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Critiques de Pierre Bouet (17)
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Rollon : Le chef viking qui fonda la Norman..

Pierre Bouet réalise là une magnifique biographie de Rollon, ce chef viking qui, d'ennemi qu'il était pour les habitants des rives de Seine au Xème siècle, jusqu'à participer au siège de Paris de 885-886 ou 886-887, et de nouveau en 911, devint, à la suite d'une défaite à Chartres dont il tentait de s'emparer, le protecteur de Paris, en verrouillant le passage fluvial à Rouen et en une zone qui lui fut concédée par le roi carolingien Charles le Simple, qui était souverain en Francie occidentale, lors du traité de Saint-Clair-sur-Epte, conclu en cette même année 911.

Pierre Bouet réussit admirablement à faire le départ entre ce qui relève de la légende, magnifiée un siècle plus tard par Dudon de Saint-Quentin, de qui nous vient principalement le récit des faits, et ce que confirme réellement l'histoire d'une terre qui deviendra plus tard le duché de Normandie.

En récompense des services rendus, Rollon verra encore s'étendre le périmètre des terres dont il se verra reconnaître la possession. Belle expérience de sédentarisation pour cet ancien chef de bande, qui va réussir à se franciser presque complètement, se fondant dans le paysage au point d'abandonner assez rapidement sa vieille langue norroise et de prendre le prénom de Robert en recevant le baptême chrétien.

Rollon est donc l'un des premiers à poser un frein aux incursions des Vikings dans les zones fluviales de l'Europe occidentale, et à se saisir d'une terre qu'il voudra défendre contre ses propres frères de sang, mouvement qui, en s'accentuant, marquera la fin du processus d'expansion de "l'Empire des hommes du Nord". De sorte que la conquête de l'Angleterre en 1066 par Guillaume le Conquérant ne sera pas du tout à rattacher aux exploits des Vikings, mais bien à une entreprise guerrière partie des côtes normandes.



François Sarindar, auteur de : Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015)



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Rollon : Le chef viking qui fonda la Norman..

Il n’est pas facile d’écrire une biographie sur des personnages historiques qui ont laissé très peu de traces directes. Le problème est très perceptible dans le haut moyen-âge. C’était par exemple le cas avec la biographie de Charles Martel par George Minois. Ça l’est à nouveau avec cette biographie de Rollon, le viking qui a fondé la Normandie.



Pierre Bouet se lance dans l’aventure. Son approche est intéressante. Il l’articule autour du récit du chanoine Dudon de Saint-Quentin, écrit à la fin du Xe au début du XIe siècles, qui conte l’histoire des premiers ducs Normands. L’auteur étant à l’époque l’hôte des ducs Richard Ier puis Richard II, ceux-ci lui commandent cette Histoire destinée à redorer le blason des Normands (l’époque où ils ravageaient la France est encore proche), et à servir de récit hagiographique. Rollon et ses descendants se voient affublés d’origine troyennes (à croire qu’ils sont à l’origine de toutes les dynasties d’occident) et voient leur prestige et leurs qualités grandis. Dudon écrit à l’antique, avec des discours fictifs, et de l’imaginaire grandiloquent pour fluidifier le récit.

Pierre Bouet essaie de mesurer la vraisemblance des informations fournies par Dudon. Il les croise avec celles d’autres auteurs plus tardifs tels Guillaume de Jumièges, avec les sagas scandinaves également. Il utilise la toponymie et les rares indices archéologiques.



Il en ressort que Rollon était vraisemblablement d’origine norvégienne, qu’il a été banni, est parti s’installer aux Orcades ou aux Hébrides, puis en Angleterre. De là il aurait fait un crochet par la Frise avant de tenter l’aventure du pillage de la Basse Seine (sa date d’arrivée est encore discutée). L’archevêque de Rouen l’aurait plutôt bien accueilli. Il aurait bien sûr joué son rôle de viking en participant au siège de Paris, mais pas en tant que meneur. Il aurait mené de nombreux combats contre le roi des Francs avant que, les deux partis lassés des batailles, des négociations aient lieu, aboutissant à faire de Rollon le comte de Normandie, avec un statut supérieur à celui de vassal de Charles le Simple.

