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Critiques de Philippe Auribeau (54)
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Écarlate

J’ai choisi ce livre sur Babelio dans le cadre de l’opération « Masse critique mauvais genre » car j’ai flashé sur le titre et j’avais vraiment envie de retourner dans l’ambiance de « La lettre écarlate » de Nathaniel Hawthorne, que j’ai lu il y a quelques années et bien aimé.



L’intrigue se situe en 1931 à Providence, où une troupe de théâtre est sauvagement assassiné à l’arme blanche, les corps disposés d’une manière évoquant un meurtre rituel… Seule une comédienne échappe à la tuerie, mais elle a été frappée et abusée sexuellement. La police locale s’oriente sur le régisseur, Italien donc forcément suspect d’appartenance mafieuse, mais les policiers sont loin d’être à la hauteur, à part O’Riley alors on fait appel au BOI Bureau Of Investigation, l’ancêtre du FBI dirigé par Hoover.



C’est ainsi que débarque sur la scène de crime, à bord d’une belle Cadillac, Thomas Jefferson, accompagné de son chauffeur Noir Caleb Beauford et son assistante Diane Crane. Seul Thomas est agent du BOI, mais chacun à son rôle dans l’enquête. Au passage, on note que le directeur du théâtre est un harceleur notoire, aux mains baladeuses, et à la misogynie exemplaire, draguant même Diane lorsqu’elle l’interroge… on pense bien-sûr à Weinstein…



Les pistes sont multiples et je me suis replongée avec plaisir à l’époque de la prohibition, des gangs mafieux, les Irlandais et les Italiens, je m’attendais presque à retrouver Eliott Ness à un coin de rue ou Al Capone dans un speakeasy alias speaky, autrement dit les bars clandestins de l’époque.



Ce roman m’a énormément plu, de fait de l’époque certes mais aussi, pour les débuts du BOI sous l’égide de Hoover, avec les flics et les politiciens corrompus, tout le sexisme qui pouvait régner à l’époque, vis-à-vis des jeunes comédiennes qui devaient forcément se laisser violer sans rien dire, les risques du métier, n’est-ce-pas ?



Les cent cinquante dernières pages sont magiques, car elles font la part belle à Nathaniel Hawthorne et ses descendants, et on rencontre aussi Lovecraft, qui va jouer un rôle dans l’enquête, avec un hommage à la littérature au passage, ainsi que toutes les légendes qui ont pu tourner autour de « La lettre écarlate », le fameux Homme Noir à qui on attribue tant de puissance maléfique, en passant par les sorcières de Salem ou les rites sataniques, sans oublier un établissement psychiatrique haut en couleur lui aussi.



A l’époque, on avait la gâchette facile, alors il y aura des morts, des coupables tout désignés d’avance, pour que les trafics en tout genre restent protégés, sur fond de rapport d’autopsie ou de dossiers qui disparaissent.



C’est aussi l’époque des luttes syndicales, des idées communistes, de Sacco et Vanzetti, ce qui permet de revisiter l’histoire et rappelle que la crise de 29 a laissé bon nombre de personnes sur le carreau.



Thomas Jefferson (ses parents avaient de l’humour !) est issu de ce que l’on appelle une grande lignée, il se déplace en Cadillac alors qu’il ne sait pas conduire, mais confie sa précieuse automobile à Caleb, alors que le racisme envers les Noirs se pratique ouvertement (est-ce que cela a beaucoup changé depuis les années trente, je ne crois pas…) et notre agent a des petits rituels : une croix dans son carnet chaque fois que quelqu’un lui demande s’il est de la même famille que l’ancien président pour jouer les chiffres à la loterie, ou qui ne voyage jamais sans un nombre impressionnant de costumes.



Caleb fait le sale boulot, récoltant des passages à tabac, Diane a toujours une idée d’avance, un flair, ou de l’intuition, une intelligence aigüe de l’aspect criminologique (cela n’existe pas encore à l’époque) des liens entre les évènements et le passé et elle note tout sur son carnet. Chacun a une personnalité particulière et cela les rend sympathiques. L’enquête est pleine de rebondissements ce qui rend le livre passionnant, une fois commencé il est difficile de le lâcher.



Notre trio fait marcher ses « petites cellules grises » comme dirait Hercule Poirot, car on est loin des techniques actuelles, ADN, spectromètre de masse, et autres joyeusetés que l’on peut retrouver dans les séries qui ont enchantés toute une génération, en particulier « Les experts » : un poil pubien bien caché qui n’échappe pas à l’œil exercé et permet d’identifier le criminel en deux temps trois mouvements… Je plaisante, je fais partie des mordus de ces séries…



La couverture rouge et noire est sublime, le titre et le nom de l’auteur sont en relief, y compris pour la quatrième de couverture, avec en minuscules, le texte de « La lettre écarlate » du moins je le suppose, car c’est écrit à la main, en rouge sur fond noir aussi, et vraiment en petites caractères….



Philippe Auribeau a une belle écriture, le rapide est rapide et le choix de chapitres courts entretient le suspense et capte l’attention du lecteur pour ne plus la lâcher.



Ce roman environ 460 pages et je l’ai littéralement englouti en à peine quarante huit heures, mon insomnie chronique n’a soudain pas dérangée !



Un grand merci à Babelio (opération masse critique mauvais genre) et aux éditions ACTUSF qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur qui est connu sa série « L’héritage de Richelieu » qu’il me reste à découvrir dans une autre vie, vu l’état de ma PAL…
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L'héritage de Richelieu

Pierre Pevel façonne un monde. Philippe Auribeau le reprend.

