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3.89/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 10 /06/1861
Mort(e) à : Cabrespine , le 14/09/1916
Biographie :

Pierre Maurice Marie Duhem était un physicien, chimiste, historien et philosophe des sciences français.

Entré premier au concours de l'École normale supérieure en 1882, Duhem présenta une thèse sur le potentiel thermodynamique critiquant le principe du travail maximum de Marcellin Berthelot ; le jury refusa la thèse et Marcellin Berthelot devait être son adversaire universitaire et idéologique toute sa vie.

Duhem ne put jamais être nommé à Paris, en partie à cause de ses idées politiques et religieuses : proche de l'Action française, il était catholique pratiquant et anti-républicain. Il enseigna la physique à la Faculté des sciences de Lille de 1887 à 1891. Après une année 1893-1894 à Reims, il obtint une chaire de physique théorique en 1894 à l'université de Bordeaux, où il passera toute sa carrière, en opposition avec les mandarins parisiens.

Lors de la Première Guerre mondiale, il s'engagea, avec d'autres, dans l'effort de guerre intellectuel, opposant dans La Science allemande (1915) la prétendue « science germanique », comparée à l'esprit géométrique, qui serait moins noble que la « science française », comparée à l'esprit de finesse (comparaison qui utilise et déforme celle de Pascal, De l'esprit géométrique et Pensées).

