Ainsi, quoique les conditions démographiques n'aient pas beaucoup changé du XIIIe au XVIIe siècle, que la mortalité des enfants se soit maintenue à un niveau très élevé, une sensibilité nouvelle accorde à ces êtres fragiles et menacés une particularité qu'on négligeait auparavant de leur reconnaître : comme si la conscience commune découvrait seulement que l'âme de l'enfant était aussi immortelle. Il est certain que cette importance donnée à la personnalité de l'enfant se rattache à une christianisation des mœurs plus profonde.