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Critiques de Pierre Hanot (28)
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Tout du tatou

Zoran infographiste, tatoué et diagnostiqué bipolaire

se verrait bien du fond de son studio parigot du XIXe, place des fêtes prendre de longues vacances au soleil aux frais de la princesse.

Coïncidence ? Suite à une prise de bec avec sa belle d'un jour, il rend une visite musclée tout en nerf de boeuf

au gros tatoueur suant de l'Octopus

et tombe nez à nez sur une cargaison de blanche

dernière génération, du V13, keskecé ?

J'épelle, vendredi 13, son jour de chance: la Rolls Royce de la chnouf.

Un tour de France épique du deal s'enclenche illico presto mais à ses trousses et ses basques, les White Skins, les flics ripoux, les cailleras de la cité marseillaise, les mafiosi corse...ouille ouille ouille

Bluffé par la plume de Pierre Hanot qui, en plus de jouer du blues dans les prisons, écrit avec un sacré rythme coloré de mots d'argots de son invention

et met en scène toute une palette de personnages qui vont de l'illuminé aux gros fachos collectionneurs de croix gammées.

Dans la dernière catégorie, au passage une grosse baffe pour JC, le flic ripou, sosie de Jean Lefèvre.

Tout du Tatou, super !
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50 Micronouvelles

Etonnant ! Pas seulement vite lu, ce qui est la qualité la plus évidente d'un tel livre. J'ai lu ces 50 micronouvelles avec intérêt, 50 petits messages, 50 tweets.



Ces micronouvelles donc, sont destinées à être lues en version numérique.

Je les ai lues sur mon ordinateur portable, pas sur ma liseuse (quoique le format y serait accessible aussi après quelques manipulations informatiques).



Les nouvelles ont plus souvent le goût étonnant d'un court polar, une touche de suspense, un trait d'absurde, d'humour noir ... Peu ont la poésie d'un haiku (pourtant une forme courte aussi, si on y songe), mais j'avoue largement préférer des micronouvelles à du "nouveau roman". Je peux lire avec plaisir des pavés, mais à condition qu'une ponctuation bienvenue permette de respirer.



50 courts textes à découvrir.



PS ouvrage disponible en EPUB gratuit à ce jour (27 septembre 2014). Bonne lecture.
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Au bout, la nuit

« Quand on est allé trop loin, il faut aller jusqu’au bout ! »



En Juin 45, l’heure des comptes a sonné, à Toulouse comme un peu partout en France. Dans les geôles désormais contrôlées par les libérateurs, croupit Paul. Jeune et ambitieux milicien, il s’est fait remarquer au sein de la France collabo, au point de devenir garde du corps de Darland. Et de participer activement à la face sombre de la guerre intérieure.



Dans l’attente de son jugement, c’est l’occasion de repasser les heures sombres avec Julien, son jeune avocat commis d’office ou lors des interrogatoires avec Emile, le flic qui instruit son dossier.



Mais des séances de torture au Petit Casino à Vichy, de l’opération meurtrière contre le maquis de Terrasson ou de son incorporation au sein de la division Charlemagne, Paul ne regrette rien, n’explique rien, ne renie rien.



Dans Au bout, la nuit, Pierre Hanot nous conte une de ces histoires de guerre comme il y en eut tant, plaçant Paul en situation de quasi-huis-clos avec lui-même. L’histoire d’un salaud, cynique mais assumant un comportement qu’il estime toujours juste, même quand le monde lui crie l’inverse.



Un livre qui se lit d’une traite, agréable à défaut d’être original, mais malheureusement trop court pour développer davantage une introspection dont j’attendais beaucoup plus.

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Les clous du fakir

Que fait un père après la mort de sa fille?

Il remonte le fil du temps, se remémore son enfance, ses parents, sa vie.

Il repense à sa femme, la seule, l'unique, celle qu'il a trompée, trahie, mais qui lui a pourtant fait le cadeau de cette enfant.

Il revoit toute sa vie, sa carrière, ses succès, sa musique, ses priorités, ses dérives, ses choix, ses erreurs.

Il se sent coupable de l'avoir mal aimée, de n'avoir pas su la protéger, d'avoir permis que l'inimaginable se produise.

Il pleure, il crie, il hurle, il lui parle une dernière fois et invente ses réponses.

Il réclame vengeance et fourbit ses armes pour tuer de ses mains celui qui a commis l'irréparable.





Que fait un homme après la mort de sa fille?

