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3.33/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montereau-Fault-Yonne , le 21/08/1988
Biographie :

Pierre-Adrien Marciset est un romancier et essayiste français du XXIe siècle. Passionné de littérature gothique et plus particulièrement par le mythe de Faust et la figure littéraire du Diable, il défend dans sa littérature un néo-humanisme fondé sur l'univers digital comme source encyclopédique.

Sont site est disponible à l'adresse www.pierreadrienmarciset.com et l'auteur est présent sur Facebook comme sur le Club de Médiapart.



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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Quand tu dis que la disparition de Malika est signée Quincy, tu penses que c’est lui l’homme de main ? »
Le sourire sensuel de Jules répond sans paroles. « Mais Quincy ne peut pas faire ça sans… » et Paul ne termine pas sa phrase. La même révélation le traverse et frappe Charles dans un axe d’illumination rectiligne. « Mon Dieux ! Ça signifie qu’il a forcément agi sur commande, qu’il a bénéficié d’un contact de l’intérieur et qu’il… Le mec de Malika, le peintre, il n’a pas un mécène ? »
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L'affrontement colossal qui secoue son crâne l'aveugle, et il sent que Jules et Paul l'aident à se relever et à avancer. La voix métallique l'arrête : "Avant de partir, ouvre le frigo qui est fermé, elle va t'aider, les ténèbres ne peuvent qu'échouer contre elle !".
Il ordonne à Paul :
" Paul...Second frigo...Ouvre et prends ce qu'il y a dedans...Dépêche !
Paul s'exécute et s'immobilise, interdit.
- Prends ce qu'il y a dedans ? répète-t-il, les yeux fixés sur le contenu. Charles ! Es-tu seulement sérieux ?
- Quoi ?!
- C'est une femme qu'il y a dedans ! " Il s'accroupit sur elle et "Mon Dieu ! Elle est vivante ! Jules s'interpose brutalement, attrape la jeune femme par les pieds, montre les aisselles du menton et s'empresse de la retirer du frigo "On ne va pas y passer la nuit , attrape ses épaules, on se casse d'ici ! Paul ! " Mais elle est nue ! Sa peau est tiède et palpite, d'une couleur étrange entre l'ambre et le café, avec des ombres curieuses.
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On désigne toujours son ennemi, ce n’est pas lui qui se déclare? Les intérêts antagonistes n’existent pas dans la société, ils se découvrent lorsqu’ils sont décidés, organisés comme tels. La nature humaine n’a pas d’échelle de valeur objective : les enjeux sont déterminés par leurs intentions.
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Rien de plus magnifique ni de plus touchant que ces poignées de minutes où l"individu juge son existence entière à l'aulne de sa mort si proche. Les hommes sont nus dans ce court intervalle et peut-être n'y a-t-il que là qu'on les aperçoit sincèrement.
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Le vent souffle moins et les paquets de brume retombent lourdement sur le boulevard des Batignolles. Contre toute surprise, Jules l'emporte avec huit points d'avance. Son adversaire se plaint qu'il ait tapé trop fort sur son poignet. Satisfait comme un chat botté, le vainqueur pirouette sur un des pots de granit empêchant que les voitures empiètent sur la piste centrale. Non, loin, le bourdonnement gourd et spongieux de l'eau qui va vient dans l'immense pipeline aqueux rapellle qu'un jour prophète ouvrit la mer et qu'un autre jour, le député-maire Baltar installa un vaste diffuseur d'eau pour noyer ses ouailles. Un brumisateur géant qui court comme un intestin pourri recouvert de champignons filandreux dans tous les arrondissements de Paris. L'idée avait été bonne les deux premières années. Par la suite, le député-maire avait dû se justifier régulièrement dans des interviews remarquables pour ses spasmes de caniche épileptique, clignant des yeux et tressautant des épaules ; en vain. Le réseau qui serpente dans Paris, comme un métro aérien ou un gras ver des sables dégoulinant, s'est couvert de mousses en tous genres et puis a pris l'habitude d'offrir à la ville une ambiance poisseuse. L'eau qu'il gâche perpétuellement à vicier l'air de Paris coule sur tous et toutes en une brume huileuse, capable de produire des arcs-en-ciels pleins de couleurs qui n'existent même pas. Grâce à ce dirigeant, qui va certainement obtenir un troisième mandat de branlette dorée, le sens même de la dystopie peut aller se rhabiller. A chaque roi son legs.
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Je recommande ce roman. Il pose d’emblée un univers assez fascinant. Une anticipation proche autour d’un Paris altèré dans son fonctionnement politique puisque livré à des clans qui s’y partagent le pouvoir fonction des heures de la journée.

