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Critiques de Philippe Ridet (13)
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Des amis de passage



Le pitch : confronté au décès de Zoran, un ancien camarade de collège devenu une vague connaissance qu’il lui arrivait de croiser de loin en loin, Ponthus se retrouve plongé dans ses souvenirs.

“Devant faire de ce personnage secondaire un personnage de premier plan”, Ponthus rassemble les fragments de vie comme les pièces éparses d’un puzzle.

Sur presque un demi-siècle, le récit oscille subtilement entre passé et présent, moments partagés et vécus dissociés, silences et confidences, situations prosaïques et passages plus introspectifs.





Question : selon vous est-il nécessaire, pour apprécier une lecture, d’éprouver de l’empathie pour les personnages ?



L’empathie est sans doute ce qui m’a manqué ici.

Car si les thèmes du roman (l’amitié, la mémoire, la solitude et les désillusions) me semblaient bien séduisants, je n’ai pas été touchée par le sort de ces deux âmes esseulées.





Ceci dit, j’ai tout de même apprécié la lecture de ce roman introspectif et nostalgique.

Sur la transformation inéluctable des petites villes de province (petite étude sociale, le journaliste n’est pas loin…)

Sur ces jeunes amenés à choisir, lorsque la possibilité leur en est donnée, entre réitérer le schéma parental ou bien tenter l’aventure plus loin, à la grande ville voire à la capitale.

Sur le hasard des amitiés adolescentes.

Sur la solitude.



Et je remercie Babelio et les Éditions des Équateurs pour l’envoi de ce roman du journaliste et auteur Philippe Ridet.
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Ce crime est à moi

En 1974, dans une petite ville française, Martine, 19 ans, tue son amant, maître nageur dans la piscine photographiée en couverture. Fin de l’adolescence et d’une époque pour le narrateur que cette mort hante et sur laquelle il enquête des années plus tard. Un roman qui oscille entre fiction, autofiction et enquête sociologique. Y défilent les Beatles et les Pink Floyd, Mitterand et Nixon, étés passés au bord de l’eau et appréhension de la vie adulte qui approche. Un texte nostalgique, un brin exotique mais finalement peu touchant.
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L'Italie, Rome et moi

Le meilleur ouvrage en Français pour comprendre ce qu'on n'a jamais compris de l'Italie actuelle! Philippe Ridet, correspondant permanent du Monde à Rome fait un grand effort pour tenter de cerner ce pays incompréhensible pour le plus grand nombre d'entre nous. Pour dénouer les fils de la politique italienne que tant de journalistes français galvaudent, en raison de leur méconnaissance du pays, ou de leur abondance de parti-pris. Mais pourquoi vote-t-on encore Berlusconi? Enfin, un livre qui donne les clés de l'énigme: On vote Berlusconi, parce que toute l'Italie ressemble à Berlusconi! Un livre clé pour comprendre un pays et sa politique, pour comprendre Machiavel et les macaronis à la fois! Ecrit avec une plume sensible, qui mêle dérision, autofiction et reportages, ce livre est à mettre entre toutes les mains! Bravissimo!
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Ce crime est à moi

1974. Révolution des œillets au Portugal, fin de la dictature des colonels en Grèce, libération des prisonniers politiques au Sénégal, reconnaissance de l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Mozambique, révolution éthiopienne mettant fin à la millénaire dynastie salomonide avec l’arrivée du terrible Derg, décès de Juan Peron, démission de Richard Nixon… En France Georges Pompidou s’éteint et des élections présidentielles anticipées opposent Giscard et Mitterrand, le Palais des Congrès de Paris est inauguré, l’affaire du pull-over rouge émeut le pays. Dans l’Ain, un crime est également commis durant l’été : Martine assassine d’un coup de carabine Didier. Elle a vingt ans, lui vingt-quatre. Que s’est-il passé ? Philippe Ridet, dix-sept ans à l’époque, raconte. Raconte les faits, sa ville, son environnement, son époque.



L’élément central est une piscine. C’est là que le narrateur passe une partie de son temps libre et là aussi que se rencontrent Martine, étudiante, et Didier, le maître nageur. La jeune fille songe à l’amour éternel, après quelques déceptions amoureuses elle croit fermement que Didier sera l’homme de sa vie. Didier rêve plutôt de liberté, impossible de se fixer dans un lieu ou dans un cœur. Apprenant que Didier la trompe, elle décide de s’introduire chez lui et de s’emparer de sa carabine.



