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Critiques de Philippe Contamine (21)
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Azincourt

Attention, contrairement à ce que pourrait laisser penser son titre, Azincourt n’est pas un livre sur la bataille du même nom mais un livre sur la guerre aux XIVe et XVe siècles. Philippe Contamine, médiéviste reconnu et spécialiste de l’histoire militaire française à cette période, établit ici une synthèse du déroulement de la guerre de Cent Ans entre la bataille de Maupertuis (ou bataille de Poitiers, 1356) et celle d’Azincourt (1415), de ses enjeux et de ses répercussions sur la noblesse et le peuple. Il revient notamment sur les nombreuses chevauchées anglaises qui ravagèrent les provinces du Roi de France, l’impact de ces pillages à répétition – conjugués à ceux des routiers et sinistres grandes compagnies – sur la population et l’économie du pays, les techniques de combat, les armes employées, etc. De fait, le récit de la bataille d’Azincourt, peut-être la défaite française la plus retentissante de tout le conflit avec celle de Crécy en 1346, n’occupe que les dix dernières pages de l’ouvrage. Décimée par les archers gallois et anglais, la chevalerie française y est, en ce 25 octobre 1415, littéralement massacrée. Notons toutefois qu’Henri V, du fait de la taille relativement réduite de son armée, ne tirera de cette victoire aucun avantage stratégique décisif. Il rejoint d’ailleurs sa place forte de Calais après [...]
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Azincourt

Philippe Contamine signe avec « Azincourt » une étude historique non pas tant sur la bataille en elle-même (qui ne concerne au final que le tout dernier chapitre) mais bien plutôt sur la guerre telle qu’elle pouvait être menée pendant la guerre de cent Ans. Contamine est un historien médiéviste spécialiste de la guerre au Moyen Âge, son récit est absolument passionnant car il fait la part belle aux extraits de textes originaux de l’époque. Azincourt, voit l’armée féodale du roi de France Charles VI être écrasée par les Anglais mieux commandés d’Henri V. Cette bataille décima la noblesse française au moment où la querelle entre Armagnacs et Bourguignons empoisonnait le royaume de France. C’est un excellent point de départ pour appréhender la question guerrière à cette période. Je le conseille aux amateurs d’histoire médiévale qui trouveront ici leur compte.
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Azincourt

Première approche très intéressante et complète de la bataille d'Azincourt, les causes et les conséquences.

A acheter.
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Azincourt

Ce petit livre nous éclaire sur tout ce qui précède, entoure et suit la bataille d'Azincourt, livrée le 25 octobre 1415, après le franchissement de la Somme par les troupes de Henry V de Lancastre, venues en France pour profiter des divisions entre Armagnacs et Bourguignons et tirer leur épingle du jeu de tous ces démêlés. Le siège et la prise d'Harfleur, en Normandie, avaient pris à Henry plus de temps que prévu après son débarquement au Chef de Caux.

Les troupes françaises suivaient à distance l'armée anglaise, et celle-ci passa la Somme non au gué de la Blanchetaque, comme elle l'espérait, et comme l'avait fait Édouard III en 1346 avant Crécy, mais à Béthancourt et à Voyennes, le 20 octobre, cinq jours avant Azincourt. C'est la course de vitesse : les Anglais veulent gagner Calais pour embarquer et faire voile vers l'Angleterre, les Français les poursuivent pour leur couper la route ; c'est ce qui arrive le 24 octobre, quand l'armée française se positionne entre Tramecourt et Azincourt ; les Anglais ne vont pas avoir d'autre solution que de livrer bataille, le lendemain, mais en infériorité numérique. Et pourtant, cette bataille, ils vont la gagner, le jour de la Saint-Crépin, le 25 octobre. Victoire que la présomption de nos chevaliers, leur manque de discipline et d'action concertée, l'intelligence des Anglais qui plantèrent des pieux à la pointe acérée comme moyen de protection devant leurs archers très actifs face aux attaquants, l'étroitesse de l'espace disponible pour se battre rendirent inévitable. Au centre, les hommes d'armes français de la première ligne ont laissé leurs chevaux, et il n'y a de cavaliers qu'aux ailes, mais la pluie de flèches qui tombe sur leurs rangs jette parmi eux l'effroi, le désordre et la mort. La suite de la bataille continuera d'être meurtrière pour les Français et elle s'aggravera de l'ordre donné par Henry V de ne faire que rarement quartier aux prisonniers, sauf à certains de ceux qui pouvaient offrir une grosse rançon, un ordre qui vint d'une méprise : son campement avait été attaqué vers l'arrière par quelques têtes brûlées françaises, et le roi avait craint d'avoir été contourné par un groupe important, d'où cette volonté de se montrer impitoyable.



