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3.79/5 (sur 194 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , le 04/04/1948
Mort(e) à : Lyon , le 12/04/2014
Biographie :

Auteur de poèmes en prose, nouvelles, récits et textes courts d'autofiction, Pierre Autin-Grenier partage son temps entre sa ville natale et le Vaucluse où il habite.

Il fut employé de banque et d’assurance. Engagé politiquement, il a vécu les événements de mai 1968 sur les barricades. Ne supportant pas la hiérarchie, Pierre Autin-Grenier décide d’arrêter tout travail pour se consacrer à l’écriture.

Il publie en revues, chez des éditeurs de poésie (L’Arbre, Le Dé bleu). Après sa rencontre avec Jacque Réda, ses textes sont accueillis dans la Nouvelle Revue Française. De fil en aiguille, il publie chez Gallimard dans la collection "L’Arpenteur" que dirige Gérard Bourgadier.

Source : francopolis.net http://www.cadex-editions.net
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Interview à l'Escale du Livre 2010 de Bordeaux de l'auteur Pierre AUTIN-GRENIER pour son livre "C'est tous les jours comme ça", en librairie à partir du 16 avril 2010 (Editions Finitude)


Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Pierre Autin-Grenier
Être libre, c'est ne pas avoir peur.
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Tant de médiocrité et si peu de suicides
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Réflexions, maximes, sentences et aphorismes c'est par kyrielles que je les aligne; d'une page l'autre j'en fais d'étourdissants chapelets de saucisses fumées. Rien ne m'échappe en somme, mais de toutes ces notes je ne fais rien non plus. Elles restent figées dans mon carnet comme des litrons renversés sur un hérisson à bouteilles. Inutiles.
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Les anges son souvent assez indulgents
Hier j'ai failli craquer. J'avais mal et il pleuvait. J'étais comme un escargot livide peinant sur son vélo dans la grimpée du Ventoux. J'avais beau penser à une assiette de tripes avec, autour, des petites patates toutes simples mouchetées de persil, rien n'y faisait. Ainsi l'existence, la plupart du temps, c'est un chapelet de balivernes aux doigts des innocents. Mais pendant la nuit j'ai entendu une petite voix qui me suppliait d'aller jusqu'au bout. Oui. Alors, au matin, j'ai appuyé très fort sur les pédales et la vie, clac ! d'un coup s'est remise sur le grand braquet. C'était miracle et s'était tant mieux!
C'est un ange, que je ne connais pas vraiment, mais qui vient comme ça, quand s'est trop escarpé (ou que je réclame pour mon âme sensible une crème adoucissante qui calme les démangeaisons), pousser la bicyclette par la selle et alors, malgré les pluies froides d'automne, le vent qui s'obstine, les douleurs et les blessures, machinalement ça avance à nouveau, à cinq à l'heure, pas plus, vers cet horizon indécis, là-bas derrière les rideaux de verdure où tout s'évanouit et tout recommence aussi ; enfin c'est ce que l'on dit. Je n'y suis jamais allé.
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Tant de choses nous échappent ! Il parait qu'on a trouvé des pingouins dans l'art paléolithique ! Planqués sous la falaise du cap Mourgiou, près de Cassis. Ils étaient là, peinards, depuis trente mille ans a dit un spécialiste, avant qu'Henri Cosquer n'aille les dénicher, mine de rien en faisant de la plongée sous-marine. Et moi qui depuis ce matin ne suis pas fichu de mettre la main sur mes lunettes sans doute égarées dans le désordre de mon gourbi !
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Avec toutes les allumettes que j'ai grattées pour embraser des bouts de mégots ou inaugurer une cigarette fraîche roulée, je crois que des bergers cévenols ou bien de jeunes vachers lozériens un peu habiles de leur dix doigts pourraient sans peine, l'hiver à la veillée, confectionner des centaines de tour Eiffel modèles réduits qui feraient ensuite la fortune des magasins de curiosités de Saint Flour. Je crois même, s'ils voulaient bien unir leurs efforts, qu'ils pourraient réaliser une maquette grandeur nature de la tour Eiffel et l'installer alors à la Bourboule où des curistes bronchitiques et déplumés en auraient aussitôt le souffle coupé pour de vrai.
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Elle n’a peur maintenant que du passé, c’est lui qui la brutalise le jour, la harcèle la nuit.
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Vraiment, le petit poète blanc aurait préféré être un grand nègre et cabrioler aux trois quarts nu de traboules en savanes dans l'intimité des zébus et la frayeur des éléphants, plutôt que d'être né de cet Occident moqueur et roturier qui compte et recompte ses privilèges dans l'arrière-salle d'une boutique depuis longtemps naufragée. Alors parfois, je lui dis comme ça : "Est-ce que tu aurais épousé un nègre ?... ---Oui, elle répond sans hésiter, si c'était toi."
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Je passe mon temps à prendre des notes sur le petit carnet quadrillé gainé de cuir noir qui partout m'accompagne. Ca commence à faire une paye que je trimballe ce carnet avec moi, je ne saurais même plus compter les années; peut-être ne vaudrait-il mieux pas d'ailleurs. Toute la sainte journée je note des trucs bizarres là-dessus ou alors des pensées qui viennent zigzaguer à travers ma cervelle cabossée et que, dans l'instant, je trouve prodigieuses. Si je croise dans la rue un éléphant triste, je le note, si j'aperçois un touriste japonais trafiquant dans une pharmacie de Knokhe-le- Zoute, je le note aussi.
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Vendredi 22 avril.
Saint Alexandre
Infinie patience des fenêtres, jamais fatiguées d’ouvrir à nos regards absents des matins sans cesse renouvelés, des soirs chargés de parfums, des journées entières avec vue sur la mer et souvenirs d’enfance. Heureux celui qui sait, par une fenêtre large ouverte sur rien du tout, découvrir la vie, sentir soudain frissonner la peau du monde ; il peut sans frayeur aucune s’élancer dans l’air :déjà il vole, oiseau léger ! Car les fenêtres conduisent très loin au-delà des désert quotidiens, pour peu que l’on veuille emprunter leurs chemins tranquilles, embrasser l’immense horizon de leur œil inattendu. Fenêtres : perpétuelle apothéose du printemps.
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