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Critiques de Peter Carey (42)
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La chimie des larmes

NON...!!! Je viens de lire la toute dernière page ! J'ai essayé de faire durer le plus longtemps possible ma lecture de ce superbe ouvrage mais le plaisir que j'éprouvais au cours de celle-ci ne pouvais pas durer éternellement et il a bien fallu que je le termine. Voilà un autre ouvrage que je regrette (presque) d'avoir lu) car je sais bien que même si je le relisais, je ne ressentirai plus jamais la même impression que j'ai eue en le découvrant. En tous cas, ce qui est sûr et certain, c'est que si je pouvais rajouter une étoile supplémentaire à cet ouvrage, je le ferai sans hésiter, que je vous le recommande à tous et à toutes et que si dans ma valise pour une île déserte, il me restait un peu de place, j'emporterais volontiers cet ouvrage avec moi.



Ici, deux personnages principaux: Catherine et Henry. Vous pensez probablement qu'il s'agit d'un couple ? Et bien, pas du tout étant donné qu'ils ont vécu l'un et l'autre à plus d'un siècle d'écart. Par qui vais_je commencer ? Faisons par ordre chronologique si vous le voulez bien.

Nous sommes en Angleterre. Année : 1854. Henry Brandling est un homme riche (de par son frère et son père) mais aussi grâce à ses propres revenus. Habitant une charmante demeure en Angleterre avec son épouse et son fils, l'on pourrait penser qu'Henry a tout pour être heureux mais malheureusement, le sort en a décidé autrement puisque son fils qu'il chérit plus que tout au monde, Percy, est gravement malade. Pour lui,Henry est prêt à tout, ne regardant pas sur les dépenses, ne serait-ce que pour redonner la volonté de vivre à sa tendre et fragile progéniture et l'entendre rire à nouveau. Aussi, lorsque tous deux tombent sur les plans d'un canard robotisé, capable de manger des poissons et de faire ses besoins, comme s'il était vivant, Henry, vivement encouragé par sa femme, n'hésite pas à se rendre en Allemagne afin de rencontrer les meilleurs horlogers du monde et ceux qui pourront, peut-être, voir son rêve réalisé, à savoir construire ce canard pour son fils. C'est ainsi que, de fils en aiguille, il sera amené à faire la rencontre de Herr Sumper, de sa femme de ménage Frau Helga et du propre fils de cette dernière, Carl. Tous trois vont l'aider dans son projet qui ne paraît que pure folie et complètement irréalisable.



Faisons un bond dans l'histoire, si vous le voulez bien, pour nous retrouver en 2010 dans un modeste musée de Londres, le "Swinburne" où Catherine travaille. Cette femme, qui vient de perdre l'homme de sa vie récemment, Matthew, qui, bien qu'il fut plus âgé qu'elle d'une dizaine d'années environ et dont elle fut la maîtresse pendant presque quinze ans, a perdu toute raison de vivre. Etait-ce calculé que son patron, Eric Croft (un ami intime de Matthew) lui confie un nombre incroyable de cartons comportant la dernière acquisition du musée et dans lesquels se trouverait un automate à monter et à restaurer. Qui plus est, il lui impose l'aide de celle qui sera son assistante pour cette opération, une jeune et belle londonienne appelée Amanda. Toutes deux, bien que ne s'appréciant guère au départ, vont apprendre à travailler ensemble pour monter au monde ce la merveille qu'Henri Brandling avait fait réaliser pour son fils plus d'un siècle plus tôt.



Maintenant, vous voulez savoir ce qui unit nos deux protagonistes ? De simples carnets, témoins de la présence d'Henry et de son fils Percy sur Terre.

Bon, je ne vous en dit pas plus quant à l'intrigue sinon, je pense que je serais capable de trop vous en dire, et cela vous gâcherait le suspense, ce que je n'ai pas du tout envie de faire. J'espère simplement avoir éveillé un tantinet votre curiosité, du moins juste assez pour vous avoir donné de découvrir ce livre que je considère comme un véritable petit bijou. L'écriture est simple, légère (mais pas trop) et je tire ma révérence à l'auteur pour ce qui est, à mon humble avis, un véritable chef-d'oeuvre. A découvrir !



Ah, j'oubliais, un ouvrage qui m'a fait agréablement penser aux ouvrages de Carlos Ruiz Zafon, et notamment à sa "trilogie de l'ange".
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Parrot et Olivier en Amérique

Fils d’aristocrates exilés dans leurs terres normandes pendant la Révolution, Olivier de Garmont a été élevé dans le rejet du Bonapartisme, la terreur de la guillotine et une haute opinion de la classe à laquelle il appartient.

Les temps troublés des années 1830, ne sont pas pour rassurer cette famille de nobles légitimistes. Sa mère, craignant une nouvelle révolution, trouve alors un ingénieux prétexte pour épargner à son fils les soubresauts d’une France agitée. Sous couvert d’une enquête sur les prisons américaines, Olivier est envoyé vers le Nouveau Monde, pays neuf, en plein essor démocratique.

