La généralisation des PDF en mode image, sans que soient toujours conservés les documents maîtres, considérés comme de simples brouillons, se révèle en l’occurrence avoir des effets secondaires assez désastreux.
Nous enseignons une histoire pourtant, que ce soit à nos étudiants ou bien aux élèves du secondaire, qui généralement ignore assez superbement tant le droit que la technique ou la science et ne prête aux faits économiques et sociaux qu'une attention polie mais passagère, tendance que la dernière mouture des programmes d'histoire destinés aux classes du secondaire ne fait que renforcer. (P. 20)
La situation apparaît sans doute particulièrement sombre aux historiens, utilisateurs de matériaux rarement disponibles sous forme numérique, qui voient se multiplier, par la grâce d'internet, textes et évocation du passé produits par de multiples acteurs, qui leur contestent le monopole du discours légitime sur l'histoire. (P.9)
"L'historien contemporain, si nous suivons ce schéma, apparaît d'abord comme un polygraphe hypertextuel dissimulant aux regards l'essentiel des inscriptions qu'il produit." P. 120