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Citations de Philippe Brenot (267)


Philippe Brenot

AVOIR LA GUEULE DE BOIS

Cette désagréable sensation des lendemains de fête nous laisse la bouche pâteuse, le cœur au bord des lèvres, le crâne dans un étau. Comme s’il était de bois. À côté de ces sensations ébrieuses qu’elle décrit efficacement, cette expression est un très bel exemple de condensation par le double sens de BOIS qui affirme ainsi sa redondance : j’ai la gueule d’avoir bu !

ANTIDOTE : VIVRE D’AMOUR ET D’EAU FRAÎCHE .
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PRENDRE UNE CUITE

Les variantes sont innombrables pour décrire l’ivresse et témoignent ainsi de l’universalité et de la grande pérennité de cette pratique. ROND se dit depuis le XIVe siècle à l’image du tonneau rempli de liqueur, PLEIN n’a pas besoin d’autre explication, ni CHARGÉ, IMBIBÉ ou IMPRIMÉ.
Le coup de soleil précède la CUITE qui nous indique que le buveur est à point, qu’il est cuivré, bronzé, blindé ou même rétamé. Il s’empourpre, s’empoivre, se pique le nez, devient haut en couleur et pompette.

À l’instar du pied qui constitue l’unité de mesure du plaisir, la BITTURE nous vient du scandinave BITTI qui désigne le billot de bois autour duquel s’enroule le cordage pour mouiller l’ancre. Elle est la portion de câble suffisante pour mouiller l’ancre ; elle est ici la bonne mesure pour être ivre et faire PAF en tombant.
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1950 : devenue majeure à 21 ans, toute jeune Française redevient "mineure" (c'est à dire sous la tutelle de son mari) à son mariage. Elle doit notamment demander son autorisation pour exercer une activité professionnelle ou ouvrir un compte en banque.
(p. 172)
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Au Moyen Age la prostitution est plutôt bien admise.
« Jouir en payant, c'est jouir sans pécher », dit-on alors.
Car les prostituées ont le mérite de protéger les honnêtes femmes des ardeurs brutales de leurs maris.
Et puis, elle est une source de revenus pour les municipalités, les seigneuries et les monastères qui possèdent parfois même des bordels.
(p. 96)
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Le cœur qui bat la chamade

La gazelle en alerte devant la menace féline se prépare à la fuite. Le sang, aliment de tous les muscles, mais aussi du cœur et du cerveau, se dirige vers ces organes nécessaires à la course, et le cœur augmente la pression artérielle en accélérant la cadence. La fuite sera brève, moins d’une minute, et l’animal qui survit perpétue de génération en génération ce mécanisme très adapté qui lui a sauvé la vie. Comme tous les mammifères, non en possédons le programme inscrit dans nos gènes, mais qui se met en route de façon parfois inadéquate.
Quel prédateur connait donc cet homme du bitume qui dans dans la savane des bureaux climatisés, sinon l’intrus d’un moment, le collègue de service ?
Toute réflexion vécue comme agressive réveille la défense animale qui nous serre la gorge. Le cœur accélère tout à coup, avec cette impression si difficile à vivre, d’être vidé comme après un cent mètres alors que nous n’avons pas bougé d’un pouce, car le bon sens et les règles sociales nous interdisent les gestes que voudraient la nature.

