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Critiques de Pierre Gaulon (222)
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

L’anthologie 2016 du festival des Imaginales voulait audacieusement associer deux archétypes qui se croisent rarement. Les auteurs, essentiellement francophones, avaient pour cahier des charges d’écrire des nouvelles faisant intervenir des fées et des automates. En dehors de cela, c’était open bar.

Des fées et des automates, ben, voyons ! Comme si ces archétypes avaient l’habitude de se côtoyer tous les jours dans l’imaginaire. Sacré gageure !

Eh bien je l’avoue, je suis époustouflé par le talent mis en œuvre par les plumes qui ont participé à l’exercice. A des degrés divers, j’ai vraiment apprécié 90% de ce que j’ai lu. La variété des ambiances, des tons, des époques, l’imagination employée pour cuisiner les thèmes ont ajouté au sentiment de partir pour un long voyage débridé aux multiples escales. Je ne connaissais pas 70% des auteurs et je peux vous dire que ma PAL virtuelle est à l’agonie.



Mon top 3 (dans l’ordre ou le désordre) comprend :

* Fabien Cerutti (Le crépuscule et l’aube) qui nous fait assister, dans son univers uchronique médiéval du Bâtard de Kosigan, à la lutte de Faërie contre l’Humanité. Une interprétation fusionnelle fée/automate. C’est épique, rythmé en crescendo avec succession de plus en plus rapide des points de vue. Je n’ai pas encore lu les romans, mais là je n’ai plus le choix.

* Adrien Tomas (L’énergie du désespoir) Cette fois une relation déséquilibrée entre automates et fées, mais surtout une vision péjorative de l’humanité qui utilise à outrance toutes les ressources dont elle peut s’emparer pour favoriser son bien-être. L’inventivité de ce récit m’a emporté.

* Gabriel Katz (Magie de Noël) qui nous prouve qu’il sait décrire un monde dystopique dans lequel je n’aimerais pas vivre mais dont il n’est pas improbable qu’il advienne dans un futur proche. Les automates ressemblent plus à l’image traditionnelle. La fée… aaah non, je ne dirai rien. Ça fait partie du coup de théâtre de la fin.



Juste en dessous, dépassé à peine d’une courte tête, il y a un peloton de très bonnes nouvelles. Je citerai Pierre Gaulon (Le tour de Vanderville) qui, dans une foire du fin fond du limousin, met face à face deux numéros réussi d’imitations de comportement humain. Mécanique ou magique ? Pierre Bordage (AuTOMate) qui détourne un peu le cahier des charges pour nous parler, avec son talent habituel, de la médiocrité humaine dans notre quotidien. Et bien sûr Lionel Davoust (Le plateau des chimères) et sa nouvelle pierre de conquête de l’empire d’Asreth dans l’univers d’Evanégyre, où comme dans La Volonté du Dragon, c’est la ruse qui va être victorieuse.



J’avoue n’avoir été déçu que par Nabil Ouali (Al’ankabût) qui, malgré sa belle plume, oublie de parler du contexte de son récit, ce qui m’a empêché de comprendre ce qu’il se passait et pourquoi.



L’anthologie présente donc une grande variété d’ambiances et d’interprétations des fées et des automates : de la vision traditionnelle au détournement de concept, de la fusion/collaboration à l’affrontement/esclavage. La plupart du temps, l’humanité apporte ce qu’il y a de MAL dans le récit.



Je remercie boudicca dont la critique a attiré mon attention, et Lionel Davoust qui, en me twittant que le recueil contenait une nouvelle sur Asreth, a fini de me convaincre. Et c’était carrément une bonne idée.

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Blizzard, tome 1 : Le secret des Esthètes

Cette première incursion de Pierre Gaulon en Fantasy, mis en page par un chouette livre-objet de la part des éditions Mnémos, démarre par un magnifique prologue distillant une arct plein de promesses… qui ne sont pas vraiment tenues par la suite, malgré la mise en avant des gemmelliennes qu'on aime bien, à savoir l'amour, l'amitié, l'honneur, le courage et la rédemption !

Je suis pas hostile au classicisme car originalité n'est pas synonyme d'originalité, et parce que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs confitures. On retrouve dans ici un opposition entre empire et rebelles, et on peut s'amuser à identifier les émules de Palpatine, Dark Vador, Obi-Wan Kenobi, Luke, Leia, Han Solo et Chewbacca. Sauf qu'entre anciens royalistes exilés dans le grand froid et nouveaux bolcheviks dirigés par un nouveau boucher rouge on est plus près des héritages russes que des héritages yankees. (toutes ces thématiques révolutionnaire associées à un gros revival Star Wars n'est d'ailleurs pas sans rappeler le coup d'épée dans Antoine Rouaud avec "La Voie de la colère", son sympathique cycle aussitôt démarré aussitôt arrêté pour des raisons dont on ignore encore la teneur). L'auteur ne renie pas ses amours et outre les références à George Lucas, on retrouve celles à Dragon Ball, au Seigneur des Anneaux et aux Nibelungen l'autre seigneur des anneaux avec un adolescent orphelin promis à un grand destin et le magicien manipulateur qui a travers lui compte bien accomplir le sien : nous sommes bien dans un nouvel avatar de la Quête du Héros aux mille et un visages qui selon les petit cercle intello prout prout n'est que de la soupe prédigérée pour les teubés, mais qui existe depuis que l'aube de l'humanité… Ici l'archétype se scinde en deux et c'est pour des raison différentes que Chasseur et son poignard magique et Iak et son tigre neige veulent tous les deux la chute de l'usurpateur qui en suivant les méthodes de Sauron, Staline et Palpatine terrorise la société pour mieux l'exploiter (et puis il faut rajouter Juliette / Leia pour qu'on ait le traditionnel triangle amoureux des familles ^^).

