Le salaud, c’est parfois un gars formidable qui renonce.
Page 133 et bandeau éditeur, Rue de Sèvres, 2018.
Personne ne naît tout à fait salaud [...]. Mais on en a tous un bien planqué dans notre ventre.
Page 133, Rue de Sèvres, 2018.
– Tu n’as jamais entendu parler de Tyrone Meehan ?
À cet instant, par la voix de Jim, les yeux de Jim, sa bouche qui disait le respect de ce nom prononcé... j’ai su que mon traître était de ceux que célèbrent les chansons rebelles. »
Page 15, Rue de Sèvres, 2018.
Y-a-t-il une vie avant la mort ?
Anonyme, Belfast.
Is there life before death ?
Sur les murs de Belfast.
Page 12 et 51, Rue de Sèvres, 2018.
C’était comme ça. C’est tout. Qu’avant de lui en vouloir, il fallait attendre de savoir. Que c’était son père. Que c’était mon ami. Et que c’était un traître aussi.
Page 110, Rue de Sèvres, 2018.
Ne s’occuper « que » du dessin dans un album de bande dessinée, c’est un processus très long, consommant une énergie considérable. S’atteler tout seul à l’intégralité d’un album de bande dessinée, cela devient athlétique. Ajouter, en plus, des trames manuelles sur 90 pages, cela devient cauchemardesque. On devient une ombre dans un recoin de la maison, le petit bureau avec la table à dessin.
– Tu vas vivre, Meehan. Tu vivras avec ton âme noire et ce sera une saleté d’existence.
– Tu vas vivre parce que tu n’es plus rien, Meehan. Juste un traître trahi par des salauds.
Page 91, Rue de Sèvres, 2018.
Personne ne naît tout à fait salaud (…). Mais on en a tous un bien planqué dans notre ventre.
Y a-t-il une vie avant la mort ?
Anonyme, Belfast
La vie d’Ellen n’était pas facile ni vraiment heureuse, mais c’était le lot des femmes.
C’était un monde d’hommes, et elle l’acceptait comme tel.
L’homme possédait les terres, la femme les administrait.
L’homme s’attribuait tous les mérites de la gestion, et la femme louait sa clairvoyance.
Élevée dans la tradition des grandes dames du Sud, elle avait appris à porter son fardeau tout en conservant son charme quelque peu austère.