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Citations de Philippe Brenot (267)


p.177.
1982 : la France dépénalise l'homosexualité qui n'est plus un délit. Elle ne disparaîtra cependant de la classification des maladies mentales de l'OMS qu'en 1991 !
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p.114.
En 1599, un jésuite espagnol, le père Thomás Sánchez, publie ses Questions sur le saint sacrement du mariage, ouvrage monumental qui décrit, classe, répertorie, discute tout ce qui est possible en matière de luxure entre hommes et femmes... ce qui en fait un véritable catalogue pornographique, mais aussi le manuel du confesseur des siècles à venir ! Cet homme qui, tout le monde le sait, mourut vierge, interroge : "Est-il licite de pratiquer l'intromission ailleurs que dans le vase idoine ?" et dénonce les pratiques sexuelles.
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p.112.
Le siècle s'était terminé avec le retour des marins de Christophe Colomb en 1493. Dans leurs bagages, ils ont rapporté la syphilis. L'origine controversée de la syphilis a été récemment éclaircie par l'étude génétique du Pr Kristin Harper de l'université d'Atlanta qui a montré que les souches du tréponème (agent de la syphilis), apparues pour la première fois en Europe en 1495, étaient issues des souches anciennes trouvées en Amérique du Sud.
Deux ans plus tard se déclenche une terrible épidémie qui se répand comme une tache d'huile en Europe... à la faveur des guerres d'Italie. Les Italiens l'appellent " le mal Français", les Français "le mal de Naples"
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p.100.
Le Diable et les Sorcières

Du XVᵉ au XVIIᵉ siècle, les juges de l'Inquisition interrogent ceux qu'ils nomment "les esclaves impudiques de Satan". Leurs interrogatoires orientés sur la sexualité visent à décrire les parties sexuelles du diable et la matière dont les accusées s'accouplent avec lui.
Inquisiteur (habillé en noir) : Et le démon, comment était-il ?
- C'était un homme tout noir qui m'a dit qu'il fallait que je me donne à lui.
- Son sperme il était chaud au froid ?
- Il était froid, je m'en souviens.
- Et son membre, comment était-il ?
Entortillé, en forme de serpent. J'ai beaucoup souffert.
Cette femme a dit vrai, elle a souffert et de sa semence glacée. Elle est acquittée.

Mais tous les interrogatoires ne se passent pas aussi facilement...
Femme suspendue : AAAAH !! Ok ! Ok ! J'ai forniqué avec le démon ! Mais pitié, détachez-moi !
Inquisiteur 1 : Il marche vraiment bien ce détecteur de sorcières !
Inquisiteur 2 : Grave ! Elles avouent toutes !

Les sorcières, convaincues d'hérésie et d'entente avec le diable, sont condamnées au mieux à la prison à perpétuité, sinon à la mort pour " avoir fait l'amour avec le Malin".

Sur trois siècles que dura l'Inquisition en Europe, on estime à 100 000 les procès en sorcellerie et 50 000 le nombre d'exécutions.
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p.89.
Il est important de souligner que l'immense majorité des femmes trouve normale cette condition inférieure à laquelle elles doivent se soumettre. Elles sont les premières à l'enseigner à leurs enfants.
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p.67.
À l'origine, les humains étaient bien différents d'aujourd'hui. Ils étaient de trois sortes... Des mâles, des femelles, des androgynes. Ils avaient quatre bras, quatre jambes et deux visages opposés l'un à l'autre sur une même tête, quatre oreilles et deux sexes. Comme ils eurent l'audace de se comparer aux dieux, Zeus, pour les punir, les sépara en deux. Dorénavant ils n'ont que deux bras et deux jambes, un visage et un sexe. Chacun de nous n'est donc qu'une moitié séparée de son tout et cette moitié cherche toujours sa moitié ! L'amour nous ramène à notre nature : "Deux êtres n'en faisant qu'un."
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p.62.
Amour, homosexualité et pédérastie

L'amour n'est pas une notion unique pour les Grecs qui distinguent :
PHILIA : l'amitié et l'estime réciproque avec quelqu'un.
Éros : le désir et l'attirance sexuelle.
AGAPÉ : l'amour désintéressé et inconditionnel.
STORGÊ : l'amour filial et familial.

