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Citations de Pierre Gripari (147)


Pierre Gripari
Le Petit Chaperon Malin

- Vous avez des yeux, Mère-grand… de mésange !
- C'est pour mieux voir voler les anges, Mon enfant !

- Vous avez des pieds, Mère-grand… allongés !
- C'est que j'ai beaucoup voyagé, Mon enfant !

- Vous avez des bras, Mère-grand… de lutteur !
- C'est pour te serrer sur mon cœur, Mon enfant !

- Vous avez un dos, Mère-grand… de chameau !
- C'est pour porter les gros fardeaux, Mon enfant !

- Vous avez, Mère-grand, l'oreille bien pointue
- C'est pour mieux entendre, vois-tu, les abeilles !

- Vous avez la langue dehors, Mère-grand !
- C'est pour me rafraîchir les dents quand je dors.

- Vous avez, vous avez…
- Eh bien ?
- C'est fini ! Et je crois bien que j'ai tout dit ! A demain !

- Mais tu n'as rien dit de mes dents ma cocotte !
- C'est que je ne suis pas idiote, Mère-grand !
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Frontières naturelles

Les Alpes me séparent de l'Italie.
Le Rhin me sépare de l'Allemagne.
Les Pyrénées me séparent de l'Espagne.
La Seine sépare Pa de Ris.

Un monde me sépare de toi.
Le mur me sépare du dehors.
La vie me sépare de la mort.
Longtemps me sépare d'autrefois.

Le fleuve me sépare de l'autre rive.
Pauvreté me sépare d'un beau livre.
La peur me sépare de tout.

Un geste me sépare du désastre.
Le silence me sépare des fous.
Le vide me sépare des astres.

(p. 23)
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— Bonjour, monsieur Saïd.
— Bonjour, Madame. Vous désirez ?
— Je voudrais Nadia.
— Hein ?
— Oh, pardon ! Je voulais dire : une boîte de sauce tomate.
— Ah, bon ! Une petite ou une grande ?
— Une grande, c'est pour Nadia...
— Quoi ?
— Non, non ! Je voulais dire : c'est pour manger des spaghetti...
— Ah, bien ! Justement, j'ai aussi des spaghetti...
— Oh, ce n'est pas la peine, j'ai déjà Nadia...
— Comment ?
— Excusez-moi, je voulais dire : les spaghetti, je les ai déjà chez moi...
— En ce cas... voici la boîte.
La vieille prit la boîte, la paya, puis, au lieu de partir, se mit à la soupeser.
— Hum ! C'est peut-être un peu lourd... Est-ce que vous ne pourriez pas...
— Quoi ?
— Envoyez Nadia la porter chez moi ?
Mais Papa Saïd se méfiait.

(La sorcière de la rue Mouffetard)
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sorcière, sorcière prend garde à ton derrière!
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Il était une fois une patate - une vulgaire patate, comme nous en voyons tous les jours- mais dévorée d'ambition. Le rêve de sa vie était de devenir une frite.
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petite souris, petite amie,viens par ici,
Parle à mes petits poissons
et tu auras du saucissons!
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Le mauvais marchand

« Avez-vous des bottes, monsieur ?
– Oui, j'ai des bottes de sept lieues.
– Mais je veux des bottes d'un pas …
– Ah ! Non, monsieur, je n'en ai pas !

– Monsieur, je voudrais un tapis.
– Et bien… j'ai des tapis volants…
– Mais je veux un tapis couchant !
– Vous n'en trouverez pas ici !

– Monsieur, je voudrais un chapeau.
– Un chapeau qui rend invisible ?
– Un simple chapeau si possible…
– Allez vous coiffer chez Plumeau !

– Monsieur, je voudrais un balai.
– Pour danser avec les sorcières ?
– Mais non ! Pour balayer par terre !
– En ce cas, le vent, s'il vous plaît !

– Il me faudrait une baguette…
– Baguette d'enchanteur, de fée ?
– Baguette de pain ! Non moulée !
– Monsieur, vous payez ma tête !

– Je cherche une lampe, à présent...
– Une lampe comment ? Magique !
– Oh,non… Une lampe électrique…
– Allez-vous me fiche le camp ? »

(pp. 38-39)
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Il était une fois, dans un pays lointain, un vieux, vieux paysan qui vivait avec sa vieille, dans une petit maison d'un tout petit village. Et puis voila qu'un jour, je ne sais comment, la vieille est morte.
Comme le vieux aimait beaucoup sa femme, il a voulu lui faire un bel enterrement, afin que dans le village, on en parle longtemps. Mais, pour cela, il lui fallait d'abord trouver une pleureuse.
Qu'est-ce qu'une pleureuse ?
Eh bien, une pleureuse, dans ces pays la, c'est quelqu'un qu'on paie pour pleurer, tout au long de la cérémonie.
Eh quoi, vous me direz, les gens de la famille ne pleurent donc pas ? Si, bien sur, les gens pleurent. Mais eux, ils pleurent sans art, n'importe comment, comme ça vient... Ce n'est pas aussi beau que quand c'est fait par quelqu'un du métier !

[Le renard et sa queue]
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Pierre Gripari
Débuter dans la vie avec une mentalité de consommateurs, c'est se condamner soi-même à l'insatisfaction perpétuelle.