L'événement est l'occasion pour Philippe Contamine de s'attarder sur le contexte politique, économique et social, de considérer les moyens dont chacun disposait - effectifs, armement, équipement, état psychologique et moral des troupes, habitudes et tactiques de combat, etc. - et ce que chacun en fit.



Ce ne sont donc pas que les faits eux-mêmes qui sont analysés dans cette synthèse, mais aussi les maigres conséquences immédiates de ce beau succès militaire anglais, et l'obligation pour Henry V de revenir pour conquérir la Normandie, avant de s'entendre avec le duc de Bourgogne et d'imposer en 1420 le traité de Troyes au roi Charles VI, qui, par moments, n'avait plus toute sa raison, qui lui avait donné en mariage sa fille Catherine, et qui s'engagea à lui laisser la couronne de France après sa mort. L'imprévisible se produisit : Henry V précéda Charles VI dans la tombe, et laissa la régence à son frère Bedford le temps qu'Henry VI atteignît sa majorité. Mais sur leur route se dresseront Jeanne la Pucelle, Charles VII - désireux de faire la paix avec le duc de Bourgogne Philippe le Bon-, Richemont et Dunois, et c'est la suite de l'histoire.



Philippe Contamine est un spécialiste de l'art de la guerre au Moyen Âge - autant que le mot art puisse s'employer dans la chose militaire, et il le fait en connaisseur : tout est calculé, expliqué, on nous dit de combien d'hommes se compose ce que l'on nomme la "lance", ce qu'est la "bataille" (le corps de troupes groupé en vue de l'affrontement), quels sont les coûts des dépenses et des achats, les besoins alimentaires et l'organisation logistique, l'organisation de l'armée dans ses déplacements, dans ses campements et retranchements, dans son ordre de bataille, les phases du combat, le nombre de morts et de blessés comptabilisés après le combat, le déséquilibre des pertes situé proportionnellement à l'exact opposé des moyens humains engagés dans chaque camp. Derrière la sécheresse des chiffres, il y a tout ce que l'on peut imaginer.

Et tout cela en un nombre limité de pages. Un exploit. Un livre enrichissant par la qualité des informations livrées.



Philippe Contamine ne manqua pas de participer à l'émission de télévision consacrée à Azincourt et réalisée par Henri de Turenne dans le cadre de sa série des : Grandes Batailles du passé (pour un très beau résultat).

On lira avec intérêt, pour compléter tout cela, la relation précise et détaillée des événements donnée dans son propre livre, sur le même sujet, par Dominique Paladilhe.



François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)

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Charles VII

Comment recevons-nous ce livre de Philippe Contamine, qui a enfin livré à ses lecteurs une biographie, celle d'un roi, Charles VII, dont il nous dit qu'il fut tenté de dresser le portrait aussitôt publiée, en 1972, la thèse consacrée à l'armée des rois de France aux XIVème et XVème siècles - une thèse qui fait depuis la réputation de ce grand historien médiéviste ?

Hormis quelques points détail, sur lesquels nous divergeons - et sur lesquels nous reviendrons un peu plus loin -, il est frappant de constater que nous partageons sur des questions essentielles, le même point de vue, mieux que nous nous confortons l'un l'autre quant à la manière d'apprécier l’œuvre politique de Charles VII. Mais avant de faire cette comparaison, il importe de présenter l'ouvrage de Philippe Contamine : Charles VII. Une vie, une politique, paru chez Perrin. C'est d'abord, nous l'avons laissé entrevoir, un événement de trouver maintenant dans la bibliographie de ce spécialiste de la guerre au Moyen Age, une biographie. Il y est enfin venu, oserons-nous dire, rompant avec cette idée que les historiens sérieux, les chartistes ou les universitaires - et il fait partie de cette dernière catégorie -, ne peuvent se commettre en faisant de l'histoire d'un homme l'objet d'un livre. Mais, après tout, Georges Duby avait déjà ouvert la voie en nous laissant un ouvrage sur Guillaume le Maréchal, et, nous dira-t-on, c'était dans la logique et le prolongement de ses travaux sur le rôle et la place de la caste chevaleresque dans la société médiévale. Finalement, Philippe Contamine fait de même, lui qui a travaillé sur les rapports du pouvoir militaire et du pouvoir monarchique à la fin du Moyen Age, il en vient, par glissement naturel, à s'intéresser à un roi sous l'autorité duquel le royaume de France a connu une double réforme militaire et fiscale, la création d'une armée permanente et d'un impôt permanent, qui ont permis à ses armées de reprendre à l'ennemi, qui est alors le royaume d'Angleterre, l'ensemble des territoires pris ou confisqués en France par ce dernier, en lui infligeant une série de défaites qui devaient effacer les lourds revers essuyés par nos troupes entre 1346 et 1415.