Il en crève tout simplement, rattrapé par son passé, par ses erreurs, par ses démons, par la vie qui n'est plus possible sans elle.





L'histoire sans fards d'un homme qui se met à nu pour une dernière explication avec sa fille.

Un livre coup de poing, écrit avec le coeur, avec les tripes.

C'est beau, c'est fort, c'est triste, c'est à lire.
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50 Micronouvelles

Etrange ouvrage s’il en est que ce recueil de textes ultra courts ! Les éditions Thaulk ont proposé à 50 auteurs d’écrire autant de micro-nouvelles de 140 caractères maximum. Le résultat en est aussi disparate que leur notoriété (importante pour Norbert Spinrad ou Joëlle Wintrebert, un peu moindre pour Thierry Crouzet et quelques-uns ou carrément confidentielle pour certains autres). Le lecteur y trouvera quelques haïkus, aphorismes, poèmes en prose, sans oublier quelques additions ou jeux de mots ou d’idées. Comme toujours, du bon et du moins bon, du quelconque et de l’excellent. Chaque micro-nouvelle est présentée sur une page elle-même précédée de la couverture d’un livre de l'auteur.

Il est bien difficile de donner une impression générale de ce recueil à la Prévert. Le lecteur se contentera de noter au passage ce qui lui a plus particulièrement plu : « Le lendemain de la fin du monde, le silence se fit dans l'univers. Soulagé, Dieu rangea ses éclairs et ôta ses boules Quiès. » (Michel Pagel) ou « Suite à des restrictions budgétaires, l'auteur de ce texte a été licencié avant d’entamer l’écriture de son manuscrit. » (Nicolas Ancion) ou encore « La souffrance des autres, je peux la supporter, mais pas la mienne. Bizarre. Les morts ont raison d'être morts, la preuve : ils y restent. » (Ulysse Terrasson) ou bien « Las de constater qu’ici tout était sexe, là tout était argent, qu’ailleurs tout était Dieu, il se contenta de penser que tout était relatif. » (Pacco) Rien que pour ces quelques (rares) pépites, cet ouvrage mérite la lecture, sans s’illusionner toutefois sur le côté promotionnel de cette bizarre entreprise.
Lien : http://lemammouthmatue.skyne..
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Aux vagabonds l'immensité

"Comme dans son roman précédent Gueule de fer, Pierre Hanot s’attache aux destins individuels qui formeront la grande Histoire. Ces gens ordinaires qui vont dessiner l’image sanglante de chaque guerre. L’horreur personnifiée par chaque individu, quelque soit son origine, le sang qui coule sur les mains est toujours rouge.

Pas de gagnant ici, pas même la Grande Muette, toujours justement nommée. Rien d’autre que de la sueur, des larmes, du sang et peut-être aussi comme un goût d’acier au fond de la gorge. Car comme le dira plus de cinquante ans plus tard Richard, journaliste aux Dernières Nouvelles d’Alsace au moment des faits : « Rien ne le convainquait qu’en bien le monde aurait changé. »"

Nadège Mulé (Extrait)
Lien : https://doublemarge.com/aux-..
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Gueule de fer

"Le grand intérêt de ce court roman tient à ces petites choses qui font l’honneur de la littérature. L’empathie qui relie l’auteur à son personnage. Les coups portés, les coups donnés, il les prend pour lui, ce qui donne au livre une « chair » indiscutable. Et comme Eugène Criqui a eu la drôle d’idée de naître dans une époque où les jeunes gens, s’ils ne voulaient pas finir fusillés pour l’exemple, devaient aller se faire massacrer au front pour la gloire des industriels, nous plongeons, en 140 pages, dans la boue et la mitraille de la guerre 14. Cet enfer nous est restitué avec une âpreté réaliste et concise, renforcée par le style gouailleur de Pierre Hanot. Esquives, uppercuts, crochets, coups de tête : le combat de Criqui prend la forme d’un poème épique, où les balles qui fauchent les poilus renvoient aux coups portés par les combattants du ring, qui eux, ne meurent jamais."