Ces différentes formes d'attachement nouent des rapports complexes entre les sujets, hommes ou femmes, indépendamment de ce que nous appelons aujourd'hui "l'orientation sexuelle" qui, chez nous, est dominée par l'idée d'attirance sexuelle. Les pratiques sexuelles se vivent alors indépendamment des liens d'attachement. Il nous est difficile de comprendre les pratiques sexuelles de l'Antiquité avec nos représentations actuelles. Les Grecs n'étaient ni homos ni hétéros, ils ne distinguaient pas homo, bi ou hétérosexualité qui n'auraient eu aucun sens à leurs yeux. D'autant que ces termes sont des inventions du XIXe siècle.
De plus les comportements sexuels étaient diversement appréciés ou réprimés selon les cités (Athènes, Sparte, Thèbes...) et selon les époques.
Dans cette société très fortement misogyne, seuls importent les rapports de domination : un homme est un être supérieur car capable de pénétration. Celui, ou celle, qui se fait pénétrer est naturellement inférieur. Peu importe le sujet pénétré... Que ce soit une femme (être naturellement inférieur), un jeune garçon (dans la pédérastie), un(e) prostitué(e), un(e) esclave sexuel(le).
Seule importe l'attirance que cet homme éprouve, car un homme peut aimer qui il veut, de préférence une "belle" personne.
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p.55.
HERMÈS est le fils de Zeus et de Maïa, la nymphe des montagnes (nymphes : divinités accompagnant les dieux, toujours prêtes à faire l'amour, d'où le terme de "nymphomane" pour qualifier une femme insatiable).
Il est le messager des dieux, le gardien de la virilité (c'est pour cela qu'on le représente toujours armé d'un phallus dressé!). Il protège les voyageurs et son effigie se dresse à la croisée des chemins, tête barbue, le sexe en érection.
Aphrodite prit Hermès pour amant et de leur union naquit Hermaphrodite, un être à leur double image, moitié homme moitié femme, portant leur double nom, leur double perfection : un sexe viril et une superbe poitrine.
Hermaphrodite symbolise ainsi l'union des deux sexes, séduisant autant les hommes que les femmes. Il est un symbole de la perfection, associant beauté et virilité.
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S’il existait à l’origine une dominance naturelle des mâles héritée de nos racines primates, notamment pour l’accès àla nourriture, se met maintenant en place la domination masculine qui caractérise (malheureusement) l’ensemble de l’humanité. Cette domination des mâles sur les femelles se mettra progressivement en place entre 1 million d’années et 100 000 ans, sans qu’on puisse préciser quand.
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p.176.
« Égoïste, c'est un reproche que je lui fais souvent, poursuit Geneviève, égoïste c'est-à-dire indépendant. Il y a des moments où il vit sur une autre planète, une bulle à lui où toutes les choses matérielles du quotidien n'existent pas. Les problèmes de la vie familiale ne le concernent pas. Il vit pour lui. On ne se voit pas beaucoup, lui, ça lui suffit, moi je ne suis pas heureuse comme ça. » Cette réputation, ni surfaite ni usurpée, correspond à des traits culturels portés ou cultivés par les hommes, mais aujourd'hui fortement condamnés par leurs partenaires. L'égoïsme est une hypertrophie du moi, un amour-propre mal placé qui organise la vie en fonction de soi et au détriment des autres. À un degré supérieur, le narcissisme apparaît comme un amour de soi-même difficile pour l'entourage dans la mesure où il conduit à capter toute l'attention et se soucie peu des proches.
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p.149.
Le devoir conjugal a disparu, mais beaucoup de femmes ne le savent pas, qui acceptent encore une contrainte quotidienne non désirée. Car il faut le savoir, le viol est puni dans le mariage, comme en dehors du mariage. Et il n'y a aucune raison pour une femme d'accepter d'être forcée à l'amour alors qu'elle ne le désire pas, aucune obligation légale. Aucune raison non plus d'avoir des maux de tête pour éviter un rapport non désiré. Il suffit de parler, de s'affirmer, d'oser dire non et de l'expliquer. Les mots sont les armes de la liberté.
