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Citation de Partemps


Au bord du Lez en crue, après l'orage violent de la nuit. L'eau brille, froide, dans les truffières, noie le thym, ruisselle dans des chemins d'ordinaire poussiéreux. Les cris des oiseaux leur chant, sont plus que jamais pareils à de l'eau sonore, non pas à de la pluie, mais à des bulles d'eau ou de brèves cascades ; certains, ici ou là, creusent l’étendue, rappellent et mesurent, d’une mesure surnaturelle, le lointain, ses distances.
L'eau de la rivière élargie coule avec une impétuosité et une rapidité surprenantes, elle est boueuse, elle secoue les branches basses des arbres riverains, elle mène grand bruit quand on la devine d’en haut à travers les abondants feuillages vert noir ou vert gris. Effrayant presque le cœur.
Dans les arbres, des églantiers semblent enchevêtrés ; pourquoi leurs fleurs blanches, ou rosées à peine, semblent-elles si belles ? Ou ailleurs portées dans l'air par les légers rameaux qui retombent en arc — couronne de mariée, avec ce feuillage pauvre, clairsemé — chose légère et pauvre, comme ébouriffée, indocile, sauvageonne (mais c'est trop l'humaniser). Fleurs parfaitement simples, fragiles, légères comme celles des cistes, mais plus fines, plus pures — « angéliques » ? Enfantines, plutôt.
Les subtils petits lustres roses des marronniers.
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