Philippe Brenot vous présente son ouvrage "Taxi-thérapie" aux éditions
Serge Safran.
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AVOIR LA GUEULE DE BOIS
Cette désagréable sensation des lendemains de fête nous laisse la bouche pâteuse, le cœur au bord des lèvres, le crâne dans un étau. Comme s’il était de bois. À côté de ces sensations ébrieuses qu’elle décrit efficacement, cette expression est un très bel exemple de condensation par le double sens de BOIS qui affirme ainsi sa redondance : j’ai la gueule d’avoir bu !
ANTIDOTE : VIVRE D’AMOUR ET D’EAU FRAÎCHE .
PRENDRE UNE CUITE
Les variantes sont innombrables pour décrire l’ivresse et témoignent ainsi de l’universalité et de la grande pérennité de cette pratique. ROND se dit depuis le XIVe siècle à l’image du tonneau rempli de liqueur, PLEIN n’a pas besoin d’autre explication, ni CHARGÉ, IMBIBÉ ou IMPRIMÉ.
Le coup de soleil précède la CUITE qui nous indique que le buveur est à point, qu’il est cuivré, bronzé, blindé ou même rétamé. Il s’empourpre, s’empoivre, se pique le nez, devient haut en couleur et pompette.
À l’instar du pied qui constitue l’unité de mesure du plaisir, la BITTURE nous vient du scandinave BITTI qui désigne le billot de bois autour duquel s’enroule le cordage pour mouiller l’ancre. Elle est la portion de câble suffisante pour mouiller l’ancre ; elle est ici la bonne mesure pour être ivre et faire PAF en tombant.

Le cœur qui bat la chamade
La gazelle en alerte devant la menace féline se prépare à la fuite. Le sang, aliment de tous les muscles, mais aussi du cœur et du cerveau, se dirige vers ces organes nécessaires à la course, et le cœur augmente la pression artérielle en accélérant la cadence. La fuite sera brève, moins d’une minute, et l’animal qui survit perpétue de génération en génération ce mécanisme très adapté qui lui a sauvé la vie. Comme tous les mammifères, non en possédons le programme inscrit dans nos gènes, mais qui se met en route de façon parfois inadéquate.
Quel prédateur connait donc cet homme du bitume qui dans dans la savane des bureaux climatisés, sinon l’intrus d’un moment, le collègue de service ?
Toute réflexion vécue comme agressive réveille la défense animale qui nous serre la gorge. Le cœur accélère tout à coup, avec cette impression si difficile à vivre, d’être vidé comme après un cent mètres alors que nous n’avons pas bougé d’un pouce, car le bon sens et les règles sociales nous interdisent les gestes que voudraient la nature.
Le rythme du cœur émotif a bien sûr inspiré les inventeurs de la langue qui virent en lui le signe très parlant d’une attitude morale que symbolisent les deux sonneries militaires que sont la breloque et la chamade.
1950 : devenue majeure à 21 ans, toute jeune Française redevient "mineure" (c'est à dire sous la tutelle de son mari) à son mariage. Elle doit notamment demander son autorisation pour exercer une activité professionnelle ou ouvrir un compte en banque.
(p. 172)
Il y a un moment dans la vie où il faut décider des événements sous peine qu'ils ne décident de notre vie. Décider de ne plus s'abandonner à la fatalité, décider la renaissance amoureuse quand la relation devient difficile, décider de retrouver l'homme ou la femme que l'on a rencontré(e) avec tant de bonheur, avec qui on partage des souvenirs inoubliables. C'est ce travail de mémoire qui permet la permanente renaissance, nécessaire à la longévité de l'amour.
Au Moyen Age la prostitution est plutôt bien admise.
« Jouir en payant, c'est jouir sans pécher », dit-on alors.
Car les prostituées ont le mérite de protéger les honnêtes femmes des ardeurs brutales de leurs maris.
Et puis, elle est une source de revenus pour les municipalités, les seigneuries et les monastères qui possèdent parfois même des bordels.
(p. 96)

