Vers minuit, il déplia son canapé et se coucha. Il devait compter minimum sept heures de sommeil pour affronter dans de bonnes conditions une nouvelle journée de travail. Au plus profond de ses rêves, il se mettait à voyager. C’est ainsi qu’il parcourait des routes interminables, traversait des villes, survolait d’immenses forêts, jusqu’au moment où il finissait invariablement par plonger dans un précipice, ou sombrer dans les abysses d’un quelconque océan avant de se réveiller brusquement, trempé de sueur, suffocant, presque déçu de ne pas être mort pour de bon.