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Critiques de Philippe Thirault (318)
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Hacendado, l'honneur et le sang

Voici un western mexicain dans la plus pure tradition de cette vision assez âpre de l'Ouest américain. Cela ne fera pas dans la dentelle. On se situe dans l'état aride du Sonora en 1863.



L'intérêt de cette lecture est de suivre un beau jeune homme né de bonne famille qui est accusé d'un double meurtre dont il clame son innocence. Pourtant, tout le désigne comme être le coupable en ayant le mobile de se débarrasser de l'amant de son amoureuse. Bref, la jalousie qui fait encore des siennes.



On verra que la suite n'est pas très conventionnelle. C'est un pari osé de la part des auteurs qu'on a déjà vu mais dans d'autres genres que le western. Le traitement de ce scénario est en effet parfaitement maîtrisé avec un rythme diablement rapide.



Le dessinateur Gilles Mezzomo est un habitué des séries de western. Je pense notamment à « Ethan Ringler, agent fédéral ». Les décors sont toujours aussi soignés. Il y a de la maîtrise, c’est certain.



Je pense que cette BD mérite d'être lu mais elle ne plaira pas sans doute à tout le monde à cause du parti pris dans sa direction. On ressort avec un réel sentiment de malaise au lieu d'un divertissement en bonne et due forme. Cela fait partie de la diversité de la BD actuelle et c'est tant mieux.

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Rimbaud : L'explorateur maudit

Lorsqu’on songe à Rimbaud, il nous vient souvent à l’esprit un passage de ses poèmes ou l’anecdote de sa dispute avec Verlaine mais rarement ses voyages. Pourtant, Arthur aura passé une bonne partie de son temps à voyager, à jouer les explorateurs mais aussi les marchands d’armes. Evidemment, c’est beaucoup moins glorieux que d’écrire Le Dormeur du Val… S’il avait su qu’il allait y laisser sa santé et sa peau, il aurait peut-être continué à travailler ses rimes. Peut-être pas car c’était un rebelle, un écorché vif.



Ce bel album nous retranscrit les dernières années de sa vie. Les couleurs sont superbes, les détails viennent appuyer l’histoire. Rien que la couverture donne une idée de la beauté des dessins. Quant au scénario, il retranscrit les moments rimbaldiens. Certes, les auteurs ont certainement dû imaginer quelques aspects mais dans l’ensemble, rien ne m’a paru surprenant.



À découvrir !


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L'Aigle des mers, tome 2 : Pacifique 1917

Suite et fin de cette histoire maritime «authentique». tout cela est d'un grand classicisme mais remarquablement réalisé.

Piraterie, aventures maritimes, romance sous fond de Première Guerre mondiale.

Un diptyque d'une grande efficacité.
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Le Père Goriot d'Honoré de Balzac, tome 1 (BD)

J’aime Balzac à petites doses. J’ai du mal à accrocher à ses romans, lui préférant souvent ses textes courts. Avec cette BD, j’ai redécouvert Le Père Goriot, lu il y a très longtemps. Fidèle au texte, elle met en lumière l’amour de ce père pour ses deux filles, amour unilatéral malheureusement car s’il en arrive à se ruiner en n’écoutant que son coeur, les deux autres pleurent toujours pour avoir de l’argent, se moquant comme de leurs dernières toilettes de savoir où loge leur père.



J’ai adoré ce premier tome qui met en relief les personnages, les lieux et, surtout, l’ambition démesurée de certains. On y voit déjà le caractère de Vautrin, de Rastignac ou de la mère Vauquer. Voilà un bon moyen de replonger dans l’histoire et de me faire redécouvrir cette superbe étude de moeurs. Nul doute qu’après avoir lu le 2ème tome, cela me donnera envie d’aller lire le texte de Balzac.
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Les enfants sauvés

Ce magnifique album, introduit par Simone Veil, illustre d'une certaine façon le récit émouvant de Catherine Lewertowski "Les enfants de Moissac" que j'ai lu et commenté sur Babelio le 10 août dernier.



