Avant-propos
Pour celui qui l'a créé, le roman porte toujours en filigrane ses secrets de fabrique. Et, à cet égard, la lecture de Lonveigh aura ravivé des souvenirs qui flottaient en moi et que la fréquentation des pages de ce livre sombre et mouillé aura réssuscités et coagulés, me laissant à penser qu'un romancier n'a pas à tenir un journal ou à écrire le récit de sa vie, ses fictions étant comme les reliquaires où il dépose , au passage, la trace ou la matière de ce qui le hantait à ce moment-là de son existence.