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3.67/5 (sur 23 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Venise , le 24/06/1913
Mort(e) à : Venise , le 08/07/2006
Biographie :

Pier Maria Pasinetti est un écrivain et un journaliste italien.

Né à Venise, il l’avait quittée relativement tôt pour achever ses études et pour enseigner la littérature à l’étranger. Il se sentait chez lui à Los Angeles comme à Venise, à Paris comme à Stockholm ou à Göttingen. Il a enseigné la littérature dans les universités de la plupart de ces villes et envoyé des correspondances à la presse italienne.

Il faisait en même temps partie du monde du cinéma italien, en tant que scénariste et publiait des articles culturels dans quelques grands journaux de son pays. Frère du cinéaste Francesco Pasinetti (1911-1949), il collabora lui-même avec plusieurs réalisateurs : il co-signa, en particulier, le scénario de "La Dame sans camélias" d'Antonioni (1953).

Son premier roman, "Rouge vénitien" (Rosso veneziano, 1959), eut un énorme succès aux États-Unis où il avait paru peu de temps après sa publication en Italie, en 1960, et fut traduit dans de nombreux pays. Il reste un des livres clés de l’univers de Pasinetti, par sa teneur comme par son écriture : la plupart de ses personnages vont réapparaître jusque dans les dernières œuvres du romancier.

C'est surtout aux États-Unis que Pasinetti devait affermir son statut d'écrivain. Avant de se réinstaller définitivement à Venise, il vivait la plupart du temps à Los Angeles où il enseignait, à l'UCLA, la littérature italienne.

Il était l'auteur d'une œuvre foisonnante, allant de "Rouge vénitien" à "À propos d'Astolfo" (A proposito di Astolfo, 2005), son dernier roman, en passant par "De Venise à Venise" (Dorsoduro, 1983) et "Partition vénitienne" (Melodramma, 1993) dont le succès leur a valu plusieurs rééditions.

Son œuvre a été couronnée, en Italie et aux États-Unis, de plusieurs prix, parmi lesquels le Prix Comisso (pour "Partition vénitienne", 1993) et le Prix du National Institute of Arts and Letters de New York.