Pour qui a aimé Les Lames du Cardinal, il ne sera pas déçu par cette "suite" écrite par d'autres mains. Bien sûr, l'idée est de faire peau neuve, tout en gardant le même univers. Cet univers, c'est un univers de Cape et d'Epées. Une série de personnage hétéroclite, les Lames, luttant contre le fléau que peuvent représenter les dragons et leurs manigances dans un Paris alternatif. Notre-Dame est l'île des Ecailles, emplis de dracs. La poste a recours à des dragonnets ou des vyvernes. Le mont Saint-Michel abrite des châtelaines versées dans l'art de la lutte contre les Dragons... Peau neuve veut dire nouvelles Lames mais aussi nouveau chef : Richelieu n'est plus, les rênes du pouvoir sont maintenant détenus par Mazarin.



J'ai trouvé que la reprise de cet univers est réussie. Si la plume est différente, elle se lit tout aussi facilement. Le récit est divisé en 7 parties, chacune agrémentée de chapitres courts, percutants, avec une alternance de personnages, de lieux narratifs. Le tout avec un objectif bien défini pour la fin de partie. Trahisons, manipulations, sont là, de même que la loyauté, le devoir. On retrouve certains personnages de Pevel, mais en tant que personnages secondaires. La nouvelle équipe est toute aussi hétérogènes, avec un passif qu'on apprend à connaître au fur et à mesure des pages, des caractères qu'on apprend à apprécier, certains forcément plus que d'autres.

Enfin, cette fin donne une toute autre résonnance au titre.



Vous l'aurez compris : j'ai adoré.
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Écarlate

J'ai passé un bon moment avec ce roman mais il m'aura manqué quelque chose. Trois acteurs de théâtre se font sauvagement assassiné alors qu'ils répètent une pièce de la lettre écarlate. On est en 1931 et un agent de la BOI ( FBI maintenant) enquête. On passe donc une bonne moitié du livre sur une enquête classique, prenante, avec une atmosphère particulière grâce à cette époque de la prohibition. Puis la superstition s'en mêle et le fantastique s'invite, avec un invité d'honneur d'ailleurs (belle surprise). Et là ça fonctionne moins pour moi car je suis restée un peu au dehors de cette partie de l'histoire. Pas de frissons ou de peur en regardant les arbres, et puis une fin trop ouverte, avec des questions qui demeurent.

Mais c'est une bonne lecture malgré ça ! Et ça m'a bien donné envie de lire la lettre écarlate :)

Challenge Mauvais genres 2020
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Écarlate

Je remercie Babelio et les éditions ActuSF pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une opération Masse Critique.

Toutefois, je n'ai pas compris de quoi il retournait, alors que le sujet m'avait attirée.

Ca se passe en Nouvelle Angleterre, en 1931. Une troupe de comédiens est massacrée lors d'une répétition de l'adaptation théâtrale de "La lettre écarlate", et un agent du BOI (ancienne appellation du FBI) est dépêché sur place, avec une enquêtrice et un chauffeur, pour trouver l'assassin.

Après, j'ai eu du mal à suivre. On croise la pègre, des anarchistes, une secte, des fous dangereux, des flics véreux, Lovecraft himself, une statuette vaudou, et beaucoup de morts qui ne semblent pas affecter les trois protagonistes, eux-mêmes enclins à des comportements étranges et non expliqués. L'ensemble m'a semblé totalement décousu, mais je n'ai sans doute pas toutes les clefs pour appréhender toute l'intrigue.

Cela reste pour moi une lecture très mystérieuse.
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L'héritage de Richelieu

En 2007, Pierre Pevel publiait le premier tome d’une trilogie de fantasy qui rencontrera un succès retentissant : « Les Lames du cardinal ». Neuf ans plus tard, l’auteur acceptait de passer le flambeau à un confrère, Philippe Auribeau, qui proposait une suite se déroulant dix ans après les événements de la trilogie initiale. Éditée dans un premier temps uniquement en format numérique et sous la forme de feuilletons (dans la collection Snark des éditions Bragelonne), cette suite a récemment fait l’objet d’une publication papier (toujours chez le même éditeur) réunissant les sept épisodes et intitulée « L’héritage de Richelieu ». Nous sommes en 1643 : le cardinal et Louis XIII ne sont plus, tout comme les Lames, petite troupe d’élite à la composition et aux compétences très hétéroclites autrefois au service de Richelieu et désormais dissoute. C’était toutefois sans compter sur l’opiniâtreté de Mazarin, bien décidé à reformer le groupe, en dépit de l’opposition de ses anciens membres. L’histoire se déroule plusieurs années après les événements narrés dans la première trilogie et, si on retrouve effectivement un cadre et un historique similaires, les personnages, eux, ne sont pas les mêmes. Ne vous attendez pas, en effet, à retrouver les protagonistes de Pierre Pevel, car c’est à la deuxième génération de Lames qu’Auribeau s’intéresse. Adieu donc La Fargue, Marciac, Agnès et Saint Lucq, bonjour le comte Clément-Lefert, Thibaut Levance, Gribouges ou encore Da’Kral. Si les visages changent, l’enjeu, lui, reste le même : combattre l’influence des dragons en Europe et déjouer les menaces que ces derniers font peser sur le royaume de France. Cette fois, c’est un étrange trafic de substances draconiques qui intriguent nos Lames qui ne vont pas tarder à se voir entraîner dans une machination de plus vaste ampleur.