Membre de l'Institut (élu à l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres) et professeur émérite à Paris-IV Sorbonne, Philippe Contamine signe ainsi un ouvrage qui se veut à la fois un travail de fond sur l'action politique de ce roi et une étude bien individualisée sur l'homme, utilisant ainsi une grille d'analyse connue sur les "deux corps du roi", définie par Ernst Kantorowicz.

S'appuyant, entre autres, sur des sources essentielles, comme l'Histoire de Charles VII de Thomas Basin, le Journal d'un Bourgeois de Paris, le Jouvencel de Jean de Bueil ou des écrits et traités de Jean Juvénal des Ursins, se référant à quelques grands biographes de Charles VII comme Georges Minois (mais ignorant curieusement Philippe Bully), Philippe Contamine divise et ordonne son travail en treize chapitres (L'enfance d'un prince, Rebelle et déshérité, L'espoir déçu, Le temps de Georges de la Trémoïlle [I et II], Le traité d'Arras, Les fondements fragiles d'une laborieuse reprise en main, Les trois temps de la reconquête finale, Après la victoire, Trois procès [Jacques Cœur, révision de la condamnation de Jeanne d'Arc, le duc d'Alençon - on aurait pu ajouter un quatrième procès, celui de Gilles de Rais], L'Italie et la Croisade... la Bourgogne et le Dauphin... l'Angleterre et le début de la guerre des Deux Roses, Charles VII le "Bien servi" et le métier de roi, Charles VII, le royaume et les Français), puis l'auteur conclue en traitant de la question des portraits du roi qui nous ont été livrés au travers des images et des textes laissés par les contemporains, pour finir par s'interroger s'il y eut plusieurs politique ou une seule ligne de conduite au long de ce règne qui n'avait pas été court et qui avait permis la reconstruction et la consolidation du royaume, militairement, politiquement, économiquement et religieusement (sur ce dernier point, seule la Réforme protestante, intervenue au XVIème siècle bouleversera la donne).

S'il est vrai que nous pouvons observer avec Philippe Contamine que bien avant l'arrivée de Jeanne, Charles s'était "mis au travail", comme un vrai roi, même s'il s'entourait mal alors et s'il avait parfois des doutes sur ce qu'il entreprenait pour conjurer le sort, alors même que l'assassinat du duc de Bourgogne Jean Sans Peur (en 1419) et le traité de Troyes (signé en 1420) semblaient le disqualifier pour la couronne aux yeux de ses parents (Charles VI le Fou et Isabeau de Bavière), il faut quand même observer qu'il fut longtemps comme "handicapé" et qu'il ne fit sa mue que lors du sacre de juillet 1429 en la cathédrale de Reims et par la suite, comme j'ai pu l'établir dans mon livre intitulé : Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015). Philippe Contamine le reconnaît implicitement en faisant le constat que, sans le sacre de 1429, il n'y aurait pas eu le traité d'Arras, en 1435.

Et nous voici, justement, qui arrivons au chapitre VI du livre de Philippe Contamine, consacré à ce fameux traité d'Arras. J'ai dit dans mon travail sur Jeanne combien l'idée constante de Charles VII de se réconcilier avec Philippe le Bon, duc de Bourgogne, pour laver le meurtre de Jean Sans Peur en 1419 et réunir toutes les forces françaises pour chasser les Anglais de Paris, puis de la Normandie et enfin de l'Aquitaine, a été l'obsession permanente de ce grand monarque et a conduit nos armées à la victoire. Ici, nous nous rejoignons totalement, et Philippe Contamine peut mieux le dire que moi pour l'après 1435, puisqu'il a pu décrire tout ce qu'a fait Charles VII jusqu'à sa mort en 1461en faveur de ce relèvement, qui fut au moins aussi - sinon plus - important que la Libération en 1944, après quatre années d'occupation allemande. Songeons qu'avec le traité de Troyes de 1420, la couronne aurait pu échapper à la famille des Valois pour échouer sur la tête du Lancastre Henry V, puis de son fils Henry VI, c'est-à-dire entre des mains anglaises. Les destinées de la France en auraient été changées.

En Philippe Contamine, qui a écrit pour nous des ouvrages historiques majeurs et qui va, je l'espère, continuer de le faire, je reconnais un maître - mon maître.



En matière de biographie, son Jeanne d'Arc, histoire et dictionnaire, coécrit avec Olivier Bouzy et Xavier Hélary, n'était qu'une mise en train. Avec ce Charles VII. Une vie, une politique, nous tenons l'ouvrage qui manquait dans la production de Philippe Contamine.



François Sarindar, auteur de : Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015)



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Chevaliers et châteaux forts

Un bel album très complet pour découvrir la thématique chevaliers et châteaux forts (78 pages). Les format est pratique, les pages sont épaisses et certaines transparentes.
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Dictionnaire des châteaux et fortifications d..