La conversion effective des vikings à la foi catholique, l’intégration de la culture franque, la pacification de la région, aurait ensuite été une entreprise de longue haleine.



Pierre Bouet dit souvent plusieurs fois la même chose, mais je ne vais pas le lui reprocher. Ça permet de faire rentrer les infos dans ma caboche pleine de trous d’air. Les cartes sont utiles et aident à placer l’aventure normande dans le grand mouvement viking.

Un livre facile à lire, qui n’apporte pas de certitudes mais beaucoup de vraisemblance.

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Hastings : 14 octobre 1066

Ah, mais c'est un sacré bon petit livre que voilà. En 163 pages, Pierre Bouet nous fait tout comprendre des tenants et des aboutissants de la célèbre bataille de Hastings qui a construit l'Angleterre actuelle.

Très pédagogique, l'historien, à partir des quelques sources moyenâgeuses et de la Broderie de Bayeux, nous conte l'exploit réalisé par le duc de Normandie Guillaume le Conquérant et sa dizaine de milliers de soldats : traverser la Manche, débarquer en Angleterre et, en une seule bataille à mort, vaincre les troupes royales anglaises pour conquérir le trône et donner naissance à une dynastie multicentenaire de rois d'Angleterre.



Pierre Bouet aborde tous les aspects de la bataille : en amont, le pourquoi de l'intervention de Guillaume le Conquérant hors du continent, la question des Vikings, les préparatifs de l'invasion (construction des bateaux, réunion de l'armée, entraînement au débarquement...), la composition et surtout les différences entre les deux armées, les stratégies opposées adoptées par les deux camps, les conséquences du massacre.



En refermant ce livre, on a l'impression d'avoir tout compris de ce qui a pu se passer ce 14 octobre 1066 à Hastings, aidé en cela (et c'est rare pour un ouvrage historique) par la multitude de cartes et d'extraits de la Broderie de Bayeux.
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Hastings : 14 octobre 1066

Excellent ouvrage sur la préparation et le déroulement de la bataille d'Hastings qui permis à Guillaume de Normandie de devenir Le conquérant.

La lecture est très structurée mais reste fluide et aborde tous les aspects de cet événement fondateur depuis la mort d'Édouard le confesseur, qui voit sa succession devenir un enjeu international, jusqu'aux détails de la préparation de l'expédition maritime par Guillaume.

Le récit de la bataille elle-même est très synthétique et particulièrement explicite.

En bref, une belle réussite de l'auteur, Pierre Bouet.
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Hastings : 14 octobre 1066

Si vous avez l’occasion de vous arrêter dans la charmante ville de Bayeux, je vous invite à aller voir la Tapisserie. Outre sa longueur et son état exceptionnel de conservation, c’est le travail réalisé qui laisse pantois. D’autant, que cette broderie nous rapporte ce qu’a été la campagne de Guillaume le bâtard, duc de Normandie, qui deviendra à l’issue de la bataille d’Hastings, Guillaume le conquérant, roi d’Angleterre.



Pierre Bouet, universitaire normand, historien, retrace de belle manière les conditions de cette opération militaire, ses circonstances, son environnement, sa bataille et ses conséquences. Une écriture fluide et agréable avec ce qu’il faut de références, de notes et d’illustrations. Tout cela est bien dosé.



Je vous recommande fortement ce « Hastings » qui offre un éclairage sur un évènement majeur pour l’Angleterre et la Normandie dont les retombés sur la France et l’Europe sont encore d’actualités.



Pour conclure, je vous partage le passage suivant : « l’inscription qui figure sur le cimetière anglais de Bayeux […] exprime la relation ambiguë des Anglais à l’égard de leurs racines normandes « Nous, vaincus par Guillaume, avons libéré la patrie du vainqueur ». Elle a le mérite […] de relier […] le débarquement des Normands en Angleterre en 1066 et le débarquement des Anglais et de leurs alliés en Normandie en 1944 [p.165-166] ».
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Rollon : Le chef viking qui fonda la Norman..

