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Critiques de Philippe Lobjois (25)
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Le journal de Myriam

Difficile de critiquer ce livre avec quelques bémols sans paraître insensible à l'événement qu'il décrit, le siège d'Alep en Syrie pendant 5 ans et la vie quotidienne dans l'angoisse et la peur de ses habitants piégés...



Raconté par la voix de Myriam, jeune adolescente syrienne qui couche régulièrement ses humeurs - et surtout, ses frayeurs - dans son journal intime, ce long épisode de guerre civile a le mérite de rappeler aux européens que nous sommes, le calvaire vécu là-bas, pas si loin de chez nous, dans une quasi-indifférence générale.



Le paradoxe : dans Alep assiégée par Daech au nom de la religion, les frontières tombent entre les cultes et l'entraide au quotidien rassemble chrétiens et musulmans dans un même réflexe de survie.



Mais - et on ne peut s'empêcher de comparer Le journal de Myriam à celui d'Anne Frank - ce récit reste souvent trop faible et la langue manque de puissance pour nous embarquer totalement dans quelque chose de plus fort que la seule et naturelle compassion. Les chapitre sont courts, très courts, trop courts, racontant souvent le quotidien ordinaire malgré la situation de guerre des populations d'Alep. Et les interrogations moralistes de Myriam sont parfois un peu limite...



Mais je le répète, ce livre est à prendre pour ce qu'il est : celui d'une enfant qui témoigne de la guerre, là où l'on oublie trop souvent qu'elle se déroule encore.
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Le journal de Myriam

En 2016, Myriam à treize ans. Elle tient un journal depuis 2011, racontant son quotidien pendant la guerre. C'est une chrétienne, d'origine arménienne. Elle vit à Alep.





Ce livre n'est pas une fiction. C'est la guerre vue par des yeux d'enfant. En le lisant, on se rend compte, que nous, adultes, nous ne comprenons pas non plus ce conflit.





Au départ, Myriam raconte ses journées, avec ses préoccupations d'enfant. Mais au fil des jours, elle narre ce qui change dans son pays. Au début, ce sont les manifestations contre le régime de Bachar al Assad, puis, les premiers conflits armés. Avec ses mots d'enfant, elle exprime ses peurs et les conséquences sur la vie des habitants. Les coupures d'électricité, la difficulté pour trouver les produits de première nécessité, les tirs, les bombes, l'exil, les morts, les journées passées dans les cages d'escalier pour se protéger des obus, etc. Cette petite fille, comme tant d'autres, ne demandent qu'à vivre sa vie d'enfant et à aller à l'école. On ressent toutes ses angoisses.





Ce livre est bouleversant, car on sait que tant de personnes vivent encore un enfer, à l'heure actuelle. Et tant d'autres perdent la vie. En lisant le journal de Myriam, j'ai beaucoup pensé au Journal d'Anne Franck. Après toutes ces décennies, se dire que des personnes subissent encore des horreurs, pour des questions d'idéologie ou de religion, est abominable.





À l'âge de Myriam, on ne devrait pas connaître quelles sont les différences entre les tirs, les bombes, les Kalachnikov, les douchka, le mortier. Et pourtant, elle les explique dans son journal.





Cependant, Myriam est aussi porteuse d'espoir. Malgré toutes les horreurs qu'elle a vues et vécues, elle a gardé son innocence d'enfant.





Le journal de Myriam est un témoignage fort à lire, pour ne pas oublier.





Je remercie sincèrement Babelio et le Livre de Poche pour ce livre reçu dans le cadre de Masse Critique.


Lien : http://www.valmyvoyoulit.com
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Les tambours de Srebrenica

j'ai eu la chance de rencontrer les auteurs et dessinateurs en 2019 au Prix Bayeux : un temps privilégié qui m'a éclairée notamment sur l'écriture et le dessin de l'Histoire. C'est cette rencontre qui 'ma convaincue de lire cette BD, bien que je ne raffole pas des BD, encore moins en noir et blanc, et que le conflit yougoslave a été d'une telle violence qu'il semble un peu masochiste de s'infliger une lecture sur le thème. Cependant, la BD permet d'aborder cette guerre et son nettoyage ethnique, ses compromis en coulisse, les actions (ou les non interventions?!) controversées et même très discutables de l'ONU et de la communauté internationale et les difficultés d'agir pour un Tribunal Pénal International ensuite.