Beau bouquin et extrêmement bien détaillé pour un dictionnaire, il mériterait une mise à jour plus récente mais les informations contenues dans ce dictionnaire m’ont satisfait. On a un peu plus de 30 000 notices, des illustrations en noir en blanc principalement et quelques-unes en couleurs au centre de l’ouvrage. Je l’ai bien feuilleté, et c’est un travail de titan qui a été fait pour répertorier châteaux et fortifications du Moyen-Âge en France, qu’il reste un muret où un bâtiment entier, tout est dedans.

C’est un dictionnaire donc ça reste concis même si certains endroits ont plus de détails que d’autres, c’est une vraie mine de savoir, un tour d’horizon très large, il y a parfois même un livre de donné en source pour aller plus loin, je n’en demandais pas tant ! Aucune négligence, aucun oubli, c’est un must-have pour tout les fans de châteaux et assimilés, une mine inépuisable de savoir.

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Dictionnaire des châteaux et fortifications d..

le classique de tout les classiques avec sont compére l'atlas
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Dictionnaire des châteaux et fortifications d..

Tout a été recensé dans ce dictionnaire publié par Publitotal (éditions alsaciennes, qui nous livrèrent aussi un Atlas des châteaux forts de France ainsi que quatre beaux volumes sur le thème : Forteresses et guerres médiévales).

Quelle que soit l'entrée que l'on choisisse dans le dictionnaire, on trouve les premiers renseignements nécessaires sur le site qui nous intéresse : la localisation géographique, un historique et un descriptif de la construction. Certaines notices sont évidemment plus longues que d'autres, en fonction de l'importance du lieu et des édifices présentés : château fort, enceinte urbaine, maison forte, manoir, église, ferme, pont, moulin fortifiés.

C'est un véritable tour d'horizon, par ordre alphabétique, de notre patrimoine castral. Un outil de référence et une prouesse. L'idée directrice de l'ouvrage était de tout recenser et donc de ne rien négliger, pas même les plus petits vestiges.

Aujourd'hui, l'ensemble mériterait une révision : je ne sais si une nouvelle édition viendra un jour, mais des ajouts de textes et d'illustrations seraient nécessaires. Si cela arrivait, ce serait mieux toutefois de le faire en plusieurs volumes, car la première édition (tout comme celle de l'Atlas) a un inconvénient : le volume est très lourd, ce qui n'est pas pratique.

François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)

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Guerre, État et société à la fin du Moyen Âge, to..

Nous venons de perdre l'un des plus grands spécialistes de l'histoire de la fin du Moyen Âge : Philippe Contamine, né à Metz le 7 mai 1932 (la même année que son amie Françoise Autrand), est mort à Paris le 26 janvier 2022.

Je n'osais pas jusqu'ici aborder la critique de l'ouvrage qui est issu de sa soutenance de thèse en 1969. Ce travail fut encouragé par Robert Boutruche et salué par René Guénée, et d'une autre manière par Raymond Cazelles. Il montre comment analyser l'histoire de l'organisation militaire française aux XIVe et XVe siècles, notamment lors du conflit franco-anglais désigné sous les termes de guerre de Cent Ans, par un minutieux travail, à la fois tableau d'ensemble et analyse de détail, conduit sous la forme d'une étude sociale, économique, historique, juridique, fonctionnelle, structurelle, culturelle et comportementale des forces armées au service de monarques qui n'étaient pas alors des chefs d'État agissant à la tête d'une nation mais des seigneurs suzerains luttant contre leurs homologues anglais dans une guerre qui commença comme une guerre féodale, mal préparée et mal conduite mais terminée au XVe siècle par la constitution d'une première grande armée de métier, efficace et victorieuse. le cheminement vers cette réussite finale passa par des étapes faites de beaucoup d'échecs, de tâtonnements, d'encroûtement dans des habitudes mauvaises, alors que l'adversaire alignait les succès militaires. Sans doute, le degré de résistance ou de persistance du modèle chevaleresque bien adapté à l'époque féodale mais peu fait pour durer quand commença à se constituer le nouveau cadre d'un État centralisateur et "moderne" selon la volonté des derniers Capétiens puis des Valois, pesa-t-il, de même que le recours réguliers à des mercenaires (comme par exemple des Génois dans l'arbalèterie). La première réflexion vint sous les trois premiers rois Valois (Philippe VI, Jean II le Bon et Charles V), et se traduisit par des tentatives de reprises en main et d'instauration d'une discipline : division théorique en "routes" (groupes d'environ 100 hommes, eux-mêmes subdivisés en "chambres") pour tenter d'éviter les cohues difficilement contrôlables, "retenues" ordonnées par le roi de troupes maintenues en service plus ou moins long par le paiement parfois anticipé d'une solde, au lieu des périodes limitées à quarante jours comme c'était le cas auparavant, logique de prudence imposée par Charles V aux troupes qui lui obéissaient afin d'éviter la reproduction de désastres en batailles rangées comme Crécy (1346) et Poitiers (1356), préférence accordée à la guerre de siège et au grignotage des territoires après l'abandon d'une partie des provinces françaises à la suite du traité de Brétigny, convocations à des "montres" et à des revues pour vérifier le nombre des hommes d'armes disponibles et rangés derrière leurs capitaines (ce qui n'empêchait pas en réalité certaines érosions dans le nombre des hommes de guerre réellement alignés quand démarraient les opérations militaires proprement dites) , création de connétablies d'arbalétriers pour la garde ou l'attaque des places fortes et des centres urbains remparés, etc. Reste que tout cela ne faisait pas une vraie réforme militaire à proprement parler et ne donnait pas lieu à la formation d'une armée permanente (Charles V ne réussit au fond qu'à constituer pour sa protection personnelle une garde rapprochée constamment présente à ses côtés et une armée de défense aux "frontières" près de Calais et de l'Aquitaine (la "Guienne" des Anglais et Anglo-gascons). Il fallut attendre la vraie et définitive reconquête entreprise sous Charles VII dit le Victorieux pour voir paraître sur les champs de bataille une armée utilisant la lance longue pour briser par surprise et court élan brutal les défenses anglaises et un véritable parc d'artillerie de "campagne" qui devait avoir pour effet de rendre obsolète l'utilisation de l'archerie galloise et anglaise qui avait si bien réussi aux "Godons" à Crécy, à Poitiers et à Azincourt (cette bataille se situant en 1415). Enfin, le miracle vint de la création des compagnies d'ordonnance à partir de 1445 et de francs-archers à partir de 1448 qui devaient permettre la reprise de la Normandie aux Anglais en 1449 et la prise de Bordeaux en 1453.