Il faut bien l’avouer d’entrée de jeu, Rollon et Ragnarr Lodhbrock n’étaient pas frères ! Et ça n’est pas la seule déconvenue que j’ai subie en lisant cette biographie de Rollon – Le chef viking qui fonda la Normandie, écrite par Pierre Bouet, spécialiste de la Normandie médiévale et du royaume anglo-normand, publiée chez Tallandier. Hélas, la série Vikings, réalisée par Michael Hirst et qui pourrait donner à certaines l’envie de se faire kidnapper par l’un des deux membres de la fratrie, est assez loin de la réalité historique. Pierre Bouet, au contraire, souhaite nous éclairer sur la vie de ces hommes et plus précisément sur celle de Rollon.



Les principales sources écrites nous proviennent des annales d’abbayes qui, pour la plupart, ont subi des attaques « des païens du Nord », « mais la source principale de l’histoire normande est l’ouvrage rédigé par Dudon, chanoine de Saint-Quentin. » C’est Richard Ier, petit-fils de Rollon et Duc de Normandie, qui, en 994, lui commande une histoire du duché afin « de réhabiliter le peuple normand et le lignage issu de Rollon ». Cela deviendra Historia Normannorum (l’« Histoire des Normands »).



Vers 1060, Guillaume Caillou, moine de l’abbaye de Jumièges, rédige un abrégé de l’œuvre de Dudon. Intitulé Les exploits des ducs normands, il retrace l’histoire de la Normandie depuis Rollon jusqu’à Guillaume le Conquérant. Il s’agit là de la seconde source importante que nous possédons.



Comme nous le remarquons, il n’y a pas de sources directes, c’est-à-dire issues de personnes contemporaines à Rollon. Cependant, si les indications chronologiques ne sont pas extrêmement précises et s’ils prennent, quelquefois, des libertés afin de mettre en scène le chef viking, il apparaît, tout de même, que leurs récits sont, dans l’ensemble, confirmés par les sources archéologiques ainsi que par les datations au carbone 14.



La suite sur www.actualitte.com
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Hastings : 14 octobre 1066

Là où Philippe II d'Espagne et son Invincible Armada, Napoléon au camp de Boulogne et Hitler ont échoué, un homme a réussi, voici près de 1000 ans, à conquérir l'Angleterre : Guillaume, duc de Normandie, en 1066 : débarquer et soumettre un royaume. En quelque sorte, une opération Overlord à l'envers, et la comparaison est tout à fait pertinente.



Guillaume de Normandie est un puissant seigneur, à la tête d'un fief riche et important. Malgré sa qualité de bâtard, il descend en ligne directe de Rollon (mort en 927), 1er duc de Normandie. Et son épopée découle d'une querelle dynastique, provoquée par le fait que le roi d'Angleterre, Edouard le Confesseur (est-ce pour cette attitude qu'il n'a aucune descendance car on dit qu'il n'aurait jamais consommé son mariage avec Edith de Wessex ?) l'a désigné pour successeur dans un premier temps, puis, à l'article de la mort, aurait changé d'avis et aurait désigné Harold, son beau-frère, fils de Godwine, comte de Wessex, qui exerce de fait le pouvoir en Angleterre depuis de nombreuses années.

Au décès d'Edouard, Harold se dépêche de se faire reconnaître par les grand seigneurs du royaume et couronner roi d'Angleterre, alors qu'il avait juré sur des reliques qu'il s'engagerait à appuyer la candidature de Guilllaume …

C'est en tous cas la thèse largement répandue par la broderie de Bayeux …

Que s'est-il passé en réalité ? Pierre Bouet, universitaire à Caen, est LE spécialiste de cette période. Dans ce bref ouvrage, il nous explique clairement, simplement, comment le duc Guillaume, fameux organisateur, tacticien hors pair et chef de guerre courageux a réussi à faire prévaloir son point de vue et conquérir un pays organisé, de haute lutte, dans des conditions difficiles … Un pari finalement payant mais pas gagné d'avance !