Il y est chaperonné par un secrétaire, en réalité un drôle de coquin engagé par Madame Mère de Garmont afin de connaître les faits et gestes de son fils en Amérique.

John Larrit, surnommé Perroquet, « Parrot » en anglais, est en effet un drôle d’oiseau. Fils de typographe, orphelin très jeune, ce graveur surdoué, aussi insolent qu’intelligent n’a pas eu la vie facile et a vécu mille aventures avant que son chemin ne croise celui d’Olivier de Garmont, « Lord Migraine » comme il le surnomme.

Inutile de dire, que le courant passe mal entre les deux hommes, entre le jeune noble naïf et prétentieux, à la constitution délicate et le domestique impertinent, cynique et effronté, au faciès marqué par une vie tumultueuse et un regard perçant.

Mais au contact de ce Nouveau Monde où les classes sociales n’existent plus, où « partant de si bas on peut aller si haut », la relation des deux comparses, au départ si conflictuelle, va, au gré des aventures et des péripéties qu’ils vont vivre ensemble, se transformer, d’abord en tolérance méfiante, puis en acceptation des différences de l’autre, enfin en amitié réelle.

En Amérique, Olivier de Garmont comprendra que les idées de la Vieille Europe sont bien prêtes de s’écrouler, même si finalement il conserve peu de foi en la pérennité de la démocratie : « c’est une fleur magnifique, un petit fruit tendre, mais elle vieillira mal » (!)

Parrot quant à lui, délivré de son passé de pauvre hère, y verra l’occasion d’être un autre homme, enfin à même d’exploiter ses capacités et son intelligence.



Un jeune aristocrate qui s’en va étudier les systèmes pénitentiaires et les mœurs démocratiques du Nouveau Monde…Cela ne vous rappelle rien ? Mais si bien sûr, il s’agit de l’auteur de « De la démocratie en Amérique », Alexis de Tocqueville, qui entreprit le grand voyage américain dans les années 1830.

Mais c’est un Tocqueville quelque peu remanié que fait vivre sous sa plume alerte l’écrivain australien Peter Carey, un peu plus snob, un peu plus naïf aussi et le cœur amoureux…

Et si derrière l’image d’Olivier se cache celle d’Alexis de Tocqueville, derrière celle de Parrot se cachent tous les serviteurs impertinents, de Sganarelle à Figaro, qui ont fait les beaux jours de la comédie littéraire.



Dans ce roman à deux voix alternées, Peter Carey nous entraîne donc au seuil d’une ère nouvelle, celle de la démocratie, de la liberté, de la possibilité de faire de ses rêves un terreau propice au développement des fleurs les plus belles, une ère où le maître et le serviteur peuvent enfin se serrer la main en se tenant sur un pied d’égalité.

L’auteur s’y entend à merveille pour nous plonger au cœur du XIXème siècle dans un pays en pleine ardeur démocratique et en pleine effervescence. Ses descriptions de New-York à elles-seules valent le détour ; sons, odeurs, lumière, les images de ces grandes carcasses de bois qui deviendront les gratte-ciel de demain font penser aux plans magnifiques du film « Gangs of New-York » de Scorsese.

Sa langue, si elle demande quelque concentration et une attention certaine, se déploie avec force notes et musicalité. Elle sait se faire raffinée, soignée, gouleyante comme un vin frais quand il s’agit d’Olivier, pour devenir gouailleuse, canaille, tonitruante, rugissante comme un marin de taverne lorsqu’il s’agit de Parrot.

Audacieux, inventif, ce récit aux airs de grande récréation est un bel hommage à la liberté et à l’amitié.

Paul Auster dit à propos de cet ouvrage : « Probablement le roman le plus attachant et charmeur que ce démon de narrateur a écrit à ce jour. Sa prose n’a jamais été plus enjouée, plus vigoureuse et musicale. Ouvrez ce livre et écoutez chanter Peter Carey ».

Rien d’autre à ajouter…
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La chimie des larmes

« Il y avait peut-être, sous nos yeux mais au-delà de notre entendement, des systèmes que nous ne pourrions jamais connaître, des mondes que nous avions vus et oubliés. »



Ce roman parle de la douleur liée à la peur de perdre un enfant et de tout ce que peut inventer un père pour maintenir le fil ténu qui relie son garçon à la vie, à l'envie de vivre et de se battre pour lutter contre la maladie. Il évoque la douleur de la perte d'un amant. Mais il touche également aux dérives que peut constituer le progrès technologique.