Le soin apporté par Philippe Contamine à illustrer par des exemples précis ce qu'il cherche à démontrer ne peut que venir conforter son propos. Qui dit guerre permanente dit mise en place d'une fiscalité permanente. Elle entraînera Charles V à pressurer d'impôts ses sujets pendant des années puis à commettre l'erreur, vers la fin de son règne, de relâcher la pression, par les remords éprouvés d'en avoir trop fait. Il y eut donc abolition des "fouages", et cela, ainsi que la mort du roi Charles V en 1380, contribua à arrêter l'élan de la reconquête. Il fallut fournir le dernier effort sous Charles VII.

Notons que c'est par une belle et bonne biographie de ce dernier que Philippe Contamine a complété ces dernières années l'oeuvre de toute une vie.



François Sarindar, auteur de : Charles V le Sage, Dauphin, duc et régent (1338-1358) - ouvrage publié en 2019- et de Jeanne d'Arc, une mission inachevée (publié en 2015).
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Histoire de la diplomatie française. Tome 1 :..

Quatre des plus renommés écrivains de la question, ont mis en commun leurs plumes pour nous donner ce premier volume de l’histoire diplomatique française. Les arcanes, les secrets des traités, des accords et des désaccords, de la stratégie du pays. Que cela soit un royaume, une république ou un empire, la diplomatie française a toujours été dévouée à l’idée qu’elle se fait de son devoir.
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Jeanne d'Arc : Histoire et dictionnaire

Il nous fallait cet instrument de travail pour mieux entrer dans l'univers de Jeanne la Pucelle, dite Jeanne d'Arc (1412-1431) : trois hommes se partagent ici le travail, Philippe Contamine, spécialiste universitaire de la guerre au Moyen Âge, et principalement pour les XIVe et XVe siècles, qui correspondant à la guerre de Cent Ans, et deux autres médiévistes, Olivier Bouzy, directeur-adjoint du Centre Jeanne d'Arc à Orléans, qui a déjà publié de nombreux travaux sur Jeanne, et tout dernièrement sur Jeanne en son temps, et Xavier Hélary.

Le volet historique - une biographie, et un peu plus que cela, car il y aussi l'histoire du mythe de Jeanne après Jeanne - est bien construit. La seconde partie, le dictionnaire, est riche en informations, sur les personnes dont la route a croisé celle de Jeanne et qui soit agiront avec elle, soit contre elle, la jugeront ou témoigneront en sa faveur lors de sa "réhabilitation", ou encore sur des personnes qui écriront sur elle ou laisseront des documents qui auront, de près ou de loin, à voir avec la Pucelle. Il y est aussi question des lieux et des événements.

Une bibliographie très complète se trouve en fin d'ouvrage. Ce livre, un beau "pavé", aux pages presque aussi épaisses que du papier à cigarettes, est la publication majeure de l'année 2012, au début de laquelle fut célébré le 600e anniversaire de la naissance officielle de Jeanne.

Un ouvrage qu'aucun spécialiste ou lecteur qui s'intéresse à Jeanne ne pourra ignorer.

