Petra Hammesfahr

Conseillée par une collègue qui adore la série tirée du livre, j'ai donc entrepris la lecture de The sinner.

Une jeune femme, mariée depuis 3 ans et maman d'un petit garçon de 2 ans, va assassiner de sang froid un parfait inconnu au bord d'un lac pendant un après-midi d'été. Elle est arrêtée et reconnait les faits mais ne veut donner aucune explication.

Nous allons donc suivre son quotidien durant sa garde à vue, le temps pour les policiers d'y voir un peu plus clair en allant interroger les proches de la jeune femme pour tenter de comprendre son geste.

Le début m'a vite refroidi, le style est froid, limite plat et les cent premières pages m'ont semblé bien longues.

Je me suis toutefois accrochée et ensuite, le suspense devient peu à peu plus palpitant.

On sent tout de suite que la vie de Cora, l'héroïne n'a pas toujours été simple, entre une mère ultra religieuse et une soeur gravement malade, mais il ne sera pas facile de déceler la vérité sous les épaisses couches d'omissions et de mensonges qu'elle racontera aux policiers.

J'ai trouvé un peu pénible de suivre les propos de Cora, d'autant qu'on ne sait jamais à qui elle parle, à un policier, un psychiatre ou à elle-même et entre les vrais mensonges et les faux souvenirs, il n'est pas simple de s'y retrouver.

L'ambiance est vraiment glauque et met mal à l'aise et le style m'a semblé très clinique.

Heureusement, les faits qui se révèlent petit à petit happent finalement le lecteur mais ce n'est pas un coup de coeur pour autant.

the sinner est un thriller psychologique incroyable.

Les rebondissements tout au long du livre vous maintiennent sur le bord de votre siège. L'histoire est déchirante et inconfortable.

La maladie mentale, les abus, puis l'idée que vous pouvez toujours remettre votre vie sur la bonne voie est une idée prometteuse.

Cora, le personnage principal est tellement endommagé, à la fois mentalement et physiquement, qu'elle vit en enfer depuis des années. C'est son histoire, racontée et racontée par elle-même et par beaucoup d'autres personnes autour d'elle.

Elle est triste, déchirante et quelque peu pathétique à la fois. Mais tout au long du livre, elle montre une grâce, une gentillesse et une force étonnantes, qui sont touchantes mais très, très, tristes et étranges.

Certains des autres personnages sont profondément imparfaits, qu’il s’agisse de la victime, des suspects ou de l’un des autres personnages. Ils ont tous des histoires à raconter, des mensonges à dire en tant que vérités ou de vraies vérités dites en mensonges. La relation entre les sœurs est parfois tendre, frustrante, en colère et extrêmement violente. Je ne sais pas s’ils s’aiment vraiment vraiment les uns les autres, mais parfois cela semble être ainsi et parfois leur relation est toxique et a des conséquences tragiques pour toutes les personnes impliquées.

J’ai lu ce livre avant d’avoir entendu parler de la série. Donc aucun à priori, la découverte est totale. Je reprends mon souffle après cette lecture complexe qui nécessite une bonne concentration sous peine d’être très rapidement perdu dans le récit…



Par un bel après-midi, sur les bords d’un lac, Cora Bender, vingt cinq ans, poignarde subitement devant plusieurs témoins, dont son mari et son fils, un jeune inconnu venu comme elle prendre du bon temps en famille… Interrogée par les policiers, la jeune femme qui parait tout d’abord satisfaite de son acte, se contente d’avouer sereinement son crime. Mais le commissaire Rudolf Grovian veut comprendre les raisons de cet acte et parvient à fissurer un mur que Cora a bâti entre elle et de lourds traumatismes : il ramène à elle « les fantômes du fond de l’enfer« . Cora a semble t-il grandi dans une bien étrange famille, durant les années 80, imagine t-on suite à quelques références musicales. Une mère, arriérée, catholique intégriste, (pour qui un téléviseur est un instrument du diable…), véritable tyran, qui répète sans cesse à Cora que ses péchés finiront par tuer sa soeur Magdalena, « la candidate à la mort » souffrant d’une très grave maladie du coeur… Un père frustré pour lequel elle éprouve beaucoup d’affection réciproque mais qu’elle « érotise » par manque de repère… Une tante, Margret, qui aide comme elle le peut cette jeune adolescente perturbée, sans oser toutefois s’immiscer dans cette famille dysfonctionnelle. Et la jeune soeur, Magdalena, autour de qui se noue ce drame, qui est à l’origine du sentiment de culpabilité extrême éprouvé par Cora.