Le pari qui consiste à s’emparer de l’univers d’un autre auteur et à proposer une suite à l’une de ses histoires est osé, et Philippe Auribeau y met de toute évidence beaucoup d’enthousiasme. On sent bien tout au long des différents épisodes l’affection que l’auteur porte à la trilogie de base, dont il tente de faire retrouver l’ambiance aux lecteurs nostalgiques. Il y parvient d’ailleurs sur certains points. Le style est, par exemple, assez similaire à celui des romans de Pevel : fluide, sans fioritures et dont le vocabulaire et le ton sont parfaitement adaptés à l’époque traitée. La reconstitution historique est d’ailleurs elle aussi assez fidèle à celle des romans originaux, Auribeau adoptant la même méthode que son prédécesseur qui consiste à insérer dans son récit plusieurs petites anecdotes concernant l’histoire ou la spécificité des lieux traversés. Si ces deux aspects sont incontestablement réussis, il n’en va malheureusement pas de même du reste. Le premier gros bémol vient de l’intrigue qui, malheureusement, est bien trop minimaliste pour combler les plus de quatre cents pages du roman. L’auteur se voit alors contraint de l’étirer au maximum, si bien qu’on a parfois l’impression qu’il ne s’est pas passé grand-chose au cours de l’épisode. Tous sont d’ailleurs construits selon le même schéma : les Lames obtiennent un indice, se rendent sur place, tombent dans un piège dont ils parviennent plus ou moins facilement à sortir… avant d’être envoyés sur une autre piste qui donne lieu à un nouvel épisode. Ce manque d’épaisseur de l’intrigue oblige l’auteur à combler son récit par des scènes d’action de plus en plus longues et de plus en plus nombreuses au point qu’on finit par avoir l’impression que le roman se résume à cela : une très très longue scène de combat/course poursuite/explosion, interrompue de temps en temps par de petits interludes. Le changement de décor proposé lors de certains épisodes aurait pourtant pu permettre à l’auteur de diversifier un peu le récit (on fait un détour par Caen, Saint-Malo…), pourtant on retrouve chaque fois la même trame qui se résout inévitablement par une grosse scène de baston dans laquelle le surnaturel occupe une place plus ou moins importante.



Le second gros reproche que l’on peut faire à cette suite concerne les personnages qui, en plus d’être pour certains trop calqués sur ceux de Pevel, pâtissent surtout d’un manque de profondeur. L’auteur évoque à plusieurs reprises des événements passés censés donner une part d’ombre à ses héros, mais la plupart du temps ces informations se révèlent trop lacunaires pour véritablement susciter l’intérêt du lecteur. De plus, contrairement à leurs prédécesseurs, ces nouvelles Lames ne sont pas dotées d’un caractère très amène. Certes, Saint-Lucq et La Fargue n’étaient pas ce qu’on pouvait appeler des bouts-en-train, mais même eux n’avaient pas un aussi mauvais caractère que Gribouges ou encore Clément-Lefert qui passent leur temps à houspiller tout le monde. On peut également regretter que le sentiment de camaraderie qui régnait entre les premières Lames ait ici totalement disparu : il n’y a aucune complicité, aucune amitié entre les personnages qui ne semblent collaborer qu’à contre cœur. Enfin, j’ai pour ma part eu du mal avec le personnage d’Éléonore Horville, la caution féminine du groupe. Je ne sais pas si c’est moi qui fait une fixette en ce moment sur le traitement des personnages féminins dans les romans, mais je constate depuis quelque temps que certains éléments qui pouvaient seulement m’agacer légèrement il y a quelques années me hérissent aujourd’hui beaucoup plus le poil. Le problème n’est pas tant le personne d’Éléonore en lui-même, mais plutôt le comportement qu’adoptent les personnages masculins quand ils doivent interagir avec elle, et inversement. Outre le fait qu’il s’agisse du seul personnage féminin d’importance du roman, on peut surtout s’agacer de voir cette jeune femme, que l’auteur veut nous présenter comme « bad-ass », être constamment infantilisée. Ainsi, si l’héroïne s’en sort parfaitement face au danger lorsqu’elle y est seule confrontée, elle devient en revanche totalement nunuche dès lors qu’un mâle arrive dans les parages et se cantonne trop souvent au rôle de « demoiselle en détresse » (parfois elle s’évanouit même complètement, comme ça on n’a vraiment plus du tout à s’en occuper…). Le comportement de son frère à son égard est lui aussi insupportable (ça manie de l’appeler « petit chat » à tout bout de champ m’a régulièrement donné envie de jeter le roman par la fenêtre), de même que celui des autres Lames, même si c’est moins flagrant (on notera toutefois que le capitaine ne la trouve enfin digne d’intérêt que lorsqu’elle refuse de jouer le rôle de prostituée pour une mission : ouf, la jeune femme n’est pas une « fille facile », on peut donc enfin lui accorder un peu d’attention !).



Cette suite de la trilogie des « Lames du Cardinal » proposée par Philippe Auribeau peine malheureusement à convaincre, et ce en dépit de l’enthousiasme et de l’affection manifestes de l’auteur pour les romans de Pierre Pevel. La faute à une intrigue trop simpliste qui pousse l’auteur à multiplier inutilement les scènes d’action, et surtout à des personnages qui manquent d’épaisseur et entre lesquels ne règne aucune alchimie. A réserver aux fans les plus mordus de la série qui voudraient s’octroyer une petite pause nostalgie.
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Écarlate

Un grand merci à Babélio et aux Editions ActuSF pour ce livre gagné lors de la dernière masse critique mauvais genre. Je l’ai beaucoup aimé et je lui décerne cinq étoiles sans hésiter. Il s’agit d’un passionnant polar historique avec une pointe de fantastique à la fin, mais l’aspect polar historique prédomine largement, le contexte des années 1930 aux USA est très travaillé et réaliste. Un gros coup de coeur pour moi.