« Ceux qui ont inventé le moteur à explosion n'avaient pas imaginé une telle horreur. Personne ne s'est douté que nous allions non seulement modifier la température de l'air mais aussi rendre les océans noirs comme la mort. »

A la fin du 19ème siècle, Henry, alors que son fils est gravement malade, quitte l'Angleterre pour l'Allemagne afin de faire construire un magnifique automate pour son enfant et maintenir ainsi un rêve, une envie pour que ce garçon continue à espérer. Tout le temps de son absence, il tient des carnets dans lesquels il consigne ses aventures. En 2010, Catherine réceptionne ces carnets en même temps qu'une énorme boîte contenant l'automate qu'elle doit restaurer. Cela coïncide avec le jour où elle apprend le décès de son amant, désespérée elle ne sait si elle pourra effectuer son travail. Mais la lecture des mots d'Henry, bien que difficiles d'accès -«on était souvent déconcerté ou frustré par ce qu'il avait omis. La narration était pleine d'«embardées» brutales et déconcertantes»-, l'intriguent.

Elle comprend qu'Henry «avait prévu que quelqu'un l'observerait un jour à travers le trou de ver du temps, c'était certain. Il écrivait pour cette personne» et c'était elle, Catherine.

Elle entre alors dans un univers qui la surprend. « Ce que j'ai appris, mon petit ? Seulement qu'il y avait des mondes au-delà de mes connaissances et de votre imagination. »

J'ai rencontré les mêmes difficultés que Catherine pour suivre les récits d'Henry. Toutefois, je suis en admiration pour l'écriture et l'intelligence de l'auteur car j'imagine que ce fût un réel défi à relever pour arriver à en faire un récit qui se tient de bout en bout. Il faut donc se laisser aller, suivre « les mouvements fluides et sinueux » du récit tout comme les mouvement d'un cygne.

« Vous êtes absolument incapables d'associer ce que vous voyez à ce que votre vie vous a appris. »

C'est un roman étrange, pas facile d'accès, qui aborde des thèmes intéressants avec une part d'étrange. J'ai apprécié cette lecture qui m'a également permis de revoir les plans de la ville de Karlsruhe.
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La chimie des larmes

Pour parodier Aragon et emprunter le titre d'un livre de Jean d'Ormesson, , je dirai que c'est une chose étrange, à la fin, que ce livre. Emportée par la lecture au début, un peu lassée vers les trois quarts puis interloquée sur la fin, j'ai dévoré ce livre en trois jours, qui me rappelait par moments l'histoire de l'automate d'Hugo Cabret.

Deux histoires se mêlent : celle d'une conservatrice moderne, Catherine, dont l'amant vient de mourir et qui découvre un cygne en pièces de métal dans son bureau, et celle du commanditaire de cet automate, qui au XIX part en Allemagne le faire fabriquer pour son fils très malade, dans des circonstances un peu mystérieuses.

Peter Carey utilise deux écritures différentes : une moderne, incisive, elliptique, douloureuse et percutante à travers laquelle Catherine raconte son histoire, et une beaucoup plus classique qui est utilisée pour le journal du commanditaire, et on ressent comme un effet de déflagration tant le contraste entre les deux est violent. Roman sur la douleur et sur la résilience, ce roman est presque aussi un roman sur cette machine qu'est le corps humain, avec sa "chimie des larmes" et autres fonctionnements. Pas d'apitoiement sur soi-même dans le travail de deuil de Catherine mais au contraire une dureté qui confine à la brutalité et à la violence.

Parce qu'il y a beaucoup de violence dans ce livre, une violence explicite, une violence implicite, une violence quelquefois gratuite et on est comme pris à la gorge par le déni de souffrance qui lui est sous-jacent et j'en ai ressenti une impression de malaise qui m'a un peu gâchée ma lecture. Que la souffrance provoque parfois de la violence, c'est bien vu. Mais en quoi la violence peut-elle résoudre la souffrance, et en quoi les autres qui n'en sont pas responsables doivent-ils en être victimes ? C'est le seul bémol que je mettrai à un livre que j'ai par ailleurs beaucoup aimé et qui réserve quelques surprises, surtout sur la fin.

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La chimie des larmes

Nous sommes à Londres en 2010. Catherine Gehrig, horlogère au musée Swinburn est effondrée ; Matthew, son amant depuis treize ans vient de mourir. Cette liaison secrète la contraint à intérioriser son chagrin, pourtant immense. Comment faire son deuil dans de telles conditions ? Comment retenir ses larmes ? Comment trouver la force pour avancer dans la vie alors que son amour est parti ?

Son supérieur hiérarchique (le seul à connaître la situation délicate de Catherine) lui propose une nouvelle mission qui, pense-t-il devrait occuper son esprit. Il lui confie la restauration d'un automate du dix-huitième siècle qui aurait été imaginé par l'illustre Vaucanson.

Sur le point de refuser ce travail, elle découvre au fond d'un des nombreux cartons contenant les pièces de l'automate, plusieurs carnets ayant appartenu à un aristocrate anglais nommé Henry Brandling. Les écrits de cet homme date de 1854.

