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4.25/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1975
Biographie :

Ce professeur de philosophie vivant à Paris est né en 1975.
Il a notamment écrit :"Anne Frank, de vie en vie" et "Compilation goûters philo".

Source : http://www.editionsmilan.com/2ad83ba5/Pierre-Francois-DUPONT-BEURIER.html
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Bibliographie de Pierre-François Dupont-Beurier   (35)Voir plus

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Je n'ai rien à apprendre aux Athéniens, songe Socrate. Je veux seulement les aider à accoucher des vérités enfouies au fond d'eux-mêmes.
p 55
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Fou de douleur,Platon hurle: "Plus jamais ça!"
Plus jamais un système politique capable de
tuer un homme parce qu'il pense librement.
Platon est décidé : il passera toute sa vie à
marcher dan les pas de Socrate, il consacre-
toute sa vie à la philosophie.
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La longue liste de ceux qui m'énervent :
Ceux qui s'embrassent sur la bouche devant le collège.
Les filles avec le nombril à l'air.
Les garçons avec des pantalons qui montrent la raie des fesses.
Les professeurs qui parlent avec une voix aiguë.
Les adultes qui te demandent le métier que tu veux faire plus tard.
Et ceux qui te demandent si tu as un amoureux ou une amoureuse.
Les gens qui parlent fort dans les trains.
Les gens qui crachent par terre.
Ceux qui ne disent jamais bonjour.
Ceux qui se croient les meilleurs en tout.
Les gens qui font semblant d'écouter quand tu leur parles.

Chacun peut faire sa liste !

Ceux qui ne vont pas voter.
Et ceux qui votent à droite.
Et ceux qui votent à gauche.
Et ceux qui votent au centre.
Et ceux qui...

Stop ! C'est sans fin !
À moins de décider de partir vivre sur une île déserte, nous sommes tous obligés de vivre entourés de gens qui, un jour ou l'autre, nous énervent, nous gênent, nous irritent. Alors, comment faire pour vivre ensemble sans que la vie soit un cauchemar ? (p.5-6)
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Souvent, les humains ont un tout premier réflexe quand quelqu'un agit différemment d'eux : ils le rejettent. (p.9)
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Le virus de l'efficacité ?
La famille Rapido revient de Thaïlande.
- Alors ce voyage, c'était bien ?
- on a tout visité, on a coché sur le guide, je crois qu'on n'a rien raté.
Les Rapido sont des touristes efficaces.

"Il fait quoi comme activité, ton fils ?
-Lundi après l'école, violon ; mercredi, judo et piscine ; jeudi soir, soutien en math ; anglais et théâtre le samedi ; le dimanche on le garde libre pour faire tous les devoirs de la semaine. "
Voilà une éducation efficace.

.....
"Tu es sorti avec combien de filles cette semaine ?
- 5 et toi ?
- 6, battu"
Et des séducteurs efficaces.

"Alors le conservatoire, ça se passe bien, les grands concours approchent ?
- J'en suis à 7 heures de solfège et 12 heures de gamme par semaine".

Les touristes deviennent-ils des machines à visiter ? Les parents, des machines à éduquer ? Les enfants, des machines à apprendre ? Les hommes et les femmes, des machines à séduire ? Les musiciens, des machines à jouer ? Les sportifs, des machines à faire du sport ?
Les humains ont-ils attrapé le virus de l'efficacité ? Veulent-ils seulement des vies efficaces ? Vont-ils s'interdire de rêver les yeux ouverts, de discuter pour ne rien dire, d'écrire des poèmes, de lire des romans, de mijoter des bons plats, d'hésiter, se tromper, vont-ils s'interdire de prendre leur temps ?
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Bizarrement, si la malveillance du réel n'a aucune existence objective, le bricoleur semble tout mettre en oeuvre pour lui donner corps. Serait-il pervers au point de vouloir démontrer que les choses sont intrinsèquement perverses ? Une chose est sûre : dans le bricolage, la "loi de l’Emmerdement Maximum" prend toute son ampleur. Elle semble même pouvoir accéder au statut de loi véritable, parce qu'elle parvient à décrire, avec un haut degré de précision, la réalité du malheureux bricoleur. [...]

