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Citation de rkhettaoui


Les cours et les mannequins étaient une chose, le monde et la chair en étaient une autre. Comment Zuckerman s’y prendrait-il pour fracturer une vraie rotule humaine d’un coup de matraque, lui qui n’avait jamais été capable d’assener un coup de poing sur un visage au cours d’une bagarre dans la cour de l’école ? Et pourtant, il avait la promptitude à la détente de son père, non ? Et le bouillonnement de colère de qui se sait dans son bon droit. Et il n’était pas non plus tout à fait dépourvu de courage physique. Après tout, étant enfant, il n’avait guère que la peau et les os au-dessous de ses rembourrages d’épaules et de son casque et pourtant, sur le terrain de football sableux où, en automne, il jouait chaque semaine, il n’avait jamais ni bronché ni crié quand la horde piétinante était venue sur lui et l’avait débordé ; il était rapide, il était rusé – « sec et nerveux » étaient à l’époque, pensait-il, les mots qui le décrivaient le mieux : « le sec et nerveux Nate Zuckerman » ; et il était « débrouillard », capable de feinter, de se faufiler et de se frayer un chemin à travers toute une meute de garçons de treize ans bâtis comme des hippopotames, lui qui était bâti comme une girafe.
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