Il y a des planches violentes, débordantes de l'horreur qui a eu lieu, et le noir et blanc donne je trouve une dimension encore plus forte aux scènes (des pages rouges dégoulinantes de sang auraient probablement donner une impression surréaliste). Aborder cette histoire à travers l'enquête d'un membre secondaire du TPI et des travaux d'un journaliste permet d'amener peu à peu l'h/Histoire et de mesurer toute l'ampleur de ce conflit européen encore récent (1991-1995). le Lecteur prend conscience que les siècles passant les Balkans restent encore et toujours une poudrière, où les rancunes sont tenaces, les désirs de vengeances couvent ...

A utiliser éventuellement pour des élèves de lycée ou de journalisme, pour aborder le conflit, la Justice internationale, le rendre-compte, la diplomatie ....

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Le journal de Myriam

La vérité crue sur un pays déchiré et toujours tragiquement d'actualité ; la Syrie, vu et rapporté par un témoin, hélas de premier plan et si jeune.



Gâvé d'actualités, d'images chocs, d'une violence, hélas quotidienne, le lecteur aurait pu oublier  que ce pays, détruit à plus de 80 %, sous le joug d'une dynastie tyrannique, était  aussi et avant tout un peuple heureux, même prisonnier pour l'essentiel d'un pouvoir politique à la trop longue longivité. Un ensemble humain, où la richesse de la culture, la mixité des reilgions et des traditions a vu tous ses repères basculer dans une guerre de régions, puis de villes et enfin de rues.... Myriam, l'adolescente narratrice était une enfant dans une famille honorable qui n'aspirait qu'à la paix, à ses cours et à sa communion, tout bascule dans l'horreur et la fuite et c'est donc ainsi que le lecteur, pourtant rompu aux autres témoignages d'adolescentes en péril ou assassinées du XX ième siècle (Anne Franck, Stalingrad...) replonge dans les épreuves quotidiennes, la survie, les grands moments de tristesse ou les quelques éclats de rires enfantins trop rares.



Les faits sont simples, rapportés sans emphase ni excés, bruts (dans le sens propre comme figuré) et portent un nouveau message d'alerte ; non l'Humanité ne retient pas les leçons de l'histoire et replonge trop souvent dans ses horreurs et escé. A l'heure où rien n'est résolu pour la Syrie et cette région du globe, même si Myriam a retrouvé un semblant de paix, son enfance et son adolescence sont définitivement entâchés, que peut-elle espérer comment se remettre de tels traumatismes pour tous les enfants de sa génération ?



Témoignage imparrable et très utile voîre indispensable.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Mercenaires de la République : 15 ans de guer..

Les professionnels de la guerre des années 90 à nos jours...



Au delà du titre volontiers racoleur, cet ouvrage nous propose le parcours de bon nombre de militaires professionnels en reconversion depuis les années 90.

Pourquoi racoleur ? Car il est clair qu'au cours des 15 années décrites, bien peu ont été clairement associables au service de la République Française...



Les auteurs, dans un style très direct, nous décrivent ...



.../...
Lien : http://www.bir-hacheim.com/l..
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Contre-espionnage algérien

Les chapitres sont très courts, percutants et racontent comment la guerre contre les islamistes a eu lieu et comment elle a débuté en Algérie. Abdelkader Tigha a rejoint le contre-espionnage de son pays à 21 ans seulement, pour le servir. Disparitions, tortures, attentats, huit ans d’horreur, de lutte qu’il nous livre dans ce livre. Autant vous dire qu’il faut avoir le cœur bien accroché, c’est terrifiant parfois de découvrir la réalité d’un métier qu’on idolâtre souvent. Il devra fuir son pays, s’en suivent des aventures qu’on ne lit presque que dans les romans, c’était passionnant à lire, à comprendre comment il a évolué dans ce milieu très fermé et comment en savoir trop peu vite devenir dangereux.

J’ai beaucoup appris sur le monde de l’espionnage en temps de guerre, comment l’impunité règne en maître jusqu’à ce que les dossiers sortent de l’ombre. Le récit que nous livre l’auteur son bien racontés, il propose une immersion totale dans le métier d’espion et ne lésine pas sur les mots.