Malheureusement j'ai eu la désagréable impression que tout était plombé par un problème de rythme voire de style, car on compte 58 chapitre pour 288 pages bien aérées. L'action est systématiquement coupée avant d'atteindre 5 pages d'affilée, alors que l'ambiance mérite d'être posée, le personnages mieux campés, le relationship drama développé, les explications et les rebondissement mieux amenés (les informations sont parfois assénées avec aussi peu de naturel que les passages les plus rôlistiques des "Chroniques de Krondor", et j'ai eu peur que ne déboulent les clichés habituels du genre, comme le mentor magicien sortant des « ça a commencé » ou des « je n'ai pas le temps de vous expliquer »)… de plus le ton est résolument plutôt Young Adult, ce qui colle pas trop mal à la Quête du Héros aux mille et un visages mais beaucoup moins aux scènes d'horreur qui ne dépareilleraient pas en Dark Fantasy voire la Science-Fiction horrifique à la "Alien" ! J'ai aussi du mal à adhérer au méchant assez pour ne pas dire très typé a déjà tout mais qui en veut encore plus et toujours plus pour mieux martyriser le reste de l'humanité comme le sale gosse psychopathe qui pour se loler et se sentir exister détruit des fourmilière, démembres des insectes et tortures chats et chiens : c'est le fléau de notre époque, et on a déjà vu des homines crevarices déjà au sommet de la société prêt à tout cramer pour être le seigneur des cendres de la société (pire, la ploutocratie mondialisée les laisse faire tant qu'elle a quelque chose à y gagner)… Dernier défaut qui m'a empêcher de enthousiasmer, tout ce qui est compris autour d'un nouvel âge glaciaire : un univers médiéval-fantastique est avant tout une société rurale donc un hiver polaire recouvrant un pays en quelques années c'est la mort de la civilisation assurée, or ici non seulement les personnages prennent tout cela avec un calme et une sérénité hallucinants mais en plus ils ne pensent aucunement à déménager vers les autres pays qui ne sont pas touchés par la catastrophe climatique… Il y aurait eu tout un univers à la "Attaque des Titans" à développer, avec toute une population martyrisée, laissée dans l'ignorance du monde extérieur vivant un vie meilleure et à la merci de dirigeants prêts à laisser la ruine et la désolation s'abattre sur elle juste pour s'amuser et encore plus l'exploiter (ce qui n'est pas sans rappeler la Corée du Nord IRL !)...



J'ai bien conscience de pas être positif, et je suis presque sûr qu'auparavant j'aurais bien aimé ce genre de livre… Sauf que depuis le temps j'ai lu tellement d'oeuvres plus abouties qu'il m'en faut plus pour m'emporter, mais je peux la recommander aux néophytes et aux easy readers qui seront sans nul doute plus indulgents que moi ^^
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Comme des mouches

Quand tu fais connaissance avec Frédéric Ernotte et que tu lis son premier roman, tu te dis que tu ne le regarderas plus jamais de la même façon.

Quand tu es dans le 3ème et qu'il l'a écrit avec un complice, n'ayons pas peur du mot (!), tu es sur tes gardes.

Malgré tout, c'est tellement flippant que tu te dis que tu ne t'habitueras jamais à tant de cruauté (chez un garçon qui a l'air si gentil !).

Ce roman est addictif. Il ne faut le commencer que quand tu sais que tu as du temps pour le lire. Sinon, forcément, tu vas empiéter sur ton temps de sommeil !

J'ai beaucoup aimé. Mais j'ai placé la barre très très haut avec Frédéric Ernotte et ses idées totalement originales dans ses deux premiers romans. Du coup, même si l'issue est totalement imprévisible (j'attends celui/celle qui prétendra avoir découvert la fin à moins de 20 pages de la fin... et encore), j'ai une légère préférence pour ses deux premiers.
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Silencieuse et perfide

SEP, initiales de la sombre et pernicieuse maladie qu'est la Sclérose En Plaques.



SEP, acronyme que ce recueil de nouvelles à détourné en Silencieuse Et Perfide, douloureuse définition de la maladie en question.



Un recueil de qualité pour une bonne action (les bénéfices seront reversés à l'AFSEP, Association Française des Sclérosés En Plaques).



14 écrivains pour un ouvrage Sympa Et Pertinent, Salvateur Et Précieux.



Avec ce genre de bonne action, il y a toujours le risque de se retrouver avec étalage de bons sentiments, mais qui ne ressemble pas à grand chose au final.



Ici c'est tout le contraire. Peut-être parce que les auteurs présents viennent beaucoup du milieu du roman noir, les nouvelles proposées sont loin de faire dans la dentelle. Il y a bien évidemment quelques textes positifs (celui de Gaylord Kemp, initiateur du projet, est parfait pour introduire le recueil), mais d'autres récits sont au contraire très sombres.



Certains auteurs n’hésitent pas à développer des atmosphères sinistres ou violentes (mention spéciale à Gilles Caillot pour ça). D'autres se permettent de tourner en dérision le sujet (de manière intelligente) ou de le placer dans un contexte totalement inattendu.



Bref, c'est une belle preuve qu'un recueil de nouvelles est réussi quand aucune histoire ne ressemble à la précédente et qu'on sent que les auteurs ont vraiment cherché à développer leurs univers.



Inutile de détailler les différents récits, chacun y trouvera son compte selon sa manière de ressentir les choses. Pour ma part, j'ai simplement envie de citer plus particulièrement celui Samuel Sutra.



Ambiance sombre, récit d'anticipation ou fantastique, chronique drôle ou touchante, il y a de tout dans ce bouquin aussi distrayant qu'utile.