Le rythme du cœur émotif a bien sûr inspiré les inventeurs de la langue qui virent en lui le signe très parlant d’une attitude morale que symbolisent les deux sonneries militaires que sont la breloque et la chamade.
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Il y a un moment dans la vie où il faut décider des événements sous peine qu'ils ne décident de notre vie. Décider de ne plus s'abandonner à la fatalité, décider la renaissance amoureuse quand la relation devient difficile, décider de retrouver l'homme ou la femme que l'on a rencontré(e) avec tant de bonheur, avec qui on partage des souvenirs inoubliables. C'est ce travail de mémoire qui permet la permanente renaissance, nécessaire à la longévité de l'amour.
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Afrique sexe originel – À l’origine était le sexe… nous dit le mythe kikuyu rappelant presque mot pour mot le mythe fondateur de la cosmogonie égyptienne et l’influence historique de l’Égypte pharaonique sur les anciens royaumes africains. Chez les Kikuyus du Kenya, Mumbere, l‘ancêtre fondateur, est lui-même le fils de l’Orgasme. De son sperme divin, obtenu par masturbation, naquit Kikuyu, le premier homme. Aussitôt né, il fabriqua une statue d’argile dans laquelle il creusa un vagin qu’il pénétra de son pénis. Cet accouplement anima la statue qui devint Moombi, la première femme. De leurs amours naquirent alors neuf filles, ancêtres des neuf clans de la tribu des Kikuyus. Nous sommes en société matrilinéaire : l’origine et le rang de la personne dépendent du statut de la mère, les enfants du couple premier sont donc neuf filles, les ancêtres du peuple kikuyu. Mais nous sommes également en tradition patriarcale et les géniteurs premiers, Mumbere et Kikuyu, sont des hommes. La domination masculine est très présente. L’Afrique est un immense continent, fort de sa diversité, comprenant plus de 2.000 ethnies et presque autant de cultures différentes. En Afrique noire, le sexe est au cœur de l’organisation sociale. Il est à la fois objet de tabous et de grande liberté. Au-delà de l’inceste, seul tabou commun à toute l’Afrique, chaque groupe ethnique a ses particularités. En ce qui concerne la virginité par exemple, certaines populations y attachent énormément d’importance, quand pour d’autres la virginité prénuptiale n’est pas obligatoire. L’animisme et le polythéisme ont longtemps modelé la vie spirituelle de ce continent. Mais aujourd’hui les deux grands monothéismes que sont le christianisme et l’Islam dominent tous les autres courants religieux en Afrique. Dans l’ensemble de ce chapitre, nous faisons essentiellement référence à la vie traditionnelle telle qu’elle était avant la colonisation et avant l’influence d’autres cultures. Beaucoup de choses ont aujourd’hui changé.
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[Léonard de Vinci] est, au XVe siècle, l'un des premiers anatomistes, réalisant de nombreuses autopsies pour connaître le corps humain afin de pouvoir le représenter. Léonard observe, dissèque, dessine et fait des découvertes avant l'heure. Il est le premier à faire l'anatomie du foetus et de la femme enceinte. [...] Et c'est encore lui qui découvre le mécanisme de l'érection. Sous l'effet du désir, le pénis se remplit de sang, alors que tout le monde pense, depuis Aristote, qu'il est gonflé par l'air des poumons !
(p. 110)
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La pédérastie est, à Athènes, une relation pédagogique entre un jeune époux, un citoyen d'Athènes, qui va initier un jeune prépubère à la vie sociale et à l'intimité amoureuse pour en faire un 'citoyen'. Il s'agit en quelque sorte d'un rite initiatique de passage à l'âge adulte et à la qualité de citoyen. Il faut encore préciser que ce rite de pédérastie n'existait que dans une certaine aristocratie puis, plus largement, bourgeoisie, mais ce n'était pas la pratique de tous.
L'amant (l'éraste) est un homme jeune d'une trentaine d'années. Il choisit son aimé (l'éromène) pour sa beauté et sa jeunesse. L'aimé a environ douze ans mais surtout il est imberbe. C'est l'absence de pilosité qui guide l'attirance.
[...]
En même temps, il serait inconvenant que cet adulte trouve attirant un autre adulte, l'amour entre hommes étant considéré comme indigne d'un citoyen honorable.
Cette relation est cependant transitoire, elle prend fin quelques années plus tard à l'apparition des premiers poils.
Et plus tard, une fois marié, ce jeune citoyen deviendra l'amant et l'initiateur d'un autre bel éphèbe.
(p. 63-64)
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Au Moyen Age, la prostitution est plutôt bien admise. […] Le pape Sixte IV, lui-même, acquiert une maison close pour renflouer les caisses du Vatican et construire la chapelle Sixtine à laquelle il donne son nom.
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Nous savons aujourd'hui que la sexualité humaine n'est pas innée : elle est apprise et construite par les images que nous propose la société. Même chez nos cousins les primates, qui vivent en milieu naturel, la sexualité s'apprend par l'expérience : les jeunes singes assistent à la séduction et aux ébats des adultes. La nécessité du modèle s'impose ; un jeune chimpanzé, isolé de ses congénères, est paradoxalement incapable, à l'âge adulte, de s'accoupler.
