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Citations de Pierre Croissant (11)


Usant de son droit régalien, Frédéric frappa sa propre monnaie. Mais l'activité de l'atelier monétaire de Montbéliard, créé en 1585, fut arrêtée dès 1591 en raison des difficultés politiques vis-à-vis des Etats de l'Empire, mais aussi du manque de métal précieux.

1924 - [p. 85]
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En 1600, après plusieurs disettes dramatiques pour les plus pauvres de ses sujets, Frédéric ordonnait qu'on cultivât les terres des « hoiries vacantes » dont les propriétaires avaient quitté le pays ou étaient décédés. Toute terre labourable, devait être ensemencée par ses propriétaires ou amodier pour l'être par d'autres.

1920 - [p. 84]
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Dans les manuscrits de cette époque (fin 16e, début 17e siècle), seul le prénom est précédé d'une lettre majuscule. Il s'agit d'une survivance de l'usage ancestral, selon lequel le prénom, donné au baptême, était le véritable nom. Le patronyme était d'abord un surnom (Claude Lejeune) ou un complément (Jehan du Rupt) permettant de distinguer les personnes de même prénom. Il ne s'établit qu'ultérieurement comme nom principal. 
L'orthographe des patronymes était naturellement évolutive, parce que non significative. Dans la même famille, voire pour une personne plusieurs citée dans la même phrase, elle pouvait prendre différentes formes : « Olivier Baillis, fils de Ragon Bailly ». 

1910 - [p. 12]
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En 1574, il y avait environ 290 fugitifs huguenots à Montbéliard, se répartissant en 105 Français, 153 Bisontins et 32 Lorrains. (...)

Beaucoup d'entre eux ne cessaient de réclamer justice et de fomenter des intrigues contre les pouvoirs qui les avaient obligés à fuir. Certains tentèrent même une opération militaire.

C'est la folle équipée du 21 juin 1575 contre Besançon, entreprise par les « Bisontinoys », huguenots chassés de cette ville en 1572. Placée sous le commandement de Paul de Beaujeu, la troupe comprenait d'autres réfugiés à Montbéliard. L'attaque échoua. Une blessure infligée à leur chef mit le désarroi dans les rangs des conjurés. Une partie d'entre eux périt dans des conditions particulièrement cruelles, après de longs sévices, tandis qu’à leur retour, les survivants se voyaient refuser l’asile montbéliardais.

1927 - [p. 98]
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Les années 1585 à 1588 furent particulièrement dramatiques pour la Principauté, comme une grande partie de l'Europe. Le pays connut une crise de subsistance aiguë à partir de la récolte médiocre de 1585, responsable des hausses vertigineuses du prix des grains durant l'hiver 1585-1586. Cette conjoncture compromit également les semailles et donc des récoltes de l'exercice suivant, qui furent mauvaises elles aussi.
[...)
La famine qui dura trois années s'accompagna dès 1586, d'une violente épidémie de peste. Très affaiblis par la sous-alimentation, les habitants devaient affronter les effets de la terrible maladie, comme ce fut le cas en 1575 et 1581.

1915 - [p. 69]
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Dans la ville de Montbéliard la prédiction de l’Évangile (par Guillaume Farel) provoqua rapidement une certaine ébullition et l'opposition violente des Comtois et surtout celle de l'archevêque de Besançon. En même temps, d'avril à mai 1525, le phénomène insurrectionnel du « Bundschuh » alsacien, la « Guerre des Paysans », vint s'étendre puis mourir en Franche-Comté. Les faits sont presque simultanés. Farel est chassé de Montbéliard en mars 1525, lorsque la révolte arrive dans la ville. Partout l'incidence sociale, religieuse de la sédition apparaît, liée à une série de crises des subsistances. D'un côté, on pille les abbayes, les prieurés et les châteaux en détruisant les tires féodaux, de l'autre la répression menées par les nobles de Franche-Comté et l'archevêque est bien dirigée contre les « paysans » mais aussi contre l'hérésie luthérienne. La révolte fut écrasée en juillet dans le bailliage d'Amont, elle laissa des traces durables dans le Comté de Montbéliard.

1912 - [p. 38]
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On appelait « sarrasins » les vagabonds qui hantaient les campagnes et souvent rançonnaient les voyageurs isolés. En 1584, Frédéric (prince de Montbéliard) prit une ordonnance contre les « voleurs, bribeurs, courreurs de pays, larrons, gens oisifs innutilz, malvivans et mal famez hantans et frequentans les pays... ». Il est probable que le toponyme (Roche des Sarrazins, qui n’apparaît pas au XVIe et XVIIe siècle) ait pour origine une scène de ce genre.

1941 - [p. 120]
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... par la publication en 1682 d'un livre de Heinrich Schickhardt l'architecte de Frédéric [prince de Montbéliard] nous savons que la notion de « voie romaine » était connue des fonctionnaires de ce prince. (...) D'autant que, par analogie, on a souvent nommé « chemin romain », un bon chemin, solidement empierré.

1932 - [p. 119]
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(1582) Quand cette année-là, le pape Grégoire XIII imposa son calendrier (le calendrier grégorien d'aujourd'hui), les Etats protestants, dont la principauté de Montbéliard refusèrent en toute logique cette « réforme papiste ». Mais en 1700, las des difficultés inhérents à cette singularité, l'Empire décidait l'adoption du calendrier catholique grégorien. A Montbéliard, le changements officiel intervient le 18 novembre 1700, suivant « le vieux stil » comme le précisent certains documents, qui devint le 28 novembre du « nouveau stil ».

1911 - [p. 13]
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Selon le chroniqueur Hugues Bois-de-Chesne quand les Guises quittèrent la Principauté à la fin de janvier 1588, on dénombrait 149 villages pillés et 63 brûlés, et le vol de :
- 2184 chevaux
- 616 bœufs
- 1845 vaches
- 1938 porcs
- 1280 brebis
- 1355 bichots de froment (environ 618 tonnes)
- 1954 bichots d'avoine (environ 891 tonnes)

1919 - [p. 79/80]
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Le 27 avril 1586, Frédéric et sa suite se rendirent d'abord à la très connue fontaine Félix, appelée « Saincte Félix » avant la Réforme.
Note - Ce souci de faire disparaître les traces du catholicisme jusque dans la toponymie la plus ancienne est un phénomène propre au XVIe siècle. Certains lieux-dits retrouvèrent leur appellation originelle après la guerre de Trente Ans.

1938 - [p. 119]
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