Percy, le fils de Brandling est alors gravement malade. Ayant déjà connu la douleur de perdre un enfant, le père est désespéré devant ce petit être qui décline peu à peu. Un jour, il voit le regard de son fils s'illuminer à la vue du plan du Canard de Vaucanson, un automate à la technologie avancée pour l'époque. Ce sourire sur les lèvres de son fils suffit à Brandling pour faire ses valises sans tarder et partir pour la Forêt Noire en Allemagne en quête d'un horloger capable de fabriquer ce jouet mécanique qui, s'il n'a pas le pouvoir de guérir Percy, lui donnera un peu de bonheur.

Le roman de Peter Carey s'articule autour de Catherine et Henry, deux personnages dissemblables au premier abord. Pourtant, en lisant les mots de Brandling, Catherine perçoit comme un écho en elle : la mort et l'amour mêlés, l'attente, l'impatience, la crainte... et ce lien concret ; cet objet en fabrication quelque part dans la Forêt Noire en 1854 et ce même automate en reconstruction chez elle aujourd'hui.

La chimie des larmes est un roman intéressant et intelligent sur la résilience. Sa construction habile fait alterner deux voix (un qui écrit, l'autre qui lit), deux espace-temps, et forcément deux styles pour raconter ces destins. Je regrette néanmoins les longueurs, descriptives et techniques qui ont gênées quelque peu ma lecture.


Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Loin de chez soi

POI (Point Of Interest) !

Voici un drôle de roman d'un genre difficilement classable mais qui vaut bien un petit détour… Comme sur votre Guide Michelin lorsqu'une une route bordée de vert s'écartant des sentiers battus vous amène à proximité d'un point d'intérêt inattendu, improbable mais inspirant.

L'action se situe dans le sud-est de l'Australie, en 1953.

Et là vous vous dîtes ; mais que ce passait-il donc de si intéressant dans cette Australie d'après guerre ? Où diable l'intrigue se situe-t-elle sur cette île-continent ? Et quelles personnes pouvaient vivre là-bas, si loin de Londres, de Paris ou de Berlin ?

En 1953, les allemands sont devenus des ennemis aux yeux du monde entier, les femmes ont bien du mal à trouver la voix de l'émancipation - ici comme ailleurs, les Aborigènes sont soumis aux pires tourments et les femmes Aborigènes située dans la case -/- du tableau doivent se méfier de tout.

Vu de loin, la scène peut sembler assez sombre…

Les personnages :

Willie Bachhuber est un jeune enseignant passionné par les cartes géographiques et par tout ce qui est culturel. Sa mémoire est exceptionnelle et son érudition force l'admiration. Chaque jour, par la voix des ondes, il devient pendant quelques instants le héros d'un jeu radiophonique. Les enfants l'adorent ainsi que ses jeunes voisines qui lui trouvent assez de charme derrière son air désinvolte et mélancolique. Mais voilà, Willie porte en lui un lourd secret dont il ignore le principal… Sauf qu'il est question d'abandon, ou d'adoption. Il est blanc, pâle de peau, blond, porte un nom de consonance allemande ce qui colle parfaitement avec son teint ; ce qui n'est plus un avantage par les temps qui courent. Cerise sur le gâteau, sa femme vient d'accoucher d'un enfant métis. Horreur ! Malheur ! Stupeur !

Mais que ce passe t-il donc ?

Irène Bobbsey est une adorable voisine. Elle est mariée à Titch Bobbsey qui se trouve être le fils unique de Dan Bobbsey, un concessionnaire Ford, roublard et dépourvu de sentiments. Ils vivent à 50 kilomètres de Melbourne dans la ville de Bacchus Marsh. Ce beau-père encombrant est bien connu dans la région sous le surnom de Dan le redoutable. Mais on pourrait aussi dire Dan le vantard, Dan le machiavélique, ou Dan le salaud… Irène adore son petit mari et ils sont parents de deux gentils enfants. Irène et son mari forment à tous deux une bien belle équipe, du moins le croit-elle.

Justement son mari, Titch Bobs est un petit gabarit, 1m58, mignon, plutôt malin et il se trouve qu'il est le meilleur vendeur de voiture de la région. Il rêve de voler de ses propres ailes, ce qui avec un père aussi castrateur que le sien n'est pas une mince affaire… et pour cela, il envisage d'ouvrir sa propre concession.

Comme son père redoutant la concurrence l'empêche de travailler pour Ford, le fiston fera le choix de rejoindre la firme GM Holden Limited Company, une marque australienne de moindre renommée. Poussé par l'envie de se faire un nom, rapidement et de façon bien visible, il décide de participer à un prestigieux rallye automobile à travers le continent australien engageant pour cela l'argent de son épouse. Celle-ci, tout d'abord réticente, va l'accompagner et sera une excellente copilote avant de briller en tant que pilote elle-même. Willie, grand spécialiste des itinéraires sera leur navigateur.

Bientôt, des bolides aux formes rondes s'élancent à travers le bush ; on retrouve évidemment des Holden FJ reconnues pour leur robustesse, leur fiabilité et un entretien très raisonnable qui deviendront plus tard la voiture la plus populaire d'Australie avant de gagner le statut d'icône.