Vu le prix modique, il faudrait être sans cœur pour passer à coté de cette belle action doublée d'une bonne dose de plaisir littéraire.
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Comme des mouches

Comme indiqué sur la couverture, c’est un roman policier mais pas que ! En effet, à l’ère des nouvelles technologies et de notre hyper-connectivité au monde virtuel, on ne peut s’empêcher à y voir une certaine critique de notre rapport à Internet et aux réseaux sociaux notamment.



Deux amies, dont l’une vient de larguer son petit-ami volage, décident de se venger de la gent masculine en organisant un jeu via un site de rencontres. Elles mettent en place un faux profil qui sera la récompense de ce jeu vengeur aux conséquences dangereuses puisque les prétendants tomberont comme des mouches…



Quand j’ai vu que les deux personnages principaux étaient des filles mais que les auteurs du livre étaient deux hommes, Frédéric Ernotte et Pierre Gaulon, j’ai eu peur qu’ils tombent parfois dans le cliché facile avec des dialogues assez mièvres. Erreur de ma part car ils se sont attelés à une écriture fine et qui ne tombe pas dans l’absurde. Visiblement, ils se sont bien fait aider ou leur part de féminité a su ressortir 😉 Leurs deux plumes ont su s’associer pour un ensemble cohérent et addictif.



Dévoré en moins de deux jours, le suspens est présent et les chapitres courts fait que l’enquête file à toute vitesse. Il existe une autre raison qui fait que ce roman noir est vraiment de qualité : son final. Prise de risques par ses co-auteurs, je l’ai adoré! Alors que je m’étais remuée les méninges pensant avoir trouvé le coupable idéal dès le premier tiers du livre, finalement, j’en suis tombée de ma chaise et ça, j’apprécie beaucoup!



Lu dans la cadre du Prix des Lecteurs des librairies Club.
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Depuis 2009 le festival des Imaginales profite de la réunion des meilleures plumes de la fantasy francophone à Épinal pour sortir une anthologie confrontant deux figures emblématiques du genre. Aux reines et dragons, elfes et assassins ou trolls et licornes succèdent donc deux nouveaux personnages : la fée, créature incontournable des récits merveilleux, symbole de féminité et de magie, et l'automate, être constitué de métal et de boulons, intimement lié au monde de l'industrie et de ce fait plus volontiers associé à la science-fiction. Quatorze auteurs ont cette année apporté leur pierre à l'édifice sous la direction de Jean-Claude Vantroyen qui prend donc la suite de Stéphanie Nicot, Lionel Davoust, Sylvie Miller et Jean-Claude Dunyach à la tête de l'anthologie. Parmi les auteurs sollicités, certains profitent de l'occasion pour nous en dévoiler un peu plus sur un univers déjà exploité : c'est le cas de Charlotte Bousquet qui nous offre une jolie nouvelle prenant place à Senanq, ville fascinante et labyrinthique révélée par l'ouvrage collaboratif « Jadis » (« Le rouet noir »). Lionel Davoust revient lui à l'univers d'Evanégyre et dépeint l'affrontement de deux puissances et de deux visions du monde radicalement différentes (« Le plateau des chimères »). On retrouve également la France médiévale uchronique de Fabien Cerutti qui signe avec « Le crépuscule et l'aube » une nouvelle réussie consacrée à la disparition d'un des peuples merveilleux peuplant encore cet hexagone du XIIIe siècle revisité. Trois textes qui ne font que confirmer la maîtrise des auteurs et qui permettent aux lecteurs ayant lu leurs précédents ouvrages de bénéficier d'un bonus appréciable.



Les autres nouvelles sont d'aussi bonne qualité, même si quatre textes sortent à mon sens du lot. La première est incontestablement « Magie de Noël » de Gabriel Katz qui nous transporte dans un Paris post-apocalyptique dont certains quartiers sont devenus de véritables zones de non droit. Un père de famille va cependant braver le danger par amour pour sa fille qui rêve de se voir offrir pour Noël une fée. Une nouvelle touchante, très immersive et dotée d'une chute bien amenée qui apporte un tout nouvel éclairage au récit. Autre texte marquant de cet anthologie, celui d'Estelle Faye (« Smoke and Mirrors »). Les interactions entre la fée et l'automate y sont quasi inexistantes néanmoins tous deux ont leur place dans cette intrigue qui met en scène trois jeunes filles bien décidées à réaliser leurs rêves… mais à quel prix ? La plume de l'auteur est toujours aussi agréable et on se prend rapidement au jeu tragique qui se joue ici. Adrien Tomas et Pierre Bordage optent pour leur part pour une critique de certains aspects de notre société moderne. Le premier imagine une cité dont l'énergie dépendrait de l'exploitation immodérée et destructrice d'un autre peuple (« L'énergie du désespoir »). Le second met en scène une fée amoureuse d'un humain et luttant tant bien que mal contre la routine dans laquelle elle et son amant se laissent enfermer (« AuTOMate »). Deux textes complètements différents, tant au niveau du style que de la mise en scène de ces fées et automates mais qui séduisent par leur originalité et par leur réflexion.



Cette septième anthologie des Imaginales est donc un très bon cru mettant en scène de façon originale et variée deux figures à priori difficilement conciliables car appartenant à deux mondes et deux genres différents. L'occasion pour ceux qui le souhaiteraient de se familiariser avec quelques unes des plus belles plumes françaises des littératures de l'imaginaire...
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Comme des mouches

Les deux font la paire. Il fallait oser se lancer dans un projet d’écriture à quatre mains alors que les deux auteurs sont séparés par près de 1 000 kilomètres. Un monde… Mais les distances sont abolies quand on a la même passion.



Je connais Frédéric Ernotte pour avoir lu et apprécié ses deux premiers romans : C’est dans la boite et Ne sautez pas !. Deux livres qui n’avaient déjà pas grand-chose à voir l’un et l’autre, si ce n’est la manière assez singulière d’écrire de l’auteur belge. Je n’avais pas encore lu le sudiste Pierre Gaulon avant ce jour.



