Citations de Piergiorgio Pulixi (180)
Le secret pour ne pas vieillir est de vivre chaque jour en essayant d'être toujours à la hauteur de ses rêves.
" Le mal qui n'est pas cautérisé génère un mal nouveau, dans une spirale infinie".
En Sardaigne, le silence est presque une religion. L’île est composée de distances infinies et de silences ancestraux qui ont quelque chose de sacré. Tout en est imprégné : les collines de maquis qui se découpent jusqu’à l’horizon, les champs de blé à perte de vue, les plaines recouvertes de ciste, de lentisques, de myrte et d’arbousiers qui saturent l’air de parfums enivrants ; les montagnes qui se dressent timidement vers le ciel, comme par peur de le profaner. Les hauts plateaux et les pâturages où paissent les troupeaux et souffle le mistral. Partout règne un silence pénétrant.
- Voila. Et toi ? Tu as fait des conquêtes sur ta terre natale ?
- Joker.
- Bon, faut dire que tu le cherche, aussi. Fagotée comme ça, tu pourras pas ramasser mieux qu'un ivrogne dans un concert de métal.
« Il existe un autre temps.
Je l’ai vu, moi.
Avant que du sol jaillisse le sang.
Avant le magma qui fissurait le sol.
Allongé la bouche à terre.
J’ai attendu que s’achève la saison. » .
Marcello Fois ,
L’infinito non finire .
La magie fournit depuis toujours aux gens des instruments pour affronter des moments critiques que les seules forces humaines ne suffisent pas à surmonter.
À la mer? C'est bien, tu es allée prendre le soleil. Tu as bien fait, parce que sans vouloir te vexer, ton teint cadavérique me soulève le cœur. D'accord, tu viens de la section homicides, mais j'ai l'impression que tu t'es un peu trop identifié au rôle. Déjà que tu as le handicap d'être milanaise, si en plus...
Les celtes divisaient l'année solaire en deux périodes : celle de la naissance et de l'épanouissement, appelée ''Beltane'' et celle où la nature entrait en hibernation en passant par un temps de repos, le ''Samhain''. Ils croyaient qu'au cours des nuits qui inauguraient ces deux périodes, le règne de la lumière et celui des ténèbres pouvaient se rejoindre et libérer ainsi les âmes de défunts, qui avaient alors le loisir de retourner sur Terre
... le Dentiste était en train d'éduquer les gens à la haine. Et la haine est toujours l'antichambre de la violence.
Le lien qui se tisse entre l'enquêteur et la victime d'un homicide est sacré. Il transcende la simple bureaucratie, les comptes-rendus d'enquête, les rapports d'autopsie, les pièces à fournir au magistrat. Il devient quelque chose de beaucoup plus intime. Dans l'éventualité où l'affaire n'est pas résolue et où le bourreau reste en liberté ce lien sacré, indissoluble, peut se muer en une obsession éreintante, impossible à fuir. Le temps qui passe renforce le sentiment de culpabilité, accentue le doute selon lequel le tueur pourrait encore frapper...
p 51
Moi je crois plutôt que l’homicide brise un équilibre vital, et que si cet équilibre n’est pas rétabli d’une manière ou d’une autre, le défaut de justice crée des ondes chaotiques qui se répercutent sur nos vies à tous : policiers et victimes. Le mal qui n’est pas cautérisé génère un mal nouveau , dans une spirale infinie.
Le secret pour ne pas vieillir est de vivre chaque jour en essayant d'être toujours à la hauteur de ses rêves . Le déclin commence quand tu cesses de rêver , quand tu n'as plus de désiret que tu te laisses porter par le courant .
Il avait attendu la nuit pour opérer. La maison donnait encore l'impression d'être inhabitée. Le matin, il avait fait un tour de reconnaissance pour repérer d'éventuels systèmes d'alarmes: il n'en avait pas trouvé. Le seul obstacle, c'étaient les serrures. Un jeu d'enfant: aucune ne résisterait à son kit de crocheteur, avec un peu de patience et à la faveur des ténèbres.
Le mal est contagieux, commissaire, et vous le savez. Il ne s’agit pas de vengeance ici, mais d’exemple.
La connexion numérique comme antidote à la déconnexion identitaire. Ce paradoxe le dérangeait.
- Tu es aussi sympa que l’arrivée des règles un premier jour de vacances à la mer (Rais à Eva)
Comme j'étais drôle lorsque j'étais une marionnette ! Et toi qui me regardes, es-tu bien sûr d'avoir dompté la marionnette qui est en toi ?
L’esprit humain est diabolique : souvent nous pardonnons sans sourciller celui qui nous blesse, mais il nous est impossible de pardonner celui des nôtres qui s’est laissé blesser sans sourciller.
Ce n'est qu'en devenant mère que tu comprends à quel point tu es imparfait en tant quêtre humain.
C'était à la fois un rituel de mort et de renaissance. Par instants, en plus de répandre un flot de parfums balsamiques, le vent sifflait dans les lézardes des roches, créant une symphonie de pierres musicales, et Bastianu était capable de reconnaître les yeux fermés le type de brise qui soufflait, simplement au son que produisaient les roches, car chaque courant d'air vibrait selon un accord différent. Ce matin-là, cependant, l'air était mystérieusement immobile. La terre entière semblait palpiter, comme si elle était vivante : elle émettait un grondement sourd, pareil à celui d'une bête affamée. (p. 106)