Mais on croise également, aussi étrangement que cela puisse paraître, des Peugeot 203 qui commencent à se faire un joli palmarès en compétition automobile. En 1950, une Peugeot 203 couvrait le raid Paris-Le Cap en 17 jours. Elle sera ensuite lauréate de la coupe des Dames du rallye Monte Carlo en 1951 (chose importante), puis des victoires au rallye de Yougoslavie en 1952 et ce fameux tour d'Australie en 1953… La réputation de fiabilité de la firme ne sera désormais plus à faire.

C'est justement sur cette auto que se jour la dernière ligne droite de ce roman, mais pas pour ce que vous croyez…

Ici, les populations Aborigènes ont été massacrées, leurs territoires sont devenus inaccessibles. La civilisation aborigène était fondée sur la terre et le nomadisme - comme pour les tribus indiennes d'Amérique du Nord. Les pistes furent soudain interrompues par des clôtures, du fil barbelé afin de matérialiser la propriété des blancs et de garder les troupeaux. Il était devenu impossible aux Aborigènes de sacrifier aux obligations et aux rituels ancestraux. Une mortelle lassitude gagna ces peuples qui devinrent des exilés en leur pays, des dépossédés du sens même de leur existence.

L'ambiance du roman est lente, longue à se définir, légèrement ambigüe, mais justement la situation est propice à cette impression. La trame du roman exprime la difficulté d'être femme, d'être aborigène et d'être femme aborigène. On y ressent le malaise de naître métis, visiblement ou de façon cachée ou malgré soi.

Cette histoire de « nègre blanc » me rappelle quelque part l'incroyable CORPS ET ÂME de Frank CONROY et Peter CAREY sait très justement restituer les états d'âme de ses personnages.

Et puis j'aime beaucoup les couvertures réalisées par Alessandro Gottardo ; à chaque fois, peu de couleurs, une simplicité toute relative pour des effets graphiques efficaces, et le langage est clair ; la voiture aux formes pleines et rondes caractéristiques des années 50 quitte la route pour s'engager dans ce qui apparait comme le désert, le bush, et ce n'est pas par hasard… La liberté ne s'acquiert pas, elle se prend. Bravo !
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Loin de chez soi

Si le message de ce roman est aussi fort que ne l'est l'intention de l'auteur – pointer du doigt l'oppression féminine et l'épuration ethnique dans l'Australie des années 1950 grâce à une judicieuse alternance narrative –, les chemins étonnants et sinueux qu'emprunte parfois le récit le conduisent à certaines incohérences (plus d'infos ici : https://pamolico.wordpress.com/2020/10/19/loin-de-chez-soi-peter-carey/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Loin de chez soi

Attention OVNI ! Australie, années 50, on est déjà dépaysés. Ajoutez à cela des personnages totalement loufoques, des situations abracadabrantes, des caractères bien trempés, et vous obtenez ce roman à la fois déjanté et profondément sérieux.

Au départ, je n'ai vu que le côté déjanté : une course automobile menée tambour battant par une mère de famille, son drôle de mari et leur voisin bien innocent. Mais le roman cherche aussi à évoquer le sort des aborigènes, le racisme latent, etc..., autant d'éléments manquant cruellement à ma culture historique.

J'avoue avoir préféré la première partie du roman, la fin est un peu tirée par les cheveux, mais j'ai aimé le côté farfelu, qui m'a rappelé Augusten Burroughs, allez savoir pourquoi...

A découvrir si on l'ose !
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Amnesia

(Lu en anglais, pas encore traduit en français)



Un roman qui lie le piratage informatique dans les années 2000 et la politique australienne dans les années 1970.



Pour apprécier ce roman il est utile de connaître un peu la crise constitutionnelle australienne de 1975, événement qui aboutit à la révocation du Premier ministre travailliste Gough Whitlam par le gouverneur général John Kerr, suite à l’ingérence américaine (?), événement maintenant largement oublié, d’où le titre.



Il faut aussi se rappeler la politique des Etats-Unis dans les années 1970 sous la présidence de Richard Nixon, politique construite autour de la peur des hippies et de la contre-culture des années 60, de la guerre du Viêt Nam, et des putschs contre des gouvernements jugés trop proches des communistes.



2010. Le narrateur est Felix Moore. Journaliste libéral, il a bien connu les années 1970 et se trouve chargé d’écrire l’histoire - en exclusivité mais non sans difficultés ni rebondissements rocambolesques - de Gaby Baillieux, pirate informatique australienne née en 1975, recherchée pour avoir introduit un ver informatique dans le programme de sécurité des prisons australiennes et américaines ; piratages à l’encontre des Etats-Unis et des grosses entreprises australiennes qui s’inscrivent dans le prolongement des évènements passés, ce qui n’est pas sans rappeler le parcours de Julian Assange.