Comme le titre l'indique, il s'agit ici de 8 récits d'enfants juifs qui ont réussi à échapper à la mort sous les nazis, à savoir :



- Alik Peretz du ghetto de Kaunas (Kowno) en Lituanie ;

- Mireille Marachin-Gluckman, d'origine polonaise, cachée à Jurançon dans les Pyrénées-Atlantiques ;

- Abraham Ashkenazi, qui a vécu caché dans les caves en Macédoine ;

- Alisa Tennenbaum, née à Vienne, qui a fait plusieurs camps nazis ;

- Fredzia Rothbard, une môme polonaise qui a été cachée dans un couvent catholique ;

- Sylvain Lévy, né à Paris en 1936 et qui y a mené une vie cachée ;

- Tsofia Langer, la fille du rabin de Groningue aux Pays-Bas et

- Rachel Jédinak-Psankiewicz, qui s'est sauvée lors d'une rafle à Paris en juillet 1942.



Huit destins authentiques et 8 scénarios adaptés par les bons soins de Philippe Thirault et dessinés par 8 artistes différents, parmi lesquels Jean-François Solmon, Gabriel Ippóliti, Nathalie Ferlut, Jeanne Puchol, etc.



J'ai trouvé la préface de Jean-Thomas dit Tomi Ungerer (1931-2019) singulièrement éloquent. Elle commence par la phrase terrible : "Si je hais la haine qui pourrit la condition humaine, c'est parce que je l'ai vécue."

Ce grand dessinateur, né à Strasbourg, n'avait que 9 ans lorsque les Boches ont envahi son Alsace natale et il a pu se rendre compte ce que la "civilisation nazie" signifiait dans la pratique : dans la poche de Colmar pendant l'hiver 1944-1945 et au fameux camp de Struthof.

Ungerer estime qu'il faut sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge pour la juste cause, basée "sur le respect et la compassion".



En fin de volume, cet album comprend un dossier hautement intéressant d'une dizaine de pages qui offre un exposé sur les enfants de la Shoah, ce que sont devenus ces petits héros juifs dans l'après-guerre, le sauvetage des enfants en France et les organisations qui s'en sont occupés, tel "Le Renouveau" à Montmorency et l'association "Yad Layeled" qui organise conférences et séminaires au 46, rue Raffet, Paris XVI.



Dans son avant-propos, Simone Veil rend hommage à Yad Layeled et plus précisément à une dame qui l'a aidé au camp d'Auschwitz.

Bien qu'au début méfiante d'un projet de BD à propos d'un "thème aussi douloureux et difficile à exprimer", Madame Veil ait été "pleinement convaincue" de cette initiative grâce à la "qualité de ces bandes dessinées, tant sur le fond que sur le plan visuel".

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Pie VII : Résister à Napoléon

BD HISTOIRE.

La démarche de ce tome est très intéressante, puisqu’elle raconte la vie et l’œuvre de Pie VII du point de vue de Bonaparte. Et quelle a été la principale activité de son pontificat ? S’opposer à Napoléon ! Tout un programme, en sachant que le narrateur victime du syndrome du conquérant donc du management de terreur est une mine à citation pour ne pas dire une gatling à punchlines...

Sur un sujet grave, le scénariste Philippe Thirault livre un récit tragi-comique de bonne facture. Les dessins de Thomas Verguet offrent des graphismes fluides et dynamiques originaux pour le sujet, mais parfaitement en adéquation avec le traitement du sujet. Les deux compères ont écrit ensemble un album sur Arthur Rimbaud. Ça donne envie, et une œuvre qui donne envie d’en découvrir une autre œuvre c’est forcément une réussite...
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L'Aigle des mers, tome 1 : Atlantique 1916

Un capitaine Allemand de voilier (c'est un fameux trois-mâts...(Hugues Aufray)) durant la Première Guerre mondiale, tente d'arraisonner les bateaux alliés afin d'empêcher le ravitaillement des troupes.



Sous fond de Première Guerre mondiale une aventure maritime comme on en vivait au XVIIIème siècle.



Un premier tome agréable il y a tout: romance, mutinerie, trahisons, piraterie vivement le second tome mille sabords!!!!

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Le Père Goriot d'Honoré de Balzac, tome 2 (BD)

Ce deuxième tome porte sur la fin du Père Goriot. Ce pauvre homme aura vécu un amour unilatéral : celui qu’il portait à ses filles. Auront-elles la décence de lui rendre visite avant qu’il ne meure ?



Cet album ne déroge pas à la règle : s’il suit de très près le récit de Balzac, il permet d’entrer dans l’oeuvre de façon plus ludique. Le travail est époustouflant, tant sur les décors que sur les personnages. D’autre part, il n’est pas évident de faire entrer un roman de Balzac en seulement 2 volumes. Pourtant, le défi est relevé. Bravo aux deux scénaristes et au dessinateur pour avoir su figer en quelques planches l’essence même du roman de ce grand écrivain !