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Les tambours de Srebrenica

Il y a deux semaines environ, j’ai eu la chance d’assister à une rencontre avec Philippe Lobjois et Elliot Raimbeau, auteurs de la bande dessinée « Les Tambours de Srebrenica ». Pendant près d’une heure, ils nous ont parlé de leur ouvrage, de Srebrenica, de son histoire, de la façon dont ils ont travaillé, de la façon dont ils ont vécu cette expérience. Il faut dire qu’ils savaient de quoi ils parlaient : Philippe Lobjois, grand reporter, a couvert sur place la guerre de l’ex-Yougoslavie ; Elliot Raimbeau, trop jeune pour se souvenir de cet épisode de l’histoire, quant à lui s’est rendu sur place depuis pour découvrir les lieux, en apprendre davantage. Un travail de mémoire donc, un travail aussi de transmission de la mémoire aux jeunes générations (c’est du moins ce que j’ai pensé en les entendant parler). Et ils en ont tellement bien parlé que j’ai eu envie de lire leur BD.



Srebrenica, beaucoup ont probablement déjà entendu ce nom. J’en discutais avec une personne qui avait mon âge en 1995 et qui se souvient parfaitement d’en avoir entendu parler aux infos. Moi, je n’avais que 7 ans cette année-là et très peu d’intérêt pour l’actualité (comme beaucoup d’enfants, je suppose). Il est donc probablement inutile que je rentre dans les détails à propos de l’histoire. Mais pour les plus jeunes d’entre vous, juste quelques mots quand même : Srebrenica était une enclave bosniaque à l’intérieur du territoire Serbe et fut le théâtre du massacres, durant trois jours de juillet 1995, des bosniaques musulmans par l’armée serbe, sous les yeux d’un ONU impuissant et dépassé par la situation. La bande dessinée retrace assez bien cet épisode et un dossier en fin d’ouvrage permet également de mieux saisir le contexte de tout ça.



C’est donc cette histoire que Philippe Lobjois et Elliot Raimbeau nous racontent ici à travers le biais de la fiction. Nous suivons en effet un héros fictif, enquêteur au tribunal pénal international de La Haye qui enquête sur les crimes de guerre ayant eu lieu en ex-Yougoslavie. Notre héros, alors en pleine enquête se retrouve kidnappé par un groupe de vengeance Bosniaque, les Tambours, qui lui parlent de Srebrenica, de ce qu’il s’est passé et des magouilles qui ont mené à ce massacre.



Je ne saurais dire si l’histoire est captivante. Ce n’est pas une BD de divertissement, les faits qu’elle décrit se sont réellement passés. Elle est le fruit d’années de travail de recherches effectuées par Philippe Lobjois. Dire qu’elle est captivante ne collerait pas avec le sérieux du sujet. En revanche, elle est très intéressante. Elle nous apprend des choses (enfin surtout à moi qui n’avais jamais entendu parler de Srebrenica) et elle nous amène à nous poser des questions.



Niveau illustrations, cette BD est tout simplement magnifique. La couverture happe le regard, avec ce ciel rouge et ce casque de l’ONU posé sur des décombres en noir et blanc. Ce rouge intense est d’ailleurs la seule couleur que l’on verra dans cet album, en dehors du dossier de la fin. Elliot Raimbeau possède un coup de crayon certain. Il nous donne à voir beaucoup de détail dans les décors, des visages très expressifs. Comme il le dit lui-même, certaines planches sont même la copie parfaite d’images filmées lors du massacre. Ses dessins possèdent une force évocatrice, font naître des émotions : l’horreur, le dégoût, l’incompréhension, des sentiments qui vont de pairs avec l’histoire elle-même.



Pour conclure, c’est vraiment un très bon ouvrage. Pas un coup de cœur, on ne peut pas parler de coup de cœur sur une BD d’une telle intensité, sur un sujet aussi dramatique et réel que celui-ci. Mais par contre, c’est clairement une BD à recommander.

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Ne pas subir: Petit manuel de résistance en t..

Il n'y a pas de doute, ce livre est un manuel ! Il débute sur des connaissances théoriques de l'islamisme, un peu d'histoire, une analyse du phénomème, les buts, objectifs et méthodes... Suivi de tous l'aspect pratique de la survie à un acte terroriste... Un trés bon livre, didactique facile à lire, que l'on soit membre des forces de l'ordre ou ménagère de moins de cinquante ans... Le tout dans un style dynamique et accessible ! La cerise sur le gâteau est qu'il nous rappelle que: "nous sommes des cibles...mais pas que !" On sent que les auteurs ont du vécu: membre des forces spéciales pour l'un et journaliste pour l'autre.... Un livre qui nous appelle à être des citoyens responsables, qui nous pousse à nous prendre en main ! Un trés bon livre pour le citoyen lambda qui s'il applique les conseils qui lui sont donnés augmentera ses chances de survie...
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Frères à abattre

Un franc-maçon évoque les scandales financiers qui déchirent en secret le Grand Orient de France et ont fait récemment l'objet de plaintes judiciaires. Il remet en perspective la dégradation morale et financière des trois principales obédiences qui ont, depuis les années 1980, laissé certains de leurs membres détourner les réseaux pour leurs propres intérêts.