Nous savons aujourd'hui que la sexualité humaine n'est pas innée : elle est apprise et construite par les images que nous propose la société. Même chez nos cousins les primates, qui vivent en milieu naturel, la sexualité s'apprend par l'expérience : les jeunes singes assistent à la séduction et aux ébats des adultes. La nécessité du modèle s'impose ; un jeune chimpanzé, isolé de ses congénères, est paradoxalement incapable, à l'âge adulte, de s'accoupler.
Or, différence fondamentale, par le phénomène de la pudeur, l'amour des humains se fait toujours à l'écart du groupe. C'est l'une des grandes difficultés de la sexualité : d'une part elle a besoin d'éducation, d'autre part la culture et les religions censurent tout modèle et souvent toute éducation sexuelle. [...]
Une véritable éducation à la sexualité devrait prendre en compte les aspects biopsychologiques, émotionnels et sociaux de la sexualité ; permettre de comprendre la différence des sexes, les relations interpersonnelles, de développer le sens critique, l'ouverture d'esprit et le respect de l'autre. [...]
En l'absence d'une véritable éducation à la sexualité, le jeune ado va chercher des informations auprès de ses pairs et du seul modèle iconographique de la sexualité : le porno. C'est bien évidemment le plus mauvais modèle et la raison pour laquelle un solide accompagnement serait indispensable, depuis le primaire jusqu'à la fin des études. A l'âge de 11 ans, un adolescent sur deux a déjà vu une scène pornographique.
(p. 191)
[Léonard de Vinci] est, au XVe siècle, l'un des premiers anatomistes, réalisant de nombreuses autopsies pour connaître le corps humain afin de pouvoir le représenter. Léonard observe, dissèque, dessine et fait des découvertes avant l'heure. Il est le premier à faire l'anatomie du foetus et de la femme enceinte. [...] Et c'est encore lui qui découvre le mécanisme de l'érection. Sous l'effet du désir, le pénis se remplit de sang, alors que tout le monde pense, depuis Aristote, qu'il est gonflé par l'air des poumons !
(p. 110)

La pédérastie est, à Athènes, une relation pédagogique entre un jeune époux, un citoyen d'Athènes, qui va initier un jeune prépubère à la vie sociale et à l'intimité amoureuse pour en faire un 'citoyen'. Il s'agit en quelque sorte d'un rite initiatique de passage à l'âge adulte et à la qualité de citoyen. Il faut encore préciser que ce rite de pédérastie n'existait que dans une certaine aristocratie puis, plus largement, bourgeoisie, mais ce n'était pas la pratique de tous.
L'amant (l'éraste) est un homme jeune d'une trentaine d'années. Il choisit son aimé (l'éromène) pour sa beauté et sa jeunesse. L'aimé a environ douze ans mais surtout il est imberbe. C'est l'absence de pilosité qui guide l'attirance.
[...]
En même temps, il serait inconvenant que cet adulte trouve attirant un autre adulte, l'amour entre hommes étant considéré comme indigne d'un citoyen honorable.
Cette relation est cependant transitoire, elle prend fin quelques années plus tard à l'apparition des premiers poils.
Et plus tard, une fois marié, ce jeune citoyen deviendra l'amant et l'initiateur d'un autre bel éphèbe.
(p. 63-64)
Cléopâtre était connue pour son rouge à lèvres irrésistible fait d'oeufs de fourmis et de cochenilles broyés, philtre d'amour ensorceleur. C'est ainsi qu'elle gagna son surnom de "Cléopâtre cheillon" ("grosses lèvres") en exerçant son talent fellatoire sur une centaine de gardes.
A n'en pas douter, Cléopâtre est l'inventeuse du vibromasseur, cornet de papyrus rempli d'abeilles.
(p. 48)