Nous soupçonnons rapidement cette histoire d’être glauque, sordide à souhait et parfois très malsaine. Mais ce ne sont que des soupçons car face aux questions du commissaire dont le but est de lui éviter l’internement en asile psychiatrique, puis à celles d’un avocat et d’un psychologue, le lecteur se rend rapidement compte que Cora extrapole, ment, déforme la vérité, tait certains faits, en invente d’autres… ce qui rend le récit si difficile à suivre parfois. Mais dans ces allers et retours très complexes de l’esprit torturé de la jeune femme, certaines crises et symptômes psychosomatiques finissent par révéler le traumatisme véritable qu’elle a subi et qui génère chez elle culpabilité et désir de vengeance.



Dans un style froid et dense, l’auteur signe un thriller psychologique éprouvant, où le spectre de la folie est toujours présent. Ce sujet passionnant m’évoque l’ambitieuse trilogie du duo suédois Erik Axl Sund Les Visages de Victoria Bergman.
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Partir à la rencontre de Cora, une jeune mère de famille qui par une belle journée ensoleillée va poignarder à mort un homme au bord du lac où elle pique niquait avec son fils et son mari. Le commissaire de police Rudolf Grovian devra fouiller dans le passé de Cora pour tenter de trouver des réponses à ce geste qui même avoué reste incompréhensible pour les proches de la jeune femme. Alors, va commencer un retour arrière sur le passé de Cora, son enfance dans une famille extrêmement religieuse au côté de sa jeune sœur gravement malade. Le début est plutôt long a se mettre en place heureusement ça l’a fait avec moi, je me suis demander qui était Cora, pourquoi le silence, le mensonge, pourquoi en arriver à ce drame et déjà j’étais bien accrochée par l’intrigue qui même si elle reste simple n’en est pas moins passionnante. L’auteur possède un style bien a elle, c’est froid, chirurgical et l’ambiance malsaine est pesante comme je l’aime. Il y a eu des moments où je me suis un peu perdue dans ma lecture car il n’est parfois pas très facile de comprendre à qui s’adresse Cora mais bon comme thriller psychologique noir c’est déjà un très beau challenge relevé. L’enquête que mène le commissaire Grovian sur le passé de Cora fait apparaître tant de choses difficiles, j’ai éprouvé pas mal d’empathie pour elle. Même si je ne savais pas toujours ce qui était de l’ordre de la fiction ou de la vérité. L’intrigue est torturée à souhait et les événements distillés lentement mais surement. Le final m’a coupé le souffle et je pense que le personnage de Cora raisonnera encore en moi pendant longtemps. Bien entendu j’attendais la dernière page pour visionner la série proposé par Netflix. Même en sachant le fin mot de l’histoire j’ai pu apprécier cette série.
Lien : http://latelierdelitote.cana..

Un bon début, mais alors après ça se gâte.....

J'ai trouvé que c'était difficile à suivre ou alors je suis pas assez fou....la fin j'ai a peine compris .....je retourne lire mes martine.

Thriller oppressant où la tension règne. Monsieur Genardy n'est pas si aimable et gentil qu'il le laisse croire.

Titre français … The sinner… le pêcheur en français,

Titre allemand… die sünderin … les pêcheurs en français !

Il n’est pourtant guère question de pêche à la ligne dans ce roman abondant !

Je plaisante, il y est question de religion et donc de rédempteur et de pêcheurs, mais si on souhaite aller au bout de l’histoire il faudra s’échapper de ce chemin trop binaire.

Une histoire touffue où il faut se concentrer, suivre les suppositions des uns et des autres, écouter les délires de celle qui a tué, prendre le temps de remonter dans le passé pour essayer d’y voir clair.

Les personnages sont dépeints avec une grande précision pour que nous aussi, tout comme les enquêteurs, puissions nous faire notre propre opinion et laisser courir notre imagination pour comprendre ce qui a bien pu se passer.

L’écriture arrive à nous accompagner dans les tours et détours que prend l’enquête.

On ne se fatigue pas même si c’est long, on suit notre petit bonhomme de chemin dans le labyrinthe de la folie, on cherche à s’en extraire, c’est plutôt machiavélique mais on arrive au bout.

L’auteur Petra Hammersfahr, auteure allemande à succès a publié près d’une quarantaine de titres dans son pays, ce livre est le seul traduit en français !

Pourquoi ?