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Ô Verlaine !

Ô Verlaine ! est le premier roman de Jean Teulé que j’ai lu et avec lequel j’ai découvert le style propre à ce romancier. Je me suis réjouis de le trouver en BD chez mon bouquiniste préféré.



Les dessins sont superbes ! On reconnaît bien les personnages, ce qui est une belle prouesse graphique. Les décors sont également réalistes. Je m’étais déjà fait une autre idée du poète en lisant le roman mais il m’a encore plus énervée dans cette BD. Peut-être est-ce le fait de l’avoir quasi physiquement sous les yeux ? En tous les cas, si on encense le poète, il n’y a pas de quoi faire des éloges de l’homme : bougon, aigri, alcoolique, coureur de jupons… rien de positif dans son cas !



Bref, j’ai beaucoup aimé cet album qui illustre à merveille le roman de Jean Teulé !
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Rimbaud : L'explorateur maudit

"Explorateur, Arthur Rimbaud ? Allons !"

La bande-dessinée a parfois de ces audaces !

Car le pari était risqué.

Rimbaud est un nom difficile à manier.

Pourtant cet album, tant par son propos que par son graphisme, est une véritable réussite.

Le livre, l'objet en lui-même, est magnifique.

Comme souvent chez Glénat, la "façon" est soignée.

Un dossier, une biographie en sept pages et quatorze illustrations, a été ajouté en fin de volume.

On y voit "un coin de table", celui d'Henri Fantin-Latour.

La préface de l'album est signée par Christian Clot de la Société des Explorateurs Français.

Elle est brillante.

Elle résonne comme une véritable caution du sérieux des auteurs.

Le scénario est signé Philippe Thirault, les dessins par Thomas Verguet.

Les couleurs ont été apposées par Céline Labriet.

Elles sont un élément important ajouté à l'album.

Les teintes, toutes en nuance et finesse, soutiennent le graphisme.

Le découpage des planches est aussi un réel ingrédient de la qualité de l'ouvrage.

Il est irrégulier, heurté et ajoute au propos.

Le dessin, par son style, ne surprend pas.

Mais il est réalisé avec soin.

Il sert efficacement une histoire dense et tragique.

J'ai ouvert cet album alors que je venais à peine de refermer "l'homme aux semelles de vent", la magnifique pièce de théâtre écrite en 1941 par Georges Bonnamy.

J'ai donc abordé cette lecture avec envie mais aussi avec un peu de l'appréhension d'être déçu.

La bande-dessinée a parfois de ces audaces !

Elle vient ici, sans devoir en pâlir pour autant, se nicher au creux de la plus saisissante des littératures.

Je remercie les auteurs de l'album, les éditions "Glénat" et, bien sûr, nos amis de "la masse critique", de m'avoir offert ce captivant moment d'intimité avec l'homme qui se cachait derrière un de nos plus brillants poètes ...



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Retour sur Belzagor, tome 2

Dans cet tome 2 nous suivons la suite et la fin de l'adaptation du roman de Robert Silverberg intitulé "Les Profondeurs de la terre", un pamphlet anticolonialiste remake science-fiction d'"Au Cœur des Ténèbres" de Joseph Conrad !

Sur Belzagor, les personnages sont toujours en route pour assister à la cérémonie indigène de la Renaissance, toujours devancés par Jeff Kurtz qui souhaite y participer car il espère y régénérer son corps rongé par l'abus de drogues extraterrestres (alors que le personnage principal a promis de le ramener en échange du laisser passer qu'il obtenu pour y assister)... On développe un quadrangle amoureux avec un jeune couple qui commence sa crise et un vieux couple qui souhaite terminer la sienne, et on en apprend plus sur le calvaire et la rédemption du lieutenant Eddie Gundersen, désormais appelé Gundy, qui est passé de suprématisme convaincu à humaniste repenti et repentant : lui qui est a été condamné pour crimes coloniaux veut désormais être l'ami de ceux qu'il naguère asservis... On découvre à travers leurs yeux toutes les particularités exotiques de la Terre de Holman / de Belzagor, avant les inévitables révélations !



