La messe, c'était pour faire plaisir aux femmes. Au ciel, les hommes réservaient plutôt leurs imprécations, histoire de présenter à Dieu l'addition des mauvaises années. Il fallait bien que les comptes se règlent...
Ils s'échauffaient d'autant plus les jours où le vin leur montait à la tête. Pas ce vin de repasse, ce pissat de renard qu'on obtenait en mouillant la grappe du pressoir et qui aurait été bien incapable de chambouler la tête de quiconque, mais celui qu'on dorlotait en le laissant vieillir dans les barriques de chêne... Dieu avait sa route. Les vignerons la leur. Elles ne se croisaient pas souvent.