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3.82/5 (sur 87 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Westchester, Illinois , le 10/06/1941
Biographie :

Philip Caputo est journaliste et écrivain.

Il est lauréat du Pulitzer en 1973 pour Rumeur de guerre, avec d’autres auteurs pour leurs révélations de fraude électorale à Chicago.

Il est surtout connu pour ses mémoires sur son passage au Vietnam, Rumeur de guerre (A Rumor of War, 1977).

En 1965 - 1966, il a été lieutenant d'infanterie dans United States Marine Corps au Vietnam. Il retourne au Vietnam en tant que correspondant de guerre de Chicago Tribune.

Il publie La Lune du chasseur en 2021.

Il vit aujourd’hui à Patagonia, en Arizona.

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Il se rappelait les commentaires qu’il avait lus et entendus après le 11 septembre. Le jour où tout avait changé à jamais. «Nous ne serons plus jamais comme avant». Les gens semblaient vraiment croire à ces foutaises, ils semblaient vraiment vouloir que tout change, comme s’ils avaient espéré qu’un événement colossal et terrible viendrait les arracher à leur soif de possession et d’argent, à leurs amusements triviaux, leur culte creux de la célébrité, leur goût pour les scandales croustillants, Monica Lewinsky taillant une pipe au président dans le bureau ovale. Mais l’agitation qui l’entourait - les jeunes hommes et les jeunes femmes qui avançaient à toute allure avec des écouteurs iPod plantés dans les oreilles, ou jacassant dans des téléphones portables - indiquait que le cataclysme qui était censé avoir tout changé n’avait en fait rien changé, hormis pour les familles de ceux qui s’étaient fait massacrer par cette splendide matinée. Et pour les soldats qui se battaient et mouraient en Afghanistan. Sinon, New York et l’Amérique étaient passées à autre chose, pour éviter de vivre dans le passé.
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Qu’est-ce que tu es en train de dire ? Que le bonheur est dangereux ?
Je dis qu’il ne faudrait pas placer sa foi dedans.
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Ils étaient devenus comme deux divorcés qui font de leur brouille un mariage.
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Un sacré paysage, l'une des dernières prairies à herbe courte de tout le Sud Ouest, commenta Blaine. Je ne m'en lasse jamais. Même quand tout va mal, je me sens bien rien qu'en la regardant.
- Ca ressemble beaucoup à l'Afrique orientale, déclara Castle. L'herbe jaune, ces arbres bas.
- Une partie de cette herbe provient en effet d'Afrique, expliqua Tessa tout en passant en première pour négocier une descente abrupte et rocailleuse, l'arrière du véhicule chassant sur la fine pellicule de boue qui en recouvrait la surface. Pourquoi ils l'ont importée ici, je n'en sais rien. Elle ne vaut pas notre boutelou natif...
- Ce sont ces esprits brillants avec des diplômes d'agronomie qui ont fait ça, coupa Blaine. Avec le boutelou, tu peux faire brouter jusqu'à trente-deux têtes par section. Avec leur herbe importée, vingt-cinq. Voilà ce qui arrive quand on veut faire mieux que Dieu.
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Il n'est de souffrance aussi grande que le souvenir de la joie dans le chagrin présent (p.58)
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Ils roulèrent en silence jusqu’à atteindre un croisement en T où les directions étaient gravées sur des panneaux en bois fixés à un poteau. A côté, une pancarte en métal érigée par la police des frontières prévenait : ATTENTION, RISQUE DE CONTREBANDE ET D'IMMIGRATION ILLEGALE DANS CETTE ZONE. SOYEZ CONSCIENT DE VOTRE ENVIRONNEMENT. Castle se demanda à haute voix ce que le fait d'avoir conscience de son environnement pouvait signifier.
"Ca signifie que si vous tombez sur des marijuanitas, vous pouvez soit faire semblant de ne pas les voir, soit soulever votre chapeau et dire :"Bienvenidosa los Estados Unidos, passez une bonne journée", expliqua Tessa, l'initiant un peu plus aux usages de l'Ouest, l'Ouest moderne.
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Dans ces zones frontalières, la beauté cohabitait avec la violence- d’un côté le monde de Blaine et de Gerardo, plein de bétail et de chevaux et de paysages féeriques, de l’autre celui des barons de la drogue, des coyotes et des meurtres
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Celui qui apprend doit souffrir. Et même dans notre sommeil, la douleur qui ne peut oublier tombe goutte à goutte sur notre coeur, et dans notre désespoir, malgré nous, par la grâce terrible de Dieu nous vient la sagesse (P.49)
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Les soldats au Viêt Nam avaient un dicton qu’ils prononçaient quand un bon ami mourait sans raison valable, quand une lettre annonçant une mauvaise nouvelle arrivait dans le courrier, ou quand quarante-deux hommes gravissaient une colline et seulement dix-neuf en redescendaient, un mantra récité en réponse aux mensonges des généraux, des politiciens, des chapelains : « Ça veut rien dire, ça compte pour rien. » La sagesse ? Rejeter toutes les illusions réconfortantes, accepter l’absurdité de la guerre – c’était ça le début de la sagesse, et le vaccin le plus efficace contre la folie.
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Ce silence-ci n’a jamais été brisé par le vacarme de l’humanité ; il est constitué de couches, il est dense, vierge, différent – une quiétude inquiétante, si vous voulez. Toute l’altérité du monde naturel est contenue dedans – un monde qui se suffit à lui-même, indépendant des entreprises et des conflits des hommes, de leurs plans, leurs machinations, leurs joies, leurs peines, leur certitude égoïste qu’ils sont les enfants de Dieu. Comparé à ça, le bruit que j’ai laissé derrière moi – les bavardages des réunions à la faculté, les sons de la télé, les discours de campagne, les cris des débats radiophoniques, tout ce tapage incessant – a l’importance d’une stridulation de grillon. L’épaisse absence de son déclenche presque en moi des hallucinations ; à un moment, je crois entendre des voix, un murmure indistinct, comme celui d’une foule au loin. Ce n’est probablement rien de plus que le vent qui me joue des tours, mais une partie de moi se demande si ce sont les montagnes qui parlent dans une langue que je ne comprends pas.
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