Je vous préviens d’avance cette critique risque de ne pas être élogieuse du tout !



J’avais vu , observé quelques bons avis sur cet ouvrage , j’avais même souligné un air de ressemblance avec l’excellent « tueur intime » de Claire Favan OHLALA j’étais profondément convaincue qu’entre ce livre et moi ça allait être une belle histoire que ça allait parfaitement coller..Malheureusement je ne peux répondre favorablement, positivement …



J’ai essuyé une énorme déception je ne vous le cache pas !



Ce que je retiens surtout c’est que je me suis perdue à plusieurs reprises!!!



Cet ouvrage comporte de nombreuses longueurs , et , énormément de références religieuses …La religion tient une place capitale / primordiale au sein de cette intrigue , je connais mes bases en matière de religion fort heureusement mais c’était beaucoup trop lourd …Pour ma part ça m’a écœurée, je me suis forcée à poursuivre la lecture , alors qu’au bout de cent ou deux cent pages je n’avais plus l’envie …



Frustrant décevant , ce sentiment que le livre ne finira jamais , ce fut réellement interminable…3 longs jours de lecture, cela m’a refroidi…Lorsque j’ai tourné la dernière page mon soulagement était présent une véritable libération je vous le jure j’étais totalement euphorique de terminer et de pouvoir me faire un avis concret la torture fut bien assez longue …



Vous savez que j’ai horreur de laisser des avis négatifs sur les livres en général, mais soyons honnêtes je ne peux pas me forcer à laisser du positif quand je me suis ennuyée et je me suis forcée la main (j’ai cette fâcheuse habitude de ne jamais abandonner une lecture même si elle ne me convient pas c’est juste horrible ce que je m’inflige je vous l’accorde…)



Le livre en soi n’est pas mauvais jamais je ne me permettrais de dénigrer le travail d’un auteur ou d’une autrice ce n’est pas donné à tout le monde d’écrire et de faire des recherches d’établir tout un plan une intrigue qui tienne la route et j’en passe …Le livre ne fut pas a mon goût il y’a un énorme potentiel le début était prenant mais ensuite je me suis perdue …



Il y’a beaucoup trop d’aller retours dans le passé on revient trop subitement dans le présent c’est un peu saccagé chaotique désordonné je me suis trop perdue j’ai eu cette impression constante de récit décousu…Si on ne suit pas assidûment l’histoire si on est pas totalement concentrée on se perd très rapidement …C’est assez déstabilisant..



Pour vous en dire plus l’histoire : Par une journée caniculaire Cora Bender & son mari Gereon ont décidé d’aller pique-niquer au bord d’un lac avec leur fils en bas âge …Cora donne le goûter à son petit garçon et lui coupe une pomme , devant eux des jeunes gens rient s’amusent et écoutent et de la musique …Soudain la maman se lève , se dirige vers le groupe et poignarde un des hommes a plusieurs reprises , elle est comme possédée et a du mal à s’arrêter …



Pourquoi a-t-elle commis un tel geste ?



Elle plaide coupable …Et souhaite qu’on la laisse tranquille …



En gros je plaide coupable je veux aller en prison fichez-moi la paix je ne veux plus en parler , ce que j’ai fais est mal , je dois être punie pour cela quitte à prendre la perpétuité, je ne veux pas de défense je veux payer pour mon acte être incarcérée fin de l’histoire, Cora est déterminée !



Pour comprendre cet acte soudain de folie nous allons plonger profondément intensément dans son sombre passé familial …



Une famille qui tourne autour de Magdalena sa sœur malade …



Comment vous dire c’est relativement glauque….



La mère est une catholique intégriste qui rejette le monde extérieur et fait vivre un enfer à ses filles et à son mari …



Continuellement reprocher à Cora ses péchés et la menacer de vouloir tuer sa soeur , se repentir prier , toujours exposée à la privation …



Le père un être frustré qui laisse faire son épouse (Cora le voit beaucoup se masturber , plus écœurant tu meurs , et elle sait même qu’il va voir des prostituées pour combler l’absence de relations sexuelles …En gros sa femme s’occupe nuit et jour de la petite malade et son mari est exclu du lit conjugal…)



Un milieu familial traumatisant menée par une véritable tyran , une fanatique religieuse qui abuse , vous vous rappelez de la maman de Carrie White dans Carrie de Stephen King ? Elle est un peu pareille …Une psychopathe complètement dingue ( ce qui va nous aider à comprendre l’état psychologique de Cora (et encore elle va subir d’autres péripéties qui vont davantage expliquer cet acte meurtrier…)