Comme des mouches est à l’image des précédentes histoires d’Ernotte, inclassable. Je préfère donc ne pas le caser dans une boite, au risque de tout faire sauter.



Présenté comme un thriller, il l’est sans l’être, une version Canada Dry. N’attendez pas une intrigue complexe à s’arracher les cheveux, ni de la violence à tous les étages. L’intrigue se veut noire mais pas que… (pour paraphraser le slogan de l’éditeur).



Il y a des morts, du suspense, un tueur mystérieux, mais ce ne sont vraiment pas ces ingrédients-là qui ont suffi à contenter l’amateur de thriller que je suis. Je dirais même que là n’est pas le propos, ni l’intérêt.



C’est bien l’écriture et le ton qui font de ce roman noir une bulle de distraction. Il ne faut pas y chercher autre chose qu’un sympathique moment de divertissement.



Les deux auteurs ont la langue bien pendue pour décrire les relations humaines (et amoureuses) 2.0, avec leur intrigue qui pousse au meurtre.



On sent qu’ils se sont bien amusés à entrer dans le corps de papier de deux trentenaires déçues des hommes et qui se lancent dans un jeu pour gentiment se venger. Un jeu qui dérape quelque peu…



C’est parfois un brin caricatural, mais ça détend (je parle des zygomatiques…). Les deux qui font la paire (je parle d’auteurs…) jouent avec les situations, à coups de bons mots, gros ou plus fins. Et souvent les fléchettes font mouche, même si j’aurais aimé y trouver une intrigue plus travaillée.



Comme des mouches un roman pétillant, pétulant parfois, pétaradant à quelques moments, qui atteint ce qui semble être son seul objectif : divertir. Frédéric Ernotte et Pierre Gaulon ont vraiment fusionné, et leur corps à corps (où on ne sait jamais qui est qui) fait sourire davantage que frissonner, tout en ne perdant jamais le rythme. D’où le sentiment d’une sympathique lecture, sans prétention.
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Comme des mouches

Une petite ville tranquille comme il y en a tant. Deux amies d’enfance, célibataires. Un pub, leur lieu de ralliement. Une idée folle : s’inscrire sur un site de rencontre, pour voir et s’amuser. Des conséquences… qu’elles n’avaient pas vu venir.



Alors que Leila rumine une rupture dont elle n’arrive pas à se relever, Gwen, sa meilleure amie, l’entraîne malgré elle dans ce qui ne doit être qu’un jeu. A partir d’un faux profil, appâter des prétendants et leur proposer des épreuves pour choisir le meilleur d’entre eux.

Mais très vite, elles perdent le contrôle et le jeu dérape.



Dès le départ, le lecteur est happé par l’histoire et l’envie de savoir lequel des prétendants trouvera grâce aux yeux des jeunes femmes. L’histoire démarre sur les chapeaux de roue et garde un bon rythme jusqu’au bout. Des indices parsèment les pages, parfois menant vers de fausses pistes. On se prend au jeu de l’enquête, on doute, on pense avoir trouvé et puis une révélation vient tout changer.



Le changement de narrateur d’un chapitre à l’autre apporte un point de vue différent sur les événements et les éclaire ou les complexifie selon le bon vouloir des auteurs. Tout est minutieusement dosé et la structure du récit, sans faille, fait progresser le lecteur vers une fin qui apporte un point d’orgue idéal au récit.



Même si j’aurais souhaité que certains personnages soient un peu plus développés, j’ai beaucoup aimé l’histoire racontée par Frédéric Ernotte et Pierre Gaulon. Ecrire à quatre mains est une gageure, plus encore lorsque l’on travaille à distance. Mais le pari a été relevé et tenu de bien belle façon. Tout est réuni pour capter puis captiver le lecteur.



Ce roman à suspens, réussi et addictif m’a fait passer un très bon moment.
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Cette anthologie a tout de suite attiré mon attention par les auteurs qui y ont participé. Ce fut mon premier achat aux Imaginales. Nous avons réussi à avoir les dédicaces de tous les auteurs présents lors du festival même la seconde dédicace bonus de Fabien Cerutti. En effet, Fabien Cerutti offrait une seconde dédicace bonus à ceux qui lisaient sa nouvelle avant la fin du salon. Ce que Lhotseshar et moi avons réussi à faire en nous réveillant (involontairement) assez tôt le dimanche matin. La couverture du livre est signée Hélène Larbaigt, l’illustratrice de l’affiche du festival cette année. Elle contient 13 nouvelles.



Smoke and mirrors: La première est signée Estelle Faye, déjà présente dans l’anthologie des Imaginales de l’année dernière. Cette nouvelle est une variation sur le thème de la petite sirène, avec la notion de sacrifice pour réaliser ses rêves. Elle se situe à 3 époques différentes. La fée y est plus présente que l’automate mais ils sont plus des éléments de l’histoire sans être vraiment au cœur du récit. L’écriture d’Estelle Faye est toujours très belle et rend cette nouvelle très agréable à lire et d’un très bon niveau.



Le rouet noir : Cette nouvelle de Charlotte Bousquet se situe dans l’univers de Jadis, livre concept des éditions Mnémos. L’écriture de l’auteure est très belle mais j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. Je ne connais pas l’univers de Jadis et cela m’a un peu manqué pour être complétement dedans.



Le crépuscule et l’aube: Cette nouvelle de Fabien Cerutti se situe dans l’univers du bâtard de Kosigan mais bien avant en 1263 en Bourgogne dans le conté de Kosigan. Le personnage principal fabrique un automate grâce à l’aide des fées, mais celles-ci sont en danger. L’automate et une fée sont amenés à s’entraider et sont au centre du récit. C’est une très belle nouvelle, bien écrite où on découvre les talents de poète de l’auteur, ainsi qu’une vision originale de l’automate.