François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu ( 2010)
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Jeanne d'Arc et son époque

Comment cerner la Jeanne d'Arc historique en la délivrant des mythes et légendes dont elle est l'objet plus souvent que de raison ? Voilà un exercice dans lequel excelle Philippe Contamine, qui sait ramener cette héroïne sur le terrain des réalités. J'admire sa façon de faire, tout à fait rigoureuse.

D'abord, il n'était pas inutile de rappeler que la guerre de Cent Ans, sans laquelle la geste de Jeanne ne se comprend guère, de simple conflit féodal et dynastique qu'elle fut au départ, devint vers la fin, disons après Azincourt (1415) et la reconquête de la Normandie par les Anglais, un véritable affrontement entre nations en devenir. Légitime est de ce fait l'idée de replacer cette guerre dans les débats théologiques autour de la guerre juste et du bon droit agités en ce temps. On vit donc les serviteurs de Dieu se diviser en deux camps, et opposer avec plus ou moins de bonne foi, leurs exposés et leurs tentatives de justification plus ou bien étayés. Aussi présenta-t-on Jeanne comme une envoyée de Dieu dans le camp français et comme une sorcière et une femme impudique dans le camp anglais. Mais ne nous y trompons pas, le fait qu'elle porta des vêtements d'homme pour se protéger des envies masculines et préserver sa virginité ne fit pas non plus immédiatement l'unanimité dans son propre camp, et elle fut d'abord soumise à plusieurs épreuves avant d'être regardée pour ce qu'elle disait être (on pense aux interrogatoires de Poitiers). Encore ne fut-elle considérée après ces enquêtes que comme un simple instrument de leurs volontés par ceux qui cherchèrent à l'utiliser (Yolande et Charles VII).

Jacques Gélu fut l'une des voix célèbres de cette époque qui s'engagea, avec un esprit rationnel et quelques interrogations, pour soutenir les dires et l'action de la Pucelle, en validant plus ou moins le discours sur la mission dont elle se disait investie. En opposition à cette forme de reconnaissance, Jean de Rinel se posa comme un avocat de la valeur du traité de Troyes qui tendait à faire de ce texte un instrument de paix entre Français et Anglais et le moyen, avec l'union d'Henry V et de Catherine de France ainsi qu'avec la naissance d'Henry VI, de faire des deux couronnes une double couronne coiffée par Henry VI.

Ici, la mission confiée à Jeanne par l'archange Michel et les les Saintes Catherine et Marguerite revêt plus qu'un aspect religieux puisqu'elle est pour elle prise de conscience de la "grand pitié qui règne au royaume de France". On ne cessera de se demander pourquoi Jeanne osa s'affranchir de tout passage par les ministres du culte pour vérifier et authentifier la valeur de ces voix et de ces apparitions.

D'autres intérêts se croisèrent dans les premiers temps de l'accomplissement de cette mission johannique, quand la prophétie dont Jeanne se faisait la porteuse fut réalisée par elle-même. D'ailleurs, dès l'arrivée de la jeune femme sur la scène politique et militaire, sa dimension icônique faussa le regard que l'on pouvait porter sur elle ; dès lors il devint difficile de faire le partage entre ce qui relevait d'un mythe entretenu par ceux qui trouvaient intérêt à le faire et ce qui appartenant à la réalité historique ne peut faire débat. Dans ce curieux mélange de choses terrestres, d'ambitions camouflées et de questions d'ordre spirituel, place à part peut être donnée à Saint Michel Archange, qui était alors l'objet d'une grande vénération, et pas que de la part de Jeanne, puisque certains milieux nobles lui rendaient aussi un culte ou l'invoquaient et qu'on en parlait beaucoup du fait que le Mont-Saint-Michel avait héroïquement résisté à un siège des Anglais malgré l'engagement de l'abbé à leurs côtés. Philippe Contamine a vu qu'il n'était pas inutile de mettre en rapport la piété de Jeanne et celle de la noblesse comme acteur important dans la société médiévale finissante pour se faire une idée de la religiosité de ce temps.

On le sait Jeanne fut condamnée par ceux qui la combattaient et réhabilitée par ceux qui avaient intérêt à le faire, et vint longtemps après cela quelqu'un comme Jules Quicherat, qui devait se pencher sur les pièces des deux procès laissées par ceux qui accusèrent et firent périr Jeanne et par ceux qui cherchèrent à casser cette injuste sentence. Bien placé pour savoir quoi penser de la Pucelle, il finit, au bout du compte, par se demander si ses contemporains et leurs successeurs, friands de psychologie, n'en viendraient pas à classer la jeune fille dans une catégorie de cas psychiatrique, ce qui réduirait la valeur et la portée de son action et de son message, en la faisant chuter de son piédestal.

