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Citations de Philip Kerr (1186)


Toutefois, je suis sûr de ceci : ce sont les individus ordinaires comme Fritz Gormann qui commettent les crimes les plus extraordinaires. Ce sont les dames qui jouent un impromptu de Schubert au piano qui versent du poison dans votre thé, les mères dévouées qui étouffent leurs enfants, les employés de banque et els agents d’assurance qui violent et étranglent leurs clients, et les chefs scouts qui massacrent leur famille à coups de hache. Dockers, camionneurs, opérateurs de machines, serveurs, pharmaciens, enseignants. Des gens dignes de confiance. Des personnes tranquilles. Des pères et maris aimants. Des piliers de la communauté. Ces citoyens respectables. Voilà nos meurtriers modernes.
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Car privé du moindre de ses droits, l'homme redevient une bête. Les affamés chapardent la nourriture d'autres affamés.
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Il est vrai toutefois que les partis politiques allemands ont toujours eu une forte propension au salut : les sociaux-démocrates brandissaient bien haut leur poing fermé , tandis que les bolcheviks du KPD le tenaient à hauteur d'épaule ; les centristes avaient pour signe de ralliement le pouce et l'index ouverts comme un pistolet ; enfin , les nazis pliaient l'avant-bras d'un geste sec , comme pour vérifier si leurs ongles étaient bien nets . P. 85
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- [...] Si je devais choisir entre Hitler et Staline, je choisirais Hitler, à tous les coups. Staline, c'est le petit père de tous les mensonges. À cet égard, Hitler n'est qu'un apprenti.
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Le désespoir est le père de l'innovation, après tout.
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Tout le monde se levait et saluait le poste de radio quand on entendait le Horst Wessel Lied on Deutschland über Alles. J’ai dû faire comme les autres, pourtant, je déteste ce salut hitlérien. J’ai l’impression de héler un taxi.
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On veut transmettre à son fils une sagesse durement acquise et une mine d’expériences bénéfiques, mais on a parfois l’impression que tout ce que l’on fait, c’est donner des ordres et des conseils, et pas grand-chose en matière d’amour.

(Masque, p. 123)
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Il me paraissait que les allemands étaient à présent capables de supporter n'importe quoi de la part du premier venu, pourvu qu'il soit en uniforme ou porte un insigne officiel. Moi qui me considère pourtant comme un Allemand représentatif, je ne comprenais pas mes compatriotes, étant par nature réfractaire à toute forme d'autorité, même si cela peut paraître curieux de la part d'un ancien policier.
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Le secret, dans ma profession, c'est d'avoir des réponses toutes prêtes aux questions auxquelles les autres n'ont même pas songé.
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Dix ans après l’armistice, il y avait encore tellement d’anciens combattants estropiés dans les rues de Berlin que plus personne – moi y compris – ne faisait attention à eux ; ils étaient comme des chiens ou des chats errants.
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Derrière la table, un autre homme en uniforme noir, affichant cette expression peu cooperative que l'on rencontrait un peu partout en Allemagne. Le visage des instances et de la bureaucratie totalitaires. Ce visage ne cherche pas à plaire. Il n'est pas là pour vous rendre service. Il se moque que vous viviez ou que vous mourriez. Il ne vous considère pas comme un citoyen, mais comme un objet à trier - direction l'escalier ou la sortie. C'est à ça que ressemble un homme quand il cesse de se comporter comme un être humain pour se transformer en une sorte de robot.
Une obéissance absolue. Des ordres exécutés sans hésitation. Des rangs et des rangs serrés d'automates casqués d'acier.
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Le monde pourrait un jour connaître sa fin, il y aurait encore des avocats pour traiter les pièces du dossier.
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Je souris et m'abstins de lui répondre que j'avais probablement bu tous les jours durant les quatre ans que j'avais passés dans les tranchées. Parfois, il faut être ivre pour trouver une bonne raison de presser la détente.
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- [...] Chacun de nous est capable de cruauté. Chacun de nous est un criminel en puissance. La vie n'est qu'une longue bataille pour conserver une enveloppe civilisée. L'exemple de nombreux tueurs sadiques montre que cette enveloppe ne se déchire que de temps en temps. Prenez Peter Kürten par exemple. C'était un homme d'apparence si douce que ceux qui le connaissaient ont eu beaucoup de mal à admettre qu'il ait pu se rendre coupable de crimes aussi horribles.
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Le mal est présent chez les meilleurs d’entre nous, sans conteste, mais peut-être encore un peu plus chez les pires d’entre nous.
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— Quelqu’un a dû penser que son cerveau manquait d’air, alors on lui a fait un joli trou d’aération. Du beau travail. Juste entre les deux yeux.
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Le crime ne semble plus aussi important quand il s'en commet à tire-larigot un peu partout.
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Je voudrais simplement un avis quant au danger que je cours en allant là-bas. Je n’aime pas beaucoup risquer mon cou à moins d’y être forcé. Compte tenu du fait que ma tête est fixée dessus. Ce qui est indispensable pour saluer.
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Je jetai un coup d'oeil à ma montre en me disant que, si j'applaudissais, c'est parce que le discours de Hitler n'avait duré que dix relativement brèves minutes, mais c'était un mensonge, et je le savais ; applaudir un discours du Führer était juste de l'instinct de conservation : la salle était truffée de membres de la Gestapo.
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Qu'ils soient morts de vieillesse ou de façon accidentelle, comme la plupart des corps rassemblés là, les Russes, même dans ce moment ultime, étaient encore obligés de faire la queue.
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"Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

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