J'ai bien aimé l'histoire qui ici nous est contée par Philippe Thirault, mais je suis un peu déçu par toutes les évolutions graphiques apportées par Laura Zuccheri et Silvia Fabris, surtout au niveau des finitions : c'est fait moins abouti que dans le tome 1, et cela donne presque une impression de moindre application... C'est dommage !
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La meute de l'enfer : Intégrale

"La Meute de l'Enfer" est une série qui aurait pu avoir du chien avec un pitch d'enfer, mais elle s'avère malheureusement atteinte du « Syndrome Thirault » (à savoir une série qui commence très bien avant de finir un peu en eau de boudin)...

L'idée-force est de transposer dans la Méditerranée du VIe siècle après Jésus Christ tous les codes de l'heroic-fantasy : cette période charnière entre Antiquité Tardive et Haut Moyen-Äge est passionnante et nous sommes plongés dans la reconquête de l'Empire Romain, avec Théodora Augusta en quête de fonds pour financer les ambitions de son époux Justinien époux qui engage la crème de la crème des aventuriers pour s'emparer du fabuleux « Tribut des Dieux » (un trésor constitué de toutes les précieuses offrandes aux Dieux Anciens qui ont disparu avec le monde chrétien)... J'adore les histoire de groupes qui se constituent et/ou se reconstituent et ici on est gâté avec la Meute de l'Enfer qui associe Epidamnos l'Oiseau puissant magicien, Harane l'Aigle invincible général grec, Caminée la Panthère princesse guerrière thrace, Triada l'Archère venue des tribus numides et Khorsabad dit Trois-Mains le manchot syrien biclassé roublard et guerrier... Donc on a un groupe d'aventuriers et une chasse au trésor qui va les amener à affronter divers menaces humaines et inhumaines et on aurait pu avoir un « dungeon crawler » antiquisant, car leur quête les amène en premier lieu au Temple de Jupiter-Ammon en Libye hanté par une nécromancienne aux ordres de Pluton. Mais au final on a plutôt un mélange entre l'"Indiana Jones" du duo George Lucas / Steven Spielberg et "La Momie" de Stephen Sommers, du moins si Philippe Thirault ne s'était pas emmêlés les pinceaux en cours de route ! (avec en plus quelques clichés des familles, et même pas bien maîtrisés pour ne rien gâcher)



Tome 1 : Les Compagnons de l'Aigle

https://www.babelio.com/livres/Thirault-La-Meute-de-lenfer-tome-1--Les-compagnons-de-lA/329263/critiques/1714875

Tome 2 : Le Retour du Harith

https://www.babelio.com/livres/Thirault-La-meute-de-lenfer-Tome-2--Le-retour-du-Harith/146578/critiques/1716174

Tome 3 : Le Secret de la Sibylle

https://www.babelio.com/livres/Thirault-La-meute-de-lenfer-Tome-3--Le-secret-de-la-Sibyl/197989/critiques/1717591

Tome 4 : La Tanière du Mal

https://www.babelio.com/livres/Thirault-La-meute-de-lenfer-Tome-4--La-Taniere-du-mal/197990/critiques/1718340



On aurait voulu faire une bonne série, on aurait gardé de concept des sœurs sorcières gardiennes des enfers et à chaque étape du récit il aurait fallu en vaincre une pour reconstituer la clé permettant d'y pénétrer pour voler le trésor de Pluton (en grec, ploutos = riche )... qui aurait été le contrôle des morts et non des pièces sonnantes et trébuchantes, et plus la Meute de l'Enfer aurait progressé dans sa quête plus les forces infernales se serait abattues sur le monde (au plus grand plaisir des sorciers impériaux qui auraient voulu les diriger sur leurs ennemis) ! Voilà, cela aurait eu beaucoup plus d'intérêt, de cohérence et de gueule que le scénario concocté par Philippe Thirault qui quitte à lorgner du côté de l'heroic-fantasy aurait dû y aller à fond ^^





Les Humanoïdes Associés ont sorti une intégrale soignée et bon marché faits dont ils sont coutumiers, mais si je sais bien que les managers sont toujours en quête de gains marginaux c'est quand même une plaie qu'ils aient supprimés les illustrations de couvertures pour gagner 4 pages !
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Hémoglobine blues

Ce Hémoglobine blues tient à la fois du cinéma d'horreur et des Pulps américains... Quelque-part entre La Crypte et Toxic, sans les images que le lecteur imaginatifs se formera bien tout seul!

