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Citations de Pétros Márkaris (306)


— Mais dis-moi, pourquoi tu gardes allumé ce machin qui nous soûle (le GPS), puisque tu ne l’écoutes pas ? [...]

— Toute la journée j’entends les uns et les autres raconter leurs salades. Quand ce n’est pas Guikas qui me dit ce que je dois faire, c’est le ministre. Cette fille-là est la seule qui me dit ce que je dois faire et que je peux envoyer paître. Ça me remonte le moral. Celui qui s’installe dans un boulot a besoin d’un GPS pour se défouler. Tu comprends ?
(p. 56)
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La Grèce ne meurt jamais : au dernier moment elle te sort un héros.
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- D'ailleurs vous le savez, vous aussi : autrefois on disait, le salaire plus les primes. Aujourd'hui on a le salaire moins les coupes. C'est là le meilleur résumé de la crise.
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- Les ministres sont ainsi, commenta Dolianitis. Ils te conseillent toujours de faire ce qui va de soi.
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La vérité a malheureusement de nombreux ennemis.
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lundi 5 septembre 1955 [...]
Il s'installa devant le poste de radio et attendit anxieusement les nouvelles de Londres. Il entendit Fatin Rüştü Zorlu, le ministre des Affaires étrangères turc, affirmer que l'insistance des Grecs à demander le rattachement de Chypre à la Grèce était le plus grand obstacle à la sortie de crise, et que la Turquie défendrait toujours les droits de "ses frères, les Chypriotes turcs".
p74
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- On voit bien que vous êtes un homme, monsieur Charitos. [Les politiciens] ne touchent pas seulement aux retraites. Ils nous font travailler quarante ans, nous les femmes, avant d'arriver à la retraite retaillée. Après quarante ans de boulot, je vais me marier, avoir des enfants, les nourrir, les élever? Vous savez quelle montagne j'ai devant moi? J'aimerais mieux escalader les Alpes ou l'Himalaya.
Je réponds, embarrassé :
- Qu'est-ce que je peux dire? Tu as raison.
- Et tout ça au nom de l'égalité des hommes et des femmes! Quelle égalité? Que les hommes tombent enceints et on parlera d'égalité. Vous avez déjà vu un homme enceint? [...] Maintenant, soi-disant, l'homme et la femme portent tout ensemble, et les femmes ont la grossesse, la maternité et l'allaitement en prime.
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Il peut se passer deux choses quand on ne parvient pas à fermer l'oeil de la nuit : soit les peurs et les angoisses s'emparent de vous, soit l'énervement et la colère vous submergent. Dans les deux cas, il est nécessaire de prendre un calmant.
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Le rasage est une forme de certificat. Il prouve que l'on est sain et actif. Au contraire, l'homme qui ne s'est pas rasé montre qu'il est malade, retraité ou chômeur.
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Où finit l’assassin et où commence l’être humain? Où finit le flic et où commence le citoyen qui sans arrêt se sent floué? (Seuil, p. 322)
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D'un autre côté, nous nous connaissons de façon superficielle, malgré des effusions exagérées. Vous vous rappelez peut-être ce vieux mot : "minauder". Eh bien dans ce milieu nous minaudons tous.
p169
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Pour la nouvelle génération, la modestie se manifeste ordinairement sous des dehors de lassitude ou d'ennui. Signe des temps.
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Alors que je suis à deux doigts de partir, je prends conscience que Constantinople tient une partie de sa beauté de son pouls, de cette fièvre qui monte petit à petit dès le matin et ne s'éteint que tard dans la nuit.
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En Grèce, ce qu'ignore la gendarmerie, les propriétaires de kiosques le savent.
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[...] la Grèce entière n'est plus qu'un débris.