Or, différence fondamentale, par le phénomène de la pudeur, l'amour des humains se fait toujours à l'écart du groupe. C'est l'une des grandes difficultés de la sexualité : d'une part elle a besoin d'éducation, d'autre part la culture et les religions censurent tout modèle et souvent toute éducation sexuelle. [...]
Une véritable éducation à la sexualité devrait prendre en compte les aspects biopsychologiques, émotionnels et sociaux de la sexualité ; permettre de comprendre la différence des sexes, les relations interpersonnelles, de développer le sens critique, l'ouverture d'esprit et le respect de l'autre. [...]
En l'absence d'une véritable éducation à la sexualité, le jeune ado va chercher des informations auprès de ses pairs et du seul modèle iconographique de la sexualité : le porno. C'est bien évidemment le plus mauvais modèle et la raison pour laquelle un solide accompagnement serait indispensable, depuis le primaire jusqu'à la fin des études. A l'âge de 11 ans, un adolescent sur deux a déjà vu une scène pornographique.
(p. 191)
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Cléopâtre était connue pour son rouge à lèvres irrésistible fait d'oeufs de fourmis et de cochenilles broyés, philtre d'amour ensorceleur. C'est ainsi qu'elle gagna son surnom de "Cléopâtre cheillon" ("grosses lèvres") en exerçant son talent fellatoire sur une centaine de gardes.
A n'en pas douter, Cléopâtre est l'inventeuse du vibromasseur, cornet de papyrus rempli d'abeilles.
(p. 48)
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Amérique, choc des civilisations – Une terre de contrastes. L’arrivée d’un catholicisme intransigeant en Amérique centrale et du Sud puis l’invasion du monde anglo-saxon puritain en Amérique du Nord ont stérilisé les cultures autochtones. Les habitants des Amériques connaissent aujourd’hui des comportements intimes mondialisés. Avec la particularité en Amérique du Nord, d’un sexe paradoxal : à la fois libertin et puritain. Les États-Unis d’Amérique ont joué un rôle très important dans l’évolution mondiale récente des comportements intimes. De par leur place de nation dominante, ils sont depuis près d’un siècle un modèle attractif ou répulsif. Dès le XVIe siècle, les colons puritains rêvent de fonder un monde où toute déviance sexuelle (bigamie, homosexualité, adultère, sodomie, bestialité…) disparaîtrait. Ce courant anglican resurgit régulièrement, notamment avec la récente influence des Églises évangélistes. En face, le mouvement contre-culturel de libération de la sexualité a débuté avec le rapport Kinsey, en 1948, révélant au monde entier la diversité et la normalité des comportements sexuels humains. Puis dans les années 1960, avec l’amour libre hippie, l’avènement de la Gay Pride puis des LGBTQUIA+. Et aussi, plus récemment, de la dénonciation de la domination masculine à travers la prise de conscience #MeToo.
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Le XIIIe siècle est aussi celui de Saint Thomas d'Aquin, un ennemi du plaisir et de la sexualité. Il prolonge la pensée misogyne d'Aristote et de Saint Augustin en réaffirmant que la femme est un être incomplet. Un être qui a besoin d'un tuteur.
Quant à l'homosexualité, jusqu'alors relativement acceptée, il la condamne : c'est le plus grave des péchés de luxure. C'est une perversion proche du cannibalisme qui fait injure à Dieu !
Le Moyen Age qui paraissait pouvoir se libérer de la domination masculine se termine par un regain d'Inquisition.
(p. 97)
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Les premières mentions d'un interdit de la masturbation se rencontrent au tout début du XVIIIe siècle dans l'Europe du Nord. Sous l'influence d'un prédicateur luthérien, qui professe ensuite en Angleterre, c'est d'abord un interdit protestant.
Le message apocalyptique passe des mains des naturalistes à celles des réformistes, particulièrement stricts en ce qui concerne la morale sexuelle. La nouvelle se propage ainsi de Hollande en Angleterre puis en Suisse calviniste. L'oeil strict de la Réforme se penche sur le sexe en solitaire.
[...]
Ce tableau apocalyptique va servir pendant plusieurs siècles à effrayer les adolescents et leur interdire l'outil naturel d'initiation sexuelle.
[...]
[Ce n'est que] dans la deuxième moitié du XXe siècle que la sexologie moderne en montrera toutes les vertus. La masturbation est un élément central de la construction érotique, elle permet la maturation sexuelle et l'entretien du désir au cours de la vie. Elle est indispensable aux femmes comme aux hommes. C'est certainement par une prescience de son importance que la masturbation a été autant persécutée.
(p. 119-124)
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Dans ma réflexion sur comment "Inventer le couple"
[notre : autre livre de l'auteur, Philippe Brenot],
je souligne cinq domaines sensibles qui peuvent permettre à chaque couple d'évaluer sa convergence d'intérêts, ses divergences d'idées et son désir ou sa capacité à vivre ensemble le quotidien, qui sont : la langue (communication), le sexe, la mémoire, l'entraide, le besoin de proximité.