En 1931, dans un petit théâtre de quartier de Providence, une petite ville de la Nouvelle Angleterre, une troupe répétait une adaptation de La lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne, ils se font massacrer, sauf une des actrices mais elle est blessée et en état de choc à l’hôpital. L’agent fédéral Thomas Jefferson et ses deux acolytes Diane Crane et Caleb Beauford sont appelés sur la scène de crime, bien préservée par l’agent O’Riley, une jeune policier très consciencieux et intelligent. Les autres policiers de la ville ne le sont pas et ils ont déjà un coupable tout désigné : le gardien, un immigré italien peu futé qui s’est enfui avant l’arrivée de la police. Jefferson ne croit pas aux évidences et creusent de nombreuses pistes qui lui permettent de mettre à jour le côté sombre de cette petite ville. Son enquête dérange et de nombreux autres meurtres seront commis. S’agit-il d’un crime de rôdeur, d’un crime sexuel qui a mal tourné vu que la seule survivante s’est fait violer, d’un crime mafieux , d’un piège tendu à un sénateur, d’un crime rituel ? Jefferson explore de nombreuses pistes dans ce polar très rythmé.



Le livre de Hawthorne est filigrane de ce roman, mais il n’y a pas besoin de l’avoir lu pour comprendre. La fin est fantastique, mais elle n’apporte rien à l’ensemble et je l’ai trouvée peu convaincante par rapport au reste. L’aspect polar historique est par contre très réussi et vraiment passionnant. L’auteur nous brosse un portrait réaliste de la société américaine ravagée par la Grande Dépression où règne le désespoir, la Prohibition et ce qu’elle entraîne comme activité maffieuse, la xénophobie, le machisme et le racisme que beaucoup de personnes prônent ouvertement et naturellement. Le trio d’enquêteurs, un blanc issu d’une grande lignée, une femme détective et un noir, est totalement atypique pour l’époque, ce qui est fortement souligné tout au long du roman. Les personnages sont très bien travaillés et convaincants, on est loin de la caricature qui peut parfois se trouver dans les polars. Jefferson présente de nombreuses ressemblances avec l’inspecteur Pendergast, ce qui me l’a rendu d’autant plus sympathique.



L’auteur utilise le mythe de l’homme noir, on y peut voir différentes interprétations, ma préférée est que l’homme se raccroche aux vieilles croyances, si absurdes soient-elle en temps de crise. Les amateurs de fantastique risquent d’être déçus, mais ceux qui aiment les polars très élaborés, avec beaucoup de suspense, ainsi que le portrait de sociétés disparues seront largement comblés.
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L'héritage de Richelieu

Les lames du cardinal font partie de mes livres préférés donc j'avais hâte et en même temps un peu peur de lire cette histoire.

On suit une nouvelle équipe de lames qui enquêtant sur un trafic de drogue pour les dracs, essaie de dejouer un complot mène par des dragons.



Même si j'ai une préférence pour l’ancienne équipe dont certains membres font une apparition, la nouvelle équipe est composée de personnages forts, avec un côté sombre, on s’attachent à eux rapidement.

On retrouve le côté roman de cape et d’épée avec une intrigue bien ficelée et beaucoup d’actions.

Bref si vous avez aimé les romans de Pevel vous pouvez lire cette aventure sans avoir peur de ne pas apprécier

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L'héritage de Richelieu

Bon tout d abord je préfère chez Pevel sa série sur le Paris des Merveilles a celle des Lames du Cardinal , préparée par l univers du " Dragon de Wielsstad " supérieure à mon avis . En ce qui concerne les continuateurs j ai déjà écrit toute l estime que j éprouve pour les 4 auteurs qui ont participé aux nouvelles composant " Contes et récits du Paris des Merveilles " se fondant parfaitement dans cet univers féerique. Maintenant " L'Héritage de Richelieu " de Philippe Auribeau ce n est pas la même tisane l'histoire est inconsistante meublée de scènes de combats répétitives et inutiles, pas une seconde on ne saurait douter de l issue finale . Les personnages transparents voire simplets . Ces fameux dragons de la Griffe Noire se sont fait limer les ongles et raboter le cerveaux pour dresser un plan si bébête et évident . Pour le style , bon ne soyons pas trop méchant ,c est plat , sans aucune originalité ( vice rédhibitoire pour moi) l auteur tente de le muscler en utilisant certains termes ses héros :lapent leur vins , sèchent leur verre , boivent leur soupe à l assiette et bien sûr piquent leur jambon ou "charcutailles " à la pointe de leurs dagues .Sans doute pour faire plus "Mousquetaires XVII° Dumas n avait pas de cela pour faire vrai J avais dit que je ne voulais pas être méchant ....j ai menti !!!
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L'héritage de Richelieu

Merci à l'équipe de Babelio de m'avoir offert l'occasion de découvrir ce roman de Pierre Auribeau, L'héritage de Richelieu, dans le cadre de l'édition de Masse critique consacrée aux mauvais genres.



Comme le laisse entendre la première de couverture, Pierre Auribeau tente de faire revivre une trilogie particulièrement réussie de Pierre Pevel : Les lames du cardinal. le pari est osé et même l'éditeur semble sceptique quant à la réussite de la démarche. La quatrième de couverture vante les mérites de la saga de Pevel en exhumant des critiques favorables, rappelle les faits d'armes de l'auteur (avoir adapté les romans en jeu de plateau). La première de couverture n'est guère tentante et le format du roman est pour le moins classique pour un grand format lorsque l'on connaît le talent de Bragelonne pour produire des beaux livres.



Il s'agit, ici, d'autant de signes révélateurs de ce qui va suivre. Assurément, ce roman ne parvient pas à hisser au niveau des Lames du cardinal. Il faut pourtant bien reconnaître que les temps ont changé : nous voici plongés à l'époque de la Fronde, Mazarin a remplacé Richelieu et Louis XIII n'est plus. Dans un premier temps, les pages rappellent une nouvelle ambiance, qui fait davantage penser à Vingt ans après qu'aux Trois mousquetaires. Mais tout cela ne dure qu'un temps.