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Source : fr.wikipedia.org
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Pic de la Mirandole « n'a rien ignoré », nous dit sou biographe Jean François Pic , « de toul ce touche aux roueries, aux sophistiques chicanes, aux broutilles à la Suiseth, que l'on nomme calculs (captiunculse cavilloeque sophistarum et sulsseticoe quisquilide, quse calculationes vocantur); ce sont des considérations mathématiques que l'on applique à des théories physiques extrêmement subtiles et, dirai-je, extrêmement bizarres (morosiores). Il était fort érudit eu ces matières et il avait lu beaucoup décrits de ce genre, écrits que, peut-être, l'Italie ne connaît pas bien... Toutefois, il semblait haïr et détester ces questions. »
Georges Valla n'avait probablement pas, des calcalaliones de Paris, la connaissance approfondie que Jean Pic avait acquise et qui était, au témoignage de son biographe, fort rare en Italie; mais sans doute, comme Jean Pic, il les détestait, et sa Physique s'en ressent; elle garde soigneusement des erreurs que les Parisiens avaient réfutées depuis longtemps.
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Toute loi physique, état une loi approchée, est à la merci d'un progrès qui, en augmentant la précision des expériences, rendra insuffisant le degré d'approximation que compte cette loi ; elle est essentiellement provisoire. L'appréciation de sa valeur varie d'une physique à l'autre, au gré des moyens d'observation dont ils disposent et de l'exactitude que réclament leurs recherches ; elle est essentiellement relative.
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Léonard, qui connaissait probablement la règle découverte par ce géomètre du XIIIe siècle, s'est efforcé de la retrouver par un artifice analogue à celui de Pappus; sa démonstration, inacceptable en bonne logique, n'en est pas moins ingénieuse; il est à croire, d'ailleurs, qu'il y attachait une certaine importance, car il l'a exposée à plusieurs reprises.
Or, cette solution si originale, si particulière à Léonard, Bernardino Baldi la reproduit très exactement et, chose digne de remarque, à propos d'une question où elle semble n'avoir que faire Il a soin, d'ailleurs, de noter et que la solution de Léonard offre des analogies avec celle de Pappus, et qu'elle en diffère en des points essentiels.
Tandis que Baldi adoptait cette solution dont le résultat, du moins, était correct, Guidobaldo, aveuglé par son admiration exclusive des anciens, s'en tenait au raisonnement de Pappus.
Toute occasion semblait bonne à Baldi pour exposer, en marge d'Aristote, les remarques qu'il empruntait aux notes de Léonard.
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Bon nombre des pensées que Léonard a semées en ses manuscrits sont des notes de lecture. Si on les prend isolément, sans chercher à connaître les circonstances qui ont provoqué le grand peintre à les formuler, elles peuvent, bien souvent, paraître banales et de peu d'importance; leur sens même, quelquefois, demeure obscur. Il en est tout autrement si l'on s'enquiert des livres que Léonard a pu avoir en mains, des discussions qui s'agitaient dans les écoles de son temps. Replongées alors dans le milieu qui les a vues naître, ses réflexions s'animent et reprennent vie; la phrase qui semblait morte et desséchée, s'épanouit, montrant à nos yeux étonnés une plénitude de sens que nous ne soupçonnions pas ; elle nous entr'ouvre, pour un instant, l'âme du penseur génial et nous révèle les problèmes dont cette âme est agitée, les solutions auxquelles elle s'est arrêtée.
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Ainsi, çà et là, en ces manuscrits que les bibliothèques gardent comme d'inappréciables trésors, nous trouvons quelques brèves remarques sur l'infîniment grand et l'infiniment petit. Recueillies avec soin et mises à part, ces remarques n'éveillent en nous qu'un sentiment de pieuse curiosité.
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Bien souvent, ceux qui ont salué en lui l'inventeur et le créateur avaient négligé de s'enquérir des sources auxquelles il avait pu et dû puiser. A quoi bon s'informer de ceux qui auraient pu lui servir de précurseurs? Ne vivaient-ils point en cet obscur Moyen-Age, où la parole d'Aristote tenait lieu de pensée? Comment cette stérile Scolastique aurait-elle pu suggérer au grand artiste de Vinci les idées neuves et fécondes qui abondent dans ses notes? Fort de ces prémisses, on affirmait avec une naïveté d'enfant que le chêne aux vertes frondaisons ne se rattachait par aucun lien au sol aride sur lequel il était simplement posé.
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A la vérité, pour interpréter de la sorte ces notes brèves et peu nombreuses, il nous faut reconstituer ce qu'était, au début du XVIe siècle, la théorie de l'infiniment grand et de l'infiniment petit; l'oeuvre est immense, car elle exige une étude approfondie d'une foule de traités composés par les grands docteurs de la Scolastique; elle est passionnante aussi, par la puissance des distinctions logiques et des intuitions métaphysiques qui ont révélé à ces penseurs les fondements de leurs doctrines, aussi bien que par l'influence féconde de ces doctrines sur le développement de la Mathématique moderne.
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L'homme est dit par les Anciens un petit monde, et certes cette épithète est bien placée. En effet, l'homme est composé de terre, d'eau, d'air et de feu; le corps de la Terre est de même. Si l'homme a en lui des os qui le soutiennent et une armature de chair, le monde a les roches qui supportent la terre. Si l'homme a en lui le lac du sang, où croît et décroît le poumon dans la respiration, le corps de la Terre a son océan qui, lui aussi, croît et décroît toutes les six heures avec la respiration du monde.
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Léonard de Vinci, au contraire, ne s'est pas contenté d'admettre les principes généraux de la Dynamique de l'impetus; ces principes, il les a médités sans cesse et retournés en tout sens, les pressant, en quelque sorte, de donner les conséquences qu'ils renfermaient. L'hypothèse essentielle de cette Dynamique était comme une première forme de la loi de la force vive; Léonard y aperçoit l'idée de la conservation de l'énergie, et cette idée, il trouve, pour l'exprimer, des termes d'une prophétique clarté.
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Depuis l'impression, déjà ancienne, de ces études et, en particulier, des deux premières, bien des textes sont venus à notre connaissance, qui eussent pu être employés en la rédaction de ces articles. Ces textes, nous les avons brièvement analysés en des notes dont quelques-unes sont assez étendues. Nous espérons que les quatre études ici réunies contribueront à jeter quelque jour sur deux époques particulièrement intéressantes du développement de la pensée moderne.
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