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3.71/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 03/06/1635
Mort(e) à : Paris , le 26/11/1688
Biographie :

Poète, auteur dramatique et librettiste français.
ils d’un boulanger, il fut le valet et le disciple de Tristan l’Hermite, valet de chambre du Roi (1661) qui le pensionna. À 18 ans, il écrivit les Rivales et les fit présenter par Tristan qui en assumait la paternité ; les comédiens ayant appris la vérité, refusèrent de payer le prix convenu et proposèrent au jeune auteur de le faire participer aux recettes ; c’est, dit-on, l’origine des droits d’auteur. Quinault écrivit des poésies sacrées et a laissé trente pièces de théâtre, comédies, tragédies, opéras ; il créa la tragédie lyrique ; son chef-d’œuvre est une comédie, La Mère Coquette. Il faut citer parmi ses tragédies Astrate ; mais il est surtout célèbre par ses « opéras », genre nouveau : Thésée, Alceste, Roland, etc.., que lui demanda le compositeur Lulli, et Armide, mise en musique deux fois par Lulli d’abord, puis par Glück. Enfin l’on ne peut omettre la collaboration de Quinault à Psyché, avec Corneille et Molière. Il fut reçu à l’Académie, en 1670, remplaçant Salomon de Virelade ; il fut l’un des six premiers académiciens admis aux spectacles de la cour ; il prononça, lors de la mort de Colbert, son éloge en vers, et harangua Louis XIV, en 1675 et en 1677, sur le résultat de ses campagnes. Il fut loué par Perrault et décrié par Boileau qui avait été son ami, et il fit partie de l’Académie des Inscriptions.

« Quinault est un poète sans fond et sans art, mais d’un beau naturel, qui touche bien les tendresses amoureuses. » (Chapelain, 1662).

« La Mère Coquette, pièce à la fois de caractère et d’intrigue, et même modèle d’intrigue ; elle est de 1664 ; c’est la première comédie où l’on ait peint ceux que l’on a appelés depuis les marquis ». (Voltaire).
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Source : Académie Française
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Philippe Quinault
Les méchants bruits, surtout, ont cela de mauvais,
Que les taches qu'ils font ne s'effacent jamais.
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La sagesse a son temps, il ne vient que trop tôt,
Ce n'est pas être sage qu'être sage plus qu'il ne faut.
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ISMÈNE.
Une fille à seize ans défait bien une mère.
J'ai beau par mille soins tâcher de rétablir
Ce que de mes appas l'âge peut affaiblir,
Et d'arrêter par art la beauté naturelle
Qui vient de la jeunesse, et qui passe avec elle.
Ma fille détruit tout dès qu'elle est près de moi :
Je me sens enlaidir sitôt que je la vois.
Et la jeunesse en elle, et la simple nature,
Font plus que tout mon art, mes soins et ma parure.
Fut-il jamais sujet d'un plus juste courroux ?

LAURETTE.
Elle a tort en effet, je l'avoue avec vous :
Mais on sait à ce mal le remède ordinaire;
Faites-la d'un couvent au moins pensionnaire.
Quoi ! vous hochez la tête ? Est-ce que vous doutez
Qu'lsabelle ose rien contre vos volontés ?

ISMÈNE.
Non : je puis m'assurer de son obéissance;
Elle suit mes désirs toujours sans résistance;
Je la trouve soumise à tout ce que je veux,
Et c'est ce que j'y trouve encor de plus fâcheux,
Puisqu'elle m'ôte ainsi tout prétexte de plainte.
Pour couvrir le dépit dont je me sens atteinte.
Pour l'éloigner de moi, je n'ai qu'à le vouloir;
Mais, Laurette, quels maux n'en dois-je pas prévoir ?
C'est dans l'état de veuve, où je dois me réduire,
Un prétexte aux plaisirs, qu'une fille à conduire.
Je puis, sous la couleur d'un soin si spécieux,
Prétendre sans scrupule à paraître eu tous lieux,
À jouir des douceurs du Cours, des promenades,
À voir les jeux publics, bals, ballets, mascarades;
Et n'ayant plus de fille à mener avec moi,
Je dois vivre autrement, et c'est là mon effroi.
Le grand monde me plaît, je hais la solitude,
Il n'est point à mon gré de supplice plus rude.
Et j'aime encore mieux voir ma fille à regret.
Qu'éviter à ce prix le tort qu'elle me fait.

LAURETTE.
Elle ne vous fait pas tant de tort qu'il vous semble,
On vous prend pour deux soeurs quand on vous voit ensemble.
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Garde-toi d'offenser un amour glorieux,
C'est pour toi que Cybèle abandonne les cieux
Ne trahis point son espérance.
Il n'est point pour les dieux de mépris innocent,
Ils sont jaloux des coeurs, ils aiment la vengeance,
Il est dangereux qu'on offense
Un amour tout-puissant
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CLODÉSILE.
C'est un mal bien plus grand que je lui dois causer
Et pour la mieux punir je la veux épouser :
Oui, pour venger mon Père il n'est point d'artifice
Qui puisse m'inspirer un plus cruel supplice,
Que d'obliger la Reine en me donnant sa foi,
D'être femme d'un homme aussi méchant que moi,
Je serai son Tyran, et je rendrai pour elle
Chaque instant de sa vie une peine nouvelle,
Ses moments les plus doux seront ceux de sa mort.
Mais le Cabinet s'ouvre, et Théodat en sort.
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Tu ne dois aucuns remerciements ;
En suivant tes désirs, je suis mes sentiments.
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Elise
Le sort m'avait flatté ; il me menace, il change ;
Ce n'est que sa coutume, il ne fait rien d'étrange :
Il avait trop longtemps soutenu mon parti ;
A ne s'en pas dédire, il se fût démenti.
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AMALASONTE.
Hélas ! Que tu vois clair dans le fond de mon âme !
Oui, ma colère encor cachait toute ma flamme,
Et le feu dont l'amour a mon coeur embrasé,
Lorsqu'il semblait éteint, n'était que déguisé,
J'estime encor l'ingrat de tout crime incapable,
Ma raison en effet m'apprend qu'il est coupable,
Mais mon coeur qui l'excuse après sa trahison,
Sent quelque chose en moi plus fort que ma raison.
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AMALASONTE.
Hélas ! Je me flattais quand j'ai cru le haïr,
Quand j'ai dit que pour lui ma haine était extrême,
Je vous trompais tous deux, et me trompais moi-même.
Je parlais de sa mort, mais sans y consentir,
Mon coeur ne souhaitait de lui qu'un repentir,
Sa mort impunément ne sera pas soufferte,
Et si je vis encor, c'est pour venger sa perte.
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L'amour fait trop verser de pleurs ;
Souvent ses douceurs sont mortelles :
Il ne faut regarder les belles
Que comme on voit d'aimables fleurs.
J'aime les roses nouvelles,
J'aime à les voir s'embellir,
Sans leurs épines cruelles,
J'aimerais à les cueillir.
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