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5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1943
Biographie :

Jésuite, Rédacteur en chef de la revue ETUDES

Formation :
Maîtrise en sociologie (Fordham University, New York) 1972
Maîtrise en théologie (Centre Sèvres, Paris) 1976
Doctorat en Sciences politique (Fondation des Sciences Politiques, Paris) 1980

Parcours professionnel :
Professeur à l’Institut catholique de Paris jusqu’en 1985
Rédacteur en chef des « Cahiers de l’actualité religieuse et sociale » 1985-1991
Président du Centre Sèvres (Facultés jésuites de Paris) 1991-1997
Directeur de l’OCIPE, Bruxelles, de septembre 1997 à juin 2003
Professeur invité à Fordham University, New York, 2003-2004
Rédacteur en chef de la revue ETUDES à partir du 1° novembre 2004

Source : http://www.revue-etudes.com/
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
La proposition du pardon est probablement une des plus délicates. On ne met pas le pardon en scène. Le pardon se pratique en écoutant, en se faisant modeste. Il ne s'enferme pas dans des formules plaquées. L'Eglise sait si peu de choses sur ce qu'ont traversé les victimes, parfois prisonnières de quarante ou cinquante ans de silence. Le pardon sans action est un affront de plus, car il sonne faux comme une mise en scene pour l'extérieur une fois de plus.
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Ainsi, les fondateurs des années 1970 sont beaucoup plus le produit de l'individualisme de Mai 68 que celui d'une prétendue faillite du Concile. Ils ont manifesté une grande indépendance à l'intérieur de l'Eglise, prenant de très haut les évêques qui souhaitaient leur rappeler qu'ils étaient eux aussi membres d'une communion ecclésiale. Ils utilisaient volontiers les prêtres et l'Église mais dans l'intérêt de leurs propres fondations. Leur fonctionnement illustre bien l'entêtement possible de personnes douées d'un grand charisme.
Face à cette détermination, I'Eglise hésitait entre l'accompagnement bienveillant et une supervision rigoureuse. Largement désarmée, elle a souvent pris le parti d'attendre. Certains fondateurs ont ainsi pu développer leurs institutions sans la moindre supervision.
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Toute généralisation doit être évitée. Mais I'Eglise doit assumer le versant sombre de sa vie interne, chaque croyant s'engageant dans ce travail.
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Les efforts de prévention et de formation invitent à une nouvelle rigueur de l'attitude des cadres et de la hiérarchie de l'Eglise dans leur rapport aux enfants et aux abus qui se sont produits. Mais l'amélioration incontestable des comportements qui s'est déjà produite dans I'Eglise ne touche pas l'essentiel du changement à opérer. Celui-ci doit consister en un changement de relation aux victimes. Il s'agit de les mettre au centre des préoccupations de I'Eglise au lieu de les laisser à l'extérieur. Cette nouvelle attitude demande que l'on sorte d'abord du cléricalisme, où l'autorité cléricale se met elle-même au centre.
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Souvent, la logique évangélique sert de dynamique interne à l'organisation, se substituant à un contrôle externe, indépendant. Il s'avère que c'est tout à fait insuffisant aujourd'hui quand I'individualisme a pénétré à l'intérieur même de la culture de I'Eglise, et quand les exigences morales se font plus pressantes que jamais.
Ainsi les abus sexuels, en particulier la pédophilie, apparaissent comme un symptôme d'une maladie ecclésiale, celle du clientélisme, de l'arrangement entre amis, de la fausse bienveillance, de l'absence de contrôle. C'est bien en cela quil ya un problème systémique à l'intérieur de l'Eglise qui n'a pas les fonctionnements adéquats pour pallier ces déviances humaines. Les autorités romaines en portent directement la responsabilité.
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Benoît XVI a fait de la pédophilie dans l'Eglise une thématique constante de ses discours pour rappeler l'urgence de l'action. Il a mis fin à une culture du silence. Pendant ses voyages, aux Etats-Unis en 2008, en Australie en 2009, à Malte en 2010, Benoît XVI a directement cité ces préoccupations dans l'Eglise. Il a écrit une lettre aux vingt-quatre évêques irlandais après les avoir reçus au Vatican. Au Portugal, en mai 2010, il a redit la gravité de tous ces faits et a rappelé que « le pardon ne remplace pas la justice ». Il est le premier à rencontrer des victimes à plusieurs reprises au cours de ses voyages.
Au-delà des paroles, il a pris quelques décisions symboliques fortes
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Le tenant du gnosticisme a réponse à toutes les questions avec assurance. « Il est possible qu'il soit un faux prophète utilisant la religion à son propre bénéfice, au service d'élucubrations psychologiques et mentales. »
Dieu est présent dans l'existence de toute personne, y compris les plus désastreuses. Cette présence échappe au contrôle de quiconque. « Cela fait partie du mystère que les mentalités gnostiques finissent pas rejeter, parce qu'elles ne peuvent pas le contrôler. » Elles ne contrôlent pas Dieu. Paradoxalement, le gnosticisme s'appuie sur la théologie et la spiritualité, mais il veut soumettre l'autre à sa propre raison.
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Nous en serions restés à la surface de cette histoire si nous n'avions pas en effet tenté d'approfondir les conditionnements religieux et théologiques des abus sexuels dans l'Église. Cet examen nous permettra de voir apparaître, dans une première section, un certain nombre de mécanismes qui dessinent les conditions de ces drames, le cléricalisme, le gnosticisme et son alter ego le pélagianisme, le charisme et l'emprise spirituelle. Aucune de ces orientations théologiques n'est directement responsable des abus, mais elles forment un cocon dans lequel certains tempéraments développent leurs tendances pédophiles et passentà l'acte.
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L'emprise se construit dans ce contexte de cléricalisme. donc d'une autorité ecclésiale et spirituelle incontestable, par un discours gnostique qui sépare le réel du discours spirituel et théologique, et de la part d'un sujet doué d'un charisme personnel fort et d'une volonté de pouvoir.
Mais ce schéma simplifié ne correspond jamais à la réalité qui est toujours beaucoup plus complexe. Ce domaine de l'emprise est d'ailleurs relativement peu étudié
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