Il y des personnages plus vrai que nature, comme Woody “Wodonga” Townes le très riche, violent et influant promoteur immobilier, qui veut l’exclusivité de l’histoire pour s’enrichir et enferme Felix pour qu’il écrive. Il y a Céline Baillieux, la mère, actrice et activiste de gauche, née pendant la guerre d’une mère australienne et d’un soldat – violeur psychopathe - américain, qui va orchestrer le kidnapping de Felix, pour l’enfermer ailleurs, et éditer son texte pour qu’il soit favorable à sa fille. Le père Sando Quinn, politicien prometteur, membre du parti travailliste dont les choix pour sa famille sont guidés par ses aspirations professionnelles. Fréderic Matovic l’ami de Gaby, son alter-ego, fils d’un acteur voleur et d’une hippie, qui va l’initier à l’informatique. Et des personnages secondaires, représentatifs de la population multi-ethnique de l’Australie.



Tous ces personnages évoluent principalement dans le Melbourne des années 1970 et 2010, occupés à nouer et déjouer des intrigues non sans humour. A la parution de ce roman, quelques critiques littéraires ont comparé Peter Carey à Charles Dickens.

(NB: c'est un roman, l’ingérence américaine n'est pas prouvée, la bataille de Brisbane elle, est historique).



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La Véritable Histoire du Gang Kelly

J'ai lu il y a environ 8 ans La véritable histoire du gang Kelly et j'avais beaucoup apprécié même si la narration sous forme de cahiers est assez particulière. D'ailleurs, je ne sais pas la part de vérité... était-ce les vrais cahiers de Ned Kelly ?… Mais j'ai aimé découvrir l’Australie du XIXe siècle, cette sorte de western où on est aux côtés du hors-la-loi… Ca me donne envie de relire Peter Carey et des westerns…
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Au pays des mangas avec mon fils

J'ai beaucoup aimé cette histoire de la découverte d'un pays étrange où derrière les apparences se cache leur contraire par un australien et son fils américain de 12 ans.
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Au pays des mangas avec mon fils

Ce livre pourrait être le témoignage d’un profane pour des profanes sur un sujet qui, même en dehors de nos frontières, divise les générations. Mais il est plus que ça ; tour à tour approche candide d’une relation Père-Fils, puis récit de voyage emmaillé d’anecdotes pittoresques et humaines sur ce pays qu’il découvre vraisemblablement plus que son fils, mais aussi réflexion et questionnement sur ce monde de l’animation et du manga duquel il tente de comprendre les tenants et aboutissants.
Lien : http://www.reseau-colibris.fr
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La chimie des larmes

Trouvé chez un bouquiniste, attirée que je fus par une couverture sensuelle, un joli titre et une 4ème prometteuse, je me voyais déjà tourner frénétiquement les pages de ce bouquin, prête à déguster avec gourmandise cette histoire d'horlogerie et d'automate, de 1854 à nos jours, entre Londres et la Forêt-Noire. Et bien, je suis restée sur ma faim.



Catherine Gehrig travaille au musée de l'Horlogerie de Londres, son collaborateur et amant vient de mourir, elle souffre de devoir vivre son deuil en secret. On lui confie la tâche de restaurer un automate datant du milieu du XIXe siècle. En 1854, Henry Brandling quitte son Angleterre natale pour rejoindre la ville de Karlsruhe et s'enfonce dans la Forêt Noire, là où fut inventé le coucou. Il a laissé son fils gravement malade afin de trouver les meilleurs horlogers capables de fabriquer un automate sophistiqué qui, seul, sauvera son enfant. Il s'agit d'une copie du célèbre canard digérateur de Vaucanson datant de 1744. Ce qui réunira ces deux personnages ? Les onze carnets rédigés par Brandling, narrant son périple et ses difficultés, que Catherine découvre dans les caisses renfermant les pièces détachées de l'automate retrouvé. Entre temps, le canard se transformera en cygne.



J'ai trouvé les personnages antipathiques. Je n'ai ressenti ni compassion pour cette femme en deuil aux agissements souvent étranges, ni compréhension pour cet homme se lançant dans une quête hasardeuse tout en craignant de ne pas revoir son fils vivant. Leurs réactions violentes, leurs jérémiades et lamentations m'ont agacée, et je suis restée hermétique à la chimie qui s'opère entre les deux protagonistes de cette histoire par delà les siècles . Le climat de manipulation qui flotte aussi bien à Londres qu'au fin fond de la Forêt Noire m'a mise mal à l'aise et irritée. Le récit est souvent confus, et les ponts entre présent et passé n'ont pas réussi à me passionner. Bref, un vrai raté, c'est sans doute ça le Mysterium tremendum ! Seule note positive, j'ai appris quelques rudiments en matière d'orfèvrerie et de mécanismes propres à ces curieuses créatures que sont les automates. Et maintenant, je sais ce qu'est la leucine encéphalique...
Lien : http://moustafette.canalblog..
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Oscar et Lucinda

Oscar et Lucinda est un roman aux vastes dimensions typiquement victoriennes, époque de la seconde moitié du XIXème siècle marquant l'apogée de la révolution industrielle, de l'empire britannique et riche en romans foisonnants, que l'auteur s'ingénie avec succès à faire revivre. le narrateur paye son tribut à la figure originale de son arrière-grand-père, Oscar Hopkins.



