Pierre Duplan

Les rapports texte/image dans la mise page.
Les rapports du texte et de l'image peuvent être envisagés selon une série de points de vue différents, qui constituent en eux-mêmes les véritables variables de ce rapport.
Les éléments invariants de ce rapport sont formulés dans les qualités intrinsèques du texte et de l'image.

Le texte est un support réflexif
C'est, en effet, à partir des mots articulés en discours que se construit une argumentation ou une information, quelles qu'en soient le sujet et l'objectivité.
Le texte suscite la réflexion du lecteur ; cette réflexion s'exprime elle-même par des mots qui composent aussi un discours, de contenu généralement dialectique.

L'image est un support sensible
En effet, même si l'image est en partie la résultante d'une construction intellectuelle, dans le choix de ses constituants et dans son traitement graphique spécifique, elle s'adresse à la sensibilité du lecteur : elle émeut.
Il apparaît alors clairement que la communication visuelle s'articule sur deux fonctions du récepteur : l'intelligence (et le raisonnement) et la sensibilité.
Il est possible d'envisager continuellement la mise en pages comme la recherche d'une solution idéale de répartition entre les deux pôles réflexion/sensibilité.
Il va de soi que cette recherche ne peut être valablement conduite qu'à la condition de rester à l'intérieur des contraintes imposées par trois paramètres inévitables : le contenu, la cible, l'espace social de communication.

En définitive, c’est à partir de la perception simultanée de ces trois paramètres que le maquettiste parviendra à une évaluation juste de ce rapport, composé de multiples termes implicites et dans le texte et dans l’image.
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