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4.18/5 (sur 68 notes)

Nationalité : Irlande
Né(e) à : Dublin , 1935
Biographie :

Peter Robert Lamont Brown est un historien spécialiste de l'Antiquité tardive, période de transition entre l'Antiquité et le Moyen Âge.

Il passe son enfance en Irlande, puis rejoint Oxford pour compléter ses études universitaires.

Il reste à Oxford comme professeur d'histoire jusqu'en 1975, enseigne ensuite à Londres (1975-1978) et aux États-Unis (Berkeley, puis à Princeton).

En 2011, il reçoit le Prix Balzan.



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Quelques vues de l'ouvrage de Peter Brown, À Travers un trou d'aiguille. La richesse, la chute de Rome et la formation du christianisme. traduction Béatrice Bonne, Les Belles Lettres, 2016. En savoir plus : https://www.lesbelleslettres.com/livre/19-a-travers-un-trou-d-aiguille


Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Malgré nos efforts, nous nous retrouvons en train de scruter le fond d'un abîme qui s'enfonce dans un monde inimaginablement lointain. Il faut être conscient du vertige intellectuel inhérent à notre profession. Au-delà d'une certaine altitude, m'a-t-on dit, les alpinistes français passent du vous au tu pour s'adresser la parole. C'est une pratique admirable : elle crée un véritable esprit de solidarité dans un groupe qui vit suspendu, comme nous, à des hauteurs vertigineuses. Car l'excitation est toujours présente.
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Mais à l'époque d'Augustin, l'Eglise avait trouvé sa place au sein de la société romaine. Les pires ennemis du chrétien ne se trouvaient plus en dehors de lui mais en lui, dans ses péchés et ses doutes, et le point culminant de la vie d'un homme n'était plus le martyre mais la conversion qui l'avait arraché aux périls de son propre passé.
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A un niveau plus profond, Rome symbolisait la sécurité de tout un monde de vie civilisé. Aux yeux d'un homme instruit, l'histoire du monde connu atteignait tout naturellement son point culminant dans l'Empire romain, exactement comme pour un homme de XIXe siècle, l'histoire de la civilisation trouvait le sien dans la suprématie de l'Europe. Aussi le sac de Rome par les Goths fut-il comme un rappel menaçant, du fait que même les civilisations les plus hautes pourraient mourir un jour. "Si Rome peut périr, écrivait Jérôme, que peut-il rester de sûr ?"
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C'est que, pour Augustin, la nature humaine était dans un abîme d'incertitude : elle avait été cruellement blessée par un événement survenu dans un lointain passé et ne serait guérie, dans un futur également lointain, que par une transformation si totale et si glorieuse, qu'à sa lumière, la plus petite manifestation de l'effondrement actuel de l'homme devrait toujours être considérée comme une cause profonde de tristesse.
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Sur place, en Afrique, l'Eglise catholique était au point mort, divisée par le schisme, menacée par l'hérésie manichéenne, ses évêques avaient été réduits au rang de dignitaires locaux aux dons et aux ambitions également limités. Ils se contentaient de s'assurer des privilèges et ne semblaient capables de déployer quelque énergie que dans la chicane (aux yeux d'Augustin à Thagaste, la vie d'un évêque paraissait consister essentiellement en voyages d'affaires et les devoirs d'un homme d'Eglise être analogues, en gros, à ceux d'un homme de loi). A l'église, ils se bornaient à célébrer la liturgie et dehors ils arbitraient les procès. Dans tous les domaines l'Eglise rivale, celle des donatistes, était beaucoup plus active : le plus grand exégète africain était un donatiste, Tyconius, dont l'oeuvre devait exercer sur Augustin une influence profonde. Seuls les donatistes semblent s'être attaqués à la tâche difficile de convertir les montagnards des villages qui entouraient Hippone et ceux de l'intérieur du pays.
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Les Confessions ne sont donc pas un recueil de souvenirs mais un retour anxieux vers le passé. On y sent comme un ton d'angoisse pressante :"permets-moi, je t' en supplie et donne-moi de parcourir dans mon souvenir présent le trajet sinueux de mes erreurs passées..."
C'est aussi un livre profondément émouvant. On y décèle à chaque instant une tension entre le "alors" du jeune homme et le "maintenant" de l'évêque. On sent le passé, parfois très proche encore, ses émotions puissantes et complexes ne sont éteintes que depuis peu, on peut encore déceler leurs contours sous la mince couche de sentiments nouveaux qui sont venus les recouvrir.
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Augustin n'a jamais été un homme seul. Lorsqu'il retourna à Thagaste il rassembla autour de lui un noyau d'amitiés durables parmi les garçons de son âge qui avaient été ses camarades d'étude et qui maintenant venaient se joindre à lui comme manichéens. C'était un cercle de jeunes hommes remarquablement intelligents et qui le savaient bien.
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Pourtant ce qui est Sagesse pour un garçon de vingt ans ne l'est pas nécessairement pour un homme d'âge. "Les aliments pris en rêve, dira plus tard Augustin, ressemblent absolument aux aliments pris en état de veille, et cependant ceux qui dorment n'en sont pas nourris car ils ne font que rêver."
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Il ne faut pas blâmer le démon à tout propos, il y a des moments où l'homme est à lui-même son propre démon
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Enfin, après des mois de travail acharné et pas mal d'échecs, ils mirent au point un engin qui avait l'air de marcher. Ils l'appelèrent le dodonef.
Ça y était ! Pour la première fois de leur vie, ils allaient décoller !
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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