Ça se passe aux États-Unis, terre de complots et d'horreurs fomentés par certaine agence gouvernementale américaine (on ne prête qu'aux riches).

C'est jouissif à la lecture, de trash, de gore et de quelques gouttes de guimauve à la bleuette. C'est même souvent très drôle!

Au moins, Philippe Thirauls n'a pas le temps de s'essouffler, dans un récit sans temps morts avec des affreux bien cyniques et un couple de revenants aussi sinistres que célèbres.

L'auteur soigne ses seconds rôles, bêtes et méchants, alcooliques ou attendrissants.

Hémoglobine blues, c'est de la vraie littérature de divertissement moderne pour adultes (quand même!) qui vous laissera un agréable souvenir sans flanquer de mal de tête... Juste à ne pas lire, pour les babéliotes à l'estomac fragile, juste avant ou après les repas!
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La Guerre des Boutons

Bande dessinée reprenant bien sûr le cadre : Longeverne et Velran, les protagonistes ; Lebrac, Gibus et le fil principal de l'histoire.

Tout tourne autour des bagarres, de la guerre plutôt entre ces deux bandes de mômes.

C'est très raccourci et toute la psychologie des personnages est évacuée.

Les dessins sont sympas bien que ne permettant pas une identification aisée de chaque personnage, les couleurs sont assez monotones.

L'intérêt : c'est une bd jeunesse qui peut donner envie de se plonger dans le roman originel.
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Retour sur Belzagor, tome 1

Il y a quelques mois, j’ai lu « les profondeurs de la terre » de Silverberg que j’ai adoré. Savoir que ce roman avait été adapté en B.D a tout de suite éveillé ma curiosité. L’univers créé par Silverberg, si foisonnant, était propice à une belle mise en images. A l’issue de la lecture du 1er tome, je suis un peu dubitative.

L’aspect visuel n’est pas déplaisant, certaines images sont assez belles mais je n’ai pas retrouvé l’impression de luxuriance, parfois oppressante, ressentie lors de la lecture du roman. Mais ce qui me laisse le plus sur ma faim, c’est le scénario. Je n’ai pas vraiment retrouvé le récit de Silverberg dans ce 1er volet de « retour sur Belzagor ». Je n’ai pas reconnu les personnages, ni Gundersen, ni Kurtz, ni Seena ne correspondent à l’idée que j’avais gardé d’eux. Le récit m’a semblé dénué de propos, on perd ici la richesse du roman. Il m’a semblé lire un simple divertissement exotique, rien de plus, contrairement au roman de Silverberg qui développait un propos intéressant et humaniste derrière le planet opera. Je n’ai pas retrouvé l’aspect voyage initiatique du récit qui semble ici juste une suite de péripéties. D’ailleurs, alors que « les profondeurs de la terre » était un hommage assumé au « cœur des ténèbres » de Conrad, dans « retour sur Belzagor » je n’ai pas retrouvé ce cousinage avec le chef d’œuvre de Conrad. Ceci explique peut-être le manque de profondeur de ce 1er volet.



Je vais tout de même lire le second tome de ce diptyque mais je dois dire que pour le moment je trouve cette adaptation un peu faiblarde.



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La meute de l'enfer, Tome 2 : Le retour du ..

Les artistes danois Christian Hojgaard et Jesper Ejsing m'ont semblé très motivé avec des graphismes affichant d'intéressants progrès pour ce tome 2 intitulé "Le Retour du Harith" : ils s'éclatent à mettre en scène les personnages qui dans le passé voyagent en Mésopotamie et en Syrie et qui dans le présent quittent le désert libyen pour rejoindre la Carthage vandale... C'est un tome 2 très sympa mais comme la série va finir en eau de boudin je ne résiste pas à la tentation de pointer du doigt les maladresses scénaristiques qui vont rapidement plomber la série (et encore, le pire reste à venir !).

Achtung Zone Spoilers !

Le tome 1 nous avait annoncé la présence d'un espion et d'un traître au sein de la Meute de l'Enfer : roulement de tambour, il s'agit du fantôme de leur ancien leader passé de vie à trépas de leurs propres mains... Waouh les whodunit et twist foireux puisqu'il met au centre du jeu un personnage qu'on ne connaît pas et qui n'a pas été présenté dans le tome 1 (il y est à peine nommé par ses anciens compagnons), ce qui oblige le Philippe Thirault à recourir à un flashback de 18 pages pour rattraper le coup, alors que toutes ces pages auraient pu et auraient dû être consacrés à l'autre grosses révélation du tome : les effets secondaires du Sortilège de Thot...