Très intéressant entretien entre Hugues Leforestier, conseiller de l'Ordre du Grand Orient de France, dont il a été secrétaire général en 2005 et président du Conseil de surveillance de sa filiale immobilière en 2006 et

Philippe Lobjois, reporter de guerre, il a couvert les conflits récents avant de se tourner vers l'écriture et le journalisme d'investigation.

On y apprend énormément de chose sur les dérives affairistes qui secoue les grandes loges françaises.

Pour autant Hugues Leforestier reste un franc maçon convaincu. Et les grandes loges maçonnique ont, on le sait, apporté énormément à notre démocratie et notre république.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Les tambours de Srebrenica

Une BD qui m’a coupée le sifflet. A mettre entre toutes les mains, à lire, à offrir.



Au lieu de me bourrer le crâne avec le théorème de Pythagore, le calcul de l’hypoténuse, les fonctions de x et de y par rapport à une fraction de je ne sais quoi, j’aurai aimé qu’on me parle de ça, à l’école. J’aurai aimé connaître cette partie de l’Histoire. J’ai appris quelque chose avec cette BD et franchement, s’il vous plait, lisez la. Parce qu’on ne peut pas fermer les yeux. Après la SGM, ce massacre est considéré comme le pire commis en Europe. Alors, pour ces 8000 personnes, lisez cette BD, lisez l’épilogue, faites des recherches sur Internet, comme moi soyez curieux, soyez horrifiés du monde qui nous entoure. Ces actes de barbarie se sont produits et se produisent encore aujourd’hui. On a juste des armes différentes. Mais les Hommes sont toujours les mêmes. Ça, ça ne changera jamais.⁣
Lien : https://loeildem.wordpress.c..
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Le journal de Myriam

Tout d'abord, merci à Babelio de m'avoir sélectionné pour chroniquer ce livre. Un jour avant de le recevoir, j'ai lu Palestine de Hubert Haddad et j'ai apprécié continuer sur la lancée du récit de guerre.



Cette fois-ci, pas de fiction, Myriam Rawick est une vraie petite fille syrienne, aimant l'école comme beaucoup d'autres petites filles du monde.



Elle commence son journal en décrivant son quotidien où il est question de grand-mère aux grandes boucles d'oreille, d'anniversaire et de mahallabieh. Un jour, alors que son père regarde les informations à la télé, quelque chose va bouleverser sa vie à tout jamais : des forces armées semblent avoir entamé une révolution.



Rapidement, les tirs et les bombes s'invitent dans les jeux d'enfants, les coupures d'électricité et d'eau rythment les longues journées d'hiver. Peu à peu, Myriam se familiarise avec son nouveau quotidien et apprend comment se cacher, où et à quelle distance une bombe est susceptible de tomber. Mais son enfance est brisée et la fillette mesure toute l'ampleur de la guerre quand celle-ci ne peut même plus aller à l'école avec ses camarades.



Ce témoignage est très bouleversant car il est très actuel. Le début des faits remonte à seulement 7 ans et la voix de Myriam résonne encore aujourd'hui. Porte parole de tous les enfants victimes de guerre, elle offre au monde entier un message d'espoir et de paix qui rejoint celui de tant d'autres...



A lire absolument si l'on veut avoir une idée de ce que la guerre peut faire à une enfant ainsi qu'à sa famille... une lecture qui promet beaucoup d'émotions ! 
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Les tambours de Srebrenica

J'ai beaucoup apprécié cette bande dessinée, enfin si l'on peut dire au vu du sérieux et de l'horreur du sujet. Je connaissais un peu le contexte de cette guerre, mais dans les grandes lignes seulement. J'ai trouvé que la BD était vraiment bien documentée, avec des explications claires qui permettent une meilleure compréhension du contexte, j'ai appris beaucoup. Le dessin est sobre, il accompagne bien le texte. Une lecture qui chamboule tout en restant accessible, je recommande !
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Le journal de Myriam