Ce dernier vit seul dans le Devon avec son père Théophilus, membre d'une des branches du christianisme évangélique, les Frères de Plymouth. N'ayant plus sa mère décédée d'un cancer, et ayant perdu un frère et une soeur emportés prématurément par la maladie, il est éduqué dans les principes rigoristes et rigides de la religion par son père, un être bourru et sévère, et cependant aimant. En conséquence, l'enfant a l'esprit truffé d'un fatras de mysticisme infantile, toujours prompt à rejeter l'éventualité des coïncidences pour voir partout le signe de la présence et de la volonté de Dieu. En tout cas, il fait preuve d'une belle constance à le chercher, et par la grâce d'un jeu de la marelle un peu spécial, il est amené à se convaincre que son père vit dans l'erreur, qu'il doit retrouver le sein de l'église Anglicane, alors que ce dernier voit en son fils prodigue l'instrument du courroux divin face son orgueil. Oscar quitte la maison paternelle et va rejoindre le presbytère des Stratton. Après des études à Oxford, il devient pasteur, conducteur spirituel d'un type peu commun, car engagé dans la fièvre du jeu et des paris pour servir un objectif pieux : réunir les fonds nécessaires pour devenir missionnaire et aller évangéliser la Nouvelle-Galles du sud en Australie. Oscar est un personnage un peu grotesque qui aurait toute sa place dans un roman de Dickens.



A l'autre bout du monde, Lucinda Leplastrier, fille de colons anglais installés en Australie, mène une vie qui, à ses débuts, n'est pas sans rappeler celle d'Oscar. Elle a perdu en bas âge son père jeté à bas de sa monture et sa mère emportée par la grippe espagnole. Héritant d'une fortune rondelette qu'elle a du mal à assumer, elle dirige son existence d'une manière libre et décidée, en butes aux tentatives de l'enfermer dans le monde de conventions que la société veut lui voire adopter. Elle doit se cuirasser face à cet univers d'homme. Oscar et Lucinda se rencontreront dans les entrailles du paquebot le Léviathan, rapprochés qu'ils vont être par leur ludomanie, pour faire converger leur folie commune vers la réalisation d'un projet abscons : l'érection d'une église en verre.



Le roman, publié en 1988, est d'une belle ampleur, et se propose la difficile ambition de s'inscrire dans la grande tradition du roman victorien. J'ai particulièrement apprécié l'évocation des querelles de chapelle entre sectes puritaines d'Angleterre, les plongées dans les bas-fonds de Londres et de Sydney, le tableau vivant du Léviathan, qui fut le premier paquebot géant et le plus grand navire jamais construit à son époque, ainsi que la narration de l'art du travail du verre. Cette oeuvre, qui tient un peu du roman de formation, du roman historique et de la satire, est une belle réussite, couronnée par le .Prix Booker 1988.
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Oscar et Lucinda

Un très bon divertissement haut en couleurs, avec une pirouette finale qui m'a beaucoup surprise. Très agréable.
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La chimie des larmes

Une jolie couverture, un résumé attrayant qui m'ont attiré. Mais cela na pas suffit pour retenir mon attention tout au long de ma lecture. Un récit plutôt complexe, étrange pour lequel il a fallu m'accrocher pour parvenir jusqu'au bout.

L'histoire pourtant commençait dans le vif du sujet avec l'annonce de la mort de l'amant de Catherine. Celle-ci, ayant du mal à faire face à l'annonce et n'acceptant pas de se retrouver isolée, s’aventure dans l’alcool, la déprime. Pour l'aider à surmonter sa peine, son patron lui propose un nouveau projet : il s'agit de remettre en état une étrange machine. En parallèle, Henry se sépare de sa femme, qui refuse de s'attacher à son enfant suite à la perte d'un précédent bébé et doit laisser son fils derrière lui avec la crainte de le perdre lui aussi. Afin d'insuffler de la vie à son fils, il lui promet de construire un jouet mécanique. Et n’hésite pas pour cela à s'engager dans de drôles d'aventures. Deux époques, deux personnages et un objet qui les relie.