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p.138.
Mais le fait de dire qu'il existe des catégories, empêche de penser autrement. C'est ce qui amena la plupart des filles jeunes, se connaissant mal et ne jouissant que par masturbation, à penser qu’elles étaient « clitoridiennes » et donc qu'elles ne pouvaient pas avoir de plaisir autrement. Il leur fallait donc s'y résigner.
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p.81.
La vision freudienne a peut-être trop fortement mis l'accent sur la pathologie des fantasmes en parlant de sadisme, de castration, de masochisme et les fantasmes sexuels ont trop souvent été considérés comme pathologiques ou « déviants » , s'ils ne concernaient pas l'acte conjugal hétérosexuel dit « normal ». C'était aussi la pensée d'une époque et Freud ne penserait certainement pas ainsi aujourd'hui. Cela ne doit pas ternir la fonction première du fantasme : transformer la réalité. Les fantasmes nous permettent de nous évader du quotidien, de dépasser les frustrations, de reprendre confiance en soi, de nous donner du plaisir, de stimuler le désir, en un mot de faire vraiment ce qui nous plaît, ce qui en général est rarement possible dans la vie de relation. Le fantasme est le moteur de la vie, si la vie n'empêche pas de rêver.
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p.66.
L'érotisation du corps du nouveau-né par la mère est une réalité qui procède de sa propre conscience corporelle, de sa liberté sensorielle, de sa capacité amoureuse, de sa conception physique et affective des relations intimes. Notre toucher nous ressemble et le tout nouveau-né est à l'image de la sensualité de sa mère.
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p.53-4.
Déception, autre mythe fortement ancré dans notre bonne conscience, et qui s'évanouit : l'éducation sexuelle n'existe pas ou plutôt, il n'y a pas, ou peu, d'éducation sexuelle aujourd'hui en France pour nos enfants ! Une véritable éducation sexuelle devrait les préparer à la relation amoureuse qu'ils seront amenés à vivre, leur permettre de comprendre leurs propres réactions et celles du partenaire, les libérer de l'angoisse de la première fois, des inquiétudes liées aux phases de l'amour...
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Car une dimension éducative à la sexualité ne se limite certainement pas à un corps de connaissance sur l’anatomie, la physiologie de la fécondité ou même le physique de l’amour, mais envisage la nature et la valeur de nos relations avec les autres, le sens de l’intimité de nos comportements et l’acceptation de la sexualité dans toutes ses implications biologiques, psychologiques, sociologiques, ou encore morales.
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1914-1918 : la Grande Guerre est à la fois le carnage que l'on sait mais aussi un chant d'amour parfois désespéré, celui des hommes et des femmes qui se retrouvent au cours des combats. La fièvre de la passion s'oppose à la mort et contribue à libérer l'intimité. La libération sexuelle est en marche.
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Et il a réussi l'impossible voltige qui fait à jamais de lui un être hors du commun.
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... dernier facteur d'équilibre pour ces personnalités hors du commun et à fort potentiel énergétique : la diversité des modes d'expression et le polymorphisme de l'oeuvre. [...]
Il n'est pas impossible d'interpréter cet intérêt pour des modes d'expression à la fois verbaux et non verbaux comme une tentative de stabilisation du déséquilibre permanent nécessaire à la création.
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Assurément, le secret du génie - s'il existe - prend sa source dans cette alternance féconde entre hypomanie et dépression, lorsque l'amplitude en est modérée et surtout lorsque l'exaltation de l'humeur reste la période la plus fréquente. On peut alors parler de cyclothymie géniale, comme chez Montaigne, ou encore d'hypomanie créatrice, comme chez tant d'autres.
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