Philip Wylie

Lorsque j'ai dégotté cet exemplaire du "choc des mondes", il était en piteux état.

Peu importe.

La lecture d'un des premiers titres de la mythique collection du "Rayon Fantastique" réserve toujours tellement de plaisir que j'ai sorti, avec entrain, un tube de colle, un rouleau de scotch et quelques bouts de carton...

David Randall est aviateur.

Venant d'Afrique du Sud et chargé, sous le sceau du secret, de la tragique découverte du professeur Bronson, il atterrit à New-York et débarque au beau milieu d'une soirée donnée par Eve, la fille du professeur Hendron.

Depuis des semaines, des mois, les astronomes de l’hémisphère austral ont observé un terrible phénomène, une apparition sensationnelle.

Deux planètes, qui auraient été arrachées, il y a des millions d'années, à l'attraction de leur étoile, foncent vers la terre.

Deux ans après un premier passage à proximité de notre planète, Zyra, la plus petite, reviendra simplement la frôler. Tandis que Bellus, plus grosse, viendra tout simplement pulvériser le globe terrestre.

En quelques mois, le professeur Hendron, à la tête de "la ligue des temps derniers" concrétise le projet audacieux de quelques uns des savants les plus talentueux.

Il faudra de l'audace, de la volonté et de l'adresse pour se transporter sur Zyra.

Et, pour cela, construire une fusée, "le Météor" qui sera le point de mire, le rêve et la dernière chance de l'espèce humaine.

Cent personnes seront sélectionnées pour cet ultime voyage de quatre vingt-dix heures où tout peut arriver....

Ce roman est un formidable récit de science-fiction.

Il est assez lent sans pourtant être jamais ennuyeux.

Il est écrit d'une manière très réaliste.

Les descriptions, notamment celles des catastrophes subies par la terre après le premier passage de Bellus et de Zyra, sont des modèles du genre.

Elles sont crédibles et imaginatives.

La peinture des caractères des personnages principaux est soignée.

L'aspect religieux et prophétique de cette apparition annonçant l'apocalypse est, bien sûr, évoqué. Mais sans lourdeur, ni répétition.

Paru en 1933, ce récit est pourtant d'une modernité étonnante.

En 1951, une adaptation cinématographique assez réussie est réalisée par la "Paramount". Avec un peu de chance et de patience, on peut, actuellement, la croiser parmi les nombreuses rediffusions de la chaîne TV du même nom.

En 1954, les deux auteurs, E. Balmer et P. Wylie, ont donné, avec "après le choc des mondes", une suite à cet excellent récit.

Ainsi commença le premier jour de leur nouvelle vie....

La terre, condamnée à mort par deux astéroïdes, Zyra et Bellus, a été pulvérisée par le plus gros, le plus petit étant venu prendre la place de notre globe dans son orbite autour du soleil.

Alors que s'éteignent, avec la fin de notre monde, les derniers accords de "When two worlds collide" d'Iron Maiden, plusieurs fusées ont réussi à s'arracher de l'atmosphère terrestre pour venir se réfugier sur Zyra, le denier monde possible ...

"Après le choc des mondes" est une suite donnée par Philip Gordon Wylie et Edwin Balmer à leur plus fameux ouvrage, "Le choc des mondes", paru en 1933 et réédité, en 1952, dans la collection du Rayon Fantastique.

Les mêmes personnages y réapparaissent même s'ils semblent un peu s'effacer dans ce nouveau récit plus généraliste.

Le professeur Cole Hendron et sa fille Eve, Tony Drake et Kyto son domestique japonais, Eliot James l'historiographe du groupe, Dodson le chirurgien et Duquesne le physicien français ... Cent trois passagers ont pris place à bord du "Météore".

David Randall et ses compagnons ont disparu, avec la seconde fusée, quelque part dans l'espace ...

"Après le choc des monde" est un bon livre de science-fiction.

Pourtant son épilogue se révèle un peu décevant car une cité, encore accueillante et mystérieuse, annonce un mystère que n'exploiteront que très peu les deux auteurs.

D'autres habitants occupent Zyra.

Qui sont-ils ?

Sont-ils les derniers d'un peuple inconnu, survivants d'un long voyage à travers les ténèbres et le froid intense de l'espace ?

Ou d'autres émigrants de la terre ? ...

Édité en France, en 1953, dans la collection du Rayon Fantastique, l'ouvrage est un classique du genre.

Il est très marqué par son temps et influencé par la "guerre froide".

Les ennemis, venus d'Asie Orientale, sont de nationalités diverses mais surtout russes et japonais.

Ils tentent d'installer sur la nouvelle planète qu'ils ont appelé "Asiatica" une civilisation où la propriété et la religion seraient abolies.

Pas de distractions, plus de sport et pas d'art, l'amour et l'affection devront s'effacer.

L'individu ne compte pas, seul la colonie revêt de l'importance ...

Moins percutant, moins passionnant que le premier opus, "Après le choc des mondes" contient quelques longueurs.

Mais sa découverte reste un bon moment de lecture.

C'est la fin. L'humanité a choisi trop longtemps d'ignorer les conséquences de ses actes sur la planète. Et bang ! Retour d'ascenseur ! La pollution, la destruction des écosystèmes, etc.