Alors si j'ai bien compris, Jaffar et Iago ont envoyé la Meute de l'Enfer en mission suicide pour obliger Epidamnos l'Oiseau à lancer le Sortilège de Thot qui les soigne, les régénère et les rajeunit mais qui en même temps ressuscite les morts et/ou faire naître la folie dans le cœur des vivants (donc on a hésité entre "La Nuit des morts vivants" et "Le Jour des fous vivants", en sachant que le tome 3 va en rajouter une couche avec une apocalypse virologique ^^)… L'idée c'est que Delenius parviendrait à contrôler tout cela à distance et à l'insu de l'Oiseau, ce qui suggérerait qu'il soit bien plus malin et plus puissant sorcier que lui : dans ce cas pourquoi avait-il besoin de lui, car il manque un truc pour faire sens sinon cela n'a aucun sens ?! Donc Harane retrouve son visage, Caminée ses yeux, Khorsabad sa main, et tandis que Delenius dresse les Berbères fous et/ou morts contre les Vandales, les Carthaginois se révoltent et se mettent martel en tête de sacrifier les enfants des colonisateurs aux anciens dieux. Les victimes vivantes du présent rencontrent les fantômes des victimes du passé, et nos héros se lancent dans une opération de sauvetage dans les entrailles du Tophet. Pas compris l'escalier magiquement piégé à part faire un clin d’œil à "Indiana Jones et la dernière croisade" et rajouter une péripétie de plus alors qu'on s'attarde déjà sur Triada l'Archère hantée par son passé avec un nouveau flashback...

C'est con car il y avait vachement mieux à faire en transposant à l'heroic-fantasy ici dans un habillage peplum tous les codes du récit de zombies à la George Romero : un David Gemmell par exemple l'avait bien fait bien dans "Les Guerriers de l'hiver", et je ne parle même pas du siège de Vermillon par l'armée des morts dans "La Roue d'Osheim" de Mark Lawrence !
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Mandalay - Intégrale

XVIe siècle, San Win souverain de Birmanie oblige violemment le mage Tran Sung à le transformer en roi-sorcier, et la malédiction le destin à devenir de conquête en conquête un roi démon... XXe siècle, le mage Leng héritier du mage Tran Sung oblige sournoisement Alex Waters le fils du gouverneur anglais à se transformer en roi-sorcier, et la malédiction le destine à devenir de conquête en conquête un roi démon... le pitch mélangeant Histoire et horreur est séduisant, d'autant plus qu'il développe des thèmes intéressant sur l'impérialisme, le colonialisme, le suprématisme, mais aussi sur le cercle vicieux qui fait que le recours à la violence entraîne une radicalisation qui transforme les oppressés en oppresseurs et les victimes en bourreaux. de plus j'ai toujours été fan du travail de Butch Guice et Mike Perkins, transfuges du monde des comics (malheureusement remplacées encours de rouste par des artistes au travail moins abouti et moins détaillé pour rester gentils). Mais après le Syndrome Jean Dufaux, j'ai peur d'avoir sans doute découvert le Syndrome Philippe Thirault... A savoir des séries qui commencent bien pour se finir un peu en eau de boudin !





Tome 1, "Les Miroirs maléfiques" : un bon tome, même si cela rush un peu

https://www.babelio.com/livres/Guice-Mandalay-tome-1--Les-miroirs-de-lombre/535361/critiques/1694537



Tome 2, "La Jungle de glace" : un bon tome, même si cela rush en core un peu et qu'on met en place un twist éculé qui va plomber toute la série

https://www.babelio.com/livres/Thirault-Mandalay-tome-2--La-jungle-de-glace/535362/critiques/1695179



Tome 3, "Invasion" : un tome plus guerrier que fantastique avec des ellipses qui nuisent au rythme et à l'ambiance

https://www.babelio.com/livres/Thirault-Mandalay-tome-3--Invasion/371874/critiques/1697252



Tome 4, "Frères de sang" : changements artistiques, changements scénaristiques avec un auteur qui se contredit... une fin plutôt satisfaisante, mais pas à la hauteur des promesses entrevues dans au départ !