Très rapidement l'orientation fantasy va prendre le pas sur toute l'intrigue. le côté cape et d'épée ne ressert que transitoirement dans les trop nombreuses scènes d'action (du moins quand la magie n'est pas de mise).



Sans en révéler plus que nécessaire, les dragons, la jusquiame, mais surtout les dracs et les créatures qui sont plus au moins apparentées aux dragons tiennent ici la première la place. Cette rupture d'équilibre est préjudiciable à l'ensemble puisqu'elle laisse trop de place à l'action. le découpage, assez curieux de l'intrigue, va d'ailleurs clairement dans cette voie.



L'histoire est ici limitée à sa plus simple expression. D'ailleurs, le scénario tient en peu de ligne. La seule complexité vient ici des fausses pistes, des imprévus, qui imposent aux personnages de faire face à des situations toujours plus dangereuses. Les meilleures scènes d'action sont, hélas, placées au début du livre. Ce qui suscite des belles espérances, bien vite démenties. le lecteur expérimenté, comprendra bien vite où l'auteur veut en venir : une succession de scènes d'action qui empêchent de trop songer à la trame générale, et pour cause…



Les personnages sont sympathiques, mais un brin stéréotypés. Leurs relations suivent un même canevas avec quelques passages attendus. Leur psychologie n'est d'ailleurs guère développée, à l'image de l'intrigue. L'auteur n'hésite toutefois pas à sacrifier ses personnages en cours de route, à les laisser de côté, puis à les réutiliser. Il s'agit-là des seuls réels imprévus…



Le dénouement est tout aussi décevant que ce qui précède et reste à l'image du roman : deux batailles finales s'enchaînent et la dernière se termine de manière trop abrupte pour être appréciée à sa juste valeur. Et le pire étant à venir puisque l'intrigue laisse des portes ouvertes pour une suite possible.



Malgré les efforts de l'auteur, un talent certain pour l'écriture (son écriture est particulièrement fluide et agréable), ce roman ne parvient pas à faire ressusciter l'ambiance des Lames du Cardinal. L'héritage de Richelieu, tient d'ailleurs davantage du Chevalier de Wielstadt (notamment quand à la construction de l'intrigue).
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L'héritage de Richelieu

Merci à l’équipe de Babelio de m’avoir offert l’occasion de découvrir ce roman de Pierre Auribeau, L’héritage de Richelieu, dans le cadre de l’édition de Masse critique consacrée aux mauvais genres.



Comme le laisse entendre la première de couverture, Pierre Auribeau tente de faire revivre une trilogie particulièrement réussie de Pierre Pevel : Les lames du cardinal. Le pari est osé et même l’éditeur semble sceptique quant à la réussite de la démarche. La quatrième de couverture vante les mérites de la saga de Pevel en exhumant des critiques favorables, rappelle les faits d’armes de l’auteur (avoir adapté les romans en jeu de plateau). La première de couverture n’est guère tentante et le format du roman est pour le moins classique pour un grand format lorsque l’on connaît le talent de Bragelonne pour produire des beaux livres.



Il s’agit, ici, d’autant de signes révélateurs de ce qui va suivre. Assurément, ce roman ne parvient pas à hisser au niveau des Lames du cardinal. Il faut pourtant bien reconnaître que les temps ont changé : nous voici plongés à l’époque de la Fronde, Mazarin a remplacé Richelieu et Louis XIII n’est plus. Dans un premier temps, les pages rappellent une nouvelle ambiance, qui fait davantage penser à Vingt ans après qu’aux Trois mousquetaires. Mais tout cela ne dure qu’un temps.



Très rapidement l’orientation fantasy va prendre le pas sur toute l’intrigue. Le côté cape et d’épée ne ressert que transitoirement dans les trop nombreuses scènes d’action (du moins quand la magie n’est pas de mise). Sans en révéler plus que nécessaire, les dragons, la jusquiame, mais surtout les dracs et les créatures qui sont plus au moins apparentées aux dragons tiennent ici la première la place. Cette rupture d’équilibre est préjudiciable à l’ensemble puisqu’elle laisse trop de place à l’action. Le découpage, assez curieux de l’intrigue, va d’ailleurs clairement dans cette voie.



L’histoire est ici limitée à sa plus simple expression. D’ailleurs, le scénario tient en peu de ligne. La seule complexité vient ici des fausses pistes, des imprévus, qui imposent aux personnages de faire face à des situations toujours plus dangereuses. Les meilleures scènes d’action sont, hélas, placées au début du livre. Ce qui suscite des belles espérances, bien vite démenties. Le lecteur expérimenté, comprendra bien vite où l’auteur veut en venir : une succession de scènes d’action qui empêchent de trop songer à la trame générale, et pour cause…



Les personnages sont sympathiques, mais un brin stéréotypés. Leurs relations suivent un même canevas avec quelques passages attendus. Leur psychologie n’est d’ailleurs guère développée, à l’image de l’intrigue. L’auteur n’hésite toutefois pas à sacrifier ses personnages en cours de route, à les laisser de côté, puis à les réutiliser. Il s’agit-là des seuls réels imprévus…



Le dénouement est tout aussi décevant que ce qui précède et reste à l’image du roman : deux batailles finales s’enchaînent et la dernière se termine de manière trop abrupte pour être appréciée à sa juste valeur. Et le pire étant à venir puisque l’intrigue laisse des portes ouvertes pour une suite possible.



Malgré les efforts de l’auteur, un talent certain pour l’écriture (son écriture est particulièrement fluide et agréable), ce roman ne parvient pas à faire ressusciter l’ambiance des Lames du Cardinal. L’héritage de Richelieu, tient d’ailleurs davantage du Chevalier de Wielstadt (notamment quand à la construction de l’intrigue).
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L'héritage de Richelieu, tome 1 : Les Ombres ..