Le comte et l’horloger: dans cette histoire de Benoit Renesson, un horloger est chargé de réparer un automate par le comte d’un domaine. L’automate est destiné à une fée. Les 2 sont au centre du récit et on retrouve la légende de la fée qui se penche sur le berceau des enfants pour les bénir. Cette nouvelle se lit bien et intéressante, avec beaucoup de sensibilité même si elle est peu originale.



L’énergie du désespoir: Adrien Tomas était lui aussi présent dans l’anthologie de 2015 mais cette fois cette nouvelle ne se situe pas dans le même univers que celle de Trolls et légendes et de Trolls et licornes. Il y a 3 personnages principaux : un homme qui apprend la chasse auprès de Kimba une chasseuse professionnelle et un automate. L’automate fonctionne grâce aux enchantements des fées. Mais les réserves d’énergie ont été mises à mal par des attentats. Le climat de l’histoire est assez oppressant et renvoie à des éléments malheureusement d’actualité. L’auteur reprend un principe de narration qu’il affectionne avec plusieurs points de vue. Cette nouvelle est assez originale et très bien traitée.



L’étalon: Cette nouvelle de Paul Beorn est bien écrite et assez sombre. Les fées et les automates sont au cœur de l’histoire. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle dont on a du mal à deviner la fin. L’histoire est très prenante et c’est une vraie réussite.



Magie de noël : Cette nouvelle de Gabriel Katz se situe dans un monde visiblement futuriste où un père veut trouver une fée pour sa fille. La vie est difficile est dangereuse dans cet univers. Les automates sont également présents. On retrouve tout le talent de l’auteur dans cette histoire où les fées et les automates sont traités de manière novatrice.



Al’Ankabût: Cette nouvelle de Nabil Ouali se déroule sur fond d’attentats. Son titre vient du Coran et signifie l’araignée en français. Je n’ai pas vraiment accroché à cette histoire. La fée et l’automate sont très peu présents et j’ai eu du mal à entrer dans le récit.



Le tour de Vanderville: Cette histoire de Pierre Gaulon se situe dans un univers de fête foraine et de magie style époque victorienne. Elle fait penser aux classiques du fantastique par certains côtés. Il y a une bonne dose de mystère et c’est très bien fait. L’écriture de l’auteur est efficace. Les 2 personnages titres de l’anthologie sont présents et importants dans l’histoire. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle et son univers.



auTOMate: dans cette nouvelle de Pierre Bordage, une fée vient vivre dans le monde des humains par amour pour un homme prénommé Tom. L’automate n’est pas vraiment ce que l’on croit dans cette histoire qui présente une critique du monde moderne trop dominé par l’informatique au détriment de la magie, de la spontanéité.



Son dernier coup d’échecs: cette nouvelle a été écrite à 4 mains par Mike Resnik et Jean-Claude Dunyach et porte sur le thème des échecs. La fée n’est pas présente au contraire de l’automate qui est au cœur de l’histoire. Je n’ai pas vraiment été séduite par cette histoire dont le thème ne m’intéresse pas vraiment.



Tsimoka: cette nouvelle de Cindy Van Wilder se situe dans l’univers du cirque. Il y a 2 héroïnes avec une alternance de leur point de vue dans le récit. La fée et l’automate sont présents et importants dans l’histoire. C’est une bonne nouvelle même si ce n’est pas ma préférée.



Le plateau des chimères : cette nouvelle de Lionel Davoust se situe dans l’univers d’Evanégyre, le même que Port d’âmes. L’automate est la machine dont se servent les soldats. La fée est très importante dans l’histoire, c’est un des personnages principaux. Cette nouvelle est excellente avec une fin vraiment surprenante. C’est très bien écrit et très bien fait. Il y a beaucoup de questionnements sur l’humanité et la nature, thèmes chers à l’auteur. J’ai adoré cette nouvelle surtout la fin qui m’a laissé pantoise et qui rend cette nouvelle fabuleuse.



Cette anthologie est d’un niveau supérieur à celle de l’année dernière. La fée et l’automate venant de 2 mondes différents cohabitent ici avec beaucoup d’imagination pour notre plus grand plaisir. Chaque auteur traite le thème à sa façon et certaines nouvelles sortent clairement du lot pour moi: celles de Paul Beorn, d’Estelle Faye, de Pierre Gaulon, de Fabien Cerutti et de Lionel Davoust.
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Enragés

J'ai été très surprise, et même doublement surprise, lorsque j'ai reçu Enragés. Premièrement parce que je ne m'y attendais paaaas du tout, mais aussi parce que si j'ai découvert Pierre Gaulon, c'est grâce à son premier roman de fantasy : Blizzard, que j'ai vraiment apprécié. Et Enragés, c'est un thriller horrifique où apparaissent des zombies, ce n'est clairement pas ce que je lis habituellement ! Je suis en revanche très touchée qu'il ait pensé à moi, et je le remercie ainsi que les éditions Fleur Sauvage pour cet envoi.



Enragés est un roman très court, à peine 233 pages, et ça aussi, je n'en ai pas l'habitude. Je trouve ça vraiment court, moi qui suis habituée aux pavés, surtout quand on sait que le livre est un one shot. Mais j'ai trouvé le récit plutôt bien géré. Je l'ai lu très vite, mais je n'ai pas eu l'impression qu'il soit bâclé ou qu'il manquait quoi que ce soit. Je pense que cela est dû à la façon très concise d'écrire de Pierre, que j'avais déjà appréciée dans Blizzard et qui m'a à nouveau plu dans Enragés. Il va droit au but et il a une belle façon de rythmer ses histoires.