A travers ce fait criminel, Philippe Ridet replonge avec une plume à la fois nostalgique et réaliste dans sa région natale mais aussi dans l’ambiance de la France des années 70, peut-être bien éloignée des clichés où d’aucuns laissent croire que tout était permis, libéré alors que, bien souvent et malgré mai 68, un certain enfermement subsistait dans les attitudes. Sans oublier que la crise économique naissante allait laisser des traces.



Un parcours en nage libre où le journaliste s’interroge sans jamais juger, sur cet homicide, sur cette France qui se cherche encore et sur cette jeunesse prise dans un étau, entre les ambitions d’une liberté décomplexée et les désirs de garder les conventions de toujours. Le lecteur déambule dans les rues, part à travers champs, s’arrête dans un restaurant, regarde une place où chacun vient, chacun va. Et comme quoi un événement survenu quand on a dix-sept ans peut laisser des traces et faire revivre toute une époque. Délicat et subtil, un roman qu’aurait pu mettre en scène Claude Chabrol.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Ce crime est à moi

Tout d’abord je tiens à remercier Masse Critique Babelio ainsi que les Éditions Équateurs de m’avoir permis de découvrir ce roman et son auteur !

Été 1974. Alors qu’il s’entraine dans un bassin de la piscine Alain Gottvalès (qui ressemble à un tableau de David Hockney) un adolescent de dix-sept ans va vivre une rupture amoureuse avec sa petite amie du moment, Françoise. Exactement au même moment, Martine Amouroux tue - non loin de là - Didier Cornaton, maitre-nageur de ladite piscine et petit ami de la jeune étudiante …

Ces deux faits marquants et simultanés feront que le narrateur imprimera ce meurtre tragique à tout jamais dans sa mémoire. Il se sentira inexorablement lié à sa ville d’origine et aux deux protagonistes du drame.

Philippe Ridet nous offre un beau roman, mêlant destinée, questionnement et recherche de vérité - sur la vie propre du narrateur autant que celle de Martine Amouroux (qui sera condamnée à une légère peine de prison avec des circonstances atténuantes …) Bien des années plus tard, alors qu’il vit loin de cette ville depuis fort longtemps, le jeune homme devra s’imposer un indispensable retour aux sources, afin de cesser définitivement “d’habiter” les lieux qui le hantent …

Un récit original et une très belle écriture qui accroche le lecteur.
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Des amis de passage

En voilà un joli recit mettant en scène à travers une rencontre éphémère à l'adolescence qui poursuit toute une vie, les sensations que peuvent éprouver les "provinciaux" "montés à la capitale" lorsqu'ils se retournent !

Zoran (jeune croate débarqué à lons le saunier) et Ponthus (franc comtois, qui réussit ses études de sociologie et part travailler sur Paris) c'est une rencontre au "foyer" du college à 14ans, des vies qui se séparent et se retrouvent parfois.

La sensation de supériorité pour celui qui a réussit, son malaise lorsqu'il rentre ne trouvant plus sa place. La vie finalement qui paraît douce à celui qui est resté mais pourtant si malheureuse, entachée des séquelles d un lourd accident.

La plume de Philipe rivet est délicate et fluide. Ce court ouvrage se dévore rapidement et représente finalement ce que sont les récits d'une vie, une page dans le grand livre de l'univers.
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Ce crime est à moi

Philippe Ridet se replonge dans ses souvenirs à partir de la photo d'une piscine de Bourg-en-Bresse – celle en couverture -, où il s'entraînait adolescent avec le club de natation. Photo sur laquelle, selon lui, apparaît Didier Cornaton, maître nageur et protagoniste malheureux de l'histoire, comme une preuve que rien de ce qui suit n'est inventé. Il raconte le drame qui a secoué cette petite ville durant l'été 1974, Didier ayant été tué d'une balle de carabine par Martine Amouroux, une petite amie qui n'aurait pas supporté d'être délaissée.



Cet événement tragique semble être purement fictif dans une histoire certainement fortement inspirée de souvenirs réels de l'auteur. le journaliste Pierre Mérindol qui couvre l'affaire pour Le Progrès apporte sa caution de personnage réel au roman, assurant par ses articles véracité et crédibilité à l'histoire.