Dès l'annonce du décès d'Edouard le Confesseur, Guillaume de Normandie réunit une armée de volontaires – le servie d'ost ne peut excéder 40 jours – qui réunit des chevaliers et des fantassins provenant de diverses régions : des Normands qui pnt combattu en Sicile, en Calabre et en Apulie, des seigneurs de Flandre (le pays de son épouse Mathilde), de Bretagne, des Bourgignons, des Angevins, des chevaliers du royaume de France … etc. L'armée est concentrée à Dives au début de l'été 1066. Il faut réunir de 3000 à 5000 chevaux aptes au combat, construire et armer 1000 navires – des navires légers à faible tirant d'eau, dépourvus de quille permettant d'aborder directement la plage. Chaque seigneur s'engage à fournir tant de drakkars, tant de combattants … La coordination des travaux est confiée à Guillaume Fitz Osbern, les demi-frères de Guillaume, l'évêque Odon de Bayeux et Robert de Mortain participent étroitement. Il faudra abattre 6000 à 7000 arbres pour construire la flotte.

Ce qui n'empêche pas une intense activité diplomatique : Guillaume s'attache l'approbation du pape qui lui envoie une bannière. Mais il a aussi un concurrent, le roi Harald de Norvège … qui lui aussi a des titres à la succession d'Edouard.

Guillaume est un redoutable tacticien. Il concentre son armée et attend … Il en a les moyens financiers : il faut en effet chaque jour fournir 30 tonnes de blé, 20 d'avoine ou d'orge, 15 de foin, 5 de paille, 100000 litres d'eau ppour les chevaux, 70000 pour les chevaux, 35 hl de vin, des tonnes de fer pour le ferrage des chevaux …

En face, Harold se prépare. Mais il n'a pas les ressources suffisantes, au bout d'un certain temps, il sera contraint de licencier une partie de ses troupes. Guillaume joue la montre. Guillaume fait croire qu'il va débarquer à Wight … Les espions pullulent des deux côtés de la Manche.

Pendant ce temps, le roi de Norvège, allié au frère d'Harold, Tostig, débarque à côté d'York. Harold se porte à sa rencontre et le bat à plates coutures pendant que Guillaume débarque sans encombre sur la côté sud opportunément dégarnie, à Pevensey, avant de se fortifier à Hastings. L'affrontement final aura lieu sur la butte de Senlac le 14 octobre. La bataille est un carnage, elle dure toute la journée et reste incertaine jusqu'à la mort d'Harold et de ses deux frères.

Guillaume a vaillamment combattu, trois chevaux ont été tués sous lui … Il l'emporte et sera couronné le 25 décembre 1066 roi d'Angleterre. Une nouvelle époque commence …

Après un voyage éclair en Normandie et la visite de la « Tapisserie » de Bayeux, un ouvrage indispensable et particulièrement clair sur les hommes de ce temps, tellement comparables à ceux d'aujourd'hui …




Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Hastings : 14 octobre 1066

Un livre plus qu'instructif, captivant. Pierre Bouet nous relate les origines de cette bataille avec beaucoup de détails et recherches pour étoffer son récit. Un Guillaume futur "conquérant" et un Harold vaillant mais vaincu. C'était un temps où l'Angleterre ne nous regardait pas de haut...
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Hastings : 14 octobre 1066

Hasting reste pour certain Anglais la représentation de la fin d'un monde. Sentiment valable encore de nos jours.



Cet ouvrage retrace la querelle pour la succession au trône d'Angleterre qui oppose Harold, à Guillaume le Conquérant, mais aussi Harald Hardrada, roi de Norvége. Pierre Bouet nous présente en premier lieu les forces en présence, explique les manoeuvres diplomatiques et les mouvements de troupe. Il clôture l'étude par une description de la campagne, avec sa bataille et ses conséquences.



L'étude nous démontre que cette entreprise gagnante, pour les normands, (Guillaume le conquérant est le dernier envahisseur victorieux de l'Angleterre) n'a pas était exécuté au hasard. L'invasion de l'Angleterre est une expédition rigoureusement planifiée. Et démontre que la logistique, bien souvent relégué au second plan, joue ici un rôle considérable pour la bonne exécution de ce projet.