En ce qui concerne la thématique, je n'ai pas d'à priori. Je suis ne suis pas une grande lectrice de l'horrifique ou du thriller, je ne cours pas après les romans de zombies, mais j'avoue qu'ils ne me dérangent pas. D'autant qu'ici, le zombie est presque une excuse pour permettre d'aborder d'autres sujets intéressants : l'avenir de l'homme, sa relation avec la nature, l'évolution... C'est un point que j'ai apprécié.



Le récit se concentre sur deux personnages : Lucas et Louis, qui vont vivre la fin du monde chacun de leur côté. Tous les deux à leur façon, ils sont gérés de façon réaliste et crédible, ce qui change pas mal des héros de romans zombiesques qui s'adaptent toujours un peu trop bien et un peu trop vite. En effet, Louis est typiquement le personnage crédible par excellence : lorsqu'il se rend compte de la situation, il reste enfermé chez lui, s'inquiète pour sa famille, tourne en rond, a peur. Il ne sort que lorsqu'il y est finalement obligé, pour pouvoir se nourrir.



Lucas, lui, est un jeune homme un peu plus dans l'action. Une fois encore, son personnage est réaliste : il possède une arme et n'a pas peur de s'en servir. Le fait de devoir gérer une attaque de zombie en France pose ce problème que les USA n'ont pas, et Pierre Gaulon se permet de le résoudre d'une façon originale et tout à fait crédible : le jeune homme pratique le tir à haut niveau, il possède un port d'arme.



Je n'ai finalement pas grand chose à reprocher à Enragés, si ce n'est le fait que je ne me suis guère attachée aux personnages. Enfin, pas assez à Louis, mais clairement pas du tout à Lucas, même si je crois bien que c'est voulu pour le deuxième. Le problème étant que sans éprouver d'affection pour eux, je ne m’inquiétais pas vraiment de leur sort et je pense que c'est principalement ce qui m'a dérangée.



J'ai donc passé un agréable moment, et ce n'est pas rien pour une lectrice de fantasy pure et dure qui ne sort jamais de sa zone de confort. Si vous aimez les romans horrifiques à base de zombies qui ne jouent pas que sur le gore et le glauque, il y a de fortes chances pour qu'Enragés vous plaise. En attendant, tout cela me donnerait presque (presque, Pierre, la zone de confort, toujours !) envie de découvrir les autres romans de l'auteur... Du thriller, brrr !
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Blizzard, tome 1 : Le secret des Esthètes

Encore merci à l'opération Masse Critique ainsi qu' aux Editions Mnémos pour l'envoi de ce très beau livre.

Pierre Gaulon nous entraine dans un univers glacé et enneigé empreint de magie et de merveilleux.

J'ai beaucoup aimé le début, palpitant et fort bien écrit. on s'attache à certains personnages comme par exemple Iak et son tigre des glaces. Je reconnais, que malgré le style de l’écrivain que j'ai beaucoup apprécié, j'ai un peu moins accroché à la fin ! J'avais envie de plus de détails et d'explications par moments ! Peut-être que la suite permettra de balancer cette impression...

Et l'histoire en elle-même ? Des mages traqués, un mystérieux inquisiteur assoiffé de pouvoir et plus encore, un peuple d’architectes bâtisseurs, les Esthetes...

L'histoire,ne révolutionne pas le genre, mais reste très plaisante à lire. Un agréable moment de lecture.

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Enragés

Voilà un livre qui a fini dans ma Wish List grâce à de nombreuses bonnes critiques lues sur plusieurs sites... Or, j'ai découvert que Pierre Gaulon était en dédicace à Epinal lors des Imaginales. Alors j'ai sauté sur l'occasion pour le rencontrer et acquérir "Enragés", cet ouvrage dont la couverture me plaît énormément. Avant de commencer ma critique, j'aimerais vraiment remercier l'auteur pour sa gentillesse et pour sa dédicace aussi sanglante que sympathique !



Un enragé, c'est tout simplement une personne qui a contracté le P2 (comme Pasteur 2), un virus similaire à la rage qui modifie le comportement de la victime. Un humain infecté va devenir violent et va s'attaquer aux autres en espérant manger du steak tartare à même le bras d'un survivant. Oui, vous l'avez compris : ces cannibales agressifs sont des zombies !

L'intrigue en elle-même est assez classique et ne sort pas des sentiers battus : on assiste à la survie de Lucas et de Louis, deux jeunes hommes aux caractères totalement opposés. Chacun de leur côté va découvrir le virus de très près puisque, dès les premières pages, chacun est griffé par un infecté sans le savoir... Viendra ensuite l'affrontement de la maladie, du premier enragé, des hordes, la quête de la faim, la solitude, ... Leurs routes vont finir par se croiser, provoquant des scènes explosives et de la méfiance. J'ai beaucoup aimé cette tension entre les deux protagonistes. Je n'aurais pas dit non à quelques pages en plus... D'autant plus que l'on assiste assez bien à leur déchéance. En effet, alors que tout allait bien dans leur quotidien, ils vont sombrer peu à peu dans la folie... Chacun de leur façon. Ce nouveau monde n'est pas pour eux... Comment vont-ils s'en sortir ? Vont-ils retrouver leurs proches ? Un troisième personnage rencontré bien plus tard ne fera pas exception.



Même si ma préférence va pour Louis, j'ai apprécié les trois personnages. Ils sont tous les trois assez bien développés, ne sont pas forcément manichéens et évoluent au fil des pages. Louis est une personne très banale : il a une vie stable, un travail qui lui plaît, une petit amie avec qui il a des projets, un chien. Assez généreux, il ne pensait pas que Freddy, un sans abri qu'il connaissait bien, ne serait pas dans son état normal lorsqu'il lui a tendu une pièce... Louis est un personnage assez crédible auquel la plupart des lecteurs va s'identifier. En effet, on imagine assez bien être dans sa situation.