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— Tu as compris ce qu’il m’a dit? [...] 
Dans les démocraties, la fraude fiscale est un droit du citoyen (p.114)
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Le premier temps de la vie de famille c’est la joie de vivre ensemble. Le second, c’est l’enfant. Le troisième, le plus long, ce sont les vengeances. Quand on en est là, on sait qu’on est arrivé au bout et que rien ne peut changer. Votre enfant va bientôt suivre son chemin et, vous, vous rentrez chez vous le soir en sachant que vous attendent votre femme, le dîner et les vengeances.
(JC Lattès p. 28-29)
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Comme je ne m'attendais pas à un tel argument, je lâche involontairement ce qui pourrait constituer une maladresse de ma part :
- Et comment se fait-il que tu te préoccupes autant de la sécurité des Roums ? (1)
Il ne me répond pas immédiatement mais il ralentit la voiture et se gare en double file.
-I am the child of the Turkish minority in Germany, m'explique t-il posément. J'ai grandi dans la minorité turque d'Allemagne. Chaque fois qu'un Turc commettait un meurtre, un vol ou même une simple dégradation, la faute en était rejetée sur l'intégralité de notre communauté pour la bonne raison qu'à leurs yeux nous étions tous les mêmes. Dès que je mettais les pieds au bureau, la première chose que je m'entendais dire était :" T'as vu ce que les tiens ont encore fait ?" poursuit-il avant d'hésiter un bref instant. Les Turcs de Turquie sont incapables de comprendre ce que je dis là. Ils pensent vivre encore à une période révolue, tu temps où les minorités étaient à notre charge. Ils oublient que nous avons désormais nos propres minorités. En Allemagne, en Autriche, en Angleterre… Et nous partageons le même sort que toutes les autres minorités à travers le monde.
J'essaie de lancer une plaisanterie :
- Tu ne crois pas que tu verses un peu trop dans le mélo ?Allez, on laisse tomber pour l'instant.
J'ai juste tenté de calmer un peu le jeu. Mais ma remarque obtient l'effet inverse.
- Tu dis ça parce que tu n'appartiens pas à une minorité et tu ne sais même pas ce que cela veut dire, me rétorque t-il avec véhémence. Tu ne peux pas comprendre ce que l'insécurité veut dire, ni la peur que l'on porte en soi, ni la haine qui peut se déchaîner à la moindre étincelle. Jamais une minorité n'a été comprise par ceux qui appartiennent au plus grand nombre. Moi, je comprends mieux la communauté roum que tu ne pourras jamais le faire.
Je reçois cette dernière phrase en plein dans la figure, comme une gifle cinglante qui me met hors de moi.
- A d'autres, tu m'entends ! Parce que je sais parfaitement dans quelles conditions les Roums de Constantinople ont dû venir s'installer en Grèce !
Dans mon mouvement d'humeur, j'ai oublié de parler d'Istanbul et ai utilisé le nom Constantinople, qui sonne on ne peut plus grec orthodoxe. Mais je n'en continue pas moins de dire tout ce que j'ai sur le cœur :
- Et ça vaut aussi bien pour 1922 avec les migrations de population, pour 1955 avec les Evénements de Septembre et pour 1964 avec la crise chypriote. Alors, tes petites leçons, permets-moi de te dire qu'elles sont très malvenues.
Constatant que j'ai pris la mouche pour de bon. Murat décide de mettre fin à notre différend. Il redémarre doucement et emprunte la file du milieu.
- Je te prie de m'excuser. Je ne voulais pas me montrer agressif, me murmure-t-il après.
- Pas grave. Je comprends tu sais.

(1) Roums petite communauté de Grecs dont la plupart vivent à Istanbul.
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Vient un moment où chacun suit sa route, et si la vie s'amuse à opposer des anciens camarades, la solitude et les luttes communes d'antan peuvent aller se rhabiller. Chacun ne pensera qu'à ses intérêts.
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— Le bon sportif a aussi besoin de cervelle, répond Phanis. Gagner des courses n’est pas sexuellement une question de capacité. C’est une affaire de stratégie. (p. 67)
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