Que peut penser Anne de tant de promesses qui, à quatre ans, l’unissent au prince de Galles, à neuf ans à Maximilien, à dix ans à Alain d’Albret et, la même année, de nouveau à Maximilien ? Certes on lui fait miroiter des mariages avec des grands seigneurs, mais elle accomplit, soumise, la volonté de son père et de son entourage, contrainte de lier sa vie à des étrangers que pour certains, elle ne connaît pas. A dix ans, au moment du dernier grand sursaut breton, elle est la meilleure monnaie d’échanges internationaux pour sauver sa patrie en danger.