La quête des quatre personnages principaux n’est pas tout de suite limpide. La prostituée qu’ils recherchent est plus une ode à l’errance en réalité, un hommage à la nuit et à ses rencontres un peu lunaires. J’ai aimé justement l’installation de l’intrigue par touches « impressionnistes » et sans narration « autoroute ». Un auteur américain aurait sans doute écrit un Bladerunner bis à partir d’une intrigue semblable. Ici on est dans le roman de Baudelaire justement poétique et mélancolique dans le ton.

Le roman est court. C’est à signaler au lecteur. Pas de détails inutiles, pas d’arborescence narrative complexe qui créerait de la confusion. On est là chez un auteur qui est à la fois un styliste mais aussi un horloger : on sent bien qu’il veut arriver à l’heure à la fin de cette intrigue qui n’est...qu’une première partie en réalité.

C’est un roman qui se lit en un maximum de trois heures et qui brille par son originalité et par une prose qui mêle un certain classicisme avec des élans plus rock’en Roll et modernes. J’ai aimé particulièrement quand l’auteur se libère du classicisme et devient onirique.

Bravo et vite la suite
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— Elle est sexy sa Bella, hein, tu ne trouves pas Paul ?
— Euh, oui, enfin je ne sais pas, je n’ai pas fait attention.
— Comment peut-on ne pas faire attention ? On dirait un jésuite ! Un saint !
— Mais non. Le plastique me fascine moins. Je trouve ça angoissant la beauté pure.
— Tu manques de courage.
— Je ne crois pas que ce soit la question. Je trouve que la beauté, la perfection plastique affadit quelqu’un. C’est difficile de trouver un esprit spirituellement beau.
— Tu manques d’exigence.
— Non. La beauté me touche. Mais pas en soi. Je ne reste pas prisonnier d’une image.
— Tu manques de volonté.
— Et toi tu ne comprends pas. Je ne dis pas que je ne recherche pas la beauté. Mais a posteriori de l’esprit. Je ne vais pas être sympa avec une fille juste parce qu’elle a des beaux cheveux, un joli sourire ou un regard sensuel.
— Tu manques de chaleur.
— Ah mais tu es chiant à la fin ! Je ne manque de rien du tout ! C’est juste que je ne m’enferme pas dans mes désirs, je ne me laisse pas traîner en laisse par mes fantasmes ou mes pulsions. J’aime, je préfère rêver que consommer.» Un temps et puis : « Peut-être que je manque de mollesse. » Charles quitte soudain sa gravité et rit : « Bien envoyé, ça, Paul ! »
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On peut pardonner à la bêtise, pourvu qu'elle ne l'ait pas fait exprès. Il faut être plus grand, et pardonner à la laideur, voir plus loin, embrasser toute l'humanité. Parce que tout ce qui détruit se précipite hors de sa fragilité, et tombe dans la banalité vulgaire.
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Société merveilleuse où l'anecdote devient plus intéressante que l'Histoire, la polémique plus jubilatoire que la philosophie et l'insulte d"un critique plus commentée que le roman du siècle minutieusement élaboré dans le secret des foules.
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La pudeur, la dignité, la politesse sont autant de limites à l'esprit bien fait qui veut s'étendre et renonce pourtant à le faire sous le joug d'existences intérieures parfaitement illégitimes.
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Errare humanum est

Il a écrit : "Tous les peintres impressionnistes pèchent par insuffisance technique. Dans les arts comme dans la littérature, la forme seule soutient les idées nouvelles et les méthodes nouvelles. Pour être un homme de talent, il faut réaliser ce qui vit en soi, autrement on est qu'un pionnier. Les impressionnistes sont précisément selon moi des pionniers. Un instant ils avaient mis de grandes espérances en Monet ; mais celui-ci paraît épuisé par une production hâtive ; il se contente d'à-peu-près ; il n'étudie pas la nature avec la passion des vrais créateurs. Tous ces artistes-là sont trop facilement satisfaits. Ils dédaignent à tort la solidité des œuvres longuement méditées." (Indice : le bonjour d'Alfred !)

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