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Citations de Peter Lovesey (22)


Comment devait se comporter un policier en pareilles circonstances ? Pas question de rester cloué sur place, de toute façon. Il fit prudemment le tour d'un grand panneau, et se trouva dans une situation sans doute inédite dans les annales de Scotland Yard.
Il était au beau milieu d'un groupe compact de jeunes femmes à moitié nues, si serrées contre lui qu'il n'avait pas la possibilité de constater ce qu'elles portaient, ou si même elles portaient quelque chose. Il rougit jusqu'à la racine de sa barbe. Le moindre mouvement étant impensable, il lui fallut donc rester épaule contre épaule (comme il le nota ensuite dans son rapport), et se soumettre à un contact physique. Une expérience intolérable !
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Le lendemain soir au Parangon [*], l'avarice de Cribb leur valut quelques complications. Selon sa théorie, deux billets de promenoir devaient leur permettre de satisfaire à toutes les exigences d'une investigation approfondie, et leur laisser le loisir de patrouiller autour de l'allée. Malheureusement, ces dames, d'un train de vie beaucoup plus élevé en avaient également le loisir : Scotland Yard dut affronter la confrérie féminine, les deux policiers se retrouvèrent coincés contre le bar.Il leur fallut alors consentir à de nouvelles dépenses pour avoir l'air de buveurs plutôt que d'amateurs de bonnes fortunes. On vint néanmoins les accoster plusieurs fois, et ils refusèrent énergiquement d'offrir le moindre verre de gin : la police judiciaire n'avait pas pour habitude d'engager des auxiliaires.

[*] Le Paragon est un music-hall, considéré plus ou moins comme un lieu de mauvaise vie par nos très prudes enquêteurs.
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Descendant le courant d'une allure régulière, trois hommes dans un canot approchaient. En figure de proue, un chien attentif se tenait sur ses gardes.
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Si l’occasion m’en avait été donnée, j’aurais sûrement fait une belle carrière dans la police. En effet, mes capacités déductives de limier amateur, à défaut d’être réellement reconnues, ont reçu de nombreuses confirmations. Mais je me serais tout aussi bien débrouillé comme pompier.
Comme pompier, parfaitement.
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Comme vous le savez, le gagnant de l’épreuve recevra la somme de cinq cents livres. Je ne m’étendrai pas sur les autres prix, vous en connaissez sans doute la liste par cœur. Pas de questions ?
Un silence morose accueillit ces paroles.
- Très bien. Bonne chance à tous. Prêts ? Partez !
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- Pour la gouverne de ceux qui ne sauraient pas lire, je rappelle le règlement de la compétition, laquelle prendra fin samedi à 22h30. Chaque concurrent peut adopter dès le départ l’allure qui lui convient. Les assistants sont autorisés à faire passer des victuailles et des rafraîchissements à condition de se tenir en dehors de la piste. Nul n’a le droit de porter des chaussures à clous ou à crampons, et celui qui heurterait ou bousculerait à dessein un autre concurrent serait immédiatement disqualifié.
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... - Il y a cet élégant studio de Bridge Street, continuait Mrs Berry. Tu pourrais mettre ton costume des dimanches et ton noeud papillon. Ce serait un portrait superbe Jim!
- " Le bourreau prend la pose", en quelque sorte ? grommela-t-il.
Et il lui déclara tout de go qu'il n'aimait pas la photographie. Elle rétorqua qu'à sa connaissance ce n'était pas un péché. La Bible ... n'en disait rien.
James Berry n'approuvait pas non plus le persiflage. Il signifia à sa femme que si ce n'avait été dimanche, sa remarque lui eût valu un soufflet. Mrs Berry sortit préparer le cacao.
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Le zob toujours en état de choc. Il sortait plus avec ses potes. La tremblote. Il a fini par regarder les choses en face : ça pouvait plus durer. Alors il est allé voir le Régulateur, il a payé ce qu’il fallait et après il a pu dormir comme un bébé.
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Il y avait de l’argent à gratter. Qu’on appelle cela traitement des déchets, recyclage ou Dieu sait comment encore, ça rapportait. Il y avait peu de frais généraux, des salaires bas et des jeunes au chômage trop heureux de trouver quelque chose.
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Les idées les plus simples sont souvent les meilleures.
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Pour faire carrière d’une façon satisfaisante dans ce corps, je recommanderais d’avoir le sens du devoir envers le public et une épouse en qui on peut se fier.
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On ne saurait défendre un pyromane, mais il me faut avouer une certaine sympathie pour Henry Locke. Se faire prendre en flagrant délit, de surcroît par l’héritier présomptif coiffé d’un casque de pompier et perché au sommet d’une échelle, quel terrible choc cela doit être !
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. Croyez-le ou non, il y a des gens qui tirent un plaisir morbide à voir une propriété engloutie dans les flammes.
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Je vous raconte tout cela simplement pour vous montrer à quel point vous vous êtes fourvoyée. Rudkin ne saurait être notre pyromane. Et pourtant, vous étiez si convaincante en émettant votre théorie.
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C’est tellement simple, quand on tient à détruire un immeuble. On a rencontré un cas similaire il y a quinze jours, n’est-ce pas Henry ?
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On a souvent affirmé et prouvé que les femmes manquent de logique. Mon épouse était manifestement une exception. Je n’aurais pas vu le serviteur jouer les incendiaires, mais Alix était déjà sur son dos.
J’ai l’habitude d’aller me promener à midi et quart ; ce jour-là, je dirigeai mes pas vers les lieux de l’incendie. J’y trouvai Flanagan et son adjoint — l’ingénieur de première classe Henry Locke – en pleine discussion avec un jeune homme vêtu de noir.
— Puis-je vous présenter Guy Millichip, Votre Altesse, le fils de feu le propriétaire ?
Ce jeune homme avait les paumes moites. Une poignée de main peut s’avérer très révélatrice. Je sais de quoi je parle : j’ai serré plus de mains que vous n’en serrerez jamais, je vous le garantis, aimable lecteur.
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Chez les pompiers, on travaille plus longtemps que dans la police ou à l’armée. Un superintendant n’a droit qu’à une journée de repos par quinzaine.
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La vitesse à laquelle se propage un incendie m’étonnera toujours. En dépit des efforts des meilleurs éléments parmi les sapeurs-pompiers, de hautes flammes fourchues passèrent à travers les fenêtres de l’étage supérieur, projetant des gerbes d’étincelles dans le ciel nocturne.
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Je ne m’attarderai pas sur le processus subtil des regards et des signes qui scellèrent notre attachement. Elle parla peu, tout comme moi. Tout se passa dans nos regards et les mouvements à peine perceptibles de nos lèvres. J’étais devenu son esclave. Je résolus de la revoir, si possible en moins contraignante compagnie. Je perdis tout intérêt pour mes études et chaque fois que je m’éveillais, c’était pour penser à elle.
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C’était la fille unique d’un professeur de l’université de Christ Church, à Oxford. Je la rencontrai pendant mon séjour à l’université. J’avais dix-huit ans et n’étais qu’un jouvenceau, virtuellement prisonnier dans une maison connue sous le nom de Frewin House, à deux pas de Cornmarket, avec pour geôliers mon écuyer et mon précepteur.
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