A l'inverse, Lucas est un sportif qui sait ce qu'il veut. Froid, franc, sans sentiment ou respect pour les femmes (qui finissent régulièrement dans son lit), il fait des concours de tir et réussit plutôt bien sa vie. Notre misogyne n'a pas forcément attiré ma sympathie, cependant j'ai pris plaisir à le voir survivre et être déboussolé lorsqu'il a renversé un étrange passant par mégarde qui a ensuite essayé de le bouloter !

Je ne vais pas parler d'Olivier, le dernier personnage. Libre à vous de le découvrir plus tard en lisant le roman. sachez seulement que je l'ai trouvé très intéressant et que je n'aurais pas été contre quelques pages supplémentaires sur son passé ou sur son travail. Par contre, au risque de faire ma féministe de base, j'ai trouvé dommage que les femmes ne fassent pas partie des survivantes. Les trois protagonistes sont des hommes ! Même sans inclure de la romance (il y en a déjà avec Louis qui songe à Clara), une présence féminine n'aurait pas été de trop... Et gare à celui qui me dit que la chienne est une femelle, alors ça compense ! Je parle d'une vraie nana, pas de cette douce Bingo qui défend son maître...



La plume de Pierre Gaulon est agréable, fluide, aérée et vraiment simple à suivre. Cela efface le sentiment de "déjà lu/vu". Il y a de bonnes descriptions, parfois réalistes et gores comme j'aime. Il a choisi d'écrire une histoire de zombies en France, ce qui m'a beaucoup plu. Cela est encore assez rare dans la littérature Z, donc je ne peux qu'encourager l'auteur pour cette initiative.

A travers son récit/son thriller, Pierre Gaulon met en avant plusieurs réflexions sur la vie, la solitude et sur l'Homme. Plusieurs phrases pertinentes ponctuent le récit. Quoi qu'il en soit, cela change de la simple survie. Chaque personnage réfléchit sur son passé, sur sa famille, sur son futur et sur l'avenir du Monde. Pas de gros carnage de zombies, ni de groupes de réfugiés qui s'organisent, on reste plutôt dans la solitude. Les réflexions à ce sujet ne sont pas aussi poussées que "La nuit a dévoré le monde" de Martin Page, néanmoins cela reste très intéressant.

Pour ceux qui aiment savoir d'où provient le virus, sachez que vous aurez plus ou moins la réponse à la fin de l'ouvrage. Vous n'aurez pas droit au patient zéro, cependant vous serez ce qui a fait que la civilisation a basculé... En parlant de fin... Au risque d'en surprendre certains, j'ai aimé la conclusion. Parce qu'au fond, il y en a marre des happy ends ou des épidémies qui s'arrangent en moins de temps qu'il n'en faut ! C'est plus crédible ainsi... Et on pourrait aisément imaginer un second tome avec Olivier.



Vous l'aurez compris : c'est encore un livre de zombies que je lis, mais qui vaut tout de même le détour grâce aux sujets abordés et surtout grâce à la plume de l'auteur. Pierre Gaulon m'a donné envie de découvrir d'autres ouvrages de son cru... E. C.

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Blizzard, tome 2 : Les guerres madrières

En Résumé : Je dois bien avouer que je ressors mitigé de ma lecture de ce second tome du cycle Blizzard qui, je trouve, ne reste finalement qu’en surface de ce qu’il construit là où j’attendais plus. L’auteur scinde ainsi son récit en deux avec une partie sur le présent et le tournoi et un flashback sur les guerres Madrières, sauf qu’une fois terminée je n’ai pas eu l’impression d’avancer et surtout l’ensemble offre une impression de déjà-vu sans que l’auteur arrive à y insuffler un souffle. C’est dommage, car l’ensemble possède tout de même des qualités se révélant nerveux, bien porté par une plume entrainante et on tourne les pages assez facilement. En ce qui concernant l’univers je dois bien avouer que j’en attendais plus, j’ai eu l’impression que l’auteur ne faisait que l’effleurer pour ne se concentrer que sur son intrigue. Même chose pour les personnages, surtout que le flashback vient apporter de nouveaux personnages ce qui limite encore plus les héros principaux. On sent que l’auteur vient du Thriller ou tout doit aller plus vite, mais j’aurai aimé une image de fond et des protagonistes un peu plus épais et travaillés. Au final un deuxième tome dont je ressors mitigé et dont je ne lirai pas la suite.





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Noir Ego

En pleine tempête, sur une aire d'autoroute, Philippe disparait. Aline et leurs deux enfants, Chiara et Simon, aider par Franck, un ancien policier bon samaritain, vont tout faire pour découvrir ce qui lui est arrivé. Kidnapping ou disparition volontaire : toutes les hypothèses sont envisagées. Mais que s'est-il réellement passé...

Un thriller psychologique dont le suspense tient le lecteur en haleine jusqu'au final inattendu.

Même si j'ai apprécié l'intrigue, les multiples rebondissements, les faux-semblants qui mènent sur de fausses pistes et la psychologie travaillée des personnages, j'ai vraiment eu du mal avec la structure du récit. Pour moi, il y a trop de flash-back, trop de points de vue différents qui nuisent à la fluidité de la chronologie. Je l'avoue, j'ai eu du mal à suivre...