Un livre visionnaire sur les impacts de la pollution et du développement à tout crin. Le livre est déprimant, mais assez réaliste sur ce qui attend notre civilisation si elle ne se prend pas en mains. Et il est peut être déjà trop tard.



J'ai beaucoup aimé. C'est ce que j'appelle une science-fiction qui fait réfléchir. Et tant mieux si cela en fait réagir quelques-uns.

Le récit clinique « imaginaire » du chaos final créé par la pollution globale à partir de 1970.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2016/01/22/je-me-souviens-de-la-fin-du-reve-philip-wylie/

Ce roman d’anticipation plutôt pessimiste se nourrit du constat que fait l’auteur des dérives de l’homme et de son exploitation aveugle et déraisonné des ressources terrestres. Sous la forme de rapports officiels immanent des ministères, d'experts scientifiques ou des journalistes d’investigation, le fil narratif dresse un diagnostic factuel et froid des catastrophes écologiques et industrielles en cours. Comme ça on ne pourra pas dire que l’on nous ne l’a pas dit.

Le cadre géographique est planté d’une bien belle manière, le contenu scientifique ajoute un crédit indéniable (c’est ce qui rend le propos inquiétant d’ailleurs) et les actions politiques pour répondre à la crise ne manquent pas de réalisme. Un bémol : la forme du récit, décousue et rigide, rend la lecture de l’œuvre un peu mécanique.

Cet été, je suis tombé par hasard sur un DVD qui reprend un vieux film de SF intitulé "Le choc des mondes". C'est un film assez naïf, voire un peu ridicule, comparé à la production actuelle. Mais je me rappelle que, alors que j’étais très jeune, j’avais lu les deux romans dont ce film avait été tiré.

L’histoire est intéressante: un astronome découvre deux planètes vagabondes, qui vont frôler la Terre et finalement la détruire. Mais, après ce choc, l’une d’entre elles se placera sur une orbite autour du Soleil. La catastrophe étant inévitable, il n’y a qu’une possibilité de salut pour quelques privilégiés: quitter à temps la Terre sur une fusée et s’installer sur la nouvelle planète. Après avoir atterri, les voyageurs - qui se croient seuls sur ce monde inconnu - commencent à le coloniser. Une atmosphère d’incertitude et de mystère plane sur cette planète encore inconnue. Le chef de l’expédition évoque souvent les « Madianites » (j’avais vaguement deviné qu’il s’agissait d’une allusion biblique, lors de cette lecture précoce), et ça me paraissait délicieusement mystérieux. En fait, d’autres fusées ont réussi à quitter la Terre. Mais surtout, l’expédition découvre que l’exoplanète recèle des vestiges impressionnants d’une civilisation maintenant morte.

Quand j’avais lu ce livre, j’avais été très impressionné par ce roman et je ne l’avais sans doute pas entièrement compris. Il est intriguant de retrouver cette forte impression, cinq décennies plus tard. Maintenant je suppose que ce roman "vintage", très daté, ferait ricaner les jeunes lecteurs d’aujourd’hui - dans la mesure où ils mettraient la main dessus…

J'ai lu ce livre en à l'age de 14 ans, et ma mère a ameuté tout le train avec ses cris d'orfraie. Après ça, elle a toujours jeté un oeil un peu moins distrait à mes lectures.

Elle n’avait peut-être pas tort. Je ne suis pas devenu quelqu’un de très optimiste.

La pollution et le mercantilisme des industriels de la chimie provoquent des cataclysmes en chaîne en Amérique et ailleurs. Roman parfois prémonitoire.

Le roman ne suit pas un schéma narratif autour des pérégrinations d'un protagoniste, mais décrit une série de phénomènes dramatiques, analysant avec une précision scientifique leurs causes et leurs conséquences.

Si la plupart des catastrophes prédites n'ont heureusement pas eu lieu (quoi que certains phénomènes actuels, qui ont échappé à l'auteur, pourraient avoir des conséquences similaires à celles du roman), la critique des mécanismes de la société de consommation reste très actuelle. Quand on regarde la manière dont des industriels et des politiciens sans scrupules arrivent à faire passer leurs projets destructeurs auprès des masses populaires en jouant sur la peur du manque ou de la difficulté, on se dit que l'auteur avait décidément tout prédit.

J'ai déjà publié sur Babelio une critique sur "Après le choc des mondes" dont la lecture au cours de mon adolescence fut marquante pour moi. Mais ce roman a été fort logiquement publié après "Le choc des mondes", publié en France dans la collection "Le rayon fantastique".

"Le choc des mondes" évoque un cataclysme cosmique: deux planètes font irruption dans le système solaire, la plus grosse va pulvériser notre Terre, tandis que l'autre planète (nommée Zyra) va se mettre en orbite autour du Soleil. La race humaine est-elle condamnée à disparaître ? Non, car le professeur Hendron parvient à réunir autour de lui une équipe de savants afin de construire une fusée capable d'embarquer une centaine de Terriens volontaires pour coloniser Zyra. C'est la préparation à ce voyage de la dernière chance qui est relatée.

Le roman, qui relève de la SF, se voulait moderne à sa parution (1933). Ce qui frappe aujourd'hui, c'est l'aspect très religieux et apocalyptique de l'aventure: cette ambiance peut agacer le lecteur. En tout cas, je préfère personnellement le livre qui fait suite...