Les ombres du passé est le premier épisode d’un feuilleton prévu en 7 épisodes pour le moment. Le principe du feuilleton littéraire colle tout à fait à l’esprit des lames du cardinal et à l’époque de Dumas. Le premier est gratuit pour nous mettre en appétit mais les suivants sont au prix de 2.99 euros chacun pour une soixantaine de pages par épisode environ. Je trouve que ça fait un peu cher pour du numérique. Du coup, je pense attendre un peu avant de lire la suite même si le début m’a bien mis en appétit.



Ce premier épisode met les éléments en place et se situe fin 1643. Richelieu n’est plus Cardinal et pour cause il est mort. Mazarin l’a remplacé au poste de conseiller principal du roi Louis XIV et l’on se situe 10 après les romans de Pevel. Pour le moment, on n’a pas encore entendu parler des anciens personnages des romans de Pevel comme ce pouvait être le cas dans le jeu de rôle, à part Petit ami le dragonnet de Richelieu. Philippe Auribeau utilise un peu le même procédé d’écriture que Pevel avec de longs passages présentant les lieux ou l’histoire de la ville. C’est toujours intéressant d’apprendre des éléments historiques ou des anecdotes sur un endroit, cependant il y en a peut être un peu trop pour un début de roman. Visiblement, Mazarin a déjà eu recours aux lames du cardinal mais elles ont été dissoutes. Une situation urgente l’amène à y recourir à nouveau et à former une nouvelle équipe. La nouvelle équipe a l’air assez sympathique et prometteuse avec du panache comme souvent quand il est question de cape et d’épées. Cette nouvelle organisation est donc amenée à enquêter sur un trafic de substances draconiques.



Voilà, pour la mise en place, reste à savoir si la suite sera aussi prometteuse et si le contexte historique avec un roi enfant et un nouveau cardinal pourra permettre des aventures aussi palpitantes que celles vécues par les premières lames. Surtout que écrire dans cet univers après Pierre Pevel n’est pas chose aisée.
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Écarlate

Ce roman est légèrement inspiré par l'univers de Lovecraft (présent par petites touches, rien de rébarbatif pour ceux qui ne connaissent ou n'aiment pas), avec une histoire bien sanglante, un joli trio de personnages principaux et des personnages secondaires très bien décrits. J'ai particulièrement aimé la fin, qui laisse libre cours à différentes interprétations.
Lien : https://lauryn-books.blogspo..
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L'héritage de Richelieu

J'ai lu ce livre à la suite des lames du cardinal de Pierre Pevel et je suis mitigée sur cet héritage.

Tout d'abord, j'ai cru abandonner cette lecture au bout de 150 pages parce que je trouvais cela trop semblable au premier tome de la trilogie et en même temps, je n'arrivais pas à entrer dans l'histoire et à trouver un intérêt aux personnages. Puis la situation s'est débloquée. Certaines parties m'ont énormément intéressé, d'autres beaucoup moins. J'ai également trouvé que les personnages manquaient de profondeur et après avoir passé 500 pages à les suivre, je ressors avec une impression de vide. Le livre donne une impression d'inachevé, que certains points n'ont pas pu être développés et je trouve cela bien dommage.
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Écarlate

1931, à Providence, un odieux crime vient d'être commis dans un petit théâtre de quartier. Dépêché sur les lieux, l'agent fédéral Thomas Jefferson, accompagné de ses deux associés, Caleb Beauford et Diane Crane, sont chargés de mener l'enquête. Les quatre victimes ont été retrouvées dépecées, certaines éviscérées, d'autres énuclées. La scène de crime est insoutenable. Mais de cette curée, une femme a survécu. Transportée en état de choc à l'hôpital, elle ne sera pourtant pas d'une grande aide à notre trio d'enquêteurs. Alors qui a perpétré cet odieux crime à la mise en scène écœurante ? Est-ce le gardien qui a pris la fuite avant l'arrivée de la police ? Est-ce que les petits mafieux du coin y son mêlés ? ou bien est-ce une vengeance pour jeter le discrédit sur un sénateur influent ? L'affaire est épineuse mais le sémillant Thomas Jefferson est un homme têtu qui compte bien éplucher le passé de chacun pour trouver le ou les coupables.



Dans Écarlate, Philippe Auribeau a choisi d'enchaîner des chapitres courts pour dynamiser son récit : le rythme y est nerveux et le suspense, haletant.



La première des choses remarquables à dire sur ce roman est que c'est un polar uchronique bourré de références ou de rencontres de personnes ayant réellement existées. A travers cette démarche, l'auteur démontre sa volonté d'inscrire sa fiction dans une réalité historique.



Il nous plonge dans une Amérique des années 30, juste après le krach boursier de 1929, marquée par la misère, la xénophobie et la prohibition. C'est dans cette conjoncture de défiance qu'il fait débarquer son trio étonnant de héros à Providence.



Voici une association surprenante pour l'époque que l'auteur se plaît d'ailleurs à mettre régulièrement en exergue. Il y a d'abord Thomas Jefferson qui correspond au stéréotype de l'agent fédéral bien né à l'éducation irréprochable. Flegmatique et aristocrate, Jefferson joue son rôle d'enquêteur fringant à la perfection. Plus étonnant sans doute est son assistante, Diane Crane, qui au contraire de ce que les apparences peuvent laisser supposer, est une femme forte et indépendante qui sait se sortir de toutes les situations. Enfin, Caleb Beauford n'est pas, quant à lui, le simple chauffeur noir Américain de Jefferson que l'on pourrait croire aux premiers abords. Grand ami de l'agent fédéral, ses modestes origines lui permettent de recevoir les confidences des communautés les plus pauvres. C'est donc en combinant leurs déductions et leurs découvertes respectives qu'ils seront à même de résoudre cette épineuse affaire.



