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3.6/5 (sur 72 notes)

Nationalité : Hongrie
Né(e) à : Budapest , le 14/10/1942
Biographie :

Péter Nádas est un écrivain, romancier et dramaturge hongrois.

À l'âge de dix neuf ans, il débute des études de journalisme et de photographie. Entre 1965 et 1969, il est employé en qualité de rédacteur dans un magazine de Budapest.

1965 est l'année au cours de laquelle ses premières histoires sont publiées dans le journal littéraire Új Irás.

Il est l'auteur de "La Fin d'un roman de famille", paru en 1991, ainsi que du "Livre des mémoires" en 1998, considéré comme un véritable chef-d'œuvre et récompensé par le prix du meilleur livre étranger un an plus tard.

Péter Nádas est également à l'origine d'un recueil de nouvelles intitulé "Le Minotaure", série d'histoires courtes rédigées entre 1960 et 1970 et qui font appel aux mythes et aux légendes.

En 1995, le gouvernement autrichien lui décerne le prix de littérature européenne.

Considéré comme l'un des plus grands romanciers de son époque, il reçoit le Prix Franz Kafka en 2003.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
Dans l'adolescence, l'homme entretient avec ses stimulations spirituelles des relations au moins aussi pudibondes et opiniâtres qu'avec ses stimulations érotiques.
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Quand il n’avait pas de dent, il parlait comme s’il mastiquait en même temps. « Chacun doit vivre la vie qui lui est donnée. Malheureux sont les impatients. Retiens-le bien ! Mais qu’est-ce que le bonheur ? Qui le sait ? Le bonheur, s’il vous plaît, est semblable à la plus belle femme. Si tu le désires, si tu t’emploies à l’obtenir, il fait la coquette, remue le popotin, mais ne se donne pas. Quand tu veux son âme, il veut donner son corps, et si tu désires son corps, c’est son âme qu’il met à tes pieds. Toujours ce que tu ne veux pas. Parfaitement. Les impatients sont malheureux, car ils veulent toujours quelque chose et obtiennent toujours ce qu’ils ne veulent pas. C’est pourquoi le bonheur est comparable à la plus belle des femmes. (…)»
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Ainsi, la folie n'est rien d'autre que l'impossibilité de se réconcilier avec le temps. Avec la certitude et l'incertitude.
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[...] vois-tu, on se construit un père, si on n'en a pas un, puis il s'avère que ce père construit n'existe pas non plus, et que la seule qui existe est précisément ce rien, une espèce de Dieu.
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Les sensations et la pensée, ces deux mondes entremêlés dont on sait que parfois ils se brouillent, interfèrent, ou d’autres fois basculent, s’infiltrent, affluent et refluent l’un dans l’autre, puis émergent, sombrent et se résorbent tandis que l’un laisse la voie libre à ‘autre ou prend le dessus…
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Les chiens hurleurs de l'enfer voudraient me voir tenir ma langue, n'en pas souffler mot.
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Mais lorsque tu négocies avec un Russe, tu peux mettre ta logique au placard.
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Face au crime, la narration ne peut donner l’absolution. Elle ne donne que des images. Et plus le crime commis tombe dans l’excès, plus le narrateur se fend d’images outrancières de châtiments attendus, lesquels châtiments, faute de toute éthique, n’ont toujours pas le dernier mot. Hajas connaît le sentiment de culpabilité, il joue sans répit à prédire le verdict vengeur, mais il ignore le dernier mot.
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J'avais peur de la pluie, peur de Szidike, peur car je n'avais rien appris, car on allait m'emmener, car je ne savais pas embrasser ou parce que j'avais oublié au jardin un livre de mon père, or ces petites peurs n'affleuraient pas une à une en moi dans leur nature concrète, mais aussi grisouilles, diffuses et indistinctes que le voile de brume au-dessus de l'herbe.
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Ironie rime avec distance. Seule la distance permet de juger, de jauger. Et rien ne séduit davantage que l’attention qu’on nous porte. À m’en frapper la tête contre les murs, car il m’avait jaugé ; à m’en laisser séduire une fois encore, car il m’avait porté attention.
Ainsi était-ce, avait-ce été. Bien qu’en cette nuit du mercredi au jeudi mon rêve concernât plutôt l’avenir, comment ce serait. Enveloppé de ces nuages gris aux remous fébriles, il en parlait comme il se doit. Sans il y avait, pas d’il y aura possible.
Froides, austères, réduites au strict minimum, telles furent ses funérailles, mais il y avait foule. Là où l’on ne voue pas de culte à la mort, et où le cortège éploré, l’épaule chargée du défunt, ne se répand pas en prières ineptes, en psaumes chantés infailliblement faux ; là où l’on ne drape pas de noir les chevaux, où nulle procession ne traverse la chère ville maudite derrière un affût de canon, un corbillard aux roues grinçantes ; là où le glas ne sonne pas, où les mottes de terre gelées ne tambourinent pas sur le couvercle des cercueils au fond des fosses, où les coups de canon, les salves de fusil ne tonnent ni ne crépitent ; là où jamais le ciel ne s’entrouvre de douleur, ni le voile du Sanctuaire ne se déchire par le milieu ; là où le vent n’arrache pas les bannières ni ne vous lance aux yeux les flammes démesurées des flambeaux, des forêts de cierges – on ne voue pas de culte à la vie. Son linceul profilait sa silhouette. Rien d’autre. Nous le savions là.
Il ne disait rien.
Pourtant je lui répondis, eh bien soit, je vais me souvenir.
Face à face avec son absence, je lui parlai, sans rien me dire de plus. C’était là son ultime requête, sa dernière commande non moins personnelle que tout ce qu’il avait fait dans la vie. À force d’exiger, de prier, de contraindre, de brusquer, de charmer, de supplier, il tirait de toi ce que toi seul aurais pu en tirer. Il savait ce que tu savais, mais, ainsi partagé, ce savoir prenait une tout autre tournure.
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