AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.01/5 (sur 171 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1975
Biographie :

Pierre Chavagné, né en 1975 en banlieue parisienne, vit et travaille dans le Sud de la France. Auteur Academy est son premier roman.


Source : Editions Grasset
Ajouter des informations
Bibliographie de Pierre Chavagné   (4)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Extrait de la cérémonie de remise du prix Hors Concours 2023 ---- Ressentir un texte, c'est le vivre, le voir, mais c'est aussi... l'écouter ! Pour l'occasion, le comédien et doubleur David Sidibé nous propose une interprétation singulière de "La femme paradis" de Pierre Chavagné, texte finaliste du prix Hors Concours 2023.


Citations et extraits (101) Voir plus Ajouter une citation
La peau de la truite grésille sur le feu. Les odeurs de thym et de romarin embaument. Pour l’occasion, elle épluche une pomme de terre et un poireau sauvage. Elle songe à Belle du seigneur. La patience est mère de toutes les vertus : cinq jours pour qu’une truite pénètre dans le piège ; cinq nuits de lecture pour parvenir à bout des 853 pages. Elle irradie d’une joie simple et directe qui ne s’encombre d’aucun but ni d’aucune route. La journée a été merveilleuse. Dehors, les rayons déclinants participent à son bonheur. Elle rend grâce. Elle est riche de nouvelles émotions et s’apprête à déguster un poisson grillé.
Commenter  J’apprécie          387
L'or et l'argent ne sentent rien. Elle s'en méfie car ce qui n'a pas d'odeur est dangereux.
Commenter  J’apprécie          380
Son œil fixe la frontière. À l’ouest, une colline nue et ronde, tachée de genêts ; à l’est, une forêt de pins noirs au garde- à-vous ; entre les deux, s’étirant du nord au sud, un plateau karstique, une étendue rase, sans arbre ni buisson, aux herbes trop courtes pour onduler dans le vent. Tout y est figé. Seules les ombres changeantes des plus gros rochers posés là insufflent la vie. Un sol lunaire sur lequel prospéraient moutons et chèvres quand il y avait encore des bergers. Aucune trace de chemin ni de construction. Les poteaux des clôtures ont été repris et brûlés. Un ruisseau dégoutte de la colline et serpente en pente faible entre les blocs de granit. Le débit est ténu. Elle n’entend rien.
(Incipit)
Commenter  J’apprécie          346
Les rondeurs de la colline dessinent le buste d’une femme généreuse, soulignent son front, son nez, son épaule, son sein lourd jusqu’à l’auréole vert empire de son sexe clair que délimite un tapis de myrtilles sauvages.
Commenter  J’apprécie          290
En ville, mon esprit était comme une luciole enfermée dans un poing, ma présence au monde avait la vitalité du mannequin de plastique dans la vitrine d’un grand magasin – proportions idéales dans des tissus fleuris, coquette, invisible, je décorais.
En forêt, tous les animaux savent qui je suis. Ils me craignent, me fuient, aucun n’est insensible et, peut-être, l’un d’eux me dévorera. Ce sera sans méchanceté. Ma lumière finira dans l’estomac d’un sanglier, d’un lynx ou d’un loup, alors j’appartiendrai entière à la vie sauvage. Tout vaut mieux que l’indifférence. Desserrer l’étreinte, s’évader et vivre tel un phare dans l’obscurité du monde.
Commenter  J’apprécie          267
L'intuition n'est pas un sixième sens, c'est la synthèse de tous les sens, l'évidence du corps qui se connecte au monde
Commenter  J’apprécie          250
On nomme dépressives toutes les personnes inaptes à la vie en société.
Commenter  J’apprécie          242
Ses parents ne sont plus là pour la rassurer. Elle boit un verre d'eau comme la petite fille qu'elle était lors de ses insomnies. Les adultes ne sont que de vieux enfants.
(p.106)
Commenter  J’apprécie          180
Au début, je pleurais pour un rien. J'ai trouvé ma consolation à l'orée d'une clairière. Quand je suis trop pleine de chagrin, je me décharge au creux d'un vieux châtaignier occupé à mourir. Il est ma chapelle. Je me glisse en son sein et l'arbre emploie ses racines à enfouir ma tristesse. Je l'ai baptisé théâtralement : « L'arbre de toutes les peines ».
(p.130)
Commenter  J’apprécie          170
Peut-être l'a-t-il débusqué ? Ou peut-être pas ? Quelle que soit la réponse, l'intrus ne se cache plus, il campe et assiège.
À croire que l'humanité s'est donné rendez-vous dans sa forêt. Cette présence révélée réveille un orage de sentiments contradictoires : le soulagement, la colère, la joie, la tristesse, la peur. Chacun est le fil d'une tapisserie qui se mêle aux autres sans se perdre, chacun possède une vie propre et révèle sa vérité de l'événement.
(p.108)
Commenter  J’apprécie          140

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Pierre Chavagné (201)Voir plus

Quiz Voir plus

Un polar, une capitale d'Europe

"Les nouveaux mystères de Paris" de Léo Malet, série avec Nestor Burma, l'enquêteur.

Allemagne
Autriche
Espagne
France
Royaume Uni
Suède

19 questions
493 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , europe , capitale , humourCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..