Pierre Bertaux : résistant à toulouse
Extrait d'un
documentaire sur
Pierre BERTAUX qui fut résistant dans la
région toulousaine puis Commissaire de la République à la Libération. de nombreux extraits des Actualités Françaises de l'époque : vues aériennes de Toulouse, barricades,
libération de la
prison St Michel,
libération de la ville, foule en joie, ponctuent le commentaire et les
anecdotes racontées par Pierre BERTEAUX...
Il y a six ou sept mille ans, on pêchait au Ténéré. Les peintures rupestres du Tassili démontrent que des civilisations de chasseurs et de pasteurs ont vécu et prospéré au Sahara. Il n'est pas improbable que l'agriculture ait été inventée au Sahara. Le sorgho, une sorte de riz et une sorte de coton poussent de façon sauvage. Le blé dur de l'ancienne Egypte se trouve dans l'Ahaggar, où il pousse spontanément, et parmi les ustensiles préhistoriques se trouvent des pierres à moudre les céréales.
Le peuple des Yorubas est le seul peuple noir qui tendit spontanément à s'agglomérer dans de grandes villes (...) Primitivement, il semblerait que le roi, symbole et porteur de la vitalité de son peuple, était désigné pour une période de sept ans, septennat que l'on pouvait renouveler une seule fois en dernière instance, mais qui était aussi susceptible d'être écourté dans le cas où les facultés physiques ou mentales du souverain déclineraient, menaçant avec cette chute la prospérité de son peuple. Un Conseil des Anciens, âgés ou notables, lui remettait alors une coupe qui contenait des oeufs de perroquet, l'informant qu'il devait se suicider, ce à quoi on l'aiderait si nécessaire.
La défense des européens contre l'invasion arabe, la reconquête de la péninsule ibérique et l'action de rétorsion que furent les Croisades n'avaient pas pour seul objectif de sauvegarder l'indépendance de l'Europe, de défendre la foi chrétienne et, si possible, de la propager, ou de reconquérir lis Lieux Saints abandonnés aux mains des infidèles ; il s'agissait aussi pour l'Occident européen de casser le monopole commercial arabe et de s'ouvrir un accès direct sur les richesses orientales. La politique européenne d'expansion aux XVème et XVIème siècles a un objectif: la route des Indes.
Nous appelons anarchies (dans le sens éthymologique du terme) les structures politiques non hiérarchisées. (...) Les anarchies africaines sont des systèmes remarquablement équilibrés, stables, flexibles et cohérents. L'exemple le plus frappant est la manière de vivre des Ibos du delta du Niger, où plusieurs millions de personnes ne connaissent pas d'autre manière de vivre. Ils n'ont pas de princes, ni de chefs, ni de souverains. Les familles vivent suivant la loi; une loi, naturellement, de type coutumière et religieuse, puisque la religion est ici - toute question de foi mise à part- celle qui unit entre eux les hommes d'un même groupe, celle qui assure la cohérence et la stabilité de la communauté. (....) Les européens, les administrateurs coloniaux (...) furent surpris de trouver dans ces sociétés de type anarchistes un sentiment très fort d'égalité et de liberté, et un respect fondamental de la loi et de l'ordre. (...) sans qu'il n'y ait de chefs, d'administration, de clergé, de magistrats, ni de policiers, de prisons, seulement au moyen de la pression sociale.
Ezana est le premier roi d'Aksoum dont nous avons connaissance, grâce à quelques inscriptions. Il se convertit au christianisme en 333, fondant ainsi une Ethiopie chrétienne qui se maintiendra chrétienne malgré l'islamisation progressive de ce secteur d'Afrique.
Les arabes ont entendu parler des fabuleuses richesses du pays des Noirs, de son or et de ses belles femmes. EN partant du Maroc, les califes omeyyades lancent en 734 une première expédition vers le Soudan. Ils en retirent un énorme butin en or et en esclaves.
Le roi du Portugal concède immédiatement au roi du Congo une assistance technique et culturelle; il lui envoie des maçons, des charpentiers et des missionnaires. Le roi du Portugal insiste sur la nécessité pour ses amis africains de se convertir au christianisme. Nzinga Nkuwu se convertit; une première église fut construite dans sa capitale, Mbanza en 1490; les sujets du Manicongo furent baptisés à Mbanza. Le souverain fournit tout son appui aux missionnaires pour édifier des églises et ouvrir des écoles. Lui-même adopte le nom de Jean I. A partir de celui-ci, tous les souverains du Congo seront connus et passeront à l'histoire avec leur nom chrétien.
A la fin du XVIè siècle, un jeune sultan marocain, Moulay Ahmed, surnommé El Mansour le victorieux, poussé par la soif de l'or et la faim de gloire, décide d'une expédition à travers le désert jusqu'aux fabuleuses mines d'or du pays des Noirs. Il ignore la position géographique des mines. (...) Il envoie une ambassade chargée de cadeaux. (...) Il s'agit de préparer une incursion militaire. El Mansour confie la préparation et le commandement au renégat espagnol Joder (Putain), nommé ainsi à cause de son juron favori. Ce parent des conquistadors de l'Amérique, converti à l'islam, prépare soigneusement son expédition. Il fait venir de l'Angleterre élisabéthaine des toiles pour faire des tentes, des canons, de la poudre. En 1590, c'est la première fois que les canons traversent le désert. Durant les cinq mois de traversée, une partie des hommes, meurent de soif et d'épuisement. En arrivant au Niger, les conquistadors hispano-marocains occupent Gao, abandonnée par sa population, s'installent à Tombouctou. Mais, une grande déception les attend: où est l'or?
Le second motif de désespération des archéologues est que sur le sol africain les vestiges se conservent très mal et qu'il est très difficile de leur donner une date. Très rarement, il y a accumulation d'humus, comme en Crète par exemple, où trois mètres de terre s'empilent sur sur les palais mycéniens, les protégeant jusqu'à nos jours de la dégradation. Même là où les vestiges échappent à la destruction, l'absence de couverture sédimentaire stratifiée rend presque impossible de les dater. L'auteur a ramassé sur le sol, dans la savane sur le bord du Niger, des ustensiles en pierre taillée: impossible de dire s'ils ont été abandonnés il y a des mois, des années, des siècles ou des millénaires.
L'histoire de l'Afrique n'a pas encore attiré, sauf en de rares occasions, les historiens. La raison est que la documentation écrite, matière première et base de la technique historiographique, est pratiquement inexistante pour ce qui se réfère à la période qui a précédé l'arrivée des européens; arrivée qui date, selon les régions, de quatre ou cinq siècles au maximum ou, parfois, selon les régions, à quelque cinquante ans. Selon les critères habituels des historiens, tout ce qui est antérieur appartient à la préhistoire ou à la protohistoire, presque autant que Thésée ou Romulus.