Jean-Jacques Reboux (Extrait) pour DM
Lien : https://doublemarge.com/gueu..
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Aux vagabonds l'immensité

Belle évocation romancée d'une nuit sanglante qui s'est produite en 1961 à Metz . Pierre Hanot donne la parole tour à tour aux protagonistes des faits . Bien documenté le récit se découpe en de courts chapitres qui donnent envie de tourner les pages .Ce n'est certes pas un livre d'histoire mais il permet de situer dans le temps et les lieux ce moment peu glorieux de l'histoire de France.
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Aux vagabonds l'immensité

Pierre Hanot a le don pour m'embarquer loin des sentiers battus, vers des histoires du passé aux faits historiques pas toujours passionnant lorsqu'ils apparaissent dans les manuels d'Histoire. Mais voilà, il a l'art et la manière de déterrer certains sujets oubliés et de les rendre passionnants grâce à ses personnages attachants, à une construction originale de son récit et à sa verve en parfait accord avec l'époque. 


Incontestablement, nos souvenirs resurgissent, les bons comme les moins bons, les seconds liés aux premières confrontations de haine raciale même si j'étais jeune à l'époque, je me souviens de ces mots, ces insultes que j'entendais ici et là, mais qui véhiculaient malgré tout, déjà une grande violence. 




Pierre Hanot nous offre son regard d'écrivain, avec une certaine liberté tout en abordant avec émotion et réalisme les tensions raciales des années 60, qui résonnent malheureusement toujours actuellement dans le monde entier.


Et même si je regrette que ce roman soit court, j'ai une fois de plus apprécié cette belle plume qui m'a fait voyager dans le temps et fait découvrir un pan historique de ma région, peu reluisant. Pas étonnant qu'il demeure presque inconnu, mais heureusement on peut compter sur Pierre pour éclairer nos lacunes avec une certaine élégance.


Une beau moment de lecture à savourer sans modération.



Chronique complète sur mon blog (lien ci-dessous)
Lien : https://dealerdeligne.wordpr..
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Rock'n taules

J'ai pu rencontrer l'auteur lors de l'été du livre l'année passée et c'était très intéressant de discuter avec lui. Dans ce livre, l'auteur nous raconte un pan de sa vie. Il allait, avec son groupe, jouer dans les prisons de France et raconte son expérience.



J'ai vraiment adoré. Tant le style d'écriture est vraiment bon permettant de rentrer dans l'histoire si ce n'est de la vivre aux côtés de l'auteur, que la réalité des prisons n'ayant rien à voir avec ce qui est dit à la télévision etc. Il y a vraiment une profondeur dans l'écriture, quelque chose de poignant et cela m'a beaucoup touché.



Je me souviendrai de cette phrase qui m'a profondément marquée : "Il faut faire ce pourquoi on est fait".
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Tout du tatou

La couverture, le pitch et la rencontre avec l'auteur m'ont donné envie de lire ce livre...que je n'ai pu terminer, hélas. Impossible de me faire à l'écriture à la Frédéric Dard de l'auteur... Un style qui n'est pas pour moi. Désolé pour l'auteur que j'ai trouvé bien sympathique.
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Gueule de fer

Gégène, l'enfant de Belleville devenu prince des rings, sort enfin de l'oubli. Eugène Criqui, champion de France envoyé dans les tranchées en 1914, défiguré par une balle, le visage rafistolé, est devenu, par la suite, champion du monde. Le destin extraordinaire d'un homme pour qui la boxe était toute la vie, raconté avec gouaille. Un livre à conseiller aux amateurs de boxe, mais aussi aux autres.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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50 Micronouvelles

Raconter une histoire en 140 caractères, est-ce possible ?

Certain.e.s répondront que non. Moi même je ne suis pas sur d'avoir toujours été en mesure de répondre par l'affirmative. Et pourtant c'est ce que propose ce très court recueil d'une centaine de pages, composées pour la moitié de très brèves nouvelles et pour l'autre de couvertures des "véritables" récits des auteurs ayant participé à cette aventure.



Outre le caractère évidement promotionnel de l'offre (l'ebook est téléchargeable gratuitement) on notera tout de même quelques bons mots, certains prêtant à sourire, d'autres nous faisant pousser des "Oh !" ou des "Ah !"

Certaines autres micro nouvelles sont en revanche incompréhensibles ou un peu légères. Mais bon, on ne s'attarde de toutes façons pas plus de 15 secondes sur chacune.



Finalement c'est un ebook qu'il ne coute rien d'avoir dans sa liseuse. Il pourra faire passer le temps dans la salle d'attente du dentiste ou dans tout autres endroit où l'on sait que l'on ne s'éternisera pas et qui ne nécessite donc pas l'ouverture d'une histoire complète.


