Le sous-lieutenant André Laffargue,du 153 ème d'infanterie,note un détail vu dans sa cour de sa caserne à Toul,au moment du grand départ:un seul soldat pleure,Jarry,un simple d'esprit ;de grosses larmes silencieuses roulent le long de son visage hébété.Or ,c'est lui seul,ce simple,qui voit clair dans l'avenir.Sur ces soixante officiers d'active qui ont franchi la porte de la caserne,il n'en restera qu'un,en novembre,et ce sera moi.Et sur les deux mille cinq cents jeunes hommes,deux seulement seront encore présents en juin 1915,encore tomberont-ils en septembre,à la bataille de Champagne.