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Citations de Pierre Chatillon (173)


MOTS

Parfois mes mots retrouvent
le pouvoir de leur magie
j'écris ciel et sur ma feuille
s'arrondit un dôme bleu
et quand vient la nuit
des astres s'y allument
j'écris rose et dans ma chambre
planent les ailes d'un parfum
j'écris femme et sur le sable
de ma page luisante d'écume
s'allonge une jeune baigneuse nue
je plonge avec elle
dans la rivière de mon poème
et si c'est une sirène
je laisse sur mon bureau ma plume
et la suis sous l'eau pour toujours
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Pierre Chatillon
Lessive

Laver la terre
une fois pour toutes
la laver de tous ses maux
des morts, des guerres
et la suspendre propre enfin
à une corde de lumière
entre la lune et le soleil

(" Le violon vert")
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Pierre Chatillon
Ô femme douce à la peau de lune
du violoncelle de la nuit
tu sors nue comme une mélodie
(Extrait de Amoureuses)
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Pierre Chatillon
Ce voyage entrepris vers le soleil, les médecins l'en avaient prévenu, ne pouvait pas durer que deux ou trois années .Mais il avait redécouvert la vie , les fruits, les fleurs, les oiseaux , la lumière , il s'était peu à peu remis au monde, il avait fait de lui un homme neuf , capable même , peut-être , d'aimer de nouveau. Aimer !
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Où donc est la nuit ?
Le ciel verse dans la mer
Le bleu de sa lumière
Des mouettes naissent à la cime des vagues
Et leurs ailes d'écume étincellent
Des jeunes femmes translucides
Valsent au large parmi les houles
Et leurs rires déferlent sur la plage
Où donc est la nuit ?
Même les morts que je rencontre
Les bras chargés de fleurs
Et soufflant dans les flûtes du vent
n'en gardent aucun souvenir
Au-dessus des amoureux qui s'enlacent
Luisent les soleils de leurs baisers
Où donc est la nuit ?
On ne l'a jamais vue par ici.
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Ce matin par un froid boréal
je vois passer le temps.
et je l'entends
il se compose d'une myriade
de petit grains blancs
emportés par la furie du vent
chaque infime grain de neige
fut ja dis un être humain
dont il ne reste presque rien
par milliards ils sont soufflés
par le vent hurleur du vent
et j'assiste impuissant
à la poudrerie du temps.
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Au bord d'un étang noir
Rond comme un cri muet
Je siffle dans un bois silencieux
J'imite le pinson à gorge blanche
Je remporte sur la mort
La victoire d'un chant d'oiseau
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Pierre Chatillon
J'écoute la musique d'un nuage
Si moelleuse et si douce
On dirait une harpe de vapeurs
Effleurée par les mains invisibles du vent
Mélodie qui apaise et guérit le coeur
Telle une houle d'ouate blanche qui caresse
Avec des huiles bleues
Les brûlures gravées sur le ciel
Par les éclairs d'un puissant orages.
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Cet oiseau qui n'existait pas
Voici qu'il chante dans les bois
Cette fleur qui n'existait pas
Voici qu'elle s'ouvre entre mes doigts
Cet amour qui n'existait pas
Voici qu'il flambe dans mon coeur qui bat
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Pierre Chatillon
Parmi les âmes
qui me visitent
celles des femmes est une eau pure
qu'on ne voit pas mais dont le murmure
enchante parfois si bien mon coeur
que je laisse couler sur mon violon
la source de leurs pleurs
et de leurs chansons
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Jour d'avril
le soleil met le feu partout sur la neige
qui flambe comme de la paille
chaque grain de glace étincelle
chaque rayon est une longue allumette
qui frotte sa pointe de phosphore
sur la plaine durcie par le gel
l'hiver est pulvérisé
en rires de diamant
une liesse de braise chante
partout explosent les murs
des geôles du froid
on entend éclater les barreaux de glace
des prisons du mystère
la joie morte soulève
sa dalle de pierre
et allume les cris de feu
de sa résurrection
c'est la naissance jubilatoire de la lumière
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Je m'endors sur le sable
Au bord de la mer
Et quand j'ouvre les yeux
Le vent
A balayé en moi ce qui était mortel
Et ma chair est tissée d'absolu
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Pierre Chatillon
J'écoute la musique de la lumière
parfois c'est la voix douce du matin qui chante
et les notes qui brillent
se déposent avec grâce
sur les feuilles comme une goutte de rosée
parfois tous les reflets de la rivière scintillent
comme les cuivres et les bois d'un grand orchestre
une petite branche que le vent balance
est la baguette d'un invisible chef
caché parmi les arbres de la rive
j'écoute debout
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Je crois que la musique
Déroule ses ondes dans l'Infini
Jusqu'aux îles invisibles
Où les âmes des défunts
Écoutent les chants de ses houles
Comme j'écoute sur la plage
Le murmure soyeux de la mer
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Pierre Chatillon
Parmi les âmes
qui me visitent
celle des femmes sont une eau pure
qu'on ne voit pas mais dont le murmure
enchante parfois si bien mon coeur
que je laisse couler sur mon violon
la source de leurs pleurs
et de leurs chansons
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La mer que dépeint si admirablement Debussy n'est pas qu'une vaste étendue d'eau. C'est aussi une description sonore de la mer que chacun de nous porte en lui. Notre corps est une enveloppe parfaitement délimitée , mais
il contient des abîmes sans limites. Dans mon coeur est tout petit s'étend la mer sans fin du mystère.
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DYPTYQUE

1

Ce matin la mer a disparu
pareille au silence qui suit
la mort d'un musicien
on ne voit jusqu'à horizon
qu'un désert de glace et de rocs
où gisent des squelettes de chansons
comme arêtes sèches de poisson

2

Ce matin la mer est de retour
chaque houle emmêle au ciel pur
les ailes de ses oiseaux d'écume
l'onde module des envols de chants
et recompose l'harmonie du jour
des poissons jouent comme des mains de lumière
sur les harpes étincelantes des flots
sur le soleil sans mémoire de nos morts
brille l'or de l'oubli.
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Je m'assois sur un banc
Côte à côte avec le soleil couchant
Lui aussi prend de l'âge
Et fait halte dans sa course
Il hésite ce soir
À plonger sous la mer
La nuit sera longue et froide sous l'eau
Et saura-t-il encore
Ses rayons parcourus de frissons
Retenir jusqu'à l'aube sa respiration ?
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J'écris sur l'eau
avec la proue de mon bateau
des mots blancs avec des ailes
se posent sur le poème des vagues
j'écris dans une langue
inconnue de mon cerveau
mais qui ravit mon coeur
par ses strophes de lumière bleue
et plus j'avance sur le fleuve
plus le poème s'écrit sans mon aide
des mots d'écume s'assemblent
puis se défont en bulles
ils composent sur les houles
des messages qui m'éclairent
sur la beauté de l'éphémère
et leurs lettres qui s'éparpillent
scintillent en mille reflets
avant la nuit.
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Si la mer un jour
Se déversait hors de la Terre
Laissant à sec les îles et les bateaux
Et me laissait veuf de sa chanson
Des marées de pleurs me monteraient aux yeux
Et mes larmes roulant jusqu'à l'horizon
Composeraient un océan de douleur
Chaque vague devrait apprendre à chanter
Et tout serait à recommencer.
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