Le récit tourne autour de ce fait tragique, s'en éloignant souvent pour y revenir inéluctablement, mais comme un prétexte à une évocation des années 70 dans un ville de province, située entre Lyon et Genève comme le précisent souvent les habitants. Philippe Ridet, auteur et narrateur, évoque l'impact de l'événement dans sa vie personnelle, au moment où il s'est produit alors qu'à dix-sept ans il vivait une rupture sentimentale, mais également dans les années qui ont suivi jusqu'en 2019, date à laquelle il écrit le livre. De multiples changements d'époque émaillent le récit, sans qu'une grande cohérence chronologique ne semble en faire le lien, ce qui m'a un peu dérouté.



J'ai apprécié le côté étude sociale d'un lieu et d'une époque à travers la description des différents quartiers de cette ville, ainsi que l'analyse psychologique de la jeune fille et de sa victime, et de ce qui peut transformer une relation sentimentale mal vécue en tragédie fatale.



Je préfère préciser qu'il ne s'agit pas d'un roman policier, même si un meurtre et un procès sont assez présents dans l'histoire. Sans être déçu par cette lecture qui reste agréable, je n'en ressors pas non plus enthousiasmé. J'avoue ne pas avoir été totalement convaincu par l'appropriation quelque peu morbide du meurtre par le narrateur, et ne pas m'être toujours senti concerné par ce que l'auteur me racontait.



Je remercie Babelio et EDITIONS DES EQUATEURS pour cette lecture.
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Ce crime est à moi

Le narrateur y raconte un fait divers qui l’obsède, celui d’une jeune étudiante en faculté de philosophie et d’un maître-nageur. Le crime passionnel d’une jeune femme qui désirait garder pour elle celui qu’elle chérissait. D’un coup de fusil en plein cœur, elle tue brutalement l’objet de son désir en 1974. 45 ans plus tard, qui se souvient de ce crime ? Tout en suivant l’avancée des recherches et nombreux flash-back du narrateur pour comprendre ce méfait, l’auteur nous livre le tableau d’une époque révolue, uniquement atteignable par la force des souvenirs.



J’ai beaucoup apprécié ce polar, même si j’aimerais plutôt le qualifier de roman noir. Philippe Ridet fait naître un ressenti bien étrange lors de la lecture de son premier roman. À partir d’un meurtre, il met en scène ce sentiment si particulier que l’on peut ressentir lorsque l’on se plonge dans nos souvenirs d’adolescence et d’enfance. La vision que l’on se faisait d’un événement, puis se mettre soudainement à douter de sa véracité. S’armer de suppositions, et s’auto-provoquer une frustration constante de ne pas savoir définitivement la vérité.



L’atmosphère du roman ne provoque pas d’angoisse, mais plutôt la torpeur de cette décennie, omniprésente, alors même que certains passages ne s’y passent pas. À travers les yeux du narrateur en position d’enquêteur, le lecteur se sent impliqué au cœur du meurtre, prêt à prendre parti pour la victime ou la meurtrière. Prêt aussi à retourner sa veste quelques pages plus loin. Entre roman-mémoire et enquête, Philippe Ridet signe ici un livre attendrissant et complexe au cœur d’une petite ville où le temps, lui, ne s’est pas arrêté.
Lien : https://troublebibliomane.fr..
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Ce crime est à moi

Ne trouvez vous pas que c'est un titre assez inhabituel ? Est ce le meurtrier qui le revendique comme on revendique un trophée ?



Ne vous y trompez pas, ce titre est une fausse pise. Ce serait beaucoup trop simple.



En regardant bien la photographie vous ne pouvez que vouloir être autour de cette piscine municipale en compagnie de votre bande et pourquoi pas avec votre amoureu(x)(se). Etendez bien votre serviette, sortez votre huile solaire et profitez de l'ambiance farniente.



Durant cet été idyllique notre héros est confronté comme toute sa bande à l'assassinat du maître nageur (frimeur ?) par une de ses connaissances de piscine.



Pourquoi une jeune feme, bien tout sous rapport, commet elle un tel acte ? La victime est elle totalement innocente ? Qu'as t'elle fait ou pas fait pour mériter un tel sort ?



Vous vous demandez certainement quelles sont les corrélations entre cet assassinat et les vacances estivales de notre héros ?



A vous de le découvrir en lisant ce premier roman à l'écriture si fluide et à une sensibilité à fleur de peau (bronzée ou pas).