De plus l'auteur rétabli l'importance de la campagne du roi de Norvège contre Harold en septembre 1066. Cette mini-invasion, bien que ce soldant par la défaite des Norvégiens et mettant définitivement fin aux attaques scandinave sur l'Angleterre, permet au Duc de Normandie de prendre pied sur le sol Anglais en toute « sécurité ».



Pierre Bouet « profite » de cette occasion pour rendre hommage à la stratégie, longtemps critiquée, d'Harold. En effet, loin de vouloir affronter Guillaume, le roi saxon recherchait principalement à bloquer l'envahisseur normand au niveau de la péninsule. Le non-rassemblement de toute l'armée saxon, sa disposition et l'emplacement de l'affrontement prend alors, ici, tout son sens. Tactique grandiose et gagnante, il faudra l'intervention du hasard, certains dirons du destin, pour changer la donne.



Point non négligeable l'ouvrage nous offre une multitude d'illustrations, des scènes extraites de la tapisserie de Bayeux et des cartes. Ces illustrations parcours le récit de façon intelligente, agrémentant des points traités tout au long de l'ouvrage.
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Hastings : 14 octobre 1066

Une pépite! Un ouvrage passionnant rempli de détails des plus intéressants. On ressort de cette lecture en véritable expert de la bataille la plus importante de l’Histoire de France et d’Angleterre.

L’auteur est aussi bien talentueux dans son travail d’historien que dans sa retranscription. Bravo!
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Hastings : 14 octobre 1066

Hastings est un petit port du sud de l'Angleterre situé dans le Sussex. Rien de bien original écrit, ainsi. Mais pour les historiens ou les connaisseurs, Hastings est une date : 14 10 1066, et une bataille ...aux lourdes conséquences pour l'Europe occidentale de l'époque.



A 10km de là, une prairie verdoyante surplombée de la colline de Senlac est le théâtre d'un affrontement violent où la rivalité successorale pour le trône d'Angleterre se clos à la tombée de la nuit, et où le règne des anglo-saxons prend fin. C'est l'avènement de Guillaume, le conquérant qui traversant la Manche avec ses 1000 navires est venu défié sur son île, Harold, fraîchement nommé roi d'Angleterre par Edouard, le Confesseur sur son lit de mort, celui-là même qui avait désigné Guillaume, duc de Normandie, comme seul héritier.



Pierre BOUËT nous plonge dans le Moyen-Age du 11e siècle à la cour ducale de Normandie : Falaise, Caen, Dives sur Mer, Saint Valéry sur Somme, puis Hastings et enfin, Londres où le duc s'y fit couronner un 25 décembre 1066.



Au-delà des villes conquises et de la bataille de Hastings en elle-même, le lecteur suit tous les processus des préparatifs : l'invasion de l'Angleterre ! Tel un vrai chef de projet parce qu'un vrai chef de guerre, Guillaume prépare son débarquement en vrai stratège : finances, recrutement (promesses de butin, de terres anglaises...), diplomatie (alliances, trêves, soutien de l'Europe et du Pape Alexandre II), sécurité et gestion du duché durant son absence, espionnage à l'étranger, veille juridique concernant le trône et sa succession (Droit canonique), logistique (armes, chevaux, hommes, ravitaillement, navires...), militaire (entraînement, habillement, armement et techniques de combat). Rien n'échappe au normand.



S'appuyant sur ses recherches et des sources historiques, Pierre Bouët, nous convie à cette extraordinaire aventure humaine et militaire accompagnée d’illustrations issues de la tapisserie de Bayeux, des plans de la bataille d’Hastings, de la généalogie ducale et royale d’Angleterre, des notes et de notices bibliographiques. Dommage que les images soient de mauvaises qualités pour la version Kindle car illisibles. Le style est simple et vulgarisé. La lecture en est aisée et courte. L’ouvrage se compose de 175 pages passionnantes et d’une époustouflante réalité.
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Hastings : 14 octobre 1066