Malgré cette trame plutôt intéressante, je n'ai pas accroché au récit. C'est au prix d'un gros effort que je suis parvenue à la fin de l'ouvrage, peinant sur certains passages, trouvant la tournure de l'intrigue parfois étrange. Je n'ai d'ailleurs pas compris la chute , ni le fameux secret se cachant derrière l'objet. Ce fût une déception pour moi, et c'est rare, ayant l'habitude de côtoyer de nombreux genres littéraires. Si l'aventure vous tente, allez-y. Mais ce n'est pas un livre qui restera gravé dans ma mémoire.
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Jack Maggs

Jack Maggs se veut un hommage à l’oeuvre de Dickens et plus particulièrement à l’un de ses romans les plus connus : Les Grandes Espérances. On y retrouve des thèmes chers à l’auteur comme le traitement réservé aux orphelins, proprement indigne en ce début du 19è siècle et que j’avais aussi pu constater dans les deux romans signés Romain Sardou Une seconde avant Noël et Sauver Noël, qui ont pour thème un orphelin dans le Londres victorien, là aussi deux hommages au grand Dickens et que je vous recommande. C’est aussi un bel hommage à la littérature feuilletonnesque du 19è siècle, le personnage principal Jack Maggs, est un bagnard, condamné à la relégation en Australie pour vols, et qui depuis sa grâce, a fait fortune. Il revient à Londres clandestinement, puisqu’il n’a pas le droit d’être sur le sol anglais, pour y retrouver Henry Phipps, un orphelin qu’il considère comme son fils.

La figure du bagnard, force de la nature qu’incarne Jack Maggs n’est pas sans rappeler d’autres bagnards célèbres de la littérature nés sous la plume de Victor Hugo, Alexandre Dumas et Gaston Leroux : Jean Valjean, Edmond Dantès et Chéri-Bibi. Cependant, contrairement à ces prédécesseurs, le héros de Peter Carey ne cherche pas à se venger de Tom et de Ma’ Britten, qui ont pourtant fait son malheur. Il n’est pas non plus en quête de respectabilité mais d’un fils, qui n’est pourtant pas le sien, mais auquel il se raccroche de toutes ses forces. Enfant abandonné, sauvé de la mort par Silas, un voleur, qui va le confier à une nourrice, il va grandir sans amour et sans affection. Dès l’âge de 4 ans, il doit descendre dans les conduits de cheminée afin de déverrouiller la porte qui permettra à Silas de voler l’argenterie. L’homme va lui apprendre à reconnaitre tous les poinçons et lui adjoindre sa fille, Sophina, avec laquelle il va enfin connaitre l’amour à l’adolescence. On va le voir ainsi évoluer sur plusieurs années, par le biais de souvenirs avoués par Jack Maggs à Tobias Oates lors de séances de spiritisme. Ces passages narrant le quotidien des voleurs m’ont rappelé Du bout des doigts de Sarah Waters, roman que je vous recommande chaudement si vous ne l’avez pas lu, et qui est nettement plus brilant que Jack Maggs.

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Parrot et Olivier en Amérique

Drôle de bouquin, drôle de roman. J’ai commencé par croire que je n’irais jamais jusqu’au bout, fatiguée au bout de quelques pages par un style volontairement ampoulé qui me pompait un peu l’air… Mais, je ne sais pas pourquoi, j’ai insisté et au final je suis assez contente de l’avoir fait, même si je ne pense pas que je relirai Parrot et Olivier en Amérique. J’ai finalement assez apprécié cette histoire à deux protagonistes et deux narrateurs, entre l’imprimeur devenu valet et le noble devenu citoyen. Au final ce roman bizzaroïde raconte tout ou rien, un voyage d’exploration et un changement de vie, des histoires d’amour et de haine… C’est un roman historique, un texte philosophie, un essai sur la démocratie… C’est un drôle de bouquin et je vous le recommande.
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La Véritable Histoire du Gang Kelly

J'ai toujours eu un faible pour les causes perdues et les héros qui finissent mal...

Cela fait bien des années que je connais l'histoire de Ned Kelly mais je n'avais jamais eu l'occasion de lire le récit intégral de ses aventures jusqu'à la version de Peter Carey, écrivain Australien.



Beaucoup de similitudes entre Ned Kelly et le légendaire bandit de l'Ouest Américain Billy the Kid. Ned Kelly est le plus fameux bandit de l'histoire de l'Australie, un peu assimilé à un Robin des Bois.

Fils d'émigrés irlandais, le jeune Kelly appris très tôt que la vie pouvait être un enfer sur terre. Les familles (nombreuses) Irlandaises devaient survivre sur les terres les plus ingrates, les terres fertiles étant attribuées aux Anglais plus fortunés. Dans cette seconde moitié du XIXème siècle, le schéma de la situation politique en Irlande se répétait donc sur le sol australien.
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Haut vol : Histoire d'amour

Malheureusement je n'ai pas réussi à me passionner pour ce livre. L 'histoire n'est pas mauvaise, l'écriture non plus mais je n'ai pas aimé les personnages ni les dialogues. leur manière de s'exprimer ne me convenait juste pas. C'est dommage, le livre aurait pu être intéressant si j'avais réussi à me projeter, à m'investir mais je suis rester de marbre face aux protagonistes.

J'ai toujours une certaine tristesse face à ces situations et je l'avoue, aussi de la déception.
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