ENTRE LES LIGNES -Cameroun : Pierre E. Moukoko auteur
16 nov. 2022
L’amour est un sentiment merveilleux. Il emporte tout à son passage, mais s’il n’est pas partagé, il pourrait devenir cauchemardesque pour celui qui n’est pas aimé en retour. Le cas de Gilbert, bien que touchant est loin d’être unique. En effet, des milliers de personnes de par le monde ont eu à un moment de leur vie, un béguin pour une actrice ou pour un acteur, un musicien ou une musicienne, etc... Et pourtant, ces personnes aimées et adulées ne connaissent pas forcément leurs admirateurs ou admiratrices dans « la vraie vie ». Gilbert a, pour sa part, craqué pour Félicité alors même qu’il ne l’avait jamais vue dans la réalité. Que se serait-il passé si Félicité avait été célibataire ou pas mariée ou tout simplement si elle n’avait pas été si amoureuse de son époux ? Nous l’ignorons. Décidément, les voix de l’amour sont impénétrables.
Il existe des cas où, par la pensée, un individu pourrait se voir partager sa vie avec celui ou celle qui occupe son esprit nuit et jour. Tel était le cas de Gilbert vis-à-vis de Félicité, sa princesse fictive, fantomatique et fantasmagorique.
Fort de sa capacité d’imagination, Gilbert continuait à rêver d’une rencontre réelle avec celle qui occupait son esprit depuis des mois.
Descartes, en son temps, faisait valoir que l’Imagination était incontestablement une sorte de fossé entre la volonté et l’entendement. Celle-ci nous donne l’opportunité de concevoir l’irréel, l’imaginaire. Tout ceci nous amène à nous passer des limites de notre bon sens. Ceci signifie donc que c’est l’imagination qui invente et qui essaye de transformer, le faux en vrai et le vrai en faux. Entre Gilbert et Félicité, nous y sommes sans aucun doute.
Selon certains, l’amour passion ne dure pas plus de trois ans. Cette idée a été soutenue et mise en avant par Frédéric Beigbeder. Pour les neurobiologistes, tout ceci s’explique car : l’ocytocine maintient tout humain dans un état illusoire dans lequel il donne volontairement congé à son objectivité et à son bon sens. Au début d’une relation amoureuse, tout est donc beau et merveilleux et c’est normal. Cette situation pourrait cependant s’atténuer dès la disparition de l’ocytocine dans le cerveau des personnes concernées. Cependant fixer une durée précise de la durée de cet état est un peu exagéré même si les neurobiologistes font observer et affirment très clairement que les effets de l’ocytocine sur le cerveau diminuent de jour en jour et par conséquent avec le temps.
Cependant, ce concept de l’amour peut renvoyer à plusieurs aspects différents les uns des autres. On parlera alors de passion amoureuse, amour romantique ou encore d’amour platonique, familial, religieux et de tendre proximité, exclusion faite de la sexualité. Dans la relation sociale, il est de coutume que l’amour apparaisse sous diverses formes. Ce faisant il occupe une place centrale dans les relations humaines et psychologiques. Personne ne peut se passer d’amour parce qu’il est bien-être, promesse, paix, bienfaisance, bienséance et nourriture de l’âme. Il nous renforce tant, que nous découvrons avec lui le courage dont nous devons faire preuve. Il fait émerger des qualités profondément enfouies dans notre for intérieur.
Julien plaisait aux femmes. Il lui arrivait régulièrement d’en séduire mais pas de façon loyale, ni classique. Il faisait partie des hommes qui pensent que pour mettre une femme à ses pieds, tous les moyens étaient bons, y compris les plus ignobles. Le mensonge semblait être sa voie de prédilection. Il avait toujours fonctionné ainsi. Sans morale ,Julien ne se posait aucune question. Il continuait son petit bonhomme de chemin sans sourciller. Il ne tenait pas du tout compte du bien ou du mal-être de ses victimes, encore moins des blessures que son comportement pouvait leur infliger. Seuls ses propres intérêts comptaient. Son égoïsme avait atteint son acmé.
La femme et l’homme, au nom de leur incomplétude, sont par essence des êtres conçus pour être ensemble, c’est par le vivre ensemble que débute le voyage. Le quai, lieu initiatique de la rencontre, le train où l’on s’engage, les stations que l’on traverse et enfin, la destination finale. Beaucoup descendront en cours de route, faute de ne pas avoir trouvé l’équilibre consensuel qui permet d’éviter la voie de garage forcée du célibat. À cela nous serions tentés d’apposer un brin de raison à la passion, ce qui contrarierait le fameux dicton : L’amour a ses raisons que la raison ignore.
(Préface)
Pour elle, il était impossible que ce bel homme pût la regarder ; elle l’ouvrière, sans culture et sans un sou en poche. Il fallait donc l’éviter malgré l’attirance incontestable qu’elle avait pour lui. Pour y pourvoir, Bernadette s’arrangeait pour prendre son petit déjeuner le plus tard possible ainsi que le repas de midi et du soir. Mais à quoi bon se cacher la vérité à soi-même ? À quoi cela servait de fuir Moïse ?
Et comme le dit un proverbe Africain : « À force de céder sa place aux autres, on finit par se trouver à la queue ».
Marcel était une personne déterminée. Il savait ce qu’il voulait, où il allait et où il devait aller. Il faisait tout pour y arriver. Cependant, en amour, tout ne s’était toujours pas bien passé pour lui, en particulier avec son ex-petite amie, Sabine âgée à l’époque de 16 ans. Cette relation amoureuse avait beaucoup marqué Marcel. Les parents de Sabine étaient issus d’une famille d’aristocrates, et firent tout pour empêcher que leur fille unique ne s’attachât à Marcel, qui lui, n’était nullement de leur milieu.
Refuser d’apporter son aide à son partenaire en cas de nécessité (cas de Anne-Charlotte) ou bien, refuser de demander et/ou de recevoir un quelconque secours financier de sa chérie (cas de Thomas) est contraire au mode d’emploi du maintien d’une relation amoureuse. Car l’amour est partage. Il est soutien. Il est donnant-donnant. Finalement, Anne-Charlotte et Thomas n’avaient aucune vision commune ni aucun projet commun : Les ingrédients classiques de la réussite d’une vie de couple étaient donc inexistants.
Selon Sarah, sa secrétaire et amante avait tout ce qu’il fallait pour plaire à n’importe qui, homme ou femme. Elle avoua l’avoir embauchée non pas à cause de ses compétences professionnelles mais pour son physique d’ange et de « Bimbo ».