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Citation de Cielvariable


Lorsque j’arrive à la galerie, il est déjà presque 11 heures. Ma « mission » étant l’accueil d’un vieux milliardaire érudit dans l’après-midi, je suis restée chez moi pour préparer mon rendez-vous sans me faire déranger. Je veux mettre toutes les chances de mon côté et maîtriser notre catalogue sur le bout des doigts !

J’ignore dans quel état se trouve Jane, mais pour ma part, je regrette grandement nos excès de la veille ! Surtout que je ne me suis vraiment pas montrée sous mon meilleur jour.

Dans un flash, je revois le sourire ravageur du canon d’hier soir, ce qui me procure immédiatement un petit pincement au cœur. Je me demande qui était cet homme mystérieux, si prévenant et… si beau !

Je ferais mieux de laisser tomber. J’ai vraiment été en dessous de tout.

Mais même si je sais que je n’ai aucune chance, entre mon ivresse, la carafe et mon air de chien mouillé, je ne peux pas m’empêcher de penser à lui.

Comme s’il m’avait jeté un sort.

Je hausse les épaules et secoue la tête. C’est sûrement la fatigue. Je suis en plein délire. Humiliation supplémentaire, je me suis réveillée ce matin, le visage enfoui dans la veste de l’inconnu aux yeux sombres. Ma seule consolation, c’est qu’avec toutes ces péripéties, je n’ai pas stressé autant que je l’aurais cru pour ce matin !

De ce point de vue, au moins, ma soirée aura été une réussite totale.

Josh fait une drôle de tête quand il me voit entrer dans son bureau avec deux cafés : un pour lui et un pour moi (double, pour moi). Debout derrière son bureau, vêtu d’un élégant costume beige qui met en valeur son teint de métis, ses yeux noirs, étirés et comme soulignés de khôl, me jaugent de haut en bas.

– Qu’est-ce que j’ai ? demandé-je, vaguement inquiète.

– Euh… Disons que tu as une tenue très élégante, mais tu as mal dormi, non ?

– Ça se voit ? fais-je, dépitée.

– Ma chérie, si tu as de l’anticernes, c’est le moment de l’utiliser. Je suis navré d’avoir à te le dire.

– C’est agréable…

– J’ai aussi dit que ta tenue était très élégante. Je vois que tu m’as écouté, d’ailleurs, réplique malicieusement Josh.

En effet, ce matin, je porte la jupe qu’il m’avait conseillé de mettre. C’est une jupe droite, à la coupe classique, mais avec deux empiècements en cuir à la taille, qui rappellent évidemment un corset. Je l’ai assortie à un chemisier crème en mousseline, qui serait parfaitement sage s’il n’était pas légèrement transparent.

Mon ami et collègue me prend mon gobelet de café et me pousse gentiment vers les toilettes pour femmes.
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