Lien : http://www.kobaitchi.com/arc..
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50 Micronouvelles

Comme des haïkus

En quelques mots, une histoire,

Qu'on devine en dessous.
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Tout du tatou

Onzième volume de la collection Vendredi 13, assez différent des autres. Moins d'humour que dans les autres -ou alors différent, et je ne l'ai pas compris- et une écriture très particulière. Mais avant de développer, je voudrais évacuer très vite une petite réserve personnelle. Beaucoup de personnages dans ce roman. Trop pour moi. Parfois, je ne savais plus qui était qui. Pour peu que je repose le bouquin un soir et que je ne le reprenne que le lendemain il me fallait plusieurs secondes et pages avant de tout remettre en place. Cette réserve reste mineure dans la mesure où l'on est capable assez aisément si ce n'est de cerner exactement le personnage au moins de savoir dans quel groupe il évolue : entourage de Zoran, les bikers néo-nazis, la mafia, les flics, ...

Ceci étant dit, ce qui me plait le plus dans ce livre c'est l'écriture de Pierre Hanot. Elle emprunte à tous les registres de la langue. Du langage le plus châtié, voire inconnu pour le commun des lecteurs -je vous rassure, juste quelques mots qui n'empêchent pas la bonne compréhension globale- à l'argot, en passant par le langage familier ou le patois argotique local

Il faut bien avouer que parfois certaines expressions me laissaient pantois, voire dubitatif -mot qui, selon Pierre Desproges (qui excellait lui aussi dans le mélange des niveaux de langage, d'où ma référence), ne veut pas dire éjaculateur précoce, mais que le doute m'habite. Mais, comme j'ai eu l'intelligence -mais si, mais si- de l'écrire plus haut, rien qui ne nuise à la bonne compréhension du texte. Le texte de P. Hanot incite à la lecture rapide qui est le rythme des aventures de Zoran : le texte colle à l'image et c'est parfait. Beaucoup d'inventions dans l'écriture, de nouveautés, qui lui donnent une certaine poésie -ou une poésie certaine.

Ouh la, je m'aperçois, que pris dans mon élan et mon enthousiasme, je n'ai pas parlé de l'histoire de ce polar et mon billet est déjà conséquent ! Je résume pour ne point en rajouter et le rendre trop long -car je sens bien que certains parmi mes visiteurs soufflent déjà d'impatience. Allez plus que quelques lignes, vous êtes bientôt au bout. Ça ne devrait pas effrayer de grands lecteurs comme vous.-, je dirais simplement qu'elle est à la hauteur d'une très bonne intrigue policière, qu'elle n'a rien à envier aux autres titres de cette collection, et si vous me suivez régulièrement, vous savez tout le bien -voire l'excellent- que j'en pense.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Au bout, la nuit

Pierre Hanot ne choisit pas la facilité avec un salaud comme personnage principal. Paul a été un collabo de la pire espèce et en juin 1945 il doit rendre des comptes. C’est le temps de l’épuration. Il aurait pu finir exécuté sauvagement, il va avoir droit à un procès et Julien sera son avocat. Le dialogue n’est pas facile entre les deux hommes, Julien veut défendre l’homme pas ses actes. Paul ne veut rien éluder de ses choix et encore moins les renier.



Les chapitres consacrés aux entrevues entre Julien et Paul et les interrogatoires menés par l’inspecteur Emile alternent avec le récit de sa vie qu’écrit Paul au fond de son cachot de la prison de Toulouse. Son enfance ne fut pas heureuse mais le plus révoltant est son comportement pendant l’occupation.



Le récit de Paul retrace une page noire de notre Histoire. Paul est de ceux qui ont collaboré de la manière la plus violente qui soit. Fin juin 1943 il rejoint la Franc-Garde ( bras armé de la Milice française ), il est instruit et entrainé dans le camp de Calabres près de Vichy. Il y sera repéré pour participer activement « au maintien de l’ordre ». Il va s’y employer pleinement. Le parcours de Paul est une descente aux enfers et devient sous la plume de Pierre Hanot un témoignage historique pour ne pas oublier . La protection de Darnand, son patron vénéré, est une immersion au plus près du pouvoir installé à Vichy. Les actions contre la Résistance se résument à torturer et à tuer. Lorsque la menace alliée se fait pressante, c’est la débandade. Il y a ceux qui s’efforcent de s’inventer un passé de résistant, pour les autres c’est la fuite vers l’Allemagne et Sigmaringen. Paul ne regrette rien et surtout veut continuer son parcourt jonché de cadavres avec la division Charlemagne pour un ultime baroud sanglant qui n’aura pas lieu.