Mais certains ont beau faire : Jeanne est redécouverte à chaque génération, et elle finit par échapper à toute tentative de récupération. Que ces tentatives soient politiques ou religieuses ou encore un mélange des deux.

Jeanne est inoxydable.

Merci à Philippe Contamine pour ce recueil magnifique consacré à Jeanne d'Arc et son temps.



François Sarindar, auteur de Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015) et Charles V le Sage, Dauphin, duc et régent (1338-1358)
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La guerre au Moyen Age

Pas tout jeune puisque la première édition remonte à 1980 et la présente à 1994, l'ouvrage de Philippe Contamine reste une somme incontournable sur le sujet de la guerre au Moyen Âge. L'ampleur du sujet a rendu obligatoire certaines limites, qu'elles soient géographiques (Europe chrétienne) ou thématiques (la guerre navale est absente). Même ainsi il reste de quoi faire avec un millénaire et une multitude de dimensions à couvrir, en témoigne la copieuse bibliographie de 1703 titres, marque de fabrique de la collection Nouvelle Clio destinée aux universitaires.

Pari réussi pour Contamine qui se montre à la fois précis, exhaustif et synthétique. Armement, tactique, poliorcétique, composition des armées, mercenariat, chevalerie, poudre à canon, de quoi devenir incollable sur les aspects techniques et leurs évolutions. S'ajoutent d'excellents chapitres sur les rapports de la guerre au pouvoir, à l'économie, à la religion ou encore à la société.

Titre indispensable aux médiévistes, ainsi qu'aux auteurs de romans historiques ou de fantasy médiévale dont l'intrigue ou le décor fait la part belle au fait guerrier.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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La guerre au Moyen Age

Philippe Contamine ne se présente plus : membre de l'Institut, il a d'abord été un brillant professeur d'université et un spécialiste de la guerre au Moyen-Âge, et plus spécialement au Bas Moyen-Âge ou Moyen-Âge tardif.



De la complexité des rapports féodaux, de vassal à suzerain, il tire tout ce qui doit être dit sur ces "seigneurs de la guerre", qui voyaient dans ce rôle militaire, ajouté à la possession territoriale et à l'obéissance des sujets de quoi asseoir un pouvoir dominant et qui ne respectèrent les règles édictées par l'Église pour freiner leurs ardeurs et leurs excès que par peur du Jugement divin, quand cette peur opérait, mais qui passèrent souvent outre quand de gros intérêts entraient en jeu.

Tout est étudié, de la hiérarchie militaire jusqu'aux rapports des chevaliers avec les clercs et les roturiers (bourgeois et gens du peuple), en passant par l'équipement, l'évolution des techniques de guerre, la guerre de siège et les progrès des moyens de l'attaque et de la défense, les moyens de financer tout cela, la durée des temps de service, l'appel à l'arrière-ban et aux contingents urbains (utiles mais souvent méprisés). Et le fait que pendant la guerre de Cent Ans, comme durant presque tout le Moyen-Âge, on a surtout pratiqué la guerre de siège, et la "chevauchée" en territoire ennemi sans forcément chercher la bataille à tout prix ; que la stratégie est souvent difficile à déchiffrer dans les opérations militaires tant les chevaliers avaient tendance à combattre pour assurer leur propre gloire (ce qui n'empêchait nullement le chevalier de respecter une certaine discipline et des codes d'honneur propres à cette caste militaire issue de la noblesse) ; que les armées ne se sont "professionnalisées" qu'à partir des années 1360-1380 (avec la constitution d'une garde royale permanente) et surtout au XVème siècle, avec la création des compagnies d'ordonnance sous Charles VII, après de lourdes défaites dans le camp français, remise en ordre s'accompagnant du lent déclin de la chevalerie et de l'esprit de chevalerie.

Philippe Contamine nous propose d'abord un large tour d'horizon en même temps qu'une analyse de détail.

La deuxième partie de l'ouvrage est consacrée au champ bibliographique utile pour les chercheurs et étudiants en histoire.

C'est un travail de fond, qui restera encore longtemps une grande référence.



François Sarindar, auteur de : Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015)

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La Guerre de Cent Ans

C'est un manuel de travail plus qu'un livre de vulgarisation à mon avis, écrit par un historien qui maîtrise parfaitement son sujet et qui, surtout, sait partager ses connaissances avec simplicité.
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La Guerre de Cent Ans

Philippe Contamine offre une biographie classique de ce roi qui enfanta le terrible Louis XI et qui restaura l'autorité royale après la guerre de Cent Ans.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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La Guerre de Cent Ans

Parler de ce conflit qui a duré plus de Cent ans, compte tenu des dates qui en signalent le déclenchement et la fin et qui a mis aux prises deux grands royaumes occidentaux au Moyen Âge, celui des Lys de France et celui des Léopards d'Angleterre, ce n'est pas qu'évoquer un phénomène de guerre, c'est aussi rappeler tout ce qui l'entoure et l'accompagne.