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Source : http://www.larevuedesressources.org
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Elle se dirigea, en effet, vers la fenêtre et regarda la nuit. Des voix isolées montaient des rues voisines ; un pas rythmé monta un pont, le redescendit, puis se perdit dans des résonances d'eau souterraine. Les maisons étaient fermés, obscures, et la lumière de la lune et des réverbères reflétée sur les vitres inégales des fenêtre gothiques, évoquait des intérieurs inhabités et l'herbe qui pousse sur les murs abandonnés. Un vent léger soufflait Au-dessus des maisons. Un chien aboya très loin dans un jardin de l'autre côté de la lagune. Ces bruits pénétrant l'air en réveillaient la douceur et la densité.
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Je suis convaincu qu'Ezio ressentait vis-à-vis de sa nièce Giovanna une intrication de sensations, un intense désir physique qui était bloqué avec force, inconsciemment étranglé par la terreur noire et inexplorable de la perspective incestueuse. L'image de Giovanna que je tâche de dépeindre de mon mieux — un être serein, rayonnant d'une joie tranquille et profonde — suscitait, justement en raison de ces traits qui lui étaient propres, une attirance qui n'en était que plus intense; et chez quelqu'un comme Ezio, l'étau instinctif de l'interdit, censurant même dans ses fantasmes les actes qui l'uniraient à elle, le menait à chercher des substituts, à se représenter dans ses imaginations extrêmes et solitaire la jeune fille être la proie de quelqu'un d'autre, mais que lui-même choisirait et commanderait [...]
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Alors la vision de Giovanna (adolescente, sur son lit de mort) bouleversa Maria Afflitta (une servante) : elle tomba en proie à des repentirs et des remords sauvages. Elle hurla longuement, c'étaient des cris qui jaillissaient de la triste solitude dans de petits troquets où la femme avait passé de longues heures devant une flasque de vin ; ou bien de l'obscurité de chapelles ou de confessionnaux où, à genoux, elle avait battu sa coulpe et récité des prières qu'elle comprenait à grand peine ; ou encore des profondeurs caverneuses de la campagne vénète dont elle était issue, des cuisines noircies par la fumée que seuls éclairaient la polenta et les yeux jaunes des chats pleins de violence et de faim.
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Discussion d'adolescents :
"Tes ancêtres, Balmarin, avec toutes leurs erreurs et leurs horreurs, avaient au moins une chose de bien, c'est que leur chef suprême, c'est vrai qu'ils le choisissaient parmi eux, mais tant avant, tant pendant, tant après la période où il exerçait son pouvoir, ils lui rendaient la vie difficile, extrêmement difficile."
"Dis-donc, nous ne descendons tout de même pas des doges."
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Nous fîmes un grand tour par les canaux, presque tout le temps en silence : bruissements de pas, murmures de voix des Fondamente et des ponts ; au-dessus de nous, des visages, des enseignes de boutiques familières, des accès aux palais du côté de l'eau, des halls d'entrée entrevus, des cours avec des chats, on eût dit qu'Edoardo buvait des yeux ces visions du cœur de la ville. "Je suis venu avec le vaporetto et suis descendu à la Ca' d'Oro, c'est mon premier tour en barque après tant de mois" et il nommait les canaux un à un...., les reconnaissant tous et les saluant comme des amis qu'on retrouve avec plaisir.
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Mon récit, je le vois, quoi qu’il puisse raconter, sera en définitive par-dessus tout l’histoire de Giovanna.
À treize ans elle était déjà dans la fleur de sa jeunesse, elle s’épanouissait, ouverte au monde et à tous, sans jamais user de tons acerbes ou hautains envers quiconque, fût-ce les précoces intenses. Je vois s’entrelacer autour d’elle le réseau de tous les nombreux êtres qui se trouvent liés à son histoire.
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J'ai eu l'occasion moi aussi de voir une de ces lettres anonymes reçues par le professeur Berg [...] .C'était une feuille de papier commercial sur laquelle figurait des dessins et de brèves phrases de menaces,le tout ponctué de têtes de mort et guère différent de ce qu'on avait découvert derrière le portrait de la tante de Bialevski , exécuté avec des techniques de graffitis de latrines.
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Je crois qu’il m’arrivait ceci : m’étant trouvé pendant longtemps face à des personnages publics et historiques, une impulsion nouvelle, pénétrée de vigueur et de curiosité, m’entraînait à présent vers un personnage privé, c’est-à-dire non pas « un homme sans qualités », mais bien au contraire, rempli de qualités inexplorées, un homme qui avait été particulièrement et fortement lui-même : un univers donc, un spécimen, choisi par le hasard, ou par une illumination soudaine (il y a des personnes que j’ai mieux « connues » à Venise), parmi les innombrables êtres qui appartiennent à la grande, à l’inépuisable réserve des hommes inconnus de l’Histoire.
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Je ne pense pas avoir oublié la sensation que j’éprouvai devant ce visage et ces mots : une grande tristesse, inexplicable, mais à la fois, comment dire, exubérante, nourrissante.
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« Il y a différents fascismes en Italie », il fait un grand geste de la main comme pour indiquer des endroits éloignés de Venise, « des fascismes qui, si nous pouvons nous exprimer ainsi, vont et viennent. Ils vont et ils viennent… Comme notre ami ici »
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UN tour en forêt ?? 🌳 🍂

Comme je descendais les allées impassibles ... Enfin, je marchais d'un bon pas dans ma campagne. Les vaches mâchent, les pies nichent, les chats chassent, les buis bruissent, les coucous couvent et voilà que j'arrive dans une forêt décidue. "Décidue" ???

la faune y est abondante et variée
les résineux y dominent et ça embaume
c'est une vraie symphonie de chants d'oiseaux
ah non ! il y règne un silence de cathédrale
pas du tout ! l'épais tapis de feuilles mortes crisse à chaque pas
d'accord, mais tous ces arbres tirés au cordeau, c'est monotone
faut bien ! la société de bûcheronnage les destine à la production de pâte à papier

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Thèmes : vocabulaire , botanique , arbres , feuillus , forêts , baba yaga , historiettesCréer un quiz sur cet auteur
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