Le journal de Myriam est un témoignage touchant. Myriam est une enfant lorsque la guerre éclate à Alep. Elle se met à tenir un journal où elle raconte.. elle raconte cette guerre, ces bombardements, ces tirs, ces morts. Myriam grandit plus vite que son âge, à travers ses lignes on ressent sa maturité. Elle n’a eu d’autre choix, que de fuir son habitation avec sa famille, mais une belle entraide règne entre les habitants même en ces moments difficiles. Cependant, peut importe l’importance des tirs et des bombardements, Myriam n’aurait jamais manqué un jour d’école tant qu’il lui était encore possible d’y aller. La ville est enfin libérée, le peuple est heureux et peut enfin sortir sans avoir peur de mourir. Mais pour autant ils entendent encore les bombardements non loin car les terroristes sont aux portes de la ville. La ville n’est plus la même mais elle est libre.
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Le journal de Myriam

C'est le témoignage d'une enfance marquée que l'on tient entre les mains. Le journal d'une enfant brisée, qui a grandi trop vite, au milieu des bombes, des coups de feu, des morts.

Myriam a 13 ans quand elle confit son journal à Philippe Lobjois. Elle y raconte ses joies, ses peurs, ses préoccupations de jeune fille, qui néanmoins, cherche à comprendre la vie, la guerre de Syrie. Courageuse et emplie de curiosité, Myriam retrace ce qu'elle a vécu, mais aussi ce que vivent les autres habitants d'Alep
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Les tambours de Srebrenica

Les tambours de Srebrenica d'Elliot Raimbeau et Philippe Lobjois @nouveaumonde.editions



En 1995, les troupes serbes ont exécuté 8 000 civils dans l'enclave bosniaque de Srebrenica. Le massacre de la population musulmane de cette ville est le plus important génocide perpétré sur le sol européen depuis la Seconde Guerre mondiale.

Les tambours de Srebrenica, 1er roman graphique sur ce sujet, met en scène un personnage principal, fictif, l'enquêteur Hugo Bedecarax, détaché auprès du Tribunal pénal international de La Haye. Un personnage inspiré du véritable enquêteur, le commissaire de police français Jean-René Ruez, qui a été chargé de faire la lumière sur les crimes commis à Srebrenica, et qui a permis l'inculpation et la condamnation de Ratko Mladić et de Radovan Karadžić pour crimes de guerre et crime contre l'humanité perpétrés durant la guerre d'ex-Yougoslavie. Un roman graphique pour se souvenir et comprendre. A lire absolument.

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Le journal de Myriam

Un témoignage sans prétentions sur les conditions de vie à Alep alors assiégé, un témoignage d'une jeune fille de quinze ans qui pendant cinq ans a vécue dans la peur.

Myriam a pris l'habitude d'écrire ses peurs, ses joies et ses espoirs dans un cahier tenant lieu de journal intime, elle y décrit la guerre, le bruit et les destructions, elle y décrit son quartier disparu. Alep pris entre deux feu mettant en joue ses habitants a aussi permis d'abattre les murs entre la population souvent de confession différente.

Il ne faut pas oublier que ce récit est celui d'une jeune fille de quinze ans qui n'aura pas forcément les canons de style de grands écrivains, pas d'intrigue puisque ce n'est pas le but, juste quelques phrases décrivant sa vie et ses envies, une voix qui veut dire au monde qu'elle et bien d'autres aussi sont là et veulent vivre comme des enfants normaux.

Écoutons la.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Le journal de Myriam

Il y a quelques jours je vous présentais Elle voulait juste marcher tout droit de Sarah Barukh, l’histoire d’une enfant dans les méandres de l’après-guerre. Aujourd’hui je reviens avec une roman sur une autre guerre, beaucoup plus actuelle, hélas, celle qui fait rage encore de nos jours de nos jours en Syrie.



A travers le journal intime d’une enfant, Myriam, que nous découvrons ce conflit. Le rythme va crescendo. Les premières pages, datées de 2011 nous laisse apercevoir une fillette heureuse, qui va à l’école et profite de son enfance, comme tant d’autres. Rapidement les prémices d’un conflit de grande envergure se font sentir. L’insécurité règne dans le quartier de Myriam. La peur entre dans son foyer sans lui laisser de répit.



C’est un livre tellement important, qui nous plonge, encore un fois, dans une guerre sanglante à travers les yeux d’une enfant. Les mots n’en sont que plus percutants. S’agissant du journal intime d’une fillette de 10 ans, le style est direct, fluide. J’ai été un peu décontenancée par les chapitres très courts au début, j’avais l’impression d’être sans arrêt coupée dans ma lecture. Ceci est tout à fait compréhensible, comme je le disais, Myriam est une enfant, elle ne s’évertue pas à rédiger de longs paragraphes. Les jours s’enchaînent donc rapidement et en ressortent les moments clés de chaque journée de Myriam.



