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Citations de Pierre Gibert (15)


C'est d'exégèse biblique, et plus précisément de critique biblique, que traite cet ouvrage, de son invention. Il s'agit donc du nouveau chapitre d'une histoire, de l'histoire de la lecture et de l'intelligence de la Bible, et, par conséquent, des origines d'une approche différente du texte biblique.
Cette approche a été nécessitée, exigée même, par des temps nouveaux, en rupture avec des temps plus anciens, patristiques et médiévaux, même si elle ne s'imposa pas d'abord que progressivement, presque subrepticement, au temps de l'humanisme et de la Renaissance.
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Moise dit à Dieu : "Fais-moi de grâce voir ta gloire !" Or le terme que nous traduisons habituellement par "gloire" est, d'une certaine façon, plus riche, plus dense en hébreu que cette sorte de rayonnement qu'il évoque en français. En réalité, le mot hébreu sous-entend l'idée de densité de l'être. Moïse veut en quelque sorte saisir la réalité de Dieu. Et Dieu lui répond que c'est impossible, que l'homme ne peut pas supporter une telle densité ! sans en mourir.
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L'oeuvre proprement dite de Castellion est considérable : manuels pédagogiques, éditions de textes de l'Antiquité, écrits de circonstance et surtout traductions de la Bible. En ce sens, comme nous l'avons déjà évoqué, Castellion s'inscrit tout naturellement dans la liste des grands humanistes du XVIe siècle avec lesquels il partage les mêmes références, les mêmes sources, les mêmes préoccupations et exigences, les mêmes travaux.
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En plaçant la raison au sommet de l'expérience spirituelle du croyant comme "roi de l'homme", Erasme demande à son disciple de ne pas se fier aveuglément ou automatiquement à ce qui lui sera proposé et dont il hériterait plus ou moins passivement dans une soumission plus ou moins active, mais l'engage à un exercice d'autonomie qu'implique précisément l'acte de raison.
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(...) il faut nous attarder ici à ce qu'il en fut à un de ces moments premiers de l'histoire de la critique biblique, à savoir le début du XVIe siècle. Ainsi devons-nous revenir à Erasme en raison de l'édition en 1503 de l'un de ses principaux ouvrages, l'Enchiridion.
Cet ouvrage, dont la première édition date de 1503, (...), n'est, en effet, rien moins qu'un manuel d'introduction à l'intelligence des Ecritures. Il s'agit en fait d'une sorte de guide spirituel, rédigé à l'intention d'un soldat décidé à vivre en vrai chrétien dans son état de vie propre, sans nécessairement penser à la vie monastique, comme ç'eût été le cas à l'époque médiévale où la perfection du laic chrétien ne pouvait être que dans le monachisme.
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Sans doute n'est-il pas isolé dans ce souci et cette quête. Son amitié avec John Colet, dont il sera un jour le biographe, lui sera précieuse à ce titre, marquant aussi la dimension européenne de cet humanisme du début du XVIe siècle.
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L'évocation du nom d'Erasme comme éditeur de Valla met déjà sur la voie plus large de l'esprit d'une époque qu'à notre sens il contribua largement à initier et à inspirer, son influence se faisant sentir jusqu'à un moment avancé du XVIIe siècle. (...)
Car c'est avec Erasme que l'on entre vraiment dans l'esprit critique, non seulement pour la vérification et l'établissement des textes, mais pour une légitimation intellectuelle et, par conséquent, doctrinale et théologique.
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Lorenzo Valla naquit à Rome en 1407 dans ue famille de juristes au service de la cour pontificale. Il appartient donc à la l'humanisme italien du Quattrocento qui, en avance sur le reste de l'Europe, l'a fait se distinguer très jeune par un intérêt égal pour les oeuvres de l'Antiquité grecque et romaine comme pour l'Ecriture et les Pères. A l'instar d'un certain nombre de ses contemporains, il conçoit cet intérêt comme une des voies de la restauration de la théologie contre une scholastique détachée de l'histoire. Sa vie fut essentiellement une vie d'enseignement en diverses cités d'Italie du Nord, (...).