Nous en resterons maîtres et saigneurs

14 octobre 1066 : en une journée meurtrière et incertaine, la bataille d’Hastings est remportée par la coalition normande menée par le 7e duc de Normandie. Guillaume a 31 ans lorsqu’il est couronné roi d’Angleterre. Le Bâtard est devenu le Conquérant et un sérieux rival pour le roi de France. L’ouvrage enlevé de l’enseignant d’histoire Pierre Bouet se lit rapidement car son format le permet et avec plaisir, l’intérêt demeurant constant au fil des 185 pages. Le lecteur ne peut que trembler face à l’hécatombe de la journée de l’an de grâce 1066, 5 000 à 6 000 morts dans un champ de 1,5 kilomètre de long sur 500 mètres de large : « La fleur de la noblesse et de la jeunesse anglaises, souillée de sang, recouvrait la terre sur une vaste étendue ». Au XIe siècle, les Anglo-Saxons coupaient leurs liens avec la Scandinavie et s’ouvraient sur l’Europe occidentale avec leur assujettissement à la noblesse normande. L’ouvrage n’est pas seulement captivant, il est instructif. L’historien revient aux rares sources existantes et les fait parler intelligemment. Il montre que l’expédition de Guillaume a été planifiée et que la logistique a été déterminante. Le Conquérant n’attend plus que son heure après des mois de préparation. Harald, le chef viking prétendant de même à la couronne d’Angleterre, doit débarquer au nord, à Stamford Bridge et détourner les troupes aguerries d’Harold, successeur désigné et légitimé par Edouard et ses sages. Des hommes exceptionnels se trouvent en conflit : Harald, Guillaume, Harold. Les qualités de stratège et de meneur d’hommes chez chacun d’eux sont évidentes. Lors de la bataille d’Hastings, face à l’inefficacité de sa tactique initiale et à l’amoncellement des morts, Guillaume va modifier sa stratégie. La colline de Senlac où se tient le pack anglo-saxon semble imprenable : « Le salut ne vient que d'une poussée sur toute la ligne soutenue par le tir des archers et la fougue des cavaliers ». Les chefs prennent des risques en s’exposant sur le champ de bataille. Guillaume est donné pour mort. Seul son cheval a été abattu. Il devra lever sa visière pour se faire reconnaître de ses hommes et empêcher la débandade des troupes. Harold, grand chef de guerre, sera tué par une flèche dans l’œil, lancée à tir tendu.

L’ouvrage est riche, prenant, bien écrit. Il est illustré de reproductions de la tapisserie de Bayeux, de cartes, enrichi de notes en fin de volume, d’une bibliographie allégée, de généalogies et d’index.
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Hastings : 14 octobre 1066

La bataille d'Hastings fut précédée d'un extraordinaire exploit,accompli par les hommes du Duc de Normandie : ils réussirent à faire passer d'une rive de la Manche à l'autre, en pleine nuit, un milliers de navires transportant quelques 15000 hommes, 3000 chevaux, et tout le matériel de guerre indispensable (lances, javelots, épées, boucliers, armures et vivres).
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Hastings : 14 octobre 1066

Ce livre nous plonge au XIe siècle dans le duché de Normandie. Nous découvrons au fur et à mesure des pages les préparatifs ainsi que la bataille d'Hastings.

Cette bataille historique marquera un tournant dans l'Histoire de l'Angleterre et de la France.

Nous pouvons également retrouver dans cet ouvrage des reproductions de la tapisserie de Bayeux apportant un aspects visuel de certains événements.
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Rollon : Le chef viking qui fonda la Norman..

Un véritable trésor viking d’informations, un voyage dans le temps et un plaisir de lecture sur l’un des personnages les plus important de l’Histoire de France! L𠆚uteur réussit une véritable réhabilitation à travers une très belle plume.

Merci Pierre Bouet!
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La tapisserie de Bayeux

Un ouvrage très intéressant pour découvrir la célèbre tapisserie de Bayeux et situer dans son contexte une des oeuvres majeures du moyen-âge.
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Hastings : 14 octobre 1066

Un condensé de l'épisode de la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Bâtard plutôt bien fait et accessible au plus grand nombre.

On regrettera peut-être des répétitions de faits superflus étant donné la rapidité avec laquelle ce livre peut être lu.
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