J’ai beaucoup aimé cette lecture qui n’a rien de léger si ce n’est son style. Il m’a permis d’en apprendre une peu plus sur la guerre Syrienne. Par les temps qui courent, je pense que tout le monde devrait avoir ce livre entre les mains.
Lien : https://livriotte.wordpress...
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Le journal de Myriam

Myriam Rawick est une fillette de six ans, qui habite à Alep avec ses deux parents et sa petite sœur, est heureuse d'apprendre de nouvelles choses à l'école, a une meilleure amie, aime aller au souk avec sa mère, regarder des dessins animés. Elle tient aussi un journal intime où elle relate, en quelques mots, le déroulement de ses journées. En 2011, sa vie tout à fait normale commence à basculer, d'abord subtilement, lorsqu'elle comprend qu'il se passe des choses au niveau politique - choses qu'elle ne comprend pas, au demeurant, et ne peut pas comprendre - puis gravement lorsqu'en 2012 elle entend les premiers tirs, les premières bombes.



Jusqu'en 2016, Myriam raconte son quotidien d'enfant dans un pays en guerre. Globalement, ce n'est qu'incompréhension, inquiétude, incertitude, et surtout : de la peur, une peur terrible qui prend aux tripes, à chaque détonation ; de la peur quand l'électricité est coupée, quand l'eau n'arrive plus, qu'il n'y a plus assez à manger ; de la peur quand il faut continuer sa vie, aller à l'école, en courant et en se cachant, passer la plupart de ses journées dans la cage d'escalier parce que l'appartement n'est pas sûr, continuer à dormir quand les vitres explosent, continuer à vivre parmi les morts.



Le fait de lire le récit de cette guerre au travers le regard d'une enfant, au jour le jour, fait prendre conscience de l'absurdité, de la violence, de ce que c'est de vivre des années sur le fil du rasoir. Il n'est pas question ici de comprendre les enjeux, de débattre sur les tenants et aboutissants, de savoir qui a tort ou raison, de trouver des solutions : il s'agit juste d'une immersion totale dans ce paradis perdu, avec toute l'innocence possible. Peut-être est-ce que ça rend l'expérience à la fois plus terrible et plus supportable ? En tout cas, la lecture se fait vite, à bout de souffle. Il n'est pas question ici de longues phrases et d'explications sans fin, juste des mots simples, des émotions à vif, juste l'envie d'un retour à la normale. J'ai terminé par ce livre parce que je pensais qu'il serait trop lourd à porter, mais je suis en quelque sorte "contente" de l'avoir lu, d'avoir pris le temps d'essayer de me mettre à la place de Myriam, d'avoir tremblé en même temps qu'elle, parce qu'il ne s'agit plus de faire l'autruche. Et pour moi qui ait la phobie de la guerre et de la mort (quand elles sont pour de vrai), c'était peut-être le meilleur moyen de l'approcher.
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Mercenaires de la République : 15 ans de guer..

L'histoire d'un légionnaire qui pête un cable. Il décide de se reconvertir dans les sociétés militaires privées, au rôle toujours plus ou moins "border-line".

L'histoire raconte, entre autre, comment l'Etat français cultive l'ambiguité afin de régler des conflits là où les militaires seraient inefficaces, ou là où il ne serait pas très politiquement acceptable qu'il s'engage.

Un récit qui donne une toute autre perspective de l'engagement des soldats dans le privé, là où le meilleur payeur devient le patron, et là où les anciens frères d'armes peuvent se retrouver ennemis le temps d'un contrat.
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Le journal de Myriam

Syrienne de 13 ans, Myriam Rawick a vécu la bataille d'Alep. Elle raconte dans son journal son quotidien doux-loureux bouleversé par ce conflit. C'est un témoignage poignant d'une enfance perdue. Le Journal de Myriam a été écrit avec l'aide de Philippe Lobjois, journaliste de guerre.



"J'ai 13 ans j'ai grandi vite, trop vite. Je sais reconnaître les armes, je sais reconnaître les bombes. Je sais quand il faut se cacher. Mais, surtout, je sais ce qu'est la mort. La perte des gens qu'on aime et la peur de mourir. Je me suis retrouvée coincée dans un conflit sans nom. Je ne l'ai pas compris. Pour moi c'était juste la peur, la tristesse, l'angoisse. Et les souvenirs d'une vie d'avant que je ne retrouverai jamais.
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