Je n’ai pas apprécié certes mais je ne vais pas pour autant descendre cet ouvrage car l’histoire en elle même est intéressante il y’a un énorme potentiel , ça aurait été parfait si le récit était moins lourd , moins décousu…



Les échanges entre Cora et les différents protagonistes plus espacés comme je vous le disais si on ne suit pas assidûment on se perd très vite , les chapitres auraient pu être plus courts également…



ET énorme défaut de l’ouvrage l’omniprésence de la religion catholique si vous êtes allergiques à cela passez votre chemin le passé tourne énormément autour de la religion , la maman de Cora ne vit que pour ça , bon en même temps elle se raccroche à ce qu’elle peut la vie avec sa fille malade est complexe mais bon c’est trop dosé l’overdose religieuse arrive vite les amis …



Il existe une adaptation, Netflix en a fait une série , personnellement j’ai visionné le premier épisode je l’ai trouvé plaisant je vais peut-être me pencher sur toute la série et voir ce que ça vaut peut-être sera elle a mon goût …



D’ordinaire je préfère le livre aux adaptations le contraire n’est jamais arrivé mais ici ça peut changer …



Seul point dérangeant ils ont américanisé la série il n’y a plus rien d’allemand dedans les noms et le pays ont changé mais l’histoire reste tout de même un minimum fidèle à l’ouvrage …



Je ne vais pas vous conseiller ce livre comme je le fais d’habitude je n’ai pas ressenti cette euphorie cette joie de lire avec avidité , mais si ça vous dit et vous souhaitez vous faire un propre avis dessus vous pouvez tenter votre chance …



Les goûts et les couleurs ne se discutent pas nous sommes tous et toutes différent(e)s je vous donne simplement un avis personnel et sincère ….



Ce n’était pas ma tasse de thé ….

Je ne connaissais pas cette auteur et suis ravie d’avoir lu The Sinner.

Une belle enquête policière sur fond d’enquête psychologique/psychiatrique, tous les éléments sont réunis pour retenir mon attention.

Cora est une femme sans histoire qui, accompagnée de son mari et de son jeune fils, se rend à la plage. La journée se termine en tragédie: Cora, armée d’un petit couteau, vient de tuer un homme. Elle prétend ne pas le connaître et ne pas vraiment savoir ce qui lui a pris.

Débute alors une enquête afin de tirer cette affaire au clair, Cora devra affronter les démons de son passé.

(Il paraît que The Sinner est également une super série sur Netflix…)
Lien : https://letempslibredenath.w..

Avis plutôt mitigé pour ce livre. Parce qu'il y a de bonnes choses, et beaucoup de potentiel, pourtant, on est très loin du coup de coeur.



Tout d'abord, il faut dire que ça commençait bien. Une femme qui fait une crise, et qui sans qu'on comprenne pourquoi, se met à poignarder un parfait inconnu. Qui est cet homme ? Et que s'est-il passé dans la tête de cette femme pour qu'elle en soit arrivée là ? Elle a l'air un peu perturbée, et en même temps, maître d'elle-même. Et pourtant, elle ne donne aucune explication logique...



En parallèle son histoire, son passé, son enfance calamiteuse, ses relations complexes avec ses parents, et sa soeur. L'importance de la religion, du pêché. Tout ce qui va faire que l'histoire se tisse petit à petit pour qu'on comprenne de quoi il retourne. Et vraiment, son histoire est intéressante.



Mais les allers-retours entre présent et passé sont trop récurrents, et finalement on s'y perd un peu. Si les retours en arrière sont passionnants, même si parfois un peu confus, l'enquête plus actuelle, elle, ne nous mène nulle part. C'est compliqué à suivre, la personnage passe son temps à raconter des histoires et à mentir. On ne sait plus trop, il y a des choses difficiles à comprendre.



Et surtout pas mal de longueurs. Tout est un peu flou, et c'est vraiment déstabilisant, mais pas forcément dans le bon sens.

Cora Bender est une femme ordinaire qui vit une vie ordinaire, avec mari et enfant dans une petite ville allemande… Ordinaire du moins, en apparences. En effet, elle semble avoir occulté une partie de sa vie récente, sombre et mystérieuse.

Ses relations avec son mari s’étiolent, à la suite d’un évènement intime, qui a fait resurgir une musique dans sa tête, qui provoque un mal être et des idées suicidaires.