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Le président et moi

Journaliste au Monde, Philippe Ridet dévoile certaines coulisses des relations entre les journalistes et les politiques. Son cadre ? La campagne présidentielle, puis les premières années de présidence, de Nicolas Sarkozy. Entre communication maîtrisée, "off" de campagne et doutes déontologiques, Philippe Ridet tente de présenter les différentes facettes de Nicolas Sarkozy.

Le journaliste essaie de s'interroger sur le travail qui est le sien, sur ses rapports avec cet homme qu'il tutoie à force de côtoyer.

L'autocritique reste cependant superficielle, mais était-ce vraiment l'objectif de cet ouvrage ?

Livre plaisant à lire, avec cette immersion peu commune pour les non-initiés dans les arcanes du pouvoir.
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Des amis de passage

Page après page, les pièces du puzzle s’ordonnent, jusqu’à former un double portrait incomplet, brouillé et d’autant plus émouvant. Sans doute manque-t-il des éléments décisifs pour reconstituer précisément les existences de Zoran et de son « copain de Paris ».
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Des amis de passage

Zoran et Ponthus se rencontrent en quatrième, bientôt, la vie les sépare. Ponthus quitte la ville de son enfance, son souhait depuis toujours. Zoran, lui, végète et refait surface par intermittence de la vie de Ponthus.

Que représente pour ces deux hommes cette brève amitié ? Que change-t-elle dans leurs destins ?

Tel l'effet papillon, Ponthus va découvrir que Zoran a changé sa vie plus qu'il ne le pensait.



Ce roman particulier nous raconte une amitié, qui bien que brève, est plus importante, en terme de place dans son existence que Ponthus a jamais voulu l'admettre.

La temporalité est en général assez floue dans ce livre, on passe des années 70 à une époque plus contemporaine au fil des chapitres. Le fil rouge, ce sont les souvenirs que Ponthus garde de Zoran. Pour lui, c'est plutôt quelque chose d'encombrant. A part une année de quatrième partagée, Ponthus a du mal à comprendre pourquoi Zoran s'accroche à lui. Il aimerait l'éviter lorsqu'il rentre dans sa ville, se débarrasser de ces pensées pesantes, et en même temps, il continue à le fréquenter au gré de leurs rencontres.

Au fur et à mesure, Ponthus se rend compte qu'il a fuit sa ville, ses parents, Zoran... tout cela pour quoi finalement ? Paris l'a-t-il rendu heureux ? Trois fois divorcé, vivotant dans un travail qu'il a choisi plus par dépit que par réelle envie, Ponthus s'interroge.

A travers Zoran et les instants partagés, il remet en question ses choix et se rend compte que cette camaraderie, éphémère, pas vraiment partagée, est en fait un jalon Combien de personnes croisons-nous dans nos existences ? Certaines sont des points d'ancrage, d'autres comme Zoran sont un visage sur une photo de classe, parfois croisé ensuite. Il est possible que l'on apprenne qu'untel s'est marié, qu'une autre est partie vivre à l'étranger. Alors ressurgit une réminiscence du passé, un goûter d'anniversaire, un jeu partagé.

Le talent de Philippe Ridet est de parler de ce que représentent ces personnages de notre vie. Même si nous ne pensons pas souvent à eux, ils ont fait un bout de chemin avec nous, copains d'école, anciens collègues, chacun nous a construit, même en étant juste de passage dans nos vies.



Pourquoi lire Les amis de passage ?



Ce roman parle tout simplement des hommes, de ce que nous sommes, de ce que nous voulons, qui peut être si différent de ce dont nous avons besoin.

C'est un livre sur l'amitié, même lorsqu'elle est erratique, difficile, peu évidente.

Ce sont aussi des rappels de notre jeunesse, des interrogations, et finalement, beaucoup d'humanité.
Lien : http://racontemoilalecture.o..
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Ce crime est à moi

Je ne lis que peu de livres de fiction adultes leur préférant de manière générale ceux appartenant à la littérature jeunesse. Je prends cependant le temps, régulièrement, d’en lire afin de sortir de ma zone de confort et de découvrir de nouveaux livres qui changent aussi de ceux que je vois en permanence passer sur les réseaux sociaux. C’est un peu de cette manière que je me suis retrouvée à lire Ce crime est à moi de Philippe Ridet publié aux éditions des équateurs que j’ai reçu en service presse grâce à la masse critique Babelio.



Chronique complète sur mon blog : https://leschroniquesdunenantaise.wordpress.com/2020/02/25/ce-crime-est-a-moi-philippe-ridet/
Lien : https://leschroniquesdunenan..
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