En plaçant La Lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne au cœur de son intrigue, Philippe Auribeau met à l'honneur la littérature américaine du XIXe siècle. Ce pamphlet contre la société puritaine, fondatrice des treize colonies de la côte Est lui donne l'opportunité d'introduire une dimension fantastique dans son livre. En effet, les ancêtres de Nathaniel Hawthorne ont participé à la terrible chasse aux sorcières de 1692. Or, derrière ce sanglant assassinat mis en scène dans Écarlate, on est en droit de s'interroger sur l'aspect "rituel" de ce crime. La manière dont les corps sont disposés pousse à toutes les spéculations. Passé l'impression de désordre, on peut finalement voir dans cette scène une organisation macabre qui répond à un but précis. D'ailleurs, sa rencontre avec un certain H.P. Lovecraft va orienter Thomas Jefferson vers le milieu occulte. En s'intéressant de plus près aux mythes de la Nouvelle-Angleterre, nos investigateurs pourraient bien pousser la porte d'un monde invisible et effrayant qu'ils auraient sans doute préféré ne pas connaître.



L'ombre de Lovecraft plane indéniablement sur ce livre ; l'hommage à son oeuvre y est omniprésente.



Avec Écarlate, Philippe Auribeau n'a pas son pareil pour planter un décor, installer un rythme et une ambiance, et plonger le lecteur dans une enquête captivante qui donne la chair de poule.



En s'appropriant avec le même talent aussi bien le thriller fantastique que la fantasy, Philippe Auribeau enrichit l'imaginaire français de sa plume caméléon...plus d'infos sur Fantasy à la Carte.
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L'héritage de Richelieu, tome 1 : Les Ombres ..

J'étais vraiment curieuse de ce que cette suite pourrait donner.



L'histoire se passe donc 15 ans après les événements qui ont clôturés la trilogie. On apprend qu'après cet événement le cardinal à du reformer les Lames mais avec une nouvelle équipe car l'autre était à la retraite et que les dragons eux n'arrêtaient pas leurs manigances, nouvelle équipe qui est elle aussi à la retraite maintenant. Ce n'est d'ailleurs plus Richelieu qui dirige la France mais Mazarin et il n'est guerre aimé.

Tout ce chapitre relate l'histoire du rappel des troupes par Mazarin, essayant de reformer à nouveau les Lames en manigançant pour forcer la main des anciens, qui ne sont guerre motivés pour rentrer à son service ....



Franchement j'ai bien aimé ce petit épisode. L'ambiance est très réussie, ça ne choquera pas du tout les personnes ayant aimé la première trilogie, et vu que ça concerne de nouveaux personnage il peut être aussi lu par ceux qui ne l'ont pas lue.

Il est bien écrit, j'ai retrouvé la pâte de Pevel dans le style et les personnages.

Ceux ci sont peut être un peu plus extravagants que les premières Lames mais ça marche vraiment bien pour l'instant. Ils sont très attachants, j'ai bien réussi à me les représenter sur ce texte relativement court. Il y a de sacré personnalités dans le lot, ils se donnent même des noms de code. Pour l'instant mon préféré c'est l'architecte, c'est celui qui imagine les coups et ce qui va se passer, le concepteur en quelque sorte, il n'est pas très présent en tant que tel mais plus à travers ce qu'il organise, mais il m'a beaucoup plu ! Les deux nouveaux aussi sont pas mal. Bref j'ai vraiment envie d'en savoir plus sur eux.

Bien sur sur un texte aussi court c'est difficile de dire si le rythme sera bon sur le long terme, mais pour l'instant c'est vraiment super, il n'y a pas de temps mort, on est directement plongé dans l'aventure et les manigances des différents groupes.

Bref, une réussite pour moi, je pense prendre les chapitres 2 et 3 quand le troisième sortira pour les lire à la suite !



16/20
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L'héritage de Richelieu

Les Lames du Cardinal est une trilogie de fantasy historique écrite par Pierre Pevel. L’histoire se déroule en France au XVIIe siècle, en 1633 pour être précise, sous le règne de Louis XIII. On y suit un groupe de bretteurs parmi les meilleurs du royaume, destiné à remplir des missions pour le Cardinal de Richelieu. Notamment contrecarrer les sombres desseins de la Griffe Noire, un ordre draconique. Un cycle qui a suffisamment fait parler de lui pour être adapté en jeu de rôle par un dénommé... Philippe Auribeau !



En 2017, ce dernier s’est lancé dans l’écriture d’une nouvelle saga intitulée L’héritage de Richelieu, qui prend place dix ans après la fin de la précédente. Publiée en épisodes dans la collection Snark de Bragelonne, elle est sortie en intégrale au mois de Mars, et c’est la chronique de cette dernière que je vous propose aujourd’hui. Nous sommes en 1643, Richelieu est mort et a été remplacé par Mazarin. Les Lames ont été dissoutes, mais les dragons ourdissent à nouveau de noirs complots contre le trône de France, ce qui va obliger l’ancien Capitaine à recruter.



Quel plaisir de retrouver les Lames ! Le début du roman m’a vraiment emballée. Les personnages sont différents bien sûr, mais les nouveaux venus ne manquent pas de panache. Eléonore et son frère, le Drak rouge Da’Kral, l’Architecte, l’ancien moine Gribouges ou encore le Capitaine… Tous ont leurs particularités et d’emblée, on apprécie cette nouvelle phalange. On retrouve l’esprit du texte de Pierre Pevel, la magie de son univers, l’aventure, la camaraderie, les intrigues tortueuses et les sombres complots. J’étais ravie !