Cette même musique qu’elle entend par une belle journée au bord d’un lac, diffusée par la radio d’un couple allongé près d’elle, qui l’amène à poignarder l’homme, sans raison autre qu’une pulsion meurtrière.

Arrêtée par la police, l’attente, et l’enquête menée par le commissaire Rudolf Grovian, vont l’obliger à se replonger dans ses souvenirs, occultés ou non, des brimades de la mère bigote, aux petites lâchetés du père, à la maladie de la sœur qui pèse sur toute la famille, et à cette époque de sa vie qu’elle a oubliée de toutes ses forces. Tout ce qui pourrait expliquer son geste fou…



Ayant vu et apprécié l’adaptation sur une célèbre plateforme, j’étais impatiente de découvrir le roman dans le cadre des explorateurs du polar. J’avoue que mon enthousiasme est retombé comme un soufflé à la lecture des premier chapitres : le début du roman est froid, impersonnel ; le style manque singulièrement de fluidité. Puis, à partir du 5ème chapitre, enfin, la lecture devient plus plaisante, on a envie de savoir ce qui est arrivé à Cora, durant cette période noire reléguée au fond de son cerveau. Néanmoins, à trop vouloir explorer les méandres de l’esprit de Cora, certains passages restent peu clairs, et on perd parfois le fil de l’histoire. En bref, un sentiment mitigé, car une histoire prenante, mais un début très moyen, et des passages parfois flous à travers tout le roman.

Thriller psychologique à portée historique au vu de sa date de parution - avant l'affaire Dutroux qui a secoué la société occidentale; la protagoniste chamboulée par une suite d'événements qui ramènent son vécu traumatique en relation avec la pédophilie, face aux événements, elle n'a que la confusion et la dissociation pour se défendre du trauma; à l'époque de l'écriture de ce roman la pédophilie était plutôt banalisée et les méthodes de la police scientifique moins pointues; une écriture menée d'une main de maître rendant efficacement la montée de la tension et du suspens;

Un livre beaucoup trop long. Même si on imagine bien comment la jeune femme sort progressivement de son amnésie par des bribes d'événement qui surgissent dans sa mémoire, cela dure trop longtemps. L'acharnement de l'inspecteur pour comprendre la vérité n'est pas bien justifié / argumenté.

Qu’est-ce qui a bien pu pousser Cora Bender, une jeune femme à la vie banale, entre un époux terre-à terre et des beaux parents autoritaires, à se saisir d’un couteau et à poignarder à plusieurs reprises un homme au cours d’un pique-nique au bord d’un lac ? Le commissaire Rudolf Grovian voudrait bien comprendre le mobile. Pour Cora, nul besoin de mener une enquête, elle est coupable, elle doit finir ses jours en prison. Mais lorsque le policier commence à creuser, que le vernis de surface craquelle, il réalise malgré les silences, l’hostilité et les mensonges incessants de la jeune femme, que cette histoire de meurtre en cache une autre bien plus sordide. S’installe alors un jeu du chat et de la souris qui place le commissaire face à une famille, celle de Cora, toute entière tournée vers la sœur cadette Magdalena, décédée depuis, atteinte d’une maladie grave qui a détruit tout le tissu familial…

Avec the Sinner, Petra Hammesfahr, auteur allemande, signe un roman à suspens étouffant. Autant le dire tout de suite, que ceux qui aiment les histoires fluides et qui se déroulent facilement d’un point A à un point B, passent leur chemin. The Sinner est tout le contraire. Une atmosphère lourde, un personnage tourmenté, Cora, dans la peau de laquelle l’auteure se glisse régulièrement pour lui faire raconter sa vie, au point qu’il est parfois, comme le commissaire Grovian lui-même, difficile de ne pas décrocher. Peut-être s’agit-il là aussi de la volonté délibérée de l’auteure pour nous faire admettre que Cora est une personne totalement instable et mentalement perturbée.

Un roman qui n’est donc pas facile à lire, mais auquel il faut indiscutablement s’accrocher, ne serait-ce que pour la psychologie des personnages, en particulier celle de Cora qui passe de meurtrière de sang-froid à victime bien malgré elle.

Je remercie les éditions Babel Noir/ Acte Sud pour leur confiance.

"the sinner" ou comment , au niveau du scénario, faire du rien avec pas grand chose. Un fait divers aguicheur , un passé (de l'héroïne) a priori passionnant à explorer, mais l'intrigue traine en longueur et n'aboutit pas. Déception.