https://www.babelio.com/livres/Thirault-Mandalay-tome-4--Freres-de-sang/774113/critiques/1708800





Les Humanoïdes Associés ont sorti l'intégrale sous deux formats différents , avec à chaque fois la réécriture de la fin du tome 3 par Philippe Thirault et si je sais bien que les managers sont toujours en quête de gains marginaux c'est quand même une plaie qu'ils aient supprimés les illustrations de couvertures pour gagner 4 pages ! (d'autant plus que faute de marquage entre les différentes tomes, la lecture en continue est rendue inutilement plus ardue...)
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Mandalay, tome 1 : Les miroirs de l'ombre

XVIe siècle, San Win souverain de Birmanie oblige violemment le mage Tran Sung à le transformer en roi-sorcier, et la malédiction le destine à devenir de conquête en conquête un roi démon... XXe siècle, le mage Leng héritier du mage Tran Sung oblige sournoisement Alex Waters le fils du gouverneur anglais à se transformer en roi-sorcier, et la malédiction le destine à devenir de conquête en conquête un roi démon... le pitch mélangeant Histoire et horreur est séduisant, d'autant plus qu'il développe des thèmes intéressant sur l'impérialisme, le colonialisme, le suprématisme, mais aussi sur le cercle vicieux qui fait que le recours à la violence entraîne une radicalisation qui transforme les oppressés en oppresseurs et les victimes en bourreaux. de plus j'ai toujours été fan du travail de Butch Guice et Mike Perkins, transfuges du monde des comics (malheureusement remplacées encours de rouste par des artistes au travail moins abouti et moins détaillé pour rester gentils). Mais après le Syndrome Jean Dufaux, j'ai peur d'avoir sans doute découvert le Syndrome Philippe Thirault !



Dans ce tome 1 intitulé "Les Miroirs de l'ombre", l'introduction où Leng raconte l'histoire de Tran Sung et des miroirs magiques de Mandalay consacrés à Zumiwa Dieu de la terre d'en dessous, Tiamin déesse de l'eau salée et Lyoang le chevaucheur de nuée est vraiment très bien (d'autant plus qu'elle attribue la chute et la disparition de l'Empire Khmer par l'ouverture des Huit Enfers). En mai 1940 on enchaîne avec l'exposition des frères Waters, avec Alex l'étudiant partisan des Birmans qui est couple avec le belle Kyi-an et Lance l'officier défenseur de l'Empire Britannique qui aurait bien aimé être en couple avec la belle Kyi-an, mais aussi de leur père Jason raciste et suprématiste et de leur mère Eileen nettement moins encline aux idéologies haineuses. Une fête du gouverneur est gâchée par une manifestation d'étudiants birmans anticolonialistes mais pacifistes, et comme d'habitude les autorités découvrent ensuite des armes dans leurs locaux justifiant que tout le monde soit arrêté pour être jugé, condamné et exécuté. Parmi eux la belle Kyi-an, et Alex s'effondre moralement et physiquement... Son seul espoir serait le guérisseur Leng qui se fait une joie de le présenter aux miroirs magiques de Mandalay !



Bon ça rush un peu, mais ce tome 1 est plein de promesses avec un triangle amoureux et les secrets du passé birman qui peut tous les sauver ou tous les condamner !
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Mandalay, tome 2 : La jungle de glace

Dans ce tome 2 intitulé "La Jungle de glace", nous sommes en février 1941 et 9 mois se sont écoulés depuis qu'Alex Waters est devenu contre son gré un roi-sorcier... L'introduction est excellente, montrant comment se répandent les créatures de nuit qui commettent des horreurs attribuées aux maquisard birmans (colonialisme + horreur gothique : oh, ça me rappelle l'univers d'Orrorsh dans le jeu de rôle multigenres "TORG" ^^). Lance Waters ne peut que constater que les sorcelleries et les diableries sont bien réels, et il apprend que c'est son frère meurtrier des siens qui est à la tête de la résistance birmane. Possédé par les trois roi-démons des miroirs de Mandalay, Alex Waters a été transformé en Arme de de Destruction Magique par Leng qui veut chasser de son pays les langues de serpent aux visages blancs, et après la prise de la forteresse de Mogok on dévie vers l'histoire de commando avec Lance et les Kachins du sergent Owinda qui doivent repérer le campement de la résistance pour les bombardiers. Sauf que les chasseurs s'avèrent finalement être les proies !