Et je propose à chaque couple de bien réfléchir ensemble à leur conception mutuelle du partage, de la tendresse, de l'érotisme, de l'initiative, de la surprise, qui sont les points sensibles de l'organisation conjugale afin de renouveler régulièrement notre manière d'être ensemble.

Inventer chaque jour un couple nouveau est certainement l'un des grands secrets de l'amour au long cours.
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1920 : le 'baiser sur la bouche', encore qualifié en France de 'crime' pour 'attentat à la pudeur', devient en quelques décennies un symbole de la passion amoureuse, depuis qu'il est popularisé par le cinéma d'Hollywood. Des peuples comme les Japonais qui, traditionnellement, s'effleuraient le nez par amour, s'embrassent maintenant sur la bouche.
(p. 167)
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Quatre grandes innovations vont signer le passage à la sexualité des humains.
1/ La disparition de l'oestrus. Désormais, on peut faire l'amour toute l'année !
-> Les fesses roses des guenons chimpanzé marquent la période de chaleur amoureuse des femelles, appelée 'oestrus'.
2/ La disparition de l'os pénien. Désormais, l'homme bande sans tuteur : plus besoin d'os ! Son pénis est plus grand, plus gros, plus fort, plus solide !
-> Tous les primates ont un petit os pour soutenir l'érection.
3/ L'invention du sentiment amoureux qui deviendra la grande préoccupation de l'humanité.
4/ Mais, en négatif, la domination masculine et l'asservissement des femelles qui marqueront profondément l'humanité jusqu'à nos jours.
-> Chez les primates, aucune domination des mâles envers les femelles, peu d'interactions entre eux. Ce sont deux mondes cohabitants.
(p. 7)
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L’histoire de notre sexualité commence il y a très longtemps dans les forêts de l’Afrique de l’Est, cette région qui nous a donné naissance à nous, les humains, et où vivent encore aujourd’hui nos cousins, les chimpanzés. Il y a deux millions d’années, un petit groupe d’hominidés s’aventurent hors de la forêt de ces ancêtres pour amorcer la grande aventure humaine. Ils s’installent près des points d’eau, notamment au Tchad et dans la vallée du Rift qui balafre l’est africain du nord au sud, aujourd’hui de l’Éthiopie au Zimbabwe. Ces hominidés nous ressemblent déjà beaucoup. Leur stature commence à se redresser et, signe de modernité, ils marchent sur leurs deux pieds. Et tout cela en à peine quelques millions d’années. De plus petite taille que nous, ils ont encore des attributs qui rappellent l’origine : leur pilosité est toujours présente, sauf sur la face où apparaissent des traits que l’on qualifierait aujourd’hui d’humains. Quatre grandes innovations vont signer le passage à la sexualité des humains. Un : la disparition de l’œstrus, désormais on peut faire l’amour toute l’année. Deux : la disparition de l’os pénien, désormais l’homme peut bander sans tuteur, plus besoin d’os, son pénis est plus grand, plus gros, plus fort, plus solide. Trois : l’invention du sentiment amoureux qui deviendra la grande préoccupation de l’humanité. Quatre, mais en négatif : la domination masculine et l‘asservissement des femelles marqueront profondément l’humanité jusqu’à nos jours.
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M la maudite – Cette histoire extraordinaire mérite qu’on lui consacre un chapitre, tant elle reflète une amorce de liberté sexuelle et, comme toujours, la réaction répressive de l’Église et de la société. C’est l’histoire de la persécution de la masturbation. Elle prend racine au XVIIe siècle avec la découverte des cellules reproductrices et sévit dans toute l’Europe du XVIIIe au XXe siècle. Au-delà de la seule répression des pulsions, cette persécution est une réaction de la société traditionnelle contre la morale de l’autonomie des individus, hommes et femmes, qui aspirent à la liberté. Nous sommes au début du XVIIe siècle. La Hollande est réputée pour la qualité de ses optiques, ce qui explique que toutes les découvertes qui vont suivre se sont faites dans cette région de l’Europe. En 1604, à Amsterdam, Zacharias Janssen invente le microscope. Soixante ans plus tard, à Delft, De Graaf découvre le follicule ovarien, le gamète femelle. C’est le début de la théorie de l’ovisme : l’enfant naît du seul ovule féminin. La femme serait ainsi, à elle seule, la matrice du genre humain. Dans cette Europe toujours très dominée par les hommes, cette théorie rencontre une forte opposition. Heureusement, quinze ans plus tard, et toujours en Hollande, Leeuwenhoek découvre le spermatozoïde !
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