Si l'on veut disposer d'une synthèse, aussi bien sur les enjeux, les problématiques, les contextes et les événements que sur les transformations provoquées et les conséquences entraînées par ces faits politico-militaires dans tous les domaines, il faut le demander à ce petit numéro de Que sais-je ? publié par les PUF et signé par l'un de nos meilleurs médiévistes, Philippe Contamine.



Celui-ci, maître de son sujet, dit en effet en peu de pages et en peu de mots tout ce qu'il importe de savoir sur le sujet, et que l'on retrouvera, si on le souhaite, de manière plus détaillée chez Jean Favier, Georges Minois et Boris Bove pour ne citer que trois noms (il faudrait y ajouter ceux de quelques historiens britanniques).



Si l'on se limite aux faits de guerre, on retrouve souvent les deux bornes chronologiques de 1337 et de 1453. Mais si l'on veut vraiment marquer par une date précise la fin des hostilités entre la France et l'Angleterre, il faut sans doute évoquer le traité de Picquigny, signé en août 1475 entre Louis XI et Édouard IV d'Angleterre. Sans oublier que ce n'est qu'en 1558 que le royaume de France récupéra la dernière portion de territoire tenue sur notre sol par les Anglais : Calais, ville qui fait encore parler d'elle avec les milliers de migrants qui cherchent à rejoindre de nos jours l'Angleterre. Et c'est bien plus tard que celle-ci renoncera définitivement à écarteler son armorial des emblèmes des deux pays et à afficher des prétentions sur le "royaume de France".



Mais le regard que porte Philippe Contamine est bien plus profond, malgré le format court de l'ouvrage, et il trouve les mots qu'il faut pour résumer aussi les choses sur les aspects économiques, financiers, religieux, culturels et sociaux du conflit.



Il faut le lire si l'on n'a pas envie de s'appesantir sur la question, et plus encore si l'on cherche à se faire une idée d'ensemble ramenée à ce que l'on peut dire d'essentiel sur la Guerre de Cent ans, sans se perdre dans les détails et dans les méandres qu'un aussi vaste sujet pourrait entraîner.



François Sarindar, auteur de : Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015)





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Le temps des chevaliers

Un billet un peu particulier. Il se fait que je n'ai jamais trouvé la quatrième de couverture de ce livre qui semble être un numéro spécial du Magazine Historia. Le numéro 55 pour être précis. Il s'agit en fait d'un recueil d'articles précédemment publiés dans le magazine en lui-même. Un rassemblement de textes traitant de la chevalerie pour un total de 17 articles partagés en 5 parties. La première présente la chevalerie en tant que tel, de sa naissance à ce qu'il est devenu ainsi que de l'influence de la religion sur son idéal. La deuxième partie parle des tournois de chevalerie, de ce qu'ils ont été au départ, des combats de masse, pour finir au beaux tournois tels qu'on se les imaginent tous. La troisième partie aborde les rites et enjeux de la guerre où l'on y parle du faux fait que le Moyen-Âge était un moment fortement guerrier. Sans oublier la grande bataille d'Azincourt où la France, avec sa belle chevalerie pleine de baux cavaliers lourds et orgueilleux c'est faites dézinguée par les manants d'archers de la couronne anglaise. La quatrième partie parle de ce qui se passe en marge de la guerre : le jeux des rançons, l'utilité des hérauts, mais également la lutte des classes qui se passe en marge de cette chevalerie et le rôle de Christine de Pisan, femme professeur de guerre. La cinquième et dernière partie s'attaque au mythes chevaleresques. Ce qui nous fait rêver encore, nous grands enfants que nous sommes et qui, comme moi, lisent encore de la fantasy pour y retrouver ces belles images. On y parlera forcément de chansons de geste, de prouesse et de courtoisie. Mais on y parle également de la naissance de l'héraldique ainsi que de l'histoire de Boucicaut, grand guerrier et stratège français, qui après une bien belle carrière la terminera mal à Azincourt.



Au final, un chouette petit bouquin rapidement lu. Quelques articles qui se lisent bien évidemment comme un magazine, le graphisme en moins. Le tout en à peine 230 pages. Malheureusement, vu qu'il m'a été difficile de trouvé des infos sur ce livre, même sur le site de l'éditeur Taillandier, je suppose qu'il est malheureusement indisponible. A moins d'avoir comme moi une sympathique bibliothèque sous le bras! A lire donc si vous mettez la main dessus.

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Les chevaliers

Philippe Contamine Professeur émérite d'histoire du Moyen Age à l'université Paris-Sorbonne, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Philippe Contamine est internationalement connu pour ses travaux sur la noblesse et sur la guerre au Moyen Age
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