Un avis mitigé en somme !
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Blizzard, tome 1 : Le secret des Esthètes

En Résumé : J’avoue que je ressors de ma lecture de ce roman avec le sentiment d’avoir passé un moment sympathique, mais un peu loin de mes attentes. Pourtant le démarrage se révélait plus que prometteur, offrant un récit enlevé, efficace et entrainant, mais voilà plus j’avançais dans ma lecture plus je me rendais compte que le format court (moins de 300 pages) l’empêchait de vraiment gagner en profondeur, et aussi que l’auteur avait un peu de mal à empêcher une légère impression de déjà-vu qui sourdait du récit. Ce n’est pas non plus mauvais pour autant, principalement grâce à une maitrise du récit efficace qui fait qu’on tourne les pages avec un minimum d’envie. L’univers développé se révèle sympathique et solide même si certains points comme les Esthètes ou la dague m’ont paru manquer de charisme ou manquent de tomber dans la facilité, même si rien de non plus trop bloquant pour le moment. Concernant les personnages ils se révèlent bien construit et travaillés, mais le fait de se trouver dans un roman choral avec plusieurs protagonistes à suivre fait qu’on a du mal à vraiment s’accrocher à eux. De plus il tombent par moments dans un léger aspect caricatural. Concernant la plume on sent que l’auteur cherche à offrir quelque chose de soigné mais tombe parfois dans un style un peu guindé. Au final un premier tome plutôt sympathique, avec du potentiel et dont je lirai la suite pour me faire un avis plus précis.



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Comme des mouches

Une histoire de vengeance qui tourne mal. Une jeune femme, aidée par sa meilleure amie, monte un canular sur un site de rencontres pour se moquer des hommes.

Femme bafouée est dangereuse, et certains hommes font le comprendre à leur dépend.



Ce roman écrit à quatre mains est plutôt bien construit et assez additif malgré quelques manques de précisions sur certains points.

On suit volontiers les deux amies aux réparties parfois cocasses.



Ici l'homme n'a pas le beau rôle et les deux auteurs ne se gênent pas noircir le tableau ; ça vole plutôt bas et c'est assez jouissif parfois. Sauf que la blague tourne au cauchemar et que c'est une histoire qui fini mal, très mal.



J'ai passé un bon moment de lecture et malgré quelques bémols, je vous le recommande .
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La mort en rouge

J’ai récemment réorganisé ma PAL numérique et exhumé La Mort en Rouge de Pierre Gaulon ; j’ai ainsi trouvé un véritable trésor dans ma liseuse !



Tout est réuni ici pour capturer, captiver et fidéliser le lecteur ; personnellement, je vais me procurer très vite d‘autres livres de cet auteur.

Une polyphonie de points de vue met en avant une enquête de gendarmerie sur un suicide qui n’en est pas vraiment un et, en parallèle, les investigations d’une détective privée chargée de retrouver une étrange jeune femme ; ce rythme faussement binaire se développe dans une trame narrative à la fois servie par un prologue lourd de sous-entendus et de conséquences, puis complétée par des extraits d’un journal intime datant de la période de l’occupation au cours de la seconde guerre mondiale, et enfin ponctuée de passages particulièrement mystérieux, à la limite du surnaturel.

Il faut ajouter à tout cela des portraits de personnages particulièrement fouillés et complexes : un officier de gendarmerie blessé par une récente rupture, une ancienne gendarme reconvertie dans le privé suite à un burn out, un étudiant en littérature un peu paumé, une famille frappée par un drame horrible…

L’intérêt de La Mort en rouge réside dans le juste dosage des péripéties qui s’enchainent admirablement, dans la construction précise et sans faille de l’intrigue compliquée mais toujours clairement menée et dans le naturel des réactions des protagonistes malgré les détails qui transgressent le réel et le bon sens. Ce naturel se communique au lecteur qui avance surement et graduellement vers une fin magistrale, inéluctable et prévisible, mais qui attend vraiment la dernière page pour prendre tout son sens. L’épilogue évite même de tomber dans les clichés en évitant les rapprochements attendus. Je ne peux en dire plus sous peine d’en trop dévoiler…



Je viens de passer un excellent moment de lecture avec La Mort en rouge de Pierre Gaulon. Ce roman est un thriller policier fantastique, très bien écrit, documenté, qui envoûte et tient en haleine jusqu’au bout… Je recommande ce livre.

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Enragés

Excellent thriller apocalyptique !

Nous suivons deux personnages, Louis et Lucas, qui vivent chacun de leur côté la fin du monde (ou plutôt de l'humanité). L'un est plutôt peureux, hésitant, il se terre chez lui avec son chien, observant les morts vivants défiler devant sa fenêtre. L'autre, complément froid et méthodique, affronte le terrain sans hésitation. Ces deux personnages diamétralement opposés vont finir tout de même par se croiser.

Pour commencer, l'écriture de Pierre Gaulon est fluide, accrocheuse, c'est véritablement captivant. Je n'ai pas trouvé la lecture horrifiante, moi qui tremble devant les films d'horreurs, durant cette lecture, pas même un tressaillement. En plus de tout, cette fin de l'humanité interroge sur l'écologie, la sociologie.. Peu, mais il est toutefois intéressant de le noter. Et puis, si les zombies viennent à sortir de terre, on peut y glaner quelques conseils pour survivre...

Enragés se lit très vite, alors n'hésitez plus !
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Une lecture comme un grand huit avec quelques très bons hauts, mais aussi des bas. Un bilan mitigé pour cette septième anthologie des Imaginales. L'art de la nouvelle est décidément bien difficile. Je retiens les très bons textes de : Estelle Faye, Fabien Cerutti, Jean-Claude Dunyach & Mike Resnick, Adrien Tomas, Cindy Van wilder et Lionel Davoust.
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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

J’avoue je ressors moins enthousiasme que les années précédentes avec ma lecture de cette anthologie. L’ensemble n’est pas non plus mauvais, mais j’ai trouvé que, mis à part quelques exceptions, les textes sont moins marquant que les années précédentes, avec des hauts et des bas. Après il faut aussi bien admettre que le thème n’était pas non plus des plus facile, l’association automates et fées tombant au final ici facilement dans le convenu ou dans le mal amené. L’anthologie reste tout de même sympathique à découvrir et à lire et quelques textes sortent assez du lot pour donner envie, mais voilà rien de vraiment mémorable, elle ne dépasse pas le sympathique et divertissant à lire. Cela ne m’empêchera pas pour autant de faire rentrer la version 2017 dans ma PAL.





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