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Citations de Pierre Bordage (1797)


(Nouvelle : Le mutant à la bouche d'or)
Notre monde nous parle, mais nous ne savons pas l'entendre et, si nous persistons dans notre ignorance, il finira par nous éliminer.
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À ceux qui pensent que le bagne des profondeurs n’est qu’une légende, une fable destinée à effrayer les enfants et les maintenir dans le droit chemin, je dirai que j’ai rencontré un homme qui prétendait exercer la fonction de vérificateur dans les fondations d’Arkane. Il m’assurait que, sans la besogne ingrate des prisonniers des Fonds, la cité se serait depuis longtemps affaissée sous son poids. Je n’ai conçu aucun doute sur ses dires, qui confirmaient mes propres conclusions. Que les septiques sachent donc qu’il existe une population misérable de proscrits, les combleurs, qui permet à l’orgueilleuse cité de nos pères de défier les temps.

~ Journal anonyme d’un explorateur vertical,
Bibliothèque privée de la maison de l’Ours,
Arkane ~


[Exergue]
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Un paradoxe [...] voulait qu’il donne la mort au moment même où il revenait à la vie. Lui qui n’avait jamais égratigné personne au cours de ses vingt-sept ans de carrière, il avait dû tuer cinq hommes en quelques jours. Il ne s’en désolait plus, la vie n’allait pas sans la mort, à chaque instant des lumières s’éteignaient pendant que d’autres s’allumaient, parfois on enflammait la mèche et parfois on mouchait les chandelles.
Chapitre 36, p352
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Une vie de rêve ? Il y a bien longtemps que ceux qui mènent une vie de rêve, comme tu dis, ont cessé de rêver, ils n’ont plus qu’un but, jouir de leurs possessions, les augmenter si possible, les transmettre, comme s’ils pensaient un jour marchander leur immortalité, mais ça ne les empêchera pas de crever, seuls, amers, désespérés, ils ne sauront jamais si on les a aimés pour eux ou pour leur satané fric, voilà d’où je viens, Léonie, d’un monde qui se targue de démocratie, de fraternité, d’égalité, et qui est incapable de partager, d’un monde qui a perdu tout sens de l’humain.
Chapitre 29, p261
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Moram dévisagea à plusieurs reprises son passager avant de se décider à lui poser la question qui lui brûlait la langue. « Comment tu fais pour voir tous ces... enfin, pour voir ce qui n’est pas visible ?

- Est-ce que tu réfléchis pour conduire ton camion ? Pour faire l’amour à une femme ?

- Ben non, c’est des trucs naturels...

- Eh bien, pour moi aussi, c’est naturel.
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Le silence parle. Il suffit de l’écouter. Tous les événements qui se produisent dans les mondes de matière se trame d’abord dans le silence.

(Bragelonne, p.106)
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Malgré les perspectives de carrière qu'offrait cette juteuse entreprise d'assistance scolaire, je m'étais reconverti dans la science-fiction. La vision de quelques films de haut vol comme Fusion The Core ou A l'Aube du sixième jour m'avait inspiré et je m'étais dit : pourquoi pas moi ? Avec un succès mitigé, personne ne m'ayant confié, par pudeur sans doute, que si les masses populaires se ruaient dans les salles obscures pour y voir des histoires creuses et incohérentes, elles n'étaient pas prêtes à les lire.

Jennifer a disparu de LAURENT GENEFORT
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" Il y a des handicapés mentaux à votre époque ?
- Les corrections génétiques nous ont permis d'optimiser le potentiel de chacun.
- Plus de maladies non plus ?
- Nous les avons pratiquement toutes éradiquées.
- Pratiquement ?"
Il a hésité.
"Une nouvelle est apparue : la génose. Une désorganisation subite des gènes. Elle commence par déformer ceux qui en sont atteints, puis elle entraîne la mort au bout de quelques années. Les cas se multiplient à une vitesse préoccupante.
- On dirait bien qu'à chaque époque correspond sa maladie..."
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– il fallait reconnaître aux humains cette admirable faculté de prescrire des règles restrictives contraires à leur nature et donc impossibles à observer –
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"On aurait tendance à penser que les hommes sont solidaires lorsque les temps sont durs. Il n'en est rien : c'est alors qu'ils se montrent féroces, impitoyables, hermétiques à la pitié. Malheur et méchanceté forment un couple inséparable"
Proverbe des 3 Aubes
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La nature délivre ses enseignements à ceux qui savent l'entendre.
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Le fleuve se vida tout à coup dans un bruit prolongé de succion, l’eau s’évanouit à une vitesse sidérante, comme aspirée par la gueule béante d’un monstre, dévoilant un lit tapissé d’une végétation luisante et de poissons frétillants, des bateaux se retrouvèrent plantés dans la vase, d’autres se renversèrent dans un fracas de bois et de vitres brisées.
« Elle est passée où, la flotte ? » souffla un homme.
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Les humains avaient des capacités supérieures à pratiquement toutes les espèces peuplant l'univers connu, mais ils préféraient se consacrer à l'assouvissement de leurs sens, ces grossières excitations qui les détournaient sans cesse d'eux-mêmes. Ils n'exploitaient pas le centième de leur potentiel et ce serait un jeu d'enfant pour les maîtres germes que de le réduire encore et encore jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien.
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Pour la première fois depuis la fondation de la C.U., la population de Paris, gagnée par la panique descendait dans la rue pour clamer sa colère et son inquiétude. La police peinait à contenir les vagues humaines qui déferlaient sur l'hôtel de ville et menaçaient de le submerger. Jamais NyLoPa n'avait été à ce point déstabilisée. Les citadins commençaient à réclamer un gouvernement autoritaire et le déploiement de l'armée Unifiée. Une solution stupide : les soldats de l'A.U., même armés jusqu'aux dents, même bardés de nouvelles technologies, n'auraient servi à rien contre les insaisissables meurtriers, mais les populations terrorisées avaient besoin de voir des uniformes sur les places, dans les rues, devant leurs portes. Les médias jetaient de l'huile sur le feu, accusaient les municipalités d'incurie, vilipendaient les maires et leurs conseillers, réclamaient des mesures énergiques, urgentes, radicales.
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« Celui qui s’est mis dans la mouise, il doit s’en dépêtrer tout seul. Ou alors c’est qu’il n’est plus utile à la société. »
Fichue religion naturaliste.

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Il n'y a que ceux qui possèdent qui ont peur de perdre.
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Vous autres, les savants et les politiques, qui vous prétendez l'élite, vous croyez savoir tout sur tout, mais comme vous ne fréquentez pas les espèces que vous jugez inférieures, vous ne connaissez rien d'elles.
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Le général Cordelier avait infligé une défaite à Stofflet à Beaupréau, puis il était arrivé à Montaigu le 18 février, où il avait attendu le général Duquesnoy, lequel avait musardé en route, incendiant quelques maisons avec leurs habitants à l'intérieur, se livrant au massacre et au viol de fidèles de retour de la messe, jouant à lancer en l'air des enfants que ses hommes devaient rattraper avec leurs baïonnettes avant qu'ils ne retombent sur le sol.
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Les intérêts des uns et des autres, parfois contradictoires, finirent par désagréger le ciment indispensable à toute société humaine digne de ce nom : la solidarité.
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Seule la liberté de choix donne du prix aux actes.
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