La Fille de Domingo dépeint les aventures hautes en couleurs de Jean-Roch Fauchemblé , tour à tour « crapahuteur à la riflette » en Indochine, cartographe et topographe, maçon, jardinier, maître de forge puis guide de chasse dans une réserve africaine aux côtés d’une Américaine. Le héros, entouré de ses fidèles compagnons, Arsène Pampel surnommé Pampello, Mathurin Laramy alias Popeye ou Poppy, Aristide Bonnenfant dit Aristo (doux géant aux mains comme des battoirs à linge), multipliera les actions à dessein de contrecarrer les plans machiavéliques d’Alfred Malenrush, « monstrueux bipède au comportement anormal et constamment impuni », et de ses sbires, en particulier « Œil-de-poisson-mort ». L’histoire se concentre toutefois sur la rencontre décisive de Jean-Roch avec Anita Berlinguer, mi-normande mi-romanichelle, qu’il sauve d’une mort certaine une nuit d’hiver. Le comique de situation atteint son paroxysme dans cette scène de sauvetage tendre et émouvante. La belle rescapée sera rebaptisée La Fille de Domingo.
Voilà un roman d’aventures léger et humoristique où l’auteur réussit, à travers un style truculent et jubilatoire, à nous projeter dans un monde théâtral et quasi féerique : la réalité est sublimée, voire dépassée par des descriptions pittoresques et des dialogues vivants riches en mots dialectaux.
Le lecteur pourrait avoir l’impression de nager en plein conte de fées sans la mort tragique du personnage éponyme, succombant sous les assauts de « l'abominable et ignoble Alfred Malenrush, porteur de tous les vices, dépravé sexuel, terreur de la gent féminine, croque-mitaine des Temps modernes ».
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