Par son intérêt à la fois pour les lettres gréco-latines et pour les Ecritures, Valla relève bien de ce moment de l'histoire de la chrétienté qu'il marque de sa prescience et de ses exigences, entre christianisme et paganisme, théologie et poésie, littérature antique et enseignement évangélique.
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L'imprimerie fut sans aucun doute la grande affaire de cette seconde moitié de siècle marquée pour notre sujet par l'achèvement, en 1455, de la première impression de la Bible, sortie des ateliers de maître Jehan Gutemberg, à Mayence. Très vite saluée par les humanistes puis par les réformés comme un instrument providentiel (...), l'imprimerie ne tarderait pas à susciter des exigences nouvelles tant d'ordre textuel que d'ordre intelligible et interprétatif.
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C'est une histoire complexe que celle de l'autorité de cette version latine de la Bible de saint Jérôme, la Vulgate. Son universalisation et son officialisation explicitent et confirment l'ascendant qu'elle a exercé sur l'Eglise d'Occident, comme la continuité d'une réception : jusqu'au XIVe siècle, elle ne sera guère remise en question, témoignant de la force particulière du christianisme dans le contexte de la culture latine dominant l'Europe occidentale. (...)
Pourtant, dès la fin du XIVe siècle, après un siècle de triomphe dominé par la figure de saint Thomas d'Aquin comme par ses grands contemporains ou successeurs, tels saint Albert le Grand, saint Bonaventure ou Duns Scot, la remise en question de la scolastique allait bientôt poser la question de la pertinence de ce qui avait nourri cette théologie, le commentaire de l'Ecriture et, plus précisément, le commentaire allégorique dans son jeu de figures et de typologie.
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Seduit par la lecture de l'Institution de la religion chrétienne de Calvin publié à Bâle en 1536, il opère une véritable conversion qui l'amène à rejoindre l'auteur d'abord à Strasbourg, puis à Genève. (...)
Sans nous étendre sur sa vie et son oeuvre, (...) rappelons que pour diverses raisons qui, au départ, n'étaient pas seulement d'ordre doctrinal, les relations entre le maître et le disciple ne cessèrent de se dégrader jusqu'à obliger Castellion à quitter Genève, qui devint victime des réactions non seulement de Calvin mais de tout son entourage. Dès lors, les plus graves soupçons de doctrine et les accusations d'incompétence accablèrent cet incontestable humaniste jusqu'à la rupture sans retour.
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Par ses connaissances en matière de grec et de latin comme par sa culture de l'Antiquité classique, acquises pour une large part au cours de ses études au Collège de la Trinité à Lyon, à partir de 1535, Castellion appartient indubitablement à la grande tradition des humanistes.
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Dans la réception de l'Ecriture, le même croyant a certes le souci d'accéder à la vérité du texte, mais cette vérité n'est plus aussi immédiatement garantie qu'on avait pu le croire jusqu'ici. C'est une vérité qui va aussi dépendre de l'activité rationnelle de l'homme pour établir le texte dans la certitude de sa qualité et de son authenticité.
Du coup, le lecteur se met à une certaine distance du texte, ce qui l'en établit juge, même si, pour l'instant, il ne s'agit que de s'assurer de la vérité du sens littéral, (...).
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(...), une faculté humaine allait inévitablement prendre une importance particulière, sinon vraiment nouvelle, dans l'héritage du Moyen Age et de sa "théologie" : la raison (...)
Or la confrontation des études bibliques à la critique et, donc, l'implication de la raison à ce moment là ouvraient aussi la voie à d'autres confrontations, implicites ou explicites, avec la puissance de la raison. Ainsi aurons-nous l'occasion, au début du XVIIe siècle, de voir le rôle de la philosophie de Descartes qu'on retrouvera ensuite avec l'oeuvre de Louis Meyer au milieu du même siècle, tandis que le maître immédiat du même Meyer, Spinoza, se trouvera directement engagé dans l'aventure de l'exégèse critique avec son Traité théologico-politique.
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Multiplicité de livres, langues et genres littéraires , la bibliothèque "Bible" se présente aussi comme un livre divisé en deux parties d'inégales longueurs, l'Ancien et le Nouveau Testament, reliés l'un à l'autre par Jésus, le Christ, au nom des "Écritures" qu'il "accomplit" et de la "nouvelle Alliance" qu'il inaugure.
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