Pourquoi est-ce que j’écris ce journal ? On peut croire que je me vante…toute cette recherche de style pour des niaiseries et des pensées crasses… Ma sensibilité et mes sentiments sont vulgaires : c’est bas et c’est banal.
Je pourrais vous dire que c’est pour comprendre, qu’au-delà des anecdotes, il y a un but et que ce journal au fond, c’est une auto-thérapie comportementale.
Mais vous ne me croiriez pas. Vous m’avez déjà jugé avec l’arrogante certitude de la première impression. Même que vous allez me passer un savon après avoir fichu ma tartine de nombrilisme au panier.
Vous voyez avec quelle lugubre lucidité je vous vois et je me vois ? Je suis l’écrivain souverain de mon abîme, vous n’y penchez même pas la tête.
C’est juste une rime que j’ai accrochée pour me donner une dégaine. Je n’ai pas d’illusion sur mon inspiration. Elle n’est pas supérieure. Mais j’ai quand même besoin d’écrire, juste pour y voir.