"Pour un revêtement normal, plusieurs couches de peinture monocouche sont nécessaires" ; "Toute planche sciée à la main ignore la ligne droite" ; "Ce n'est qu'une fois sur l'escabeau que l'on constate avoir pris le mauvais tournevis" ; "Si un pot de laque doit être renversé, il le sera juste à l'endroit où la bâche est trouée" ; "Moins l'endroit est accessible, plus il y a de choses à y faire" ; "L'outil dont on a besoin est soit au fond de la boîte à outils, soit ailleurs que là où on se trouve, soit définitivement introuvable" . Et pour finir avec un grand classique : "Quel que soit le projet, la liste des achats n'est jamais exhaustive, ce dont on ne s'aperçoit qu'une fois le travail entamé".

Tous ces déboires sont l'occasion de quelques scènes d'anthologie. Et le bricoleur prend des visages les plus inattendus. On le connaissait affable et distingué, il se met à parler gras, génialement vulgaire lorsqu'il recourt aux jurons les plus osés et les moins usités de la langue commune ou lorsqu'il invente, pour les besoins de la cause, des associations d'images insolites et suggestives. On le savait matérialiste, il devient animiste, tutoie la colle qui ne veut pas prendre et sermonne son rouleau, ses murs, sa moquette murale, attendant de leur part une prompte réaction. On le savait équilibré, il se révèle potentiellement schizophrène quand il se donne des conseils à lui-même et commente chacun de ses gestes. Il se disait rationaliste, il tombe dans le mysticisme lorsque, les yeux au ciel, il s'exclame : "Y'a des jours où ça veut, y'a des jours où ça veut pas !"
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Responsables du ciel et de la Terre

Quand l'homme invente la locomotive à vapeur, il invente le voyage rapide mais aussi les accidents de train. Quand il invente la voiture, il invente le déplacement facile mais aussi la pollution qui encrasse nos poumons et nos villes. Quand il découvre l'énergie nucléaire, il fabrique de l'électricité pour des centaines de millions de personnes, mais il produit aussi des déchets radioactifs et les drames de Tchernobyl et Fukushima, où des milliers de vies humaines, animales, végétales, sont détruites.
La puissance technique de l'homme est devenue immense. Alors les conséquences de cette puissance technique sont devenues immenses. Cela peut faire peur. Car pour la première fois de l'histoire de l'humanité, l'homme est responsable du ciel et de la Terre, des mers, des rivières et des océans, de l'air, des animaux, des arbres, des fleurs et de tous les végétaux.
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"Cet imbécile se trompe dès le premier vers, il traduit "il pleure dans mon coeur" par "he cries in my heart" au lieu de "it cries in my heart", comme s'il y avait quelqu'un qui pleure dans le coeur, n'importe quoi "
Julie a demandé au traducteur de son ordinateur de traduire un poème français en anglais. Dans le programme, il pleure c'est toujours he cries, jamais it cries, c'est comme ça.
"Il est nul cet ordinateur", râle Julie en corrigeant toutes les autres fautes.
L'ordinateur traduit un poème comme il traduit la notice de montage de la bibliothèque, il traduit mécaniquement. Le poème n'a pas de sens pour lui. Une machine exécute un programme ; elle fait, sans comprendre ce qu'elle fait.
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On, on, on, on, on, on

Tous les groupes d'êtres humains ont leurs habitudes, leurs langues, leurs idées, leurs pensées, leurs croyances...
Tous les groupes d'êtres humains ont ce que l'on appelle une culture....
... A la seconde où il vient sur Terre, l'être humain est pris dans des "on", un pays, une région, une ville, un quartier, une rue, un immeuble, une famille.. un groupe dans lequel on fait comme ci, on ne fait pas comme ça, on pense ceci, on ne pense pas cela... Quand un être humain naît, les autres sont déjà là : personne ne plonge dans le vide. On arrive toujours la tête la première dans une culture, on plonge toujours tout entier dans les autres.
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Moi et nous deux

Avec les autres, on a des relations d'entraide, des relations enrichissantes ou écrasantes, plaisantes ou désagréables, des disputes, des rivalités, des oppositions, des relations étouffantes... ou pas de relation.
Et puis, un jour, arrive l'autre. Celui qui me regarde sans me rétrécir, celui avec qui je ne joue pas de rôle ; celui que je regarde sans le rétrécir, sans l'enfermer dans un jugement ; celui qui est tout près de moi, au plus près de moi et, en même temps, celui qui me laisse ma place, toute la place. L'autre, l'ami avec qui je suis moi et nous deux à la fois.
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