Reflets & réflexes. (1983)
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Pierre Gripari
L’homme ne vit pas seulement de pain. Il vit aussi de rêves, et la fonction fabulatrice est une fonction vitale... C’est pourquoi il n’y a rien de plus beau, ni de meilleur, ni de plus important au monde que de raconter des histoires.
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Et la sorcière m’emmène chez elle. C'est un très bel appartement, mais pas du tout comme ceux des autres locataires ! Au lieu d'une chambre, par exemple, elle a un cimetière ; a la place du salon, une grande foret sur une haute montagne avec une lune toute blanche qui brille au-dessus ; en fait de salle a manger elle possède une salle de magie et, en guise de cuisine, un laboratoire d'alchimie avec plein d'alambics, de tuyaux, d'éprouvettes et de fourneaux.
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Mais d'abord, savez-vous ce qu'est un scarabée?
Un scarabée, c'est un charmant petit insecte, qui ressemble un peu au hanneton, mais plus petit, plus brillant, avec de très jolies couleurs.
A présent, savez-vous de quoi vit cet insecte, de quoi il se nourrit, ce qu'il mange ? Non, vous ne savez pas? Eh bien, il mange du caca.
Parfaitement, du caca ! Chaque fois qu'un cheval, en trottinant, crottine sur la route, ou chaque fois qu'une vache, en marchant, se soulage de sa bouse au beau milieu d'un champ, vite, M. Scarabée accort. Il s'approche du caca tout chaud, il en prend une pincée, la pétrit, la triture, et il en fait une petite boule. Ensuite, cette boule, il la pousse a reculons, la tête en bas, les pattes en l'air, jusqu’à son terrier. Une fois la, quand la boule est bien a l'abri dans le logement de la famille, Mme Scarabée pond ses œufs dedans. De cette façon, quand les petits scarabées viennent au monde, ils mangent du caca pendant toute leur enfance, et c'est ça qui leur donne de si jolies couleurs... Vous n’auriez pas envie d’être de petits scarabées ?
Non ? Et bien moi je ne sais pas. Peut-être...
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Avez-vous jamais vu une fessée ? Je veux dire vraiment vu ? Rarement j'en suis sûr. Quand on vous en donne une, vous lui tournez généralement le dos et, comme vous n'avez pas d'yeux derrière la tête, vous pouvez la sentir, ça oui ! Mais vous ne pouvez pas la voir, et c'est bien dommage !
C'est bien dommage car il n'y a rien de plus charmant, ni de plus gracieux, ni de plus joli qu'une fessée. Imaginez une sorte d'oiseau, ou, mieux encore, une sorte de papillon qui au lieu d'ailes, aurait une paire de mains, charnues, toujours en mouvement, tremblantes et battantes. Grâce à cette paire de mains, la fessée vole, de-ci, de-là, d'un vol hésitant, incertain, toujours à la recherche d'un petit derrière où se poser.
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Pierre Gripari
J'écris pour être aimé, longtemps après ma mort, comme j'ai aimé Dickens. J'écris pour faire du bien, comme Jack London m'a fait du bien, à quelques individus que je ne connaîtrai jamais, dont les pensées ne seront pas les miennes, qui vivront dans un monde que je ne puis concevoir. J'écris pour eux, pourtant, pour les consoler d'être, pour qu'ils se sentent moins seuls devant leur destinée qui sera, comme la nôtre et même, si, par ailleurs, tout change, de rire et d'espérer, de souffrir et de mourir.
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Il n'y a aucune raison, à bien réfléchir, pour que l'avenir vaille mieux que le présent, et pour que celui-ci soit meilleur que le passé. A chaque génération de s'adapter, du mieux qu'elle pourra, au monde qui l'a vue naître, non seulement tel qu'il est, mais tel qu'il devient.
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En jouant à la marelle,
Les enfants de nos faubourgs
Montent de la terre au ciel,
Cela se voit tous les jours…

La musique, la peinture
Sont aussi de bons moyens
De s'envoler dans l'Azur,
Nous savons tout ça très bien !

Aux petits lecteurs qui aiment
Les chansons et les poèmes
Ce livre-ci nous offrons.

Ses refrains et ritournelles,
Tout au moins nous l'espérons,
Leur feront pousser des ailes.

(quatrième de couverture de l'édition de 1996, chez Grasset-jeunesse)
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Et cette nuit-là, pendant que tous dormaient, papa, maman, Bachir et ses grandes soeurs, Scoubidou, dans son coin, se mit à chanter à mi-voix :
Papa veut un vélo
Un tout petit vélo
Comme un poil de chameau
Avec deux roues
Poil de hibou
Avec une selle
Poil d'hirondelle
Avec des freins
Poil de lapin
Avec un phare
Poil de homard
Et une sonnette
Poil de crevette
C'est pour Bachir
Poil de tapir !
Pendant toute la nuit, elle chanta cette chanson magique. Au petit jour, elle s'arrêta, car la magie était finie.
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Pierre Gripari
Si le mal est inévitable, alors, à mi-chemin entre le comique et le tragique, nous auron recours à l'humour
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"Le sorcier vint ouvrir et le géant lui dit :
- Yong tchotchotcho kong kong ngo.
Ce qui, en chinois, signifie : "C'est bien vous le grand sorcier ?" A quoi le sorcier répondit sur un ton légèrement différent :
- Yong tchotchotcho kong kong ngo.
Ce qui veut dire : "Oui, c'est moi. Et alors ?"
(le chinois, c'est comme ça : on peut tout dire avec une seule phrase, il suffit de changer l’intonation.)"
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Quand la réalité n'est pas conforme à l'idéologie, c'est bien évidemment la réalité qui a tort.

Page 92
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