Et bien ça rush encore un peu mais c'est vraiment pas mal du tout : ça ferait un bon film ou une bonne mini-série, et peut-être mieux encore un bon bouquin ! Reste un truc un peu nul (½ étoile en moins), mais c'est par la suite que ça tirera la série vers le bas...

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La meute de l'enfer, Tome 4 : La Tanière du mal

Dans ce quatrième et dernier tome intitulé "La Tanière du Mal" on passe d'un coup et de manière plutôt désagréable de l'heroic-fantasy au fantastico-onirique : on aurait pu marcher dans les pas du célèbre Mario Bava qui a réalisé quelques peplum horrifique de bon aloi, mais vu tous les trucs qui ne marchent pas ce n'est même pas possible...

Bon les membres de la Meute de l'Enfer continue de rajeunir et adolescents ils passant de prédateurs à proies, poursuivis qu'ils sont par les patrouilles de soldats goths. L'idée c'est qu'on reprend la catabase de Virgile dans "l'Enéide", et qu'après avoir été confrontée à la Sibylle Myrha sœur de la nécromancienne du temple libyen de Jupiter-Amon, c'est redevenus enfants et guidé par le fantôme d'Epidamnos qu'ils sont confrontés à un enfant-démon qui se dit avatar du Mal à l'endroit même où naguère ont on été sacrifié les enfants de Rome... Alors qu'est-ce qui ne va pas ?

- le Tribut des Dieux n'est pas un trésor mais un sacrifice humain, donc on a toute une série basée sur une chasse au trésor sans trésor... bravo l'originalité, à moins que Théodora Augusta avait prévu de se débarrasser de ses encombrants agents en les envoyant sciemment dans la Tanière du Mal (mais bon c'est une fois de plus inutilement compliqué de monter tout cela alors qu'un poignard, un poison ou une arbalète aurait bien fait l'affaire, et puis le trésor caché aux enfers quelqu'un aurait dû se douter qu'il y avait anguille sous roche)

- après les danois Christian Hojgaard et Jesper Ejsing , Roman Surzhenko s'invite dans le binôme Draven Kovacevic / Claudia Checcaglini et si les graphismes évoluent encore une fois ce n'est qu'au charadesign qu'on gagne au change...

- Harane se console dans les bras de Caminée et Khorsabad se console dans les bras de Triada (et au passage on bazarde le casque d'aigle et tous les mystères qu'on avait construit avec : pourquoi insérer des trucs qui non seulement ne sont pas développés mais qui en plus n'auront servi à rien du tout ?), donc le fantôme de l'Oiseau s'amuse à accomplir le vœu de Delenius de se consoler dans les bras de Théodora grâce à un sortilège de substitution d'identité... Delenius a manipulé l'Oiseau, puis l'Oiseau a manipulé l'Oiseau, avant de se faire manipuler par Mynha puis de manipuler Mynha : machin est super fort, puis super faible, puis super fort donc cela devient trop bleachien pour moi avec ce n'importe quoi dans la gestion des niveaux de puissance...

- et Attention Spoilers, pourquoi faire survivre à tout les membres de la Meute de l'Enfer pour en buter 3 d'un coup juste à la fin et n'en faire survivre 1 seul... parce qu'il n'a participé à l'assassinat de Moundir le Harith et qu'il serait innocent (alors que c'est lui qui l'a tué lors qu'il a ressuscité ) ? bref, j'ai détesté de dénouement de la série que je ne suis pas loin de l'avoir trouvé insipide à souhait pour ne pas dire nulle à chier... Syndome Philippe Thirault ?



On aurait voulu faire une bonne série, on aurait gardé de concept des sœurs sorcières gardiennes des enfers et à chaque étape du récit il aurait fallu en vaincre une pour reconstituer la clé permettant d'y pénétrer pour voler le trésor de Pluton (en grec, ploutos = riche )... qui aurait été le contrôle des morts et non des pièces sonnantes et trébuchantes, et plus la Meute de l'Enfer aurait progressé dans sa quête plus les forces infernales se serait abattues sur le monde (au plus grand plaisir des sorciers impériaux qui auraient voulu les diriger sur leurs ennemis) ! Voilà, cela aurait eu beaucoup plus d'intérêt, de cohérence et de gueule que le scénario concocté par Philippe Thirault qui quitte à lorgner du côté de l'heroic-fantasy aurait dû y aller à fond ^^
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