Paul est jugé à Toulouse. L’Histoire suit son court, l’épuration sauvage n’est plus en vigueur.



Il ne faut pas oublier et en ce sens le récit historique de Pierre Hanot est fondamental. Ce n’est pas un exposé magistral mais un récit concis ( 150 pages ) et facile à lire s’il n’y avait pas l’horreur. L’auteur ne retient que l’essentiel et ne fait aucune concession. Punir ou amnistier ? Pardonner ? L’auteur a choisi. Le lecteur est inévitablement amené à s’interroger et surtout à rester vigilant.



Pierre HANOT – Au bout, la nuit. Parution avril 2022, Éditions Konfident. ISBN 9782956983774
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Aux vagabonds l'immensité

Aux vagabonds l'immensité : l'auteur est originaire de Metz où il est né en 1952. Dans ce roman il fait le récit d'événements méconnus ou oubliés survenus dans cette ville en juillet 1961. A cette époque, Metz compte une communauté maghrébine, main d'oeuvre bon marché qui vit dans des bas quartiers. Parmi cette communauté le FLN ( Front de Libération Nationale ) et le MNA ( Mouvement National Algérien ) s'affrontent pour le leadership de l'indépendance algérienne et pas seulement sur le terrain politique. Ces règlements de compte font parfois des victimes parmi la population locale. Un climat d'insécurité règne à Metz.



Metz est aussi une ville de garnison. Le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes y a été rapatrié d'Algérie le 8 juillet 1961. Le 1er RCP a combattu en Indo puis en Algérie où il a basculé du côté des colons insurgés : coup d'Etat, putsch des généraux, insurrection ratée. La sanction est tombée : le 1er RCP est rapatrié à Metz, le trou du cul du monde pour nombre de ses engagés.



La soirée du 22 juillet va mal tourner, les échauffourées aux poings sont remplacés par les poignards puis par les armes à feu. C'est le chaos, une vraie boucherie, "trois cents paras déferlent sur la ville à la chasse aux Maghrébins".



Pierre Hanot relate ses événements tragiques à travers le portrait de quelques anonymes. Il y a Marcel, enseignant et syndicaliste pacifiste impliqué par hasard, tout comme Noureddine ou Jean Marie. André, professionnel du 1er RCP et Michel, un appelé, témoignent de ces journées telles que les ont vécu les militaires. Je m'attarderai un peu plus sur Christiane, une jeune et belle jeune femme qui aurait pu personnifier l'entente entre deux communautés et que cette tragédie va poursuivre bien après 1961. Sa vie personnelle sera à jamais brisée parce que la police fermera les yeux face à ces événements. Et puis il y a Hocine, extrémiste du FLN qui voulait déclencher une insurrection sur le sol métropolitain.



Le roman de Pierre Hanot est court ( à peine plus de 200 pages ) et intense. L'aveuglement de jusqu'au-boutistes est scandaleux et le lecteur sent inéluctablement venir une tragédie que les personnalités attachantes et émouvantes de Christiane et Noureddine ne font qu'accentuer.
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Tout du tatou

Zoran, bipolaire, alterne les moments de profonde déprime avec ceux de joie extrême. Ces déséquilibres l'amènent à tuer son tatoueur. Il trouve chez ce dernier une drogue inconnue qu'il tente d'écouler.

Coincé entre des motards mafieux et la police, ses problèmes commencent.

Pierre Hanot aborde le polar avec le même appétit dévorant. Styliste à l';ironie mordante, lauréat en 2009 du prix Erckmann-Chatrian pour son thriller Les clous du fakir (Fayard Noir), cet auteur revendique

une écriture de l';urgence. Tout du tatou est son septième ouvrage publié. Une histoire rocambolesque bien menée, avec un ton assez vif, de bons dialogues et des images bien trouvées. C‘est très plaisant..
Lien : https://collectifpolar.com/
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Aux vagabonds l'immensité

Faire l’amour, pas la guerre ! Pas évident en 1961 pour une jeune française romantique et un étudiant kabyle déraciné face la haine raciste et aux frustrations de paras vengeurs en manque d’adrénaline. L’auteur déroule leur histoire singulière sur les rives de la Moselle avec rythme et style ; c’est précis, concis, sans fioritures, à la fois argotique et poétique, souvent rugueux, toujours tendre.
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Aux vagabonds l'immensité

Roman s'inspirant de faits réels mais l'écriture est un peu plate et se borne à présenter les deux forces en présence.
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