Et puis, insidieusement, le style évolue vers quelque chose de plus sombre et tout compte fait de moins plaisant. L’entente entre les Lames s'effiloche, l’intrigue se fait plus simpliste - les dragons attaquent, sauve qui peut ! - et toute la fin du roman se transforme en une gigantesque bataille contre des Draks sous influence. Ma lecture s’est faite moins entraînante, un peu plus poussive. J’ai regretté que l’Architecte soit absent une bonne partie du roman, le personnage de Gribouges s’est mis à me sortir par les yeux et au final j’ai été un peu déçue.



Il n’est sans doute pas facile d’écrire dans un univers que l’on n’a pas soi-même conçu, même si on a le sentiment de le connaître sur le bout des doigts, sans décevoir une partie des fans. Cela commençait pourtant bien, mais l’évolution de l’intrigue m’a perdue en route, malheureusement. Je ne regrette cependant pas de l’avoir lu, ne serait-ce que par nostalgie pour une saga que j’avais adorée.
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L'héritage de Richelieu, tome 1 : Les Ombres ..

Même si je suis prête à donner une chance à l'auteur, je dois dire avoir étee un peu déçue.



Certes il y a du dynamisme, mais il manque ce "quelque chose" qui faisait le charme des romans précédents écrit par Pevel. De l'humour? de la verve? ...



Je dirais... du panache!



Après il faut considérer que le livre que je venais de terminer prior à cette lecture était Chantecler, d'un certain Edmond Rostand. ^^

Après le style flamboyant de cette petite pièce, la plume ici m'a parue un peu fade.
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Écarlate

J’ai lu ce livre en novembre dernier et j’en garde un souvenir assez précis: il est difficile d’oublier certains éléments particulièrement sanglants, mais un autre élément marquant du roman est d’offrir une galerie de personnages intéressants. Le trio qui mène l’enquête est composée d’un agent fédéral issu d’une grande famille et à la personnalité assez particulière, d’une femme détective privée et d’un vétéran afro-américain. Dans les Etats-Unis des années 1930, autant dire que l’équipe fait un peu tâche et n’est pas accueillie à bras ouverts…



L’intrigue policière est au départ assez classique, même si la tuerie qui en est à l’origine est (heureusement) hors normes. Le fantastique met un long moment à s’inviter dans une intrigue qui, finalement, n’en avait pas réellement besoin: si l’auteur avait voulu se contenter d’un roman policier classique, ça fonctionnait parfaitement. Les références, discrètes au début, à Lovecraft et à la littérature horrifique s’insinuent graduellement dans l’histoire, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive qu’on est en plein dedans. Le roman prend alors une autre dimension, tout aussi intéressante, mais souffre au final d’un gros défaut: la conclusion n’en est pas vraiment une, on reste dans l’incertitude non seulement sur ce qui se cachait derrière la tuerie, mais aussi sur le sort de certains personnages. Je n’ai rien contre une fin ouverte, mais ici il y a un vrai goût d’inachevé. Pour moi, il manque un tome 2 à Ecarlate: il y avait encore beaucoup d’éléments intéressants à développer et il m’a manqué au moins un semblant de résolution de l’intrigue.



Malgré tout, ce roman aborde de nombreux thèmes très intéressants: condition des femmes ou des Noirs-Américains et des violences qui en découlent; classiques de la littérature américaine et leur place dans la société; syndrome post-traumatique et troubles mentaux, etc.



Une lecture imparfaite, mais que je ne regrette pas d’avoir faite, c’était vraiment prenant, même si sur la fin j’ai trouvé que ça partait un peu dans tous les sens.



Trigger warning: sang et entrailles, massacres, violence, agressions et agressions sexuelles, mutilations, troubles mentaux, discriminations, racisme, sexisme.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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L'héritage de Richelieu

Tout de suite ce roman est une "suite" aux Lames du Cardinal écrit par le talentueux Pierre Pevel. On retrouve donc un fond commun et quelques personnages en "caméo" mais la suite...



Car oui il n'est pas simple de reprendre un univers connus même si on est l'auteur de l'adaptation en jeux de rôle...



Mais développons.



J'ai bien retrouvé ce Paris où les Dragons, les Lames et autres organisations occultes se combattent.



Mais j'ai surtout "découvert" des personnages bien trop glauque pour moi: une des lames est un psychopathe, un vraie maniaque et ça choque quand on connait les "anciens" des Lames découvert avec Pierre Pével.



Pour moi, ce personnage et la suite de son traitement en mode "overbourin" m'a complètement sorti de l'histoire.



Un autre personnage, sang-mélé, a également le droit à un traitement ambigu qui le rends confus. Dommage pour une des figures "iconiques" de la première trilogie.



Et ce complot... Peu de finesse quand même et ça massacre à tour de bras.

Alors oui dans le tome 3 des Lames c'était pas non plus de la petite friture mais là ça dépasse tout.



L'univers que je m'étais représenté vol en éclat et je n'ai pas réussi à reprendre sereinement ma lecture: j'ai fini le livre avec un goût amer.



Bref, je ne peux recommander cette suite qui certes a sa propre "patte" mais c'est pas celle que je recherchais
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L'héritage de Richelieu, tome 2 : L'Or des dr..

L'auteur s'inspire directement des “Lames du cardinal” de Prével pour produire une courte saga en sept épisodes, le deuxième ici. Il en résulte une lecture prenante, digne des meilleurs ouvrages de capes et d'épée quant à l'action. Par contre la brièveté de l'opus se fait au détriment des personnages que l'on ne connait que trop peu. Le tout est découpé en petites tranches, presque comme un scénario de téléfilm... Une petite série qui